Les ruelles de Vampire City

J'ai réservé une table dans un petit restau de la ville , j'ignore si c'est le cas pour toi mais je suis encore capable d'ingérer de la nourriture humaine ( par contre elle ne m'apporte aucun élément nutritif) et en apprécier les saveurs ... Nous échangerons notre sang afin que tu puisses les apprécier toi aussi ! J'ai également réservé une chambre à l'hôtel juste au-dessus du restau, pour que nous passions la journée hors de portée des rayons du soleil sans nous soucier de l'heure !

Je prends Maharet par la main et la conduit vers l'endroit où nous allons nous abandonner à l'oisiveté ...

Non, je ne peux ingérer les aliments, mais c'est vrai que l'échange de sang me fera parvenir le gout des choses.
Une chambre d'hôtel ? Je dois t'avouer que c'est une chose nouvelle pour moi. Je ne dors qu'à l'extérieur et à même le sol. Je suis d'ailleurs un peu effrayée par ça. Mais je te fais confiance, tu dois en avoir l'habitude.

Je prends Shanoir pas le bras et on parcoure les ruelles comme un jeune couple, dangeureux. Et là, la voix de Marcus résonnent dans ma tête.
Ma Douce, je t'ai crée et je t'ai perdue, sois heureuse, tu l'a mérité.

Je souris à moi même. Mon doux créateur, je t'en remercie, puisses toi aussi connaître un jour ce bonheur indicible.

Le rayon d'Appollon me caresse le visage. Je me réveille et me retrouve chez moi, sur ma couche. Comment cela est possible ? Ma peau est rose et souple et.... mon sein est là. Je bondis de ma couche et me regarde dans mon miroir. J'arrache ma tunique de la nuit, et je suis plus jeune, je vais avoir 15 ans.

Je cours comme une folle à travers les couloirs et entre comme une furie dans le bureau de mon Père.

*Maharet, que t'ai je dis cent fois ?*
Excuses moi mais tu es là et c'est impossible.
*Ne dis pas de bétises, je travaille tous les matins à mes discours et tous les matins tu viens me taquiner*
Ah excuses moi encore. Je vais prendre mon repas.
*C'est ça, ta Mère l'a préparé spécialement.*

Je stoppe mon pas à la porte.

Mère, comment ça.
*Oui, comme tous les matins, ta Mère prépare ton repas car toi "sa petite chérie" sa seule fille tu as droit à ce privilège. Tu es bien bizarre ce matin, plus que les autres. Tu n'es pas malade ?*
Non, non, j'ai juste un peu mal à la tête mais c'est le soleil. Je reviendrais plus tard.

Je reprends ma course jusqu'à la grande pièce. Elle est là, les mêmes cheveux roux, les mêmes yeux, elle est comme moi. Je ne l'ai jamais connue, jamais vu et là c'est un bonheur. Je courre vers elle et la serre dans mes bras.

*Et bien, c'est de l'accueil*

Mes frères nous rejoingnent et les esclaves rentrent nous servir. L'un d'eux m'est familier, mais ma joie est trop grande, je suis chez moi avec ma Mère.

Je me retourne dans le lit et attrape Shanoir par la taille.

Merci, mon amour, ce cadeau est somptueux. Mais déjà le sommeil reprends le dessus et je repars auprès des miens.

Dans les ombres dans la rue de Lysisca, Une créature importante poilu, aux dents énorme et disposé dans tout les sens, sa peau était couverte d'une fourure, son dos était bossus et ses mains griffus.

La créature attendit le meilleur moment, lorsque sa cible était le plus concentré dans sa tache.
Puis comme à contre coeur, il quitta les ombre pour approché par derrière et frappa des deux mains pleine de griffes le dos de Lysisca puis disparut dans les ombres, alors que la Lycans se redressait.

