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| Poèmes sur les loups et/ou la lune | |
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Auteur | Message |
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Louve Noire Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 1610 Age : 38 Localisation : Tout près de vous... retournez vous... je suis là ! Famille : Date d'inscription : 24/04/2005
| Sujet: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 27 Avr 2005, 14:55 | |
| Qu'ils soient de vous ou non, venez nous faire partager ces magnifiques enchainements de vers traitants de la lune et des loups
LE LOUP
Enfant de la nuit, noble et fidèle, le loup marche sous la pluie, les poils des côtes collés comme deux ailes.
Entendant au loin son aimée, il dresse une tête haute et fièr, et se met a chanter, sous l'éclat lunaire.
"Je t'aime et jamais je ne te quitterai", semble-t-il lui hurler, mais sa louve le sait
demain s'il ne revient, c'est qu'il aura été tué, en tentant de la protéger.
Louve Noire
LOUP-GAROU
Noble astre lunaire, brillant depuis des millénaires, je te prie par ma plume, pour que ce soir tu ne t'allumes.
Entends les sanglots, d'une pauvre martyre, noyant son délire, dans un sombre ruisseau.
Sauvage maladie, plus cruelle que la peste, mais pourtant moins funeste, qu'est la lycanthropie.
Voilà le triste sort, qui m'empêche de vivre, et qui me rendra ivre, tant que je ne serai pas morte.
Hélàs, sâche Lune, Qui doucement s'embrûme, que seule une balle d'argent,
tirée au bon moment, pourra appaiser, mon âme damnée.
Louve Noire
Dernière édition par le Mer 27 Avr 2005, 17:31, édité 6 fois | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 27 Avr 2005, 16:39 | |
| loup garou
Tout comme moi, Luna, l'astre nocture Toujours un de tes visages Tu devras cacher. Je me fais belle tout les soirs Mais seulement vous, mes enfants Loup-garou, créature de la brunante Savez voir en moi ce qui Demeure invisible aux Hommes Car pour eux, enfants du jour Le Soleil amène l'espoir Et chasse les frayeurs de la nuit | |
| | | Louve Noire Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 1610 Age : 38 Localisation : Tout près de vous... retournez vous... je suis là ! Famille : Date d'inscription : 24/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 27 Avr 2005, 17:27 | |
| LUNE
La lune, aussi mystérieuse soit-elle, la regarder me donne des ailes, pourquoi fait-elle changer mon humeur, peut-elle m’apporté le malheur ?
Vois, la lune te tend les bras, elle est si belle et ne bouge pas. Je me rappelle cette soirée, des yeux on ne pouvait se quitter.
Tu me prend le bras, regarde là ! Dans la lune, je nous vois je te glisse un "je t’aime" rien qu’à toi.
Je repense à ce qu’on a vécu nous rattrapons le temps perdu car nous n’avons pas toujours été ensemble réunis par notre amour.
Soudain tu aimerais te rapprocher, la lune t’as trop fasciné, tu fais un pas en avant, je ne peux te rattraper à temps.
Ton corps sombre dans le noir en pleurant j’essaie de te voir. La lune semble nous regarder, rit-elle en te voyant te noyer ?
Louve Noire
AU NOM DE LA LUNE
J’irai heureuse et apeurée, Dans cette plaine où tu devras reposer, Puis, fou d’amour, nous irons danser, Les mains jointes et les cœurs liés.
Et nous irons crier Au clair de lune enragée...
Accompagnée de mille squelette, Sur notre passage nous détruirons tout, Imagine sur le sol toutes ces têtes, Ce monde va mourir autour de nous.
Et nous irons tuer Au clair de lune enragée...
Et, fatigués, sur l’asphalte on s’assiéra Et la colère, enfin, retombera « Pourquoi avons nous fait ça C’était mon dernier jour, la dernière fois... » Et ta tête doucement se figera Une larme, un soupir, c’est finit pour toi...
Et j’irai te pleurer Au clair de lune enragé...
Louve Noire | |
| | | Louve Noire Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 1610 Age : 38 Localisation : Tout près de vous... retournez vous... je suis là ! Famille : Date d'inscription : 24/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 27 Avr 2005, 17:32 | |
| Clair de lune
La lune était sereine et jouait sur les flots. - La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise, La sultane regarde, et la mer qui se brise, Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare. Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos. Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos, Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour, Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ? Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle, Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? Ni le noir cormoran, sur la vague bercé, Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots. On verrait, en sondant la mer qui les promène, Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... La lune était sereine et jouait sur les flots.
