Topic pour les insomniaques - de 22h à 7h du matin

C'est voir sans toucher.
Toucher sans goûter.
Un goût de cendre sur la langue.
Ou un grain de sable dans l'oeil.

Se roule une clope.

Parce qu'il y a rien.
Un vide.
Ou un plein?

L'allume.

Voudrait crier.
Frapper.

Inspire.

Figée dans le temps.
Parce que regarde le passé.
Voit pas l'avenir.

Expire.

Fin.

jamais nous n'aurons appris à vivre jamais à aimer toujours en manque de mémoire à arracher notre présent aux dents du passé la mâchoire de métal mort coeur en révolution de son sang fantôme l'orage de silences tués survivants d'un moment en boucle d'horizon __ on atteint des équilibres on en froisse d'autres et les champs de bataille ne font rien pousser que des coeurs battant dans la mort les réverbères obscènes de lumière jamais plus claire dans leur cru la cruauté nous survivons les doigts bleus de tout les lèvres noires d'une encre restée au fond alors que le navire s'essaie encore au départ du seul c'est un système de défense comme un autre certains sont plus meurtriers le rytme lent des pas dans la salle adverse ne règle rien, m'inquiète __ ne jamais se survivre toujours mourir à chaque nouveau bruissement en constante respiration se naître à chaque fois les distances du souffle à sentir le battement de son coeur mourir à la gorge se rendre de guerres lasses me noyant entre des mots sans respirer l'eau de notre noyade __ l'écho d'énergies trouées pâles frottées contre les mains rudes d'hommes brûlés un voile rouge recouvert de nuits jamais nées dans la gueule d'un chien à chair décomposée la peau sur l'os et un bec croassant les chants lugubres d'une veine courante lourde de poids blancs astres épinglés __ j'ausculte un orage qui est sans mouvement ni parole pour s'éclater

Comme une odeur de mer.
Les griffes tiraient forts.
Elle dû se battre avec la force du désespoir.
OK.

Suivait le mouvement de la lèvre sans entendre les mots qu'ells prononçaient.
Trop de bleu.
Comme des fourmis.

Le repos du guerrier.
Celui qui ne va jamais à la guerre.

incomplètes tentant de coller leur peu un contre l'autre pour s'y rompre peut-être effacer l'homme de douleur __ des draps fantômes - attachés à la corde de nos voix
les beaux jours suivis de pas moi ___ Wanted Man (Nick Cave & The Bad Seeds)

des nuits qui mangent

des jours qui marchent

et tout ce qu'il y a entre effraie.

Un cigare, juste un seul.
Très et/ou trop peu.
Regarde donc vers l'amortissement.

Difficile de comprendre.
Elle ne sait pas.
Ne voit pas.
Regarde sans jouer.

Perfect Day.
Idem

avec embout
la vie . le clou
pour que ça rentre
mieux . non, pas mieux
seul au solstice du tourment
des bras de fatigue déchirent
la pointe . un matin mordant
cynique sûrement . au jour
je revois un taureau . la mort
l'église . des fantômes de sacré
sacrilèges, percés en ciel de fonte.

Juste au moment où il y a, il n'y a plus.

"Invisible tu es née et invisible tu seras mais ta malédiction sera encore pire, on verra sans voir."
Et bien.
Oui.

Soupir.

En oubliant les choses disparaissent mais elles reviennent toujours.

Doubles soupirs.

Je suis allée voir mon père.
Le granit ne lui va pas du tout...

Triples soupirs.

juste pour dire que je risque de pas être là pendant un bon moment

ouep je sais j'ai promis des trucs mais j'vous avait dit que je pourrait pas tous les tenir

Crocs, Mes pensées positives sont avec toi !

Comme un brouillard mais solide.

La tête fait mal.
Serait-ce le marteau?

Rien depuis trop.

Dans le rêve, elle marchait avec un sourire, des plumes qui soulevait et laissait les talons à peine toucher le sol.
De la force.

Un cauchemars vert.

comme un brouillard mais solide
le devenir-fantôme étirant les spectres de couleur
tordant le réel. en fait, vous savez, je pars jamais vraiment
et j'arrive jamais vraiment. en passage un peu tout, un peu moi.
c'est gris aujourd'hui mais les brouillards sont multicolores.

Écolalie qui tintinabule en tête.

Perdue toute solidité, elle s'écrasa.

Un cigare ( c'est très mal).
Cherche l'illumination à travers les volutes de fumée.
Peut être qu'elle ne cherche pas au bon endroit.

