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 Grand Livre de la Sorcellerie

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Louve Noire
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Louve Noire
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MessageSujet: La Wicca   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 19:21

LA WICCA


Du mot « witchcraft » qui signifie « sorcellerie » et « craft » = « art ».
Venant du paganisme, il s’agit d’un hommage à la Terre notre mère, au Dieu Cornu et à la Grande Déesse. Cependant si certains considèrent la Wicca comme d’une magie, elle est avant tout une religion polythéiste.
Connue que dans peu de pays, elle est au Canada et aux Etats-Unis reconnue comme officielle.


Lors des rituels, les wiccans sont libres de choisir leur tenue mais elle doit comporter un certain rapprochement avec la Wicca.

Contrairement aux autres magies, la Wicca demande une certaine progression et évolution qu’il est préférable de noter dans un « Grimoire ». De même que les rituels peuvent être noté dans un « Livre des Ombres ».

Les Sabbats sont célébrés lors de passages de saisons (solstices ou équinoxes) et des fêtes tirés des fêtes païennes.
* Imbolc : 2 février
* Ostara : 21 mars
* Beltane : 1er mai
* Litha : 21 Juin
* Lughdnadasadh : 1 Aout
* Mabon : 21 septembre
* Samhain : 31 octobre
* Yule : 21 décembre

LES 13 PRINCIPES

1) Pratiquer les rites pour se mettre en accord avec les rythmes naturels des forces de la vie marqués par les phases de la lune, les 4 saisons et les 4 fêtes.
2) Reconnaître que l’intelligence donne une responsabilité unique envers notre environnement. Chercher à vivre en harmonie avec la nature, plaçant l’accomplissement de la vie et notre conscience au sein du concept d’évolution.
3) Reconnaître qu’il existe une puissance plus grande que celle qui apparaît à la personne ordinaire que l’on pourrait qualifier de « surnaturelle » Mais savoir qu’il s’agit en fait d’une potentialité naturelle.
4) Penser que la puissance créatrice s’est manifestée à travers la polarité masculine et féminine et qu’elles se soutiennent mutuellement
5) Reconnaître l’existence des mondes psychologiques, spirituels, inconscient etc.…
6) Ne reconnaître aucune autorité hiérarchique, mais honorer ceux qui enseignent, ceux qui partagent leur connaissance et leur sagesse.
7) Croire que la religion, la magie et la sagesse sont 3 expressions d’une même voie que l’on retrouve dans la philosophie appelée paganisme.
8 ) Ne pas se donner le nom de « païens », « sorcier », juste pour accéder à un degré supérieur de l’initiation car le « mage » fait en réalité son possible pour vivre avec sagesse, sans faire de tort aux autres et en harmonie avec la nature.
9) Croire à la réalisation de la vie, l’évolution, le développement de la conscience.
10) La seule animosité envers les autres religions repose sur la prétention à être « la seule voie » cherchant ainsi à dénigrer la liberté de pratique et de croyance
11) Se sentir concerner par notre présent et notre futur et non notre passé.
12) Ne connaître aucun principe de mal absolu tel que « le diable » ou « Satan ». Ne pas chercher la souffrance, et ne pas reconnaître de vertu particulière à la mortification.
13) Croire que ce qui contribue à notre santé et notre bien-être se trouve dans la nature.


LES LOIS

1) Apprendre à maîtriser ses sentiments car ils sont le reflet sur notre entourage.
2) L’analogie. Nos pensées négatives rejoignent les autres pensées négatives et décupleront ces pensées néfastes pour nous détruire.
A l’inverse, les pensées positives rejoignent les autres pensées positives et en se décuplant, formeront une confiance et une euphorie totale.
3) Le triple retour. Tout acte nous est rendu trois fois. Les choses bénéfiques feront 3 fois du bonheur or les choses maléfiques feront 3 fois le malheur sur nous.



De Louve-Noire


Dernière édition par le Mer 18 Mai 2005, 18:43, édité 2 fois
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Fadeyrys
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:02

Euh... IL y a 8 grands sabbats annuels, pas 5.