Victor Hugo (1802-1885)
Dernière édition par le Ven 12 Aoû 2005, 22:13, édité 1 fois | |
| | | Louve Noire Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 1610 Age : 38 Localisation : Tout près de vous... retournez vous... je suis là ! Famille : Date d'inscription : 24/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 27 Avr 2005, 17:39 | |
| Très long poème mais aussi très beau qui décrit la chasse qu'ont exercé des Hommes sur un loup. Amis des louloups, à vos mouchoirs... La mort du loupI Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués. Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement La girouette en deuil criait au firmament ; Car le vent élevé bien au dessus des terres, N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires, Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés, Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés. Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête, Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt, Lui que jamais ici on ne vit en défaut, A déclaré tout bas que ces marques récentes Annonçait la démarche et les griffes puissantes De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux. Nous avons tous alors préparé nos couteaux, Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches, Nous allions pas à pas en écartant les branches. Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient, J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient, Et je vois au delà quatre formes légères Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères, Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux, Quand le maître revient, les lévriers joyeux. Leur forme était semblable et semblable la danse ; Mais les enfants du loup se jouaient en silence, Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi, Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi. Le père était debout, et plus loin, contre un arbre, Sa louve reposait comme celle de marbre Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus. Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées. Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris, Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ; Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante, Du chien le plus hardi la gorge pantelante Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer, Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles, Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles, Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé, Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé. Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde. Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde, Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il se recouche, Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche, Et, sans daigner savoir comment il a péri, Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri. II J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre, Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois, Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois, Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ; Mais son devoir était de les sauver, afin De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim, A ne jamais entrer dans le pacte des villes Que l'homme a fait avec les animaux serviles Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher, Les premiers possesseurs du bois et du rocher. Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. - Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur, Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur ! Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. " Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) | |
| | | l'oeil d Invité
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Sam 14 Mai 2005, 19:18 | |
| Là, une pleine Lune devant moi, m’envoutant. . . je ne comprend pas. . . Une douleurs si rageante et grandissante, s’installe au plus profond de moi ! Je hurle puis rugi d’une voie vil et perçante, exprimant mon pauvre désaroi. Me transformant trop lentement dans cette nuit, Loup abominable guettant sa proie !
Le matin s’étant enfin levé, timidement et tristement. . . je me réveille. . . La bête éffroyable m’ayant quitté, mais ce cauchemar dans mon sommeil. . . Du sang sur mon corps nu, témoigne de ma puissante folie. . . Hanté par un monstre sans coeur, dans le noir j’hôte la vie. . .
Bercé par une mélodie sanguinaire, je contemple mes nuits. Maudit que je suis ! un démon obéissant à ses morbides envies. Par sa faute, je suis possédé ! regardez ce prédateur que j’engendre ! Hypnotisé par toi chose ronde, ta lumière aveuglante, je ne suis plus l’homme le plus tendre. . .
Angélus |
| | | l'oeil d Invité
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Sam 14 Mai 2005, 19:19 | |
| L’appel du loup
Lune affamée se gorge de ton désespoir Pâle Astre oppresseur, douceâtre et mince vengeance Dur amant salvateur, saumâtre pénitence Douloureux loup détrôné souffre de déchoir
Longs geignements affligés déchirent ma nuit Carnassier famélique, compagnon trahi Sauvage subi calvaire, fauve affamé, Le vieux loup est aux fers il n’a que trop rôdé
Prince d’autrefois ronge durement son frein, Impitoyable roi, entêtante fragrance, Regard concupiscent, enivrante attirance, Yeux transcendants désirent élixir carmin
Ami, ressens le viscéral appel du loup ! Aspiration animale, sensuel jaloux, Démon séduisant, féal et assidu bourreau Divin Satan goûte la saveur de ma peau
Corps frémissant se languit de l’âpre baiser Fanatique dément, amnésique en danger Etreinte fusionnelle, âme assujettie Désir obsessionnel assombri mon esprit
Infâme répulsion anime ma mémoire, Souvenir aversion, perversion défouloir Morsure putride, corrompu fallacieux, Et sur mes mains la sensation du sang poisseux
Succombe, vicieux, dans ton charnier putréfié, Immonde chien galeux, usurpateur aimé Hanté de visions sibyllines dans ta cage De l’ange androgyne qui congédia ta rage
à quelqu'un qui m'est cher... Anonyme |
| | | l'oeil d Invité
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Sam 14 Mai 2005, 19:20 | |
| Vigny : La Mort du Loup Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. Nous marchions, sans parler, dans l'humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par des loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu - Ni le bois ni la plaine Ne poussaient un soupir dans les airs; seulement La girouette en deuil criait au firmament, Car le vent, élevé bien au-dessus des terres, N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires, Et les chênes d'en bas, contre les rocs penchés, Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque, baissant la tête, Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête A regardé le sable, attendant, à genoux, Qu'une étoile jetât quelque lueur sur nous; Puis, tout bas, a juré que ces marques récentes Annonçaient la démarche et les griffes puissantes De deux grands Loups-cerviers et de deux Louveteaux. Nous avons tous alors préparé nos couteaux Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches, Nous allions, pas à pas, en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient, J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient, Et je vois au-delà quelques formes légères Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères, Comme font chaque jour, à grand bruit, sous nos yeux, Quand le maître revient, les lévriers joyeux. L'allure était semblable et semblable la danse; Mais les enfants du Loup se jouaient en silence, Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi, Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le Père était debout, et plus loin, contre un arbre, Sa Louve reposait comme celle de marbre Qu'adoraient les Romains, et dont les flancs velus Couvaient les Demi-Dieux Rémus et Romulus.
- Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées. Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris, Sa retraite coupée et tous ses chemins pris; Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante, Du chien le plus hardi la gorge pantelante Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer, Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles, Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles, Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé, Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde. Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde, Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il se recouche, Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche, Et, sans daigner savoir comment il a péri, Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri. |
| | | Mandrake Invité
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Ven 12 Aoû 2005, 21:12 | |
| Je souhaiterais faire decouvrir a ceux qui ne le connaissent pas deja un poete du 19iéme siecle du nom de Charles-Marie Leconte de Lisle. Dans ses "Poemes Tragiques" il fait mention de L'incantation du loup... Les lourds rameaux neigeux du mélèze et de l'aune. Un grand silence. Un ciel étincelant d'hiver. Le Roi du Hartz, assis sur ses jarrets de fer, Regarde resplendir la lune large et jaune.
Les gorges, les vallons, les forêts et les rocs Dorment inertement sous leur blême suaire, Et la face terrestre est comme un ossuaire Immense, cave ou plat, ou bossué par blocs.
Tandis qu'éblouissant les horizons funèbres, La lune, oeil d'or glacé, luit dans le morne azur, L'angoisse du vieux Loup étreint son coeur obscur, Un âpre frisson court le long de ses vertèbres.
Sa louve blanche, aux yeux flambants, et les petits Qu'elle abritait, la nuit, des poils chauds de son ventre, Gisent, morts, égorgés par l'homme, au fond de l'antre. Ceux, de tous les vivants, qu'il aimait, sont partis.
Il est seul désormais sur la neige livide. La faim, la soif, l'affût patient dans les bois, Le doux agneau qui bêle ou le cerf aux abois, Que lui fait tout cela, puisque le monde est vide ?
Lui, le chef du haut Hartz, tous l'ont trahi, le Nain Et le Géant, le Bouc, l'Orfraie et la Sorcière, Accroupis près du feu de tourbe et de bruyère Où l'eau sinistre bout dans le chaudron d'airain.
Sa langue fume et pend de la gueule profonde. Sans lécher le sang noir qui s'égoutte du flanc, Il érige sa tête aiguë en grommelant, Et la haine, dans ses entrailles, brûle et gronde.
L'Homme, le massacreur antique des aïeux, De ses enfants et de la royale femelle Qui leur versait le lait ardent de sa mamelle, Hante immuablement son rêve furieux.
Une braise rougit sa prunelle énergique ; Et, redressant ses poils roides comme des clous, Il évoque, en hurlant, l'âme des anciens loups Qui dorment dans la lune éclatante et magique.