Regardé la pluie aujourd'hui.
Caché sous un toit.

Trouvé une jolie fleur mais elle sent le salon mortuaire.

quand toutes les fleurs sentent le salon mortuaire
quand la digestion c'est l'angoisse, les couteaux
quand la peau est pâle dans un matin froid
quand tout tourne et que tu as trop tourné

the second coming of Christ will be dowloaded.

Un bracellet italien qui ressemble à ceux du Québec mais avec beaucoup de km au compteur.

Proverbe obsédant du jour: Jamais deux sans trois.
Si le troisième est ce qu'il est possible qu'il est, elle ne veut pas savoir.
Le noir est parfois plus facile.
Ne peut pas savoir sans voir.

Drôle d'humeur.
Comme comique ou comme bizarre?
...

Un chaud et deux froids.

Le cri voisin d'un zlachta en pleine nuit.
Conscience et sérénité, je t'attendais et ne demandais que ça.
Merci, du fond du coeurveau.

à suivre la fatigue en longueurs de veine.

coller son sang contre l'autre. corps nus.

toujours le métal froid, luit, la lune.

le sol de bois, les échardes du temps.

quelque part, ma mère tousse.

des bouts de vie dans l'air.

des étoiles épinglées

au ciel mort.

Tellement fatiguée d'être fatiguée.
Ses oeufs sont cassée et elle plie tellement qu'elle va les suivre.
Peut être.

Vu en rêve et malgré la vie ( la mort), il avait l'air si bien.

Fruit défendu.

Ma mère viendra chez-moi...

A passé une partie de la nuit à écouter la discographie de The Cure. A pensé à vous, à avant. Ravie de voir que ce lieu existe encore, qu'il est toujours présent sur la toile, et qu'il n'est pas en ruines, en lambeaux.

Voici : Les gens intelligents se couchent tard

C'était just un petit coucou, un petit signe de la main, comme ça, en passant. J'embrasse les anciens, les nouveaux, toute la communauté (non, je ne crains pas l'hépatite), ces murs virtuels, etc. Si quelqu'un a des nouvelles de Nekenieh, qu'il lui passe mon bonjour, mon bonsoir. Je pense encore à lui, parfois, et je ne vous oublie pas.

Pouah. Saloperie d'insomnie. Ui, je suis un peu en retard, mais j'ai passé la nuit éveillée, et une bonne partie sur le fofo - doncques. C'est affreux, tout de même, ces angoisses basées sur du néant, ou de si petites choses. Des "intérêts pocket" comme dirait. Partir quelques jours, une petite semaine, c'est l'angoisse de la valise. Con au possible, je n'ai de cesse de crapaüter, pourtant y a toujours ce blocage de merde : la valise. La crainte d'oublier, l'effroi du manque, le symbolisme "ma vie entière dans un sac", je perds mon bagage, je n'ai plus rien, je serai non seulement vide mais aussi dépossédée et tout à fait nue.

D'un côté, ça m'emmerde un peu de continuer à errer par ici, cette obsession du passé, harceler encore et toujours de vieux écrits, des souvenirs amputés, tant de sentiments effacés.. D'un autre, je suis heureuse de ne pas oublier, je pense que la communauté vit encore un peu au travers de ma mémoire, je dois en avoir besoin malgré ces nuits qui me rongent.
Parfois, j'me fais peur en retrouvant qui j'étais, bouche bée face à certains aperçus "oh Lord, comment est-ce possible.. Moi, ça ? o.O", et puis en fait j'me retrouve aujourd'hui comme il y a 10 ans, des morceaux qu'auraient oublié d'évoluer, atrophiés d'un truc ou en carence.

On ne change jamais tout à fait, mh ?

Lay me down in darkness.. Tell me what you see..

changer c'est pour les pauvres.

ma révolte intime en forme de déformation
un coeur comme un autre vivant pour moi

je dis que ça sent la mort
et les beaux sourires
ne servent à rien.

Ho punaise t'es primo toi maintenant ? La claque que je viens de prendre là !

Fou
hein?

et toi t'es vivant
à moi la claque
main tenant.

plus sérieusement tout
est mort ici. primo mort.

Juste parce que rien ne meure jamais vraiment.
Elle, elle vit.
Lui?
Mystère.

Dors toujours pas.
Peut être un jour.

Ça?

souffle qui n'en finit pas peu de passer si peu en soi

lui-mystère avec un chapeau bien large
qu'on ne cessait de lui

ça rampe.

Plop. ...     plop.  ....                                         Plop.   .....