Perdue dans mes réflexions, je sens soudain quelque chose me labourer le dos.
L'instant d'après, je me demande ce que je fais là à fouiller les poubelles - quelle réputation vais-je avoir? Que va-t-on dire de la Meute? Je me redresse...Un élancement me rappelle à la réalité. Un frolement...Mon agresseur doit être tout prêt! Impossible pourtant de retrouver sa trace à l'odeur: j'ai encore les fragrances des poubelles dans la truffe...Mais je parviens à détecter sa présence.
Je bondis vers un recoin obsur et je percute de plein fouet quelque chose, qui est envoyé boulé en plein dans la flaque de lumière d'un réverbère...Juste le temps de me redresser pour voir la créature

*Qu'est ce que c'est que ce truc?*

A ce stade, le Pouvoir Onirique se manifeste sous une forme étrange : Shanoir pensait remonter le temps dans l'esprit de Maharet et assister aux retrouvailles de la belle avec les siens en tant qu'observateur invisible ... Mais il se retrouve dans la peau d'un esclave qui lui ressemble traîts pour traits !

Celà ne peut signifier qu'une seule chose : Shanoir, dans une vie antérieure, s'est retrouvé en Grèce au moment où Maharet était encore Mortelle ! Reste à savoir QUI il était, et quel rôle il a joué dans cet aspect du passé !

Entendons nous bien, nous sommes dans un rêve basé sur des faits réels, mais en aucun cas les actions effectuées ici par Maharet ou bien Shanoir n'auront de répercussion dans le continuum espace-temps ! Il prendre celà comme une sorte de "film interactif", un " jeu video" ...

Shanoir se surprend à espionner le Père de Maharet alors que celui-ci prépare son prochain discours à l'Agora, mais la partie de lui qui est " de ce monde" voit son attention attirée par les retrouvailles de Maharet avec les siens !

* Super ! On se croirait dans un épisode de " Code Quantum", heureusement que le Pouvoir Onirique ne s'étend que sur une seule nuit, donc nous ne vivrons qu'une journée dans le passé, depuis l'aube jusqu'au crépuscule suivant ... Qui suis je ? Et quel est mon lien ici présent avec Maharet ? Apparemment je suis l'un des esclaves au service du domicile ... *

Shanoir regarde son reflet dans l'eau de la fontaîne et constate qu'il est physiquement identique à son " moi " du présent : un homme à la peau sombre et aux cheveux noirs, portant les yeux verts ( comme le Gangrel , sachant que l'humain avait les yeux bleus dans les années 1800). Il porte une tunique blanche autour de la taille et des sandales, alors que son torse est nu et en sueurs !

- Mh... je crois que tu es en train de perdre le sens des réalités, "Sham" !

Shanoir voit soudain se refletter à ses cotés la silouhette d'un "Dandy" ayant troqué sa chemise à carreau pour un costume reprenant le même motif ! Ce reflêt (Shanoir avait beau se retourner pour le voir derrière lui, mais son image n'apparaissait décidement que dans la fontaine) tenait à la main une sorte de télécomande en plastique parcourue de clignotements multicolores. Le Dandy pianotait dessus tout en fumant un gros cigare, qu'il maintenait à la comissure de ses lèvres tout en parlant.

- Ne dit rien ! Je ne suis pas le Malkavien que tu cotoie au quotidien à l'utopie vampirique, ni même son alter-ego catholique : je ne suis qu'une représentation mentale - et assez saugrenue - de ton pouvoir onirique qui souhaite te mettre en garde contre une chose.

Ceci n'est pas ce que tu pense être une de tes vies antérieures. Ton souhait premier était d'offrir à l'élue de ton coeur une nuit, ou plutôt une journée inoubliable, en lui permettant de retrouver ses proches dont sa mère qu'elle n'a jamais connue de son vivant au travers d'un songe.
Mais sache une chose : si tu te retrouve à jouer le rôle d'un escalve c'est uniquement parce qu'une partie de toi désire secrêtement vivre ce rêve merveilleux à ses cotés, et non pas pour une quelconque raison mystico-paranormale.

Mais je sais déjà ce que tu vas me dire : je ne suis pas ton pouvoir onirique. C'est vrai, j'avoue... je voulais juste jouer les parasites une fois encore pour plomber la santé mentale défaillante de mon entourage ! Mais comme tu semble trop malin pour que je puisse me livrer à ce genre de petits jeux avec toi...