Personnelemnt je toruve cet auteur ellegiaque et totalment fantasmagorique... Mandrake |
| | | Yellowstone Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 3488 Age : 36 Localisation : Territoire des Lycans Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Sam 03 Déc 2005, 17:01 | |
| Jean de la Fontaine Le Loup devenu Berger"Un Loup qui commençait d'avoir petite part Aux Brebis de son voisinage, Crut qu'il fallait s'aider de la peau du Renard Et faire un nouveau personnage. Il s'habille en Berger, endosse un hoqueton, Fait sa houlette d'un bâton, Sans oublier la Cornemuse. Pour pousser jusqu'au bout la ruse, Il aurait volontiers écrit sur son chapeau : C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau. Sa personne étant ainsi faite Et ses pieds de devant posés sur sa houlette, Guillot le sycophante approche doucement. Guillot le vrai Guillot étendu sur l'herbette, Dormait alors profondément. Son chien dormait aussi, comme aussi sa musette. La plupart des Brebis dormaient pareillement. L'hypocrite les laissa faire, Et pour pouvoir mener vers son fort les Brebis Il voulut ajouter la parole aux habits, Chose qu'il croyait nécessaire. Mais cela gâta son affaire, Il ne put du Pasteur contrefaire la voix. Le ton dont il parla fit retentir les bois, Et découvrit tout le mystère. Chacun se réveille à ce son, Les Brebis, le Chien, le Garçon. Le pauvre Loup, dans cet esclandre, Empêché par son hoqueton, Ne put ni fuir ni se défendre. Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre. Quiconque est Loup agisse en Loup : C'est le plus certain de beaucoup." Les Loups et les Brebis"Après mille ans et plus de guerre déclarée, Les Loups firent la paix avecque les Brebis. C'était apparemment le bien des deux partis ; Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée, Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits. Jamais de liberté, ni pour les pâturages, Ni d'autre part pour les carnages : Ils ne pouvaient jouir qu'en tremblant de leurs biens. La paix se conclut donc : on donne des otages ; Les Loups, leurs Louveteaux ; et les Brebis, leurs Chiens. L'échange en étant fait aux formes ordinaires Et réglé par des Commissaires, Au bout de quelque temps que Messieurs les Louvats Se virent Loups parfaits et friands de tuerie, lls vous prennent le temps que dans la Bergerie Messieurs les Bergers n'étaient pas, Etranglent la moitié des Agneaux les plus gras, Les emportent aux dents, dans les bois se retirent. Ils avaient averti leurs gens secrètement. Les Chiens, qui, sur leur foi, reposaient sûrement, Furent étranglés en dormant : Cela fut sitôt fait qu'à peine ils le sentirent. Tout fut mis en morceaux ; un seul n'en échappa. Nous pouvons conclure de là Qu'il faut faire aux méchants guerre continuelle. La paix est fort bonne de soi, J'en conviens ; mais de quoi sert-elle Avec des ennemis sans foi ? " | |
| | | Terry Vampire assoiffé
Nombre de messages : 312 Age : 417 Localisation : Seul sans famille a hérer dans la fôret. Famille : Date d'inscription : 06/12/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Lun 19 Déc 2005, 20:38 | |
| Loup guerrier de la nature Protège moi contre les intrus La forêt est ma maison,la meute ma famille Pour moi Yellow est une louve exemplaire Alors que CrocBlanc lui est solide et ne laisse sa confiance a ses idées Luna sa beauté depasse toute les louves réunis. La nature est la perfection alors que moi je ne suis que la déception.
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La forêt est ma maison,la meute ma famille Pour moi Yelli est une louve exemplaire Alors que CrocBlanc lui est solide et ne laisse sa confiance a ses idées Luna sa beauté depasse toute les louves réunis. moi je ne suis qu'un serviteur alors errant sans personne comme ami ou frère si une personne décide un jour de prendre pitié alors qu'il le dise car L'éternité est pour moi longue et sombre alors réponder a se poême | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mar 20 Déc 2005, 23:07 | |
| Jean de La Fontaine
le loup et l'agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle, Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l'an passé. - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère. - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens : Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge. Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès.
Le loup et le chien « Un loup n'avait
que les os et la peau,
Tant les chiens
faisaient bonne garde. Ce loup rencontre un dogue
aussi puissant que beau, Gras, poli ,
qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers ,
Sire loup l'eût fait volontiers;
Mais il fallait livrer bataille,
Et la mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le loup donc, l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
«Il ne tiendra qu'à vous, beau sire, D'être aussi gras que moi, lui répartit le chien.
Quittez les bois, vous ferez bien:
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables, Dont la condition
est de mourir de faim. Car quoi? rien d'assuré;
point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l'épée. Suivez moi,
vous aurez un bien meilleur destin.»
Le loup reprit:
«Que me faudra-t-il faire? -Presque rien, dit le chien:
donner la chasse aux gens
Portants bâtons et mendiants; Flatter ceux du logis,
à son maître complaire:
Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs
de toutes les façons:
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse.» Le loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse Chemin faisant,
il vit le cou du chien pelé. "Qu'est-ce là? lui dit-il.
- Rien.