-L'année wiccance commence avec Samhaïn (31 octobre).C'est le moment de la mort du Cornu.
-Yule vers le 21 décembre.
-Imbolc le 2 février
-Ostara vers le 21 mars
-Beltane le 1er mai (appelé aussi Nuit de Walpurgis)
-Litha vers le 21 juin
-Lammas le 1 aout
-Mabon vers le 21 septembre



La wicca est parfois considérée comme un religion, parfois davantage comme une philosophie de la vie. Elle trouve ses racines dans bons nombres de croyances anciennes telles que le chamanisme, les religions pré-chrétiennes celtes, egyptienne, grecque, romaine, nordique (même si dans ce cas de figure on parlera davantage d'Asatrù)... enfin, c'est un vrai mélange quoi.

Basiquement, on peut dire que la Wicca se résume à quelques principes simples.


On croit en une force unique, qui serait l'Un, l'esprit de la Terre, pour ceux qui connaissent Final Fantasy, l'esprit de Gaïa.
Cet esprit naturel se divise en deux polarités: Le masculin et le Féminin. Les deux sont différenciés mais indissociable. On distinque ainsi le Dieu et la Déesse mais les deux se complètent pour ne faire qu'un.


Les représentations du Dieu et de la Déesse sont multiples et variés, puisque chaque wiccan(e) est libre de choisir quel "visage" il leur donne. Certains choississent de leur donner des noms et un visage précis, en fonction des cultures et archétypes avec lequel il se sent des affinités. (ex: Cerridwen et Cernunnos, Isis et Odin...).
D'autres choississent de ne pas les "personnifier".

La Déesse:elle symbolise l'énergie féminine, la nuit, la magie, l'eau, la terre, la fertilité, le chaudron, le pentagramme, la coupe, le miroir, la couleur verte.
Elle est associée à la lune, astre dominant dans la wicca. A la triple lune pour être plus précis.

La lune montante représente la jeune fille.
La pleine lune la mère.
La lune décroissante la vieille femme.
La lune noire est rarement incluse dans les rites wiccans parce que c'est une période traditionnellement associée à la magie "noire". Toutefois, je rattacherais la lune noire à la Mort mais c'est une vision personnelle.

Cette aspect d'une Triple-Déesse se retrouve dans certains archétypes comme par exemple la déesse celte Brighid mais aussi les Parques, Moires ou Nornes.
[

Le Dieu: La Dieu est associé au feu, à l'air, à la baguette, l'épée, les récoltes, la sexualité, la couleur rouge, le soleil. Souvent on le représente sous l'aspect d'un dieu cornu. On l'appelle d'ailleur souvent le Cornu.




Les covens et les traditions
Il y a une grande polémique dans les milieux néo-païen sur les orgines de la Wicca. Certains affirment qu'elle descend de l'Antiquité et aura survecut sous diverses formes.
D'autres diisent que c'est une certain Gérald Gardner qui aurait fondé lui-même cette religion à partir d'un mix de croyance.

On peut trouver plusieurs traditions dans la Wicca:

La tradition Gardnerienne: Comme son nom l'indique, c'est la version de Gardner. Pour certains, ce serait la seule qui serait valable, les autres n'éatnt que des dérivés.
Tradition très stricte qui soutient que pour être wiccan ou wiccane on doit obligatoirement être en coven et avoir été initié. Pratique un certains nombre de rites comme la flagellation etc..

La tradition Alexandrienne: C'est une dérivée de la tradition Gardnérienne. Fondé par un des disciples de Gardner.

Tradition Dianique: Forme féministe de la wicca

Tradition "faeric ou pictish wicca": cette tradition est un peu plus sombre que les autres puisqu'elle reconnait la part obscure de chaque être et ne chercher paz sà le nier. S'inspire pour la plupart de la culture celtique.


Les covens:
Un coven peut etre défini comme un regroupement de wiccans qui se rassemblent pour célebrer les sabbats et les esbats. Il peut être mixte ou non mixte, certains suivent des traditions bien définis (gardnerienne, alexandrienne, dianique....). Les membres du coven pratiquent nu (skyclad:vetu de nuages, surtout dans les coven gardneriens) ou non. En général, il compte 13 personnes, Gardner préconisait un nombre égales de pêrsonne de chaque sexe (mais à 13;, c'est plutot dur ^^ ). Il y a normalement une grande prêtresse et un grand prêtre, les hommes sont initités par la prêtresse et les femmes par le prêtre. il existe en outre 3 degré dans un coven , le dernier donne la possibilité d'etre grand prêtre ou prêtresse et de fonder un nouveu coven..



