Lectures non-vampiriques du moment

Voici ma dernière lecture: La danse de la lune de S.P Somtow. Un livre passionnant et intriguant, comme je les aimes.

Citation :

Ils m'appellent J.K., mais j'ai bien d'autres noms. Johnny, par exemple. Ou bien Jonas. Celui-là c'est un monstre, mais c'est toujours moi qu'on accuse à sa place. C'est à cause de lui qu'on m'a enfermé dans cet asile. Il se prend pour le fils d'un comte viennois, né au siècle dernier. Ensemble, à chaque pleine lune, ils deviennent des loups-garous...

Seule Speranza aurait pu m'aider à réconcilier tous ceux qui sont en moi. Elle fut la gouvernante de Johnny et la maîtresse du comte. Elle est venue avec nous dans le Dakota. Là, elle a vu les tueries entre Blancs et Indiens, les gens égorgés par des meutes sauvages...

Aujourd'hui, ils disent que je suis le tueur de Laramie. Une journaliste est venue m'interviewer pour écrire un livre sur moi. C'est fou ce qu'elle ressemble à Sperenza. Elle ne sait pas ce qui l'attend !

Entre deux siècles, deux continents, deux peuples...
de l'homme à la bête, du purgatoire à l'enfer...
Somtow nous entraîne dans un voyage dont nul ne sort indemne.

Moi je viens de finir Pourquoi ça fait mal? un livre étonnant, racontant un amour obsessionnel, entre jalousie dévorante et passion. Et là je relis un livre de Didier Van Cauweleart "Un aller simple"

Le livre : Les Diaboliques (Celle qui n'était plus)
Les auteurs: Boileau - Narcejac

Roman policier plutôt sympathique qui vous tient en haleine jusque dans le prologue. Le personnage principal, qui est le meurtrier, sombre dans une folie assez intéressante. Entre le besoin de justification et le dessin divin. Enfin.

Je lis Les Mémoires d'Elizabeth Frankenstein, de Theodore ROSZAK



Comme d'hab, le cafard cosmique a flairé parmi la littérature de l'imaginaire ce qui vaut le détour, et donc chronique ce livre : http://www.cafardcosmique.com/Les-Memoires-d-Elizabeth

En ce qui concerne l'histoire, c'est celle de la femme du Dr. Frankenstein, par elle-même, mais sous forme de journal présenté par l'explorateur qui a déjà recueilli les propos de son mari mourant. Parallèlement aux mémoires donc, nous avons les commentaires de cet homme, qui représente le masculin, pour faire ressortir le point de vue féminin et moderne dElizabeth, reliée à la nature, au choses souterraines. Bref, je ne l'ai pas encore fini mais c'est bien pour l'instant.

Je viens de terminer le chef-d'oeuvre de Mary Shelley : Frankenstein or the modern Prometheus (ou le Prométhée moderne)




Ce roman gothique du début 19 ème siècle reste un incontournable et un joyau du romantisme noir.
Je pense qu’il est inutile que je résume l’histoire, tout le monde la connaît, toutefois je me permets de rependre une phrase qui résume bien la morale de l’histoire:
« Like the archangel who aspired to omnipotence, I am chained in an eternal hell ».
(« Comme l’archange qui aspira à l’omnipotence, je suis enchaîné dans un éternel enfer ».)
Ce conte, digne des grandes tragédies grecques, reprend donc la morale essentielle de la philosophie antique (présente : dans de nombreux mythes tels que Prométhée, Œdipe …) : tout homme qui se livre à une forme de démesure sera punit pour cela par les dieux. Frankenstein en voulant connaître le secret de la vie, en voulant la rendre éternelle et en créant un être vivant, s’approprie un pouvoir de dieu et oublie sa condition humaine. Il sera donc condamné à voir tous les siens périr les uns après les autres.

La lecture en version originale est plutôt aisée, je la conseille donc à tout ceux qui ont une maîtrise suffisante de la langue de Shakespeare. D’autant que le roman est plutôt court : 215 pages.