Pourquoi ne pas m'en prendre à ta douce et belle ? Ha ha ha ha...

Le reflêt s'évapora soudain, laissant Shanoir dans la confusion la plus totale.

Tout n'est que rire et mes neveux et nièces, mes chéris, courent tout autour de nous dans une cacophonie joyeuse.
Je ne lache pas la main de ma Mère, je ne veux pas qu'elle me quitte. Mon Père nous rejoint et s'installe à côté d'elle. L'esclave familier nous sert à boire, il me souris. J'ai une impression de déjà vu.

Père, dis moi, mes frères et toi avaient la peau mate, les cheveux noirs et les yeux sombres come d'ailleurs tous les habitans de la Cité. Pour quoi ma Mère et moi sommes si différentes de vous ?
*Ma petite chérie, c'est parceque tu es à moitié grecque. J'ai été soldat autrefois, bien avant ta naissance et j'ai fais des campagnes dans des terres lointaines. Ta Mère n'est pas grecque, elle fait partie des contrées du Nord et tu as cet héritage*
Mais...Tu ne me l'avais jamais dit, et toi Mère...

Mais en me tournant vers elle, je me rends compte qu'elle n'est pas là.

Où est elle ?
*Qui, ma chérie ?*
Ma mère.
*Tu dois être vraiment malade, ta Mère est morte à ta naissance*
Non, elle était là, elle me tenait la main.
*Arrêtes de divaguer, Maharet, tu devrais aller te coucher, ton Initiation t'a fatiguée.*
Mais quelle Initiation ?

Mais en baissant les yeux, je vois des flammes, du sang, le corps de ma famille et moi, les vêtements en lambeaux et mon Père face à moi.

Mais que s'est il passé ?
*C'était un rêve ma chérie et tu dois l'arrêter, c'était une illusion.*
Mais alors, je ne suis pas vivante, tu es mort et on va se quitter ?
*Oui ma fille, ma guerière, sache que j'ai été déçu que tu ne sois pas mariée, mère et aimante mais ta destinée a été ton choix, le tien. Tu ne m'a jamais déçu par tes actes. Retourne dans ton monde mais sache que tu seras toujours a bienvenue dans mon esprit.*

Je me sens aspirée par une force irrésistible. Je me relève en hurlant et gémissant. Je suis dans une chambre, dans un lit et Shanoir me regarde, affolé. Mais au lieu de mots, c'est des sanglots qui s'échappent de ma gorge.

Contrariée dans mon combat - je sais un rien me contrarie - je regarde Selrak furieuse

Touche pas à ça, j'étais là d'abord!

Puis je bondis en direction de bruits de fuite et une joyeuse poursuite s'engage dans la ville, entre le Nosfératu,moi et Selrak - qui trouve que je suis assez ingrate sur ce coup là.
Heureusement, nous débouchons dans un cul de sac qui est plutôt un guet-appens - triste ironie du sort pour des lycans: nous venons de nous jeter dans la gueule du loup...

Shanoir se réveille à son tour et laisse pleurer Maharet afin que les larmes évacuent la douleur sous une forme de catharsis psychique. Il recouvre le corps de la belle par un doux duvet et lui dépose un baiser sur le front ...

- Dors maintenant, d'un sommeil paisible et sans rêves !

Ses pensées se tournent maintenant sur l'intervention du Dandy :

* Comment a-t-il réussi a pénétrer dans mon rêve ? Est ce le résidu du Dandy que j'ai invité à "posséder" mon corps lors du combat contre son alter ego ? Où est ce une forme d'avertissement plus profond , une manifestation de la préscience du pouvoir Onirique sous les traits du vampire le plus énigmatique de Vampire City ? Guilty serait-il en danger ? *

Je suis épuisée, mais le sommeil est passé.

Je te remercie mais je n'ai plus sommeil, ton cadeau a été merveilleux, j'ai vu ma Mère, chose qui était impossible mais m'a permis de mettre un visage sur elle. J'ai cru t'apercevoir ainsi que le Dandy mais je crois que la fin n'était pas comme tu l'avais prévu. J'ai tout gaché. Excuses moi.