Bon, les histoires de covens et de traditions, c'est surtout dans la théorie. la grande majorité des wiccans pratiquent seuls et à leur manières, ce que je trouve très bien.


Dernière édition par le Ven 06 Mai 2005, 20:12, édité 3 fois
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Louve Noire
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Louve Noire


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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:05

il faudrait ta source Very Happy
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Fadeyrys
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:10

La Source ce sont mes recherches sur la Wicca, c'est un article que j'avais déjà écrit.

Quelques livres pas mal:

La Wicca, guide du pratiquant solitaire de S.CUnningham
La magie Wicca (je chercherais l'auteur ensuite sorry)
La wicca, guide de la magie blanche L.Manoy
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usul ibn
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:36

parmi les illuminés surfant sur la vague commerciale du retour à la magie-sorcellerie en l'édulcorant et en la tournant "à la Disney" tu oublies Eric Pier Speriando en plus de Cunningham... le premier a parlé de telle façon de la Wicca qu'il a amené à peu près les 3/4 des pseudo wiccans actuels à s'auto proclamer en mettant ena vant (implicitement) que la wicca était libre de religion càd quelle tirait le meilleur de toutes et que chacun pouvait créer la sienne... le second est devenu tres riche en écrivant toujours plus de livres parfois ters tres controversés et en montant une sorte de groupuscule assez opaque....il y a aussi Gardner, Alenxandre... il y en a encore d'autres mais moins connus et bien plus dangereux car utilisant la soit-disante Wicca comme prétexte et outil pour attirer des gens en mal de repère et ainsi s'en servir plus ou moins consciemment... le drame c'est qu'ils en sont venus à croire en eux-mêmes plus que tout autre.

"wicca traditionnelle"?... ce sont deux mots dans une association paradoxale dans la mesure où la wicca est une invention d'une 50aine d'années environ...
wicca et sorcellerie.. oui bah si on veut, c'est une forme de revival-retour aux sources. Mais ces sources ne sont qu'un amalgame de croyances et de fantasmes prvenant de plein de cultures différentes. Crédibilité proche de pas grand chose quand on voit ça de façon critique...
Grands livres de la wicca... à prendre au second degré, sinon gare car il y a risque de rêver sa vie au lieu de vivre une vie rêvée...

mais chacun croit en ce qu'il veut, si ça lui fait du bien et ne nuit à personne... attention quelles sont les intentions de ceux qui se disent wiccans, comme dans tout groupe religieux d'ailleurs, pas seulement la wicca... pas pire que les autres de toute façon, mais attention :)

PS : j'espere que ma critique ne sera pas mal venue.


Dernière édition par le Ven 06 Mai 2005, 21:05, édité 2 fois
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usul ibn
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:45

pour poursuivre le grand livre de la Wicca et y apporter un peu de "véracité" : http://dubhart.free.fr/ethno.html

voici le texte relié au lien ci-dessus :

LA WICCA vue par une universitaire.
Sabina MAGLIOCCO
California State University -- Northridge
(Revue Ethnologie 20/01/98)
publié sur Ethnologie
via l'En Dehors

À l'approche du second millénaire, comme ce fut le cas à chaque fin de siècle, on observe le développement d'un intérêt marqué pour tout ce qui relève du spirituel et de l'occulte. En parallèle aux grandes religions traditionnelles, une nouvelle forme de spiritualité prolifère, spiritualité à travers laquelle se lit une quête de croyances plus progressistes. Cette nouvelle forme religieuse est aussi populaire maintenant que le fut, lors de la dernière fin de siècle, la diffusion de la pensée scientifique qui aurait soi-disant mis un terme à la religiosité. Religion et science ont visiblement pris, toutes les deux, des places complètement différentes à la table de la culture humaine.