En lisant le contexte de création du livre sur wiki, j’ai remarqué qu’il évoquait l’écriture de The Vampyre par l’auteur John William Polidori.
Ce roman aurait, selon wiki, inspiré le Dracula de B Stocker.
Je n’ai jamais entendu parler de cet auteur et il semblerait, d’après le moniteur de recherche, que personne n’en ait encore parlé sur VDN. Quelqu’un a-t-il lu ce livre ?

Tu peux le trouver sur ebooksgratuits.com.

John Polidori étant le médecin de Byron, il a rencontré Polidori en Suisse à l'occasion d'une rencontre du groupe. Un soir, après avoir lu des histoires de fantômes qui ne les avaient pas impressionés, les personnes présentent se lancèrent le défi d'en écrire à leur tour.
Mary Wollestonecraft Shelley et John Polidori composèrent alors Frankenstein et Le Vampire, histoires sans grand interêt ni avenir selon leurs comparses.

C'est de mémoire, alors les petits détails...

Merci Zaza pour le lien :

Autre petite précision: il semblerait, selon wiki, qu'au départ c’était Byron qui écrivait cette histoire de vampire et que finalement ce soit John Polidori qui l'ait terminée.

Oui, effectivement, c'est Lord Byron qui a relevé le défi de l'écriture à cette petite réunion, mais après en avoir écrit les grandes lignes, il a laissé tomber. C'est là que le Dr Polidori intervient, puisqu'il décide d'écrire cette histoire. Elle sera d'abord publiée sous le nom de Byron, bien plus célèbre. Certains s'accordent pour dire que lord Ruthwen, le vampire dans cette histoire, porte les traits de Byron, qui impressionnait Polidori.

Pour Frankenstein, voui je l'ai lu et dans la même édition. Vraiment fascinant.

Citation :

Frankenstein en voulant connaître le secret de la vie, en voulant la rendre éternelle et en créant un être vivant, s’approprie un pouvoir de dieu et oublie sa condition humaine. Il sera donc condamné à voir tous les siens périr les uns après les autres.

Dans le livre que je cite dans le post juste au-dessus du tien, la véritable faute est plus exactement de vouloir la science sans la nature, la création sans la mère. Je te le conseille, surtout si tu viens de finir Frankenstein, tu pourras ainsi te rendre compte avec quelle habilité Roszak se sert exactement de la trame de Shelley pour y intercaler la vie d'Elizabeth. C'est en plus un vrai boulot d'historien, et pour ceux qui aiment l'ésotérisme et plus particulièrement l'alchimie, c'est plutôt intéressant aussi. A contrario, ces passages ont pu gêner certains lecteurs qui n'en étaient pas très fondus, les trouvant un poil trop longs et obscurs.

Ok merci pour le conseil Senhal.

J'en profite aussi pour demander votre avis sur un livre inscrit sur ma liste d'achat depuis longtemps.
Que pensez-vous de l'Ensorcelée de Jules Amédée Barbey d'Aurevilly ?
J'en ai lu quelques extraits et il me semble, à première vue, que c'est une écriture riche et travaillée ...

"Le Rideau cramoisi" fait partie du fameux recueil Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly, des nouvelles qui, à mon avis, penchent plus vers le domaine de l'étrange voire du "conte cruel" à la Villiers de L'Isle-Adam, que vers celui du fantastique... Cependant, les personnages féminins du recueil se caractérisent souvent par tout un réseau métaphorique autour du thème vampirique ; notamment dans "Le Rideau cramoisi" où Alberte a, même de son vivant, quelque chose de la femme vampire, de la morte amoureuse. Intéressante aussi, cette image de la femme-sphinx / femme-strige qu'on retrouve ici et là dans les nouvelles du recueil, et qui alimentera par la suite l'image récurrente de la "femme fatale" chez de nombreux auteurs fin-de-siècle...
Bref, j'incite tous les curieux d'histoires étranges à lire ce classique ^^

De mon côté, j'ai actuellement quelques lectures "vampiriques" sur le feu, dont Le vampire de Ropraz de Jacques Chessex. La Sève et le Givre de Léa Silhol (que j'ai la chance de lire dans la superbe édition de feue Oxymore^^) m'attend aussi... Sinon on vient de m'offrir le fameux Vampyrrhic de Simon Clarke, mais je vais sans doute me le garder pour cet été celui-là...