- Quoi? rien?
-Peu de chose. Mais encor?
- Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez
est peut-être la cause. - Attaché? dit le loup:
vous ne courez donc pas
Où vous voulez?
- Pas toujours; mais qu'importe?
- Il importe si bien,
que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même
à ce prix un trésor." Cela dit, maître loup s'enfuit,
et court encor. » | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mar 20 Déc 2005, 23:12 | |
| Arthur Rimbaud
"Le loup criait sous les feuilles En crachant les belles plumes De son repas de volailles: Comme lui je me consume. Les salades, les fruits N'attendent que la cueillette; Mais l'araignée de la haie Ne mange que des violettes. Que je dorme! que je bouille Aux autels de Salomon. Le bouillon court sur la rouille, Et se mêle au Cédron. Enfin, ô bonheur, ô raison, j'écartai du ciel l'azur, qui est du noir, et je vécus, étincelle d'or de la lumière nature. De joie, je prenais une expression bouffonne et égarée au possible : Elle est retrouvée! Quoi? l'éternité. C'est la mer mêlée Au soleil. Mon âme éternelle, Observe ton voeu Malgré la nuit seule Et le jour en feu. Donc tu te dégages Des humains suffrages, Des communs élans! Tu voles selon... – Jamais l'espérance. Pas d'orietur. Science et patience, Le supplice est sûr. Plus de lendemain, Braises de satin, Votre ardeur Est le devoir. Elle est retrouvée! – Quoi? – l'Éternité. C'est la mer mêlée Au soleil." | |
| | | Viviane Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 209 Age : 35 Localisation : au coeur de la forêt Famille : Date d'inscription : 29/06/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Jeu 22 Déc 2005, 10:22 | |
| La complainte du loup
Tournant seul dans sa cage, Le loup attend et prie. Lorsqu'arrive l'enfant, Ses yeux ternes et sans vie Ne réagissent pas. L'enfant prit en pitié La bête malmenée, D'une main secourable, Il ouvre grand la porte. Remerciant son sauveur, Le loup n'attendit pas.
Il laisse derrière lui La flamme de la vie, Comme une ultime offrande De ses grands yeux dorés
Plaines et Toundras, Beautées hivernales, Ecoutez les cris Du loup solitaire Il hurle sa détresse Face à la douleur D'un hiver rigoureux, Mais aussi sa joie : Libre de nouveau De vous parcourir !
Dernière édition par le Ven 23 Juin 2006, 09:02, édité 2 fois | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Lun 26 Déc 2005, 16:01 | |
| Les loups
Loup blanc, loup noir, loup vert, loup gris Pour trois loups sauvés, un de pris. Loup blanc, loup noir, loup vert, loup gris Pour trois loups sauvés, un de pris.
Loup gris se couvre de farine quand la lune est sur la colline.
Loup noir ne danse que la nuit Au moment des chauves-souris.
Loup vert adore les groseilles Mais gare au coq qui le réveille.
Loup blanc, loup vert, loup gris, loup noir Je me démasque et puis bonsoir. Je me démasque et puis bonsoir.
Dernière édition par le Lun 26 Déc 2005, 16:22, édité 1 fois | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Lun 26 Déc 2005, 16:22 | |
| c'était trop tentant de le mettre tellement que c'est mignon!
Petit Louveteau
Petit louveteau qui vient de naitre, Petit louveteau qui ouvre les yeux, petit louveteau commence a vivre.
Ce petit loup, près de sa maman, attend le printemps, pour aller dehors, mais pour l'instant, il dort.
Ce petit loup, un jour, deviendra grand. Il sera un chef de meute, mais pour l'instant, il dort.
Ce petit loup, un jour, fera des petits avec la louve de sa vie. mais pour l'instant, il dort.
Faustine | |
| | | Viviane Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 209 Age : 35 Localisation : au coeur de la forêt Famille : Date d'inscription : 29/06/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Jeu 16 Fév 2006, 19:45 | |
| Frères Assassins
Le souffle de mon âme, ravageant sans arrêt La morne plaine aride de mon coeur torturé D'une douleur sans nom, la douleur de l'exil. Cherchant un compagnon au milieu de nos îles Sans aucun résultat que je pus contempler, Je tournais vers le cieux mon coeur écartelé. Je crus longtemps les astres, cherchant sur leurs conseils Une plaine oubliée sous un lointain soleil. Mais d'échec en échec, mon coeur fut las d'attendre. Condamnée à lutter sans plus rien à apprendre Sur ce monde cruel, peuplé d'êtres assassins, Je cessais de combattre cet éternel instinct Qui m'ordonnait de fuir face à l'humanité. Fuyant alors sans craintes au coeur de la forêt, Je rejoignis mes frères au pelage argenté, Doux et chaleureux ou scintillant de rosée.