Parmi les nouveaux mouvements religieux du XXe siècle, le renouveau de la sorcellerie et le wicca sont les plus significatifs du grand ensemble formé des religions centrées sur la nature, connues sous le terme de " néopaganisme " et qui cherchent à resacraliser l'univers par la redécouverte et l'expérience du culte polythéiste. Le néopaganisme comprend tous les cultes qui vénèrent les divinités égyptiennes, greques, romaines, chanaanites, norvégiennes et celtiques, de même que les cultes qui s'intéressent aux pratiques traditionnelles de magie des autochtones d'Amérique et des Afro-Antillais. De tous ces mouvements, le wicca est le plus important. Généralement, les wiccains vouent un culte à une divinité associée à la lune et plusieurs autres cultes dans lesquels un dieu est associé au cycle des saisons, de la mort et de la régénération. Les néopaïens et les wiccains partagent une conception romantique de l'univers qu'ils conçoivent comme vivant et étroitement lié au sacré et à la magie. Ils perçoivent le divin comme existant ou s'exprimant lui-même sous de multiples formes. Ils tentent de vivre en harmonie avec la nature et interprètent le détachement moderne des humains de la nature comme une source d'aliénation et comme la cause de nombreux problèmes sociaux. Ils critiquent la vision du monde matérialiste et positiviste, laquelle a mené au gaspillage des ressources de la planète, à la destruction des habitats naturels et à la dévastation des cultures traditionnelles et de leurs formes indigènes de spiritualité.
Cette argumentation est porteuse d'une critique du rationalisme positiviste et de l'abandon de la magie, du religieux et du surnaturel qui ont été relégués au rang de l'irréel. Pour les néopaïens, la magie se définit souvent comme la capacité de changer à volonté son état d'esprit ; elle est donc bien réelle. Ils utilisent les rituels et la magie pour combler le gouffre entre l'humain, la nature et le divin. Le rituel est le culte de base du mouvement, de même que l'occasion de ses plus importantes manifestations artistiques (Adler 1986 : 252-53 ; Luhrmann 1989 : 230-31 ; Orion 1995 : 153-55 ; Magliocco 1996). Le wicca et le néopaganisme constituent peut-être le plus important mouvement de renouveau depuis celui de la musique traditionnelle qui a eu cours dans les années 1950 et 1960.
Les wiccains et les néopaïens tiennent l'ethnologie et le folklore en haute estime, parce que ces disciplines ont préservé les vestiges d'une ancienne tradition spirituelle préchrétienne. Ils puisent abondamment à ces connaissances et leur donnent un nouveau visage en créant de nouveaux rituels et d'autres formes d'expressions culturelles. La culture néopaïenne a permis l'émergence de nouvelles formes de folklore qui sont appréciées tant parce qu'elles sont agréables en elles-mêmes, que parce qu'elles représentent une forme de résistance et de contre-culture. Les articles de ce numéro spécial portent tous sur l'un ou l'autre de ces processus.

Bien que l'émergence du wicca puisse être retracée dans les écrits des néoplatonistes romains (voir Frew dans ce numéro) et dans leur redécouverte par des écrivains de la Renaissance (Orion 1995 : 80-86), l'émergence du wicca au XXe siècle est attribuable à la publication, en 1954, de l'ouvrage Witchcraft of Today du folkloriste amateur Gerald B. Gardner. Celui-ci prétendait avoir été initié par un cercle de sorcières qui pratiquaient en Angleterre. Gardner a interprété sa découverte à la lumière de théories folkloriques qui prévalaient à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire comme la survivance d'une religion primitive qui aurait été conservée par la tradition chez la population rurale. Il ajouta à sa théorie plusieurs éléments de l'hypothèse de Margaret Murray selon laquelle la sorcellerie était une survivance d'un culte de fertilité préchrétien.
Ces éléments d'interprétation, qui ont été puisés à même d'anciennes recherches folkloriques, sont maintenant devenus partie prenante de l'histoire sacrée du mouvement. Les sorcières contemporaines croient donc qu'elles sont elles-mêmes les héritières spirituelles d'une religion préchrétienne qui aurait survécu aux chasses aux sorcières de l'Europe. Ce mouvement de va-et-vient entre les théories de spécialistes et les discours populaires est typique de l'histoire de ce mouvement et contribue sans doute aussi à son extraordinaire complexité.
Les prétentions de Gardner, de même que ses descriptions des pratiques de sorcellerie ont été étudiées par plusieurs spécialistes qui ont conclu que tous ses écrits étaient faux, Gardner étant accusé par plusieurs d'avoir inventé la religion de toutes pièces, et ce dans le but de satisfaire ses titillations sexuelles (Kelly 1991 : 65). Mais comme l'article de D. H. Frew le démontre, les recherches récentes qui ont été faites sur les notes personnelles de magie de Gardner suggèrent qu'il est possible que celui-ci ait décrit les pratiques d'un groupe occulte contemporain de l'Angleterre. Toutefois, cela ne veut pas dire que ces pratiques soient nécessairement anciennes ; elles peuvent très bien avoir été bricolées en Angleterre quelques années avant que Gardner ne prenne contact avec le groupe. Quoiqu'il en soit, la discussion concernant l'authenticité de l'origine du wicca continue de faire partie du mouvement et de donner lieu à nombre de travaux scientifiques.