En ce moment, je dévore, des bouts de feuille entre les dents et un arrière-goût d'encre dans le palais, un livre plutôt intéressant du nom de "Coeur de chien", de Mikhaïl Boulgakov.

Semblable à Boris Vian dans l'absurdité de ses histoires, l'histoire est celle d'un chien auquel on greffe un sexe masculin et une hypohyse humaine. À la suite de ces remplacements, il se transformera en homme et fera de plus en plus de dérangements de par ses agissements canins/révolutionnaires/maraudeurs.

Tic. Miam miam.

Ah oui, il est pas mal comme auteur lui. J'avais lu un livre assez différent de ça, d'inspiration autobiographique : morphine . Je ne me rappelle pas en détails. En tout cas, il a le sens de la formule.

Bon bein au rayon des choses non-vampiriques que je lis en ce moment, perso c'est :



Dans le vol qui l'emmène à l'enterrement de sa femme tant aimée, Ombre rencontre Voyageur, un intrigant personnage. Dieu antique, comme le suggèrent ses énigmes, fou, ou bien simple arnaqueur ? Et en quoi consiste réellement le travail qu'il lui propose ? En acceptant finalement d'entrer à son service, Ombre va se retrouver plongé au sein d'un conflit qui le dépasse : celui qui oppose héros mythologiques de l'ancien monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire réellement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube des temps, ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit ce mystérieux M. Monde...

J'ai lu beaucoup de choses de Gaiman, en majorité des bonnes (voire des très bonnes), et ce livre fait parti de ces très bonnes choses. une ingénieuse façon de faire s'opposer les anciennes et nouvelles croyances, avec le style original, décalé et diablement efficace de l'auteur.

En fait, il faut lire sa bibliographie complète, que ce soit les romans (De bons présages, splendide roman à quatre main écrit avec Pratchett, Neverwhere, Anansi Boys, Coraline, etc) ou les bd (Sandman). C'est diablement original, terriblement efficace, empreint d'un humour particulier et faisant preuve d'une imagination débridée.

Voici un livre qui n'appartient pas au domaine de la littérature fantastique mais que je tiens quand même à vous présenter car je l'ai adoré et parce qu'il a été écrit par un auteur génial : La Musique de Mishima



La Musique, dont le sous-titre : "Un cas de frigidité féminine observé en psychanalyse" résume l'histoire, est un roman incroyablement bien écrit. L'intérêt vient surtout de la personnalité de cette femme, Reiko, qui n'hésite pas à mentir pour cacher la véritable origine de sa maladie à son médecin. L'histoire est donc pleine de rebondissements et se rapproche par certains aspects d'un roman policier.

senhal a écrit:

Le roman fait un lien avec la musique ?

La musique est juste utilisée comme métaphore du plaisir sexuel.

Je suis en train de lire une très bon roman, l'Herbe Bleue. C'est en fait le journal intime d'une jeune fille droguée de 15 ans. Une histoire vraie très dure mais écrit avec tellement d'esprit que ce roman est passionnant. L'auteur est anonyme.

Je suis en train de lire "Prisonnier du temps" de Michael Crichton.

"Sur une route désertique au beau milieu de l'Arizona, un couple découvre un vieil homme en robe de bure. Ses goigts souffrent de gelures, il n'a plus toute sa tête et parle sans cesse d'écume quantique. Quelques heures plus tard, il décède à l'hôpital de Gallup. On retrouve sur lui les plans d'un monastère français du XIVème siècle et un objet fabriqué par la société ITC. Cette société, spécialisée en haute technologie et en physique quantique, est dirigée par l'arrogant Robert Doniger. Celui-ci finance une expédition archéologique sur les rives de la Dordogne. Quelle n'est pas la surprise des chercheurs lorsqu'ils découvrent que le plan trouvé sur le vieil homme recèle des informations précieuses pour leurs recherches. Quelques jours plus tard, ils exhument des parchemins vieux de 650 ans: l'un d'eux, daté du 4 juillet 1357 est signé par le professeur Johnson, leur propre directeur de recherche, parti rencontrer Doniger 2 jours plus tôt..."