Contemple mon bonheur, oh Lune solitaire Car nul homme ne put aussi bien satisfaire Cette quête éternelle recherchée par toute âme Que ces doux compagnons rejetés par les hommes. Animaux de légendes au nom pourtant si simple : Les loups
Dernière édition par le Mer 09 Aoû 2006, 09:18, édité 1 fois | |
| | | Lysisca Grande Louve
Nombre de messages : 5067 Age : 40 Localisation : Bonne question...Où suis-je? Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Sam 13 Mai 2006, 15:47 | |
| Le Berger et son troupeau, La Fontaine
"Quoi? toujours il me manquera Quelqu'un de ce peuple imbécile! Toujours le loup m'en gobera! J'aurai beau les compter! Ils étaient plus de mille. Et m'ont laissé ravir notre pauvre Robin; Robin mouton qui, par la ville Me suivait pour un peu de pain, Et qui m'aurait suivi jusques au bout du monde. Hélas! de ma musette il entendait le son; Il me sentait venir de cent pas à la ronde. Ah! le pauvre Robin mouton!" Quand Guillot eut fini cette oraison funèbre, Et rendu de Robin la mémoire célèbre, Il harangua tout le troupeau, Les chefs, la multitude, et jusqu'au moindre agneau. Les conjurant de tenir ferme: Cela seul suffirait pour écarter les loups. Foi de peuple d'honneur, ils lui promirent tous De ne bouger non plus qu'un terme. " Nous voulons, dirent-ils, étouffer le glouton Qui nous a pris Robin mouton. " Chacun en répond sur sa tête. Guillot les crut et leur fit fête. Cependant, devant qu'il fût nuit, Il arriva nouvel encombre. Un loup parut: tout le troupeau s'enfuit. Ce n'était pas un loup, ce n'en était que l'ombre. Haranguez de méchants soldats: Ils promettent de faire rage; Mais, au moindre danger, adieu tout le courage; Votre exemple et vos cris ne les retiendront pas. | |
| | | Viviane Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 209 Age : 35 Localisation : au coeur de la forêt Famille : Date d'inscription : 29/06/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Jeu 06 Juil 2006, 18:52 | |
| Lointaine contrée O combien idillique, Unie en ton sein Et pour l'éternité Ses âmes sauvages. | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Dim 06 Aoû 2006, 21:43 | |
| Le loup On ne m'aime pas du tout mon poil n'est pas doux doux doux On ne m'aime pas du tout je vis au fond de mon trou On ne m'aime pas du tout on me chasse de partout On ne m'aime pas du tout on m'appelle méchant loup On ne m'aime pas du tout et je hurle comme un fou Haou !!! | |
| | | Crocblanc21 Grande Louve
Nombre de messages : 2425 Age : 1017 Localisation : Québec, Canada Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| | | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mar 15 Aoû 2006, 16:51 | |
| Jean de la Fontaine Le loup, la chèvre et le chevreauLa Bique allant remplir sa traînante mamelle Et paître l'herbe nouvelle, Ferma sa porte au loquet, Non sans dire à son Biquet : Gardez-vous sur votre vie D'ouvrir que l'on ne vous die, Pour enseigne et mot du guet : Foin du Loup et de sa race ! Comme elle disait ces mots, Le Loup de fortune passe ; Il les recueille à propos, Et les garde en sa mémoire. La Bique, comme on peut croire, N'avait pas vu le glouton. Dès qu'il la voit partie, il contrefait son ton, Et d'une voix papelarde Il demande qu'on ouvre, en disant Foin du Loup, Et croyant entrer tout d'un coup. Le Biquet soupçonneux par la fente regarde. Montrez-moi patte blanche, ou je n'ouvrirai point, S'écria-t-il d'abord. (Patte blanche est un point Chez les Loups, comme on sait, rarement en usage.) Celui-ci, fort surpris d'entendre ce langage, Comme il était venu s'en retourna chez soi. Où serait le Biquet s'il eût ajouté foi Au mot du guet, que de fortune Notre Loup avait entendu ? Deux sûretés valent mieux qu'une, Et le trop en cela ne fut jamais perdu. Le loup, la mère et l'enfantCe Loup me remet en mémoire Un de ses compagnons qui fut encor mieux pris. Il y périt ; voici l'histoire. Un Villageois avait à l'écart son logis. Messer Loup attendait chape-chute à la porte. Il avait vu sortir gibier de toute sorte : Veaux de lait, Agneaux et Brebis, Régiments de Dindons, enfin bonne Provende. Le larron commençait pourtant à s'ennuyer. Il entend un enfant crier. La mère aussitôt le gourmande, Le menace, s'il ne se tait, De le donner au Loup. L'Animal se tient