Qu'ils soient véridiques ou non, les écrits de Gardner ont donné naissance à un nouveau mouvement religieux. Plusieurs traditions, ou sectes, de sorcellerie situent leurs racines dans le cercle de Gardner et les ramifications de celui-ci.
La sorcellerie de Gardner a été amenée aux États-Unis par Raymond et Rosemary Buckland dans les années 1960 (Adler 1986 : 92), mais la sorcellerie pourrait aussi avoir été implantée en Amérique du Nord par des immigrants britanniques qui sont arrivés pendant l'après-guerre2. Quoiqu'il en soit, à cette période, les groupes fonctionnaient clandestinement et transmettaient la tradition seulement aux initiés. La diffusion massive a été rendue possible par la publication d'ouvrages comme celui de Janet et Stewart Farrar intitulé What Witches Do (1983) ou celui de Raymond Buckland, le Buckland's Complete Book of Witchcraft (1971). Dans ces ouvrages, certains éléments de la sorcellerie de Gardner ont été repris et mélangés à des pratiques locales de magie provenant de différentes communautés culturelles. Les pratiques y étant érigées en système de croyances, ces ouvrages ont donné naissance à une masse de nouvelles traditions de sorcellerie (Adler 1986 : 70-80).
Parmi les cultes issus de ce mélange, on trouve la stregheria, une forme de sorcellerie italo-américaine que Loretta Orion présente dans son article de ce numéro spécial3.
À la fin des années 1960, la critique féministe des religions judéo-chrétiennes est devenue un facteur important dans le développement de la sorcellerie qui était désormais conçue comme discours d'opposition ou comme contre-culture. Plusieurs femmes qui se sentaient exclues des religions dominantes ont accueilli avec enthousiasme cette religion dans laquelle le concept de déisme inclut aussi bien les déesses que les dieux et où les femmes ont accès aux rôles liturgiques et à l'autorité religieuse (Carson 1992 ; Eller 1993 ; Spretnak 1994 ; Starhawk 1979).
La sorcellerie féministe s'est réapproprié le mot " sorcière ", lequel renvoyaient jadis à l'image de la vieille femme diabolique du folklore européen et américain, pour le transformer en un symbole de résistance féminine contre la domination masculine et pour réinterpréter ses qualités négatives - pouvoir supernaturel, sexualité, lien avec la nature - en qualités positives. Si la sorcière était en opposition avec la société normative, alors le renouveau de la sorcellerie intégrait cette image pour en faire une force d'opposition susceptible de changer certains aspects de la culture américaine que ces femmes trouvaient mauvais et pour amener un nouvel ordre moral qui inclurait le féminisme et l'environnementalisme. La sorcellerie féministe est devenue un mouvement populaire à travers les travaux d'auteures comme Starhawk (1979 ; 1982 ; 1987) et Z. Budapest (Grandmother of Time 1989 ; The Holy Book of Women's Mysteries 1989). Le paganisme contemporain regroupe autant des groupes païens et des traditions de sorcellerie mixtes que des traditions " dianiques " composées exclusivement de cercles féminins dont la " théalogie " (un terme que les croyantes préfèrent au concept masculinisant de théologie) est centrée exclusivement sur la déesse. Il existe de nombreuses sectes, ou traditions, de renouveau de la sorcellerie et de néopaganisme. Les membres se rencontrent généralement dans de petits groupes de quatre à treize personnes, souvent appelés " cercles " ou " groves ", pour célébrer la pleine lune et les huit sabbats ou jours sacrés. Ceux-ci incluent les solstices, les équinoxes et les jours qui tombent entre chaque solstice et équinoxe, soit le 1er novembre (Samhain), le 1er février (Sainte-Brigitte ou Imbolc), le 1er mai (Beltaine) et le 1er août (Lugnasad). Les connaissances magiques et les techniques sont apprises de façon informelle lors de ces rencontres en face-à-face, autant que par le biais de cours offerts par les librairies spécialisées dans l'occultisme et lors des festivals commandités par les groupes locaux et les organisations nationales.