Je me levais du lit et passais dans la pièce attenante pour me changer. Les affaires de Lysisca étaient dans un sac et je commençais mes recherches tout en faisant la conversation à Shanoir.

Et toi tu a vécu ça comment ? Et comment le Dandy a t'il pu s'y immicer ?

Je choisis un pantalon en cuir noir bien ajusté, un débardeur que, par perfidie typiquement féminine j'allais enfiler dans la chambre, ce qui permis à Shanoir de voir mon affreuse cicatrice me déformant la poitrine. Je voulais qu'il voit tout de moi sans exeption et me conforter dans mon idée que je ne le répulse pas.

Je me regardais dans une glace et jugeais mon apparence correcte. Quand soudain, une vision me frappa l'esprit. La créature qui devait avoir mes yeux était dans les ruelles, elle observait Selrak et Lysisca en prise avec un pouvoir Nosferatus. Je balançait la vision dans l'esprit de Shanoir.

Je crois que toute cette histoire n'est pas finie.

Je me lève, passe derrière maharet pendant qu'elle se mire dans la glace, l'enlace et l'aide à fermer les boutons de sa chemise ...

- Sois sans craintes, je te trouve magnifique ... Si nous avions davantage de temps, je te le prouverais de manière plus ... chat-rnelle !

Je reçois les images télépathiques de Maharet, concernant l'attaque de Selrak et de Lysisca par une " créature étrange" ...

- Humm ... Selrak nous a prouvé dans les laboratoires qu'il est bon combattant, et je n'ai aucun doute sur les aptitudes de la Shamanka ... Je ne parierais pas sur la créature qui les a attaquée .. héhé !

J'attrape les poignets de Shanoir. Je me presse contre son corps. Pour la première fois depuis plus de deux mille ans, je suis bien, je suis femme.

Je ne connais pas la Meute mais si tu me dis qu'ils en viendrons à bout, je te crois.
Et maintenant qu'est ce que tu veux faire ? Moi je compte aller chasser et profiter de la forêt et de la Nature, si tu veux venir, tu es le bienvenu.

J'attrape ma veste en jeans et sans me retourner je me dirige vers la porte.

Je m'arrache à ma contemplation et me rends compte de l'heure tardive. Je décide de repartir à la Taverne. J'avertis Shanoir par la pensée, histoire de ne pas le laisser en plan. Au moment de lui dire, je sens Terry le Lycan, qui me cherche. Je ressens ses pensées depuis que je l'ai soigné de sa blessure par lame à la Taverne. Il veut me voir.

Shanoir, je retourne à la Taverne, Terry me cherche, si le coeur t'en dit tu peux me rejoindre. A tout à l'heure peut être.

Je prends mon envol et repard au milieu de la civilisation.

Les fragrances de égouts me rappellent de désagréables et récents souvenirs - pourquoi donc étais je en train de fouiller les poubelles? - mais cela ne m'empêche pas de patauger joyeusement dans cette mélasse nausébonde dont je préfère ne pas connaitre l'exacte nature.

Tout à coup quelque chose se jette sur Selrak, qui roule dans la boue infecte. Je n'ai que le temps de sauter de ôté pour ne pas perdre l'équilibre, la chose disparait déjà. Je vois Selrak se redresser en jurant comme un charretier, une blessure en travers du torse. Je n'ai pas le temps de le retenir qu'il part à fond de train, me plantant là

*Mauvaise idée, nous avons à faire à un joyeux plaisantin...Ca va recommencer je le sens*

En effet, je suis la piste de mon congénère et j'entend bientôt des bruits de bataille. J'arrive dans un boyaux plus large. Là, l'étrange créature - surement un Nosfératu - se bat avec Selrak, qui a bien du mal à l'attraper car elle est couverte de boue visqueuse. Heureusement, le lycan parviens à la faire trébucher. J'en profiter pour geler la boue, bêtement, sans réfléchir...Nous voilà tous les trois pris dans la gangue de boue, mais le vampire est au moins totalement immobilisé...Pour le moment