Poèmes et belles phrases

Dans Aliss, de Patrick Sénécal.

--Et pourquoi vous enseignez plus les maths ?
Le métro ralentit. Charles me regarde dans les yeux.
Avec gravité.
--Parce qu'il n'y a plus de logique.

senhal a écrit:

calpurnia a écrit:

je n'aurais qu'un petit conseil, évite les doubles posts

Evite les posts tout court.

l'aroseuse aroser ma belle calpy

EDIT de Senhal : Non non je ne m'adressais pas à calpurna mais à letempsbidule (-:

désolé ma p'tite calpy(vilain garçon hakim)


LE MAL
ARTHUR RIMBAUD


Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !...

- Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,

Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

"L'homme dit fou de ceux qui ne sont pas fou de la folie commune"

Mme Manon Roland

"Ces plaisirs violents ont des fins violentes, ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consumme"
Shakespeare

AH l'Amour! :cheers:

"Il (le dandy romantique) joue sa vie, faute de pouvoir la vivre. Il la joue jusqu'à la mort, sauf aux instants où il est seul et sans miroirs."

-Albert Camus

"Celui qui veut conquerir la joie, malgré lui la brisera. Celui qui quand elle passe sait doucement l'embrasser, pourra toute sa vie en profité"
William Blake

Je vous souhaite tout le bonheur du monde

Au hasard : Vampire de Baudelaire

Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon cœur plaintif es entrée,
Toi qui, comme un hideux troupeau
De démons, vins, folle et parée,


De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine,
— Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,



Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne,
— Maudite, maudite sois-tu !


J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.


Hélas ! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
« Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,


Imbécile ! — de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire ! »

(Il me semble qu'il a déjà été retranscrt dans la section créée pour Baudelaire.)

"Ne pas se rendre au théâtre, c'est comme faire sa toilette sans miroir."

-Arthur Schopenhauer

“Quand on voit ce que les pigeons ont fait sur ce banc, il faut remercier Dieu de n’avoir pas donné d’ailes aux vaches.”

Régis Hauser, Les murs se marrent



Ok, je sors XD

Un concept pub (sur fond noir avec une typo super sobre) :

"God is Dead"
F.W. Nietzsche

"Nietzsche is Dead"
God


Je sais que je suis un peu "hors sujet", mais je souhaitais le faire partager quand même.... (Même en étant une lectrice assidue de Nietzsche, je me suis franchement "marrée"... !!!)

(extrait.. ah ! m'amuse)

Dawn points, and another day
Prepares for heat and silence. Out at sea the dawn wind
Wrinkles and slides. I am here
Or there, or elsewhere. In my beginning.

TS Eliot, Four Quartets

The Heart awakens from a long sleep
But like the embers in the ashes that have cooled
The sleeping heart can burn
A furious fire again

C'est de Natacha Atlas

Au commencement était le Verbe.
Puis arriva le traitement de texte, et leur foutu processeur de pensée. La mort de la littérature s'ensuivit.
Ainsi va la vie.
(Martin Silenius, les chants d'Hyperion)

De la mauvaise et inadéquate formation des mots découle une délicieuse obstruction de l'esprit. (Francis Bacon)

"J'adore le métier d'écrire, c'est l'encre et le papier que je ne peux pas voir..."

(Tous les trois pris dans "Hyperion" de Dan Simons... à la même page. )

Citation :

Tous les trois pris dans "Hyperion" de Dan Simons... à la même page.

Pour ma part, j'ai franchement adorés les bouquins.....

mandenas a écrit:

Au hasard : Vampire de Baudelaire

Le premier Baudelaire que j'ai appris!

"Réveler l'art en cachant l'artiste, tel est le but de l'art"
Oscar Wilde

Je participe pas assez à ce post moi, dire que c'est moi qui l'avait créé avant le cataclysme.

C'est vrai qu'il est magnifique ce poème !

Et Oscar Wilde est un grand homme !

À propos de Nietzsche, cette citation est tirée d'une des chansons du groupe Noir Désir.



"Plus jamais je ne pourrai effleurer la fragile corolle sans désormais la flétrir."

-Tiré de la bande dessinée Sambre, tome 1

"Expériences: nom que donne les hommes à leurs erreurs !" Oscar Wilde

Le mieux c'et encore de lire les romans d'Oscar Wilde, C'est au minimum deux ou trois phrases de ce genre par page! un régal, et le plus fascinant c'est qu'il fait toujours mouche:

- Le jeunes gens s'imaginent aujourd'hui que l'argent c'est tout.
- Oui, murmura Lord Henry, en déboutonnant son pardessus; et quand ils deviennent vieux ils le savent, mais je n'ai pas besoin d'argent. Il n'y a que ceux qui payent leurs dettes qui en ont besoin,...

Ais-je vraiment besoin de rajouter quelque chose?

L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins,
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles,
Et l’Homme saigné noir à ton flanc souverain.
A.Rimbaud

Vraiment une bonne idée ce sujet.

(A celle qui dessine...)

"Les larmes de mort qu'engendre une peur monstrueuse,
C'était le prix pour que, dans les jardins ravagés,
Ceux qui ne s'étaient jamais vus se rencontrent pour toute leur vie,
Et, mourant enivrés, ils ne cherchèrent pas le salut.
A ce prix, Dieu s'affranchit des liens de l'air et de la terre (...)"

Hofmannstahl, "Nox Portentis Gravida", Le Lien d'ombre, extrait p. 53

" Consulté à son sujet, --- l'enfant verrait-il des longues années d'une vieillesse prolongée?--- «Oui, s'il ne se connaît pas, » dit le devin interprète du destin. Longtemps la parole du prophète parut dénudée de sens. Elle fut justifiée par la façon dont tournèrent les choses, par la manière dont mourut Narcisse et l'étrangeté de sa folie. "

-Ovide (Les métamorphoses, Livre III 317-352)

" Boire sans soif et faire l'amour tout le temps voilà, Madame, ce qui nous distingue des bêtes " Beaumarchais

Je plaque lentement les doigts de mes névroses,
Chargés des anneaux noirs de mes dégoûts mondains
Sur le sombre clavier de la vie et des choses.

-Nelligan