Aujourd'hui, ils sont entre 200 000 et 300 000 sorcières et néopaïens en Amérique du Nord. Leur nombre exact est difficile à évaluer parce que plusieurs d'entre eux sont réticents à s'identifier publiquement, habituellement par peur des préjugés et de la discrimination. Les sorcières et les néopaïens ont été la cible d'attaques de la part de ceux qui ne comprennent pas leur religion et qui l'associent aux cultes sataniques. La plupart d'entre eux sont des Euro-Américains qui bénéficient d'un niveau d'éducation supérieur à la moyenne - bien que leur revenu tende à être inférieur à ce qu'il pourrait être compte tenu de leur scolarité (Orion 1995 : 66-68). Comme l'explique Orion à partir de ses données statistiques de 1995, il y a environ deux fois plus de femmes que d'hommes néopaïens dans l'est et le sud-ouest des États-Unis, bien que la proportion puisse varier légèrement dans les autres régions (Orion 1995 : 62). La majorité des wiccains et des néopaïens demeurent dans les grandes villes et dans les cités universitaires. C'est seulement une fois adultes que la plupart d'entre eux se sont convertis à leur nouvelle religion, soit par des lectures, soit par la fréquentation de gens qui avaient les mêmes convictions qu'eux. Toutefois, le nombre de néopaïens et de wiccains de deuxième génération est en pleine croissance. Il y a maintenant plus de 100 publications et journaux néopaïens et wiccains, ainsi que plus de 10 000 sites web consacrés au néopaganisme et au wicca. On compte aussi plusieurs maisons d'édition populaires, comme celle de Llewellyn qui publie une douzaine de nouveaux titres chaque année, maisons d'édition qui ciblent spécifiquement les lecteurs wiccains et néopaïens. Ce type de publication a changé la nature de la religion. Autrefois, la transmission ne se faisait que par la tradition orale et l'étude approfondie en petits groupes, alors qu'on observe maintenant la diffusion massive d'une forme de spiritualité conçue pour des consommateurs individuels. En dépit de cette vaste diffusion, le mouvement demeure peu organisé, sans structure hiérarchique ni textes sacrés ou ensemble de croyances qui seraient uniformes pour tous. La tension entre la communauté et les individus est au centre de la dynamique de groupe du mouvement. Les wiccains et les néopaïens idéalisent généralement la communauté, mais demeurent férocement individualistes et méfiants à l'égard des organisations autoritaires, leur méfiance entraînant souvent des tensions à l'intérieur des groupes, des traditions et des grands réseaux de l'organisation. Plusieurs excellents travaux ethnologiques ont été effectués sur les groupes wiccains et néopaïens4. Il y a d'abord le travail de Adler, un vaste sondage sur le néopaganisme et la sorcellerie aux États-Unis, Drawing the Moon (1979 ; 1986) ; l'étude de Luhrmann, qui porte sur un cercle de Londres, Persuasions of the Witches' Craft (1989) ; celle de Orion, Never Again the Burning Times (1995), une vaste étude traitant tant les aspects qualitatifs que quantitatifs du phénomène ; et celui de Eller, une ethnographie du mouvement féministe spirituel, Living in the Lap of the Goddess (1994). De son côté, Kevin Marron a mené une étude à partir de données canadiennes qu'il a intitulée Witches, Pagans and Magic in the New Age (1989). On compte également plusieurs ouvrages collectifs, dont celui dirigé par James R. Lewis, Magical Religion and Modern Witchcraft (1996), et celui dirigé par Graham Harvey et Charlotte Hardman, Paganism Today (1996). Ces recueils, qui regroupent d'excellents textes de chercheurs canadiens, britanniques et américains, traitent des différents aspects du mouvement. Même si tous ont remarqué l'extraordinaire esprit de créativité et d'imagination des wiccains et des néopaïens, aucun auteur n'a spécifiquement travaillé sur le folklore et l'expression culturelle qui s'expriment tant dans les activités des membres du mouvement que dans leur appropriation massive des pratiques traditionnelles ou folkloriques. Les textes réunis dans ce numéro devraient nous permettre de faire un premier pas pour combler cette lacune. Tous portent sur le folklore ou sur l'expression culturelle, qui sont traités sous des angles différents, soit sur la manière utilisée par les critiques universitaires pour remettre en cause les travaux sur l'origine du mouvement, soit pour préciser les connaissances sur le phénomène par lequel chacun des croyants établit des liens avec son passé en créant une nouvelle tradition, soit en s'interrogeant sur l'esthétique et la poésie dans les pratiques alimentaires et musicales wiccaines.