prêt, Remerciant les Dieux d'une telle aventure, Quand la Mère, apaisant sa chère géniture, Lui dit : Ne criez point ; s'il vient, nous le tuerons. - Qu'est ceci ? s'écria le mangeur de Moutons. Dire d'un, puis d'un autre ? Est-ce ainsi que l'on traite Les gens faits comme moi ? me prend-on pour un sot ? Que quelque jour ce beau marmot Vienne au bois cueillir la noisette ! Comme il disait ces mots, on sort de la maison : Un chien de cour l'arrête. Epieux et fourches-fières L'ajustent de toutes manières. Que veniez-vous chercher en ce lieu ? lui dit-on. Aussitôt il conta l'affaire. Merci de moi, lui dit la Mère, Tu mangeras mon Fils ! L'ai-je fait à dessein Qu'il assouvisse un jour ta faim ? On assomma la pauvre bête. Un manant lui coupa le pied droit et la tête : Le Seigneur du Village à sa porte les mit, Et ce dicton picard à l'entour fut écrit : Biaux chires Leups, n'écoutez mie Mère tenchent chen fieux qui crie. Le cheval et le loupUn certain loup, dans la saison Que les tièdes zéphyrs ont l'herbe rajeunie, Et que les animaux quittent tous la maison, Pour s'en aller chercher leur vie, Un loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l'hiver, Aperçut un cheval qu'on avait mis au vert. Je laisse à penser quelle joie . « Bonne chasse, dit-il, qui l'aurait à son croc ! Eh ! que n'es-tu mouton ! car tu me serais hoc, Au lieu qu'il faut ruser pour avoir cette proie. Rusons donc. » Ainsi dit, il vient à pas comptés ; Se dit écolier d'Hippocrate ; Qu'il connaît les vertus et les propriétés De tous les simples de ces prés ; Qu'il sait guérir, sans qu'il se flatte, Toutes sortes de maux. Si Dom Coursier voulait Ne point celer sa maladie, Lui loup gratis le guérirait ; Car le voir en cette prairie Paître ainsi, sans être lié, Témoignait quelque mal, selon la Médecine. « J'ai, dit la bête chevaline, Une apostume sous le pied. - Mon fils, dit le docteur, il n'est point de partie Susceptible de tant de maux. J'ai l'honneur de servir Nosseigneurs les Chevaux, Et fais aussi la chirurgie. » Mon galant ne songeait qu'à bien prendre son temps, Afin de happer son malade. L'autre, qui s'en doutait, lui lâche une ruade, Qui vous lui met en marmelade Les mandibules et les dents. « C'est bien fait, dit le loup en soi-même fort triste ; Chacun à son métier doit toujours s'attacher. Tu veux faire ici l'arboriste, Et ne fus jamais que boucher. Le lion, le loup et le renardUn lion, décrépit, goutteux, n'en pouvant plus, Voulait que l'on trouvât remède à la vieillesse. Alléguer l'impossible aux rois, c'est un abus. Celui-ci parmi chaque espèce Manda des médecins; il en est de tous arts. Médecins au lion viennent de toutes parts; De tous côtés lui vient des donneurs de recettes. Dans les visites qui sont faites, Le renard se dispense et se tient clos et coi. Le loup en fait sa cour, daube, au coucher du roi, Son camarade absent. Le prince tout à l'heure Veut qu'on aille enfumer renard dans sa demeure, Qu'on le fasse venir. II vient, est présenté; Et sachant que le loup lui faisait cette affaire : « Je crains, Sire, dit-il, qu'un rapport peu sincère Ne m'ait à mépris imputé D'avoir différé cet hommage; Mais j'étais en pèlerinage Et m'acquittais d'un vœu fait pour votre santé. Même j'ai vu dans mon voyage Gens experts et savants, leur ai dit la langueur Dont Votre Majesté craint, à bon droit, la suite. Vous ne manquez que de chaleur; Le long âge en vous l'a détruite. D'un loup écorché vif appliquez-vous la peau Toute chaude et toute fumante; Le secret sans doute en est beau Pour la nature défaillante, Messire loup vous servira, S'il vous plaît, de robe de chambre. » Le roi goûte cet avis-là : On écorche, on taille, on démembre Messire loup. Le monarque en soupa, Et de sa peau s'enveloppa. Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire; Faites, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire. Le mal se rend chez vous au quadruple du bien. Les daubeurs ont leur tour d'une ou d'autre manière: Vous êtes dans une carrière Où l'on ne se pardonne rien. | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mar 05 Sep 2006, 18:11 | |
| Tralala, la'la'la' C'est le loup, le grand loup du bois! Il ne mange pas les filles. Il ne mange pas les gars. Il préfere la vanille. les bonbons et les nougats!