Je n'en suis encore qu'au début, mais il a l'air très intéressant.

Livre: Poèmes
Auteur: Samuel Beckett

Extrait:

jusque dans ta caverne ciel et sol
et une à une les vieilles voix
d'outre-tombe
et lentement la même lumière
qui sur les plaines d'Enna en longs viols
macérait naguère les capillaires
et les même lois
que naguèere
et lentement au loin qui éteint
Proserpine et Atropos
adorable de vide douteux
encore la bouche d'ombre

ah ben j'ai un truc qui te plaira peut-être (une intution, comme ça), de ce que je lis en ce moment, Stragovine :

"Le réalité de cette tasse, c'est qu'elle est là, et qu'elle n'est pas moi". Sartre, L'Être et le Néant.

A méditer.

Viviane a écrit:

Je suis en train de lire "Prisonnier du temps" de Michael Crichton.

"Sur une route désertique au beau milieu de l'Arizona, un couple découvre un vieil homme en robe de bure. Ses goigts souffrent de gelures, il n'a plus toute sa tête et parle sans cesse d'écume quantique. Quelques heures plus tard, il décède à l'hôpital de Gallup. On retrouve sur lui les plans d'un monastère français du XIVème siècle et un objet fabriqué par la société ITC. Cette société, spécialisée en haute technologie et en physique quantique, est dirigée par l'arrogant Robert Doniger. Celui-ci finance une expédition archéologique sur les rives de la Dordogne. Quelle n'est pas la surprise des chercheurs lorsqu'ils découvrent que le plan trouvé sur le vieil homme recèle des informations précieuses pour leurs recherches. Quelques jours plus tard, ils exhument des parchemins vieux de 650 ans: l'un d'eux, daté du 4 juillet 1357 est signé par le professeur Johnson, leur propre directeur de recherche, parti rencontrer Doniger 2 jours plus tôt..."

Je n'en suis encore qu'au début, mais il a l'air très intéressant.

J'ai vu un film ou un téléfilm là dessus. Bonne histoire

L'être et le néant. Houm.
C'est bien le livre qu'il a supposément écrit en une nuit?

Enfin... Tout ça pour dire que je ne suis pas très existentialiste. Sinon du point de vue de Camus qui, à mon sens, ne s'empêtre pas dans la recherche personnelle d'un sens à sa vie. Enfin, houm, commentaire terminé.

"et ne plus m'entendre me taire." -Beckett

P-S: Vivement l'absurde.

Résumé de l'éditeur :
Au cœur d’une Afrique ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le roi s’éteint mais ne peut reposer en paix dans sa cité dévastée. A son plus jeune fils, Souba, échoit la mission de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré — et aussi le haïssable — roi Tsongor.

Roman des origines, récit épique et initiatique, le nouveau livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte. Telle est en effet la vérité cachée, celle qui s’impose par-delà les élans du cœur et les lois du clan. Telle est peut-être l’essence même de la tragédie.

Ce que j'en ai pensé :
Pour ceux qui veulent lire quelque chose d'un peu différent, c'est le livre à conseiller. Je pense pouvoir dire que je n'ai pas lu un roman aussi prenant et aussi bien écrit depuis des années. Le style est limpide et concis, l'auteur ne se perdant que peu en description pour s'intéresser surtout aux relations entre les personnages et à la progression du récit. Le tout donnant au final l'impression d'avoir à faire à un récit issu de la tradition orale. Je ne me suis pas ennuyé à un seul instant, pas une longueur n'est venu perturber ma lecture.

Astraël a écrit:

Voici un livre qui n'appartient pas au domaine de la littérature fantastique mais que je tiens quand même à vous présenter car je l'ai adoré et parce qu'il a été écrit par un auteur génial : La Musique de Mishima



La Musique, dont le sous-titre : "Un cas de frigidité féminine observé en psychanalyse" résume l'histoire, est un roman incroyablement bien écrit. L'intérêt vient surtout de la personnalité de cette femme, Reiko, qui n'hésite pas à mentir pour cacher la véritable origine de sa maladie à son médecin. L'histoire est donc pleine de rebondissements et se rapproche par certains aspects d'un roman policier.

Je ne connaissais pas ce roman de Mishima et à première vue ça a l'air assez originale. La photo en couverture me plaît assez en plus!

Pour ma part je suis tombé sur un pure merveille. Un recueil de contes d'inspirations orientales. L'Aleph (El Aleph) de Jorge Luis Borges. Poétique, philosophique, métaphysique, un pur délice pour l'esprit, et un art de conter qu'il partage avec un certain Gabriel Garcia Marquez, quant au thèmes abordés dans ces contes, la préface du recueil le résume fort bien:



"Le thème du labyrinthe n'y est pas toujours explictement évoqué. En revanche, plusieurs autres contes du même recueil,(...),se passent dans des labyrinthes réels, ou s'égare cette fois le corps, non la pensée du héros, au contraire, les présents récits placent dans des symétries abstraites presque vertigineuses, des images à la fois antinomiques et interchangeables de la mort et de l'immortalité, de la barbarie et de la civilisation, du Tout et de la partie."

Ce livre est complètement rentré dans mon coeur.

Oui, bon.
Houm.

"La possibilité d'une île"
Michel Houellebecq

Habituellement, j'aime bien. Mais j'ai l'impression que la popularité lui pèse de plus en plus sur les épaules. Et la polémique qu'il désirait au début commence à lui devenir de plus en plus asphyxiante. Ses réflexions philosophiques demeurent intéressantes et il est tout de même bien de le voir développer quelques idées sur l'amour.

Faut aimer le pessimisme (ce qui est, d'après wikipedia, l'opposé de l'optimisme).
Ou le réalisme. En fait, c'est selon le point de vu.
Ou le point de fuite.

Oui, bon.
Houm.

Stavroguine Oulianov a écrit:

L'être et le néant. Houm.
C'est bien le livre qu'il a supposément écrit en une nuit?

Je ne sais pas, mais j'ai des doutes vu le pavé (genre à utiliser en cas de volonté de suicide par noyade).

Stavroguine Oulianov a écrit:

Enfin... Tout ça pour dire que je ne suis pas très existentialiste. Sinon du point de vue de Camus qui, à mon sens, ne s'empêtre pas dans la recherche personnelle d'un sens à sa vie. Enfin, houm, commentaire terminé.

J'ai pas mal aimé Camus quand j'étais étudiante et encore aujourd'hui sans doute. Par contre, on ne peut pas dire qu'il ne se pose pas la question du sens de la vie, même si, comme tu le dis, à l'instar des philosophes, il ne s'agit pas de sa petite vie à lui.
En fait, tous les philosophes formulent leurs théories à partir d'un constat fondamental : la vie (ou la mort, c'est pareil) est absurde.
Camus se demande pourquoi on vit avec cette conscience insupportable de l'absurde (pourquoi ne pas tout simplement se suicider ? Le Mythe de Sysiphe). Sartre théorise, en quelque sorte, l'absurdité, la contradiction, essaye de l'articuler, de la saisir.

Virgile a écrit:

Pour ma part je suis tombé sur un pure merveille. Un recueil de contes d'inspirations orientales. L'Aleph (El Aleph) de Jorge Luis Borges. Poétique, philosophique, métaphysique, un pur délice pour l'esprit, et un art de conter qu'il partage avec un certain Gabriel Garcia Marquez, quant au thèmes abordés dans ces contes, la préface du recueil le résume fort bien:

Je plussoie, comme on dit sur les forum. Je te conseille de poursuivre avec Fictions, où tu trouveras son célèbre texte "La Bibliothèque de Babel", mais que tu peux par ailleurs lire ici : http://zombre.free.fr/pages_indispensables/bibliotheque_babel.htm

Pour l'anecdote, il est impossible de se procurer les oeuvres complètes de Borges en Pléiade, à moins d'être riche (les seuls exemplaires coutent cher), sa terrible veuve ayant décidé d'en interdire la publication... ce qui nous prive de quelques inédits.