Tralala, la'la'la' C'est le loup, le grand loup du bois! Il ne mangera personne. Il ne nous mangera pas. Il prefère qu'on lui donne Un morceau de chocolat!
Tralala, la'la'la' C'est le loup, le grand loup du bois! A la sortie de l'école Il partage les ébats. C'est toujours lui qui s'y colle, toujours lui qui fait le chat!
Tralala, la'la'la' C'est le loup, le grand loup du bois! Mais nos mères se méfient! Mais nos mères n'y croivent pas! Il n'y a pas dans la vie, De loup si bien que ça!
On parle de moi si il prefère les morceaux de chocolats! | |
| | | Luna Louve du Hurlement
Nombre de messages : 555 Age : 33 Localisation : Belgique Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Lun 02 Oct 2006, 20:25 | |
| La louve
Aux matins frêles des lacs de neige, Aux matins froids aux reflets grêges, Aux soleils, frissons de l'hiver, Je suis la louve solitaire.
J'allais sur mes terrains de guerre, Cachée, chassant sur mes chemins. Soudain, sur un socle de pierre, Il m'est apparu un grand chien
Et moi la louve, moi la reine, Et moi la faim, et moi l'instinct, J'ai posé ma tête de fauve Dans la fourrure du grand chien
Et le chien, au midi frileux, A suivi ma piste et ma chasse Et j'ai cru voir dedans ses yeux Le reflet d'un éclair qui passe.
Il faut croire qu'il était fou Quand il me suivit dans la neige. N'étant qu'un chien, il se crut loup Et prit sa patte dans mon piège.
Mais moi la louve, moi la reine Et moi la faim, et moi l'instinct, J'ai ouvert le piège de fer Et mordu sa cuisse de chien
Mais au nid, au doux crépuscule Entre chien et loup, au palais, Couchés sur notre lit d'épines, Moi, la louve, j'ai léché ses plaies.
Aux matins frêles des lacs de neige, Aux matins froids aux reflets grèges, Aux soleils, frissons de l'hiver, Je reste la louve solitaire, Solitaire, solitaire, solitaire...
écrit par Barbara | |
| | | Yellowstone Lycanthrope Membre
Nombre de messages : 3488 Age : 36 Localisation : Territoire des Lycans Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune Mer 06 Déc 2006, 18:57 | |
| Je suis pas poète mais j'ai mes heures :
Tes yeux jaunes me ravient Tes crocs dans ma peau me libèrent Ta fureur est toute ma vie Fait de moi une âme solitaire
Rend moi ce doux parfum de haine Esclave, à jamais, de la vengeance Plonge et pend toi avec tes chaines Meurt dans un inquiétant silence
Donne moi à nouveau ton hurlement Souffre avec moi dans une douce tragédie Fuyons pour les laisser mourir doucement Je t'invite à être le loup qui me détruit
Yellowstone (pas copyrighté, sauf si vous voulez me faire chier)
Je languis encore de revoir ton visage Comme un loup enchaîné devant l'immensité Je m'énivre, tu m'observes tel un paysage A la fois vivant et mort, tu pleures ta beauté.
Toutes les nuits je t'entends rire de moi Je craint ton regard moqueur Mais tu me manque et je t'attends tous les mois Que ton retour réchauffe mon coeur.
Le temps passe, je me noie dans des larmes de souffrances Retenant ma colère, nourrit de rancune Je vis ton retour comme ma délivrance Levez les yeux vers les ciel, c'est une nuit de pleine lune...
Yellowstone | |
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| Sujet: Re: Poèmes sur les loups et/ou la lune | |
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