suite dans le message suivant


Dernière édition par le Ven 06 Mai 2005, 20:47, édité 1 fois
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usul ibn
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyVen 06 Mai 2005, 20:47

la suite (j'ai retiré les références biblio pour raccourcir mais elles sont dispo sur le site):

Ce numéro débute par deux articles qui portent sur l'origine du groupe et sur la question de l'authenticité de son histoire. D. H. Frew, dans un texte provocant et controversé, présente plusieurs des pires manipulations qui ont été faites par les spécialistes du renouveau de la sorcellerie. Il s'attaque notamment à l'ouvrage de Aiden Kelly, Crafting the Art of Magic, Book I (1991), lequel avait été accueilli sans critique par la communauté scientifique. Cet ouvrage présentait une analyse des manuscrits de Gardner à partir de laquelle Kelly soutenait que Gardner avait inventé le wicca de toutes pièces. Par une analyse de texte détaillé, Frew apporte un éclairage nouveau sur les écrits de Gardner. L'examen de Frew du Ye Bok of ye Art Magical, un livre de notes non publié de Gardner dans lequel il a copié plusieurs textes magiques, permet de croire que Gardner pourrait avoir copié les textes plutôt que de les avoir composés lui-même. Ce serait donc là un élément permettant de démontrer qu'il aurait réellement appris le wicca d'un ancien groupe occulte. Frew ouvre également de nouvelles pistes en démontrant que plusieurs des pratiques contemporaines de sorcellerie peuvent être mises en parallèle avec les pratiques des néoplatonistes et des hermétiques romains. Il est possible que certains éléments des documents néoplatonistes aient survécu, tout comme ils peuvent avoir été réintroduits dans les traditions populaires européennes et avoir émergé dans les pratiques occultes du XXe siècle en Angleterre.
L'article de Natalie Kononenko, " Strike Now and Ask Question Later : Witchcraft in the Ukraine ", porte sur les légendes contemporaines de sorcellerie et sur celles du début du XXe siècle en Ukraine. Sans traiter directement du renouveau de la sorcellerie, les travaux de Kononenko sont absolument essentiels, puisqu'ils permettent de mieux comprendre de quelle façon les croyances en la sorcellerie opèrent dans de petites communautés agricoles qui n'ont jamais connu la persécution des sorcières, comme ce fut le cas au Moyen Âge dans l'ouest de l'Europe. L'histoire wiccaine sacrée attribue souvent la création de l'image satanique de la sorcière aux inquisiteurs du Moyen Âge, lesquels l'auraient fabriquée pour pouvoir détruire les vestiges de la religion païenne qui subsistait toujours. Le travail de Kononenko démontre que ces croyances dans les pouvoirs sataniques des sorcières existent indépendamment de l'organisation de grandes persécutions des sorcières. De plus, des femmes ont été arbitrairement accusées de sorcellerie par des hommes qui les avaient abusées et qui voulaient justifier leurs abus de cette façon. Dans le contexte ukrainien, les croyances en la sorcellerie sont loin d'être l'idéologie d'un lieu de pouvoir féminin ; elles donnent une image macabre et sobre de la vie des femmes dans une société où la croyance aux pouvoirs des sorciers et aux démons est omniprésente.
En dépit du nombre grandissant de travaux sur le renouveau de la sorcellerie dans les pays anglophones, relativement peu d'études ont été publiées sur la sorcellerie francophone et sur son caractère particulier. Ève Gaboury et Lucie Marie-Mai Dufresne apportent un éclairage sur le sujet dans leurs articles. Celui d'Ève Gaboury, " Écho d'une présence : rencontre du troisième type avec des sorcières modernes ", décrit les pratiques de cercles féministes canadiens-français et présente brièvement une partie de leur liturgie. Elle conclut que l'attrait de la sorcellerie féministe repose autant sur son caractère artistique et créatif que sur ses principes politiques et idéologiques. Elle avance que les transformations de la figure de la sorcière, une figure exclue par le paradigme dominant, en un héros culturel féministe représente une renaissance de l'imaginaire féminin. Mais comment peut se faire la traduction de la liturgie wiccaine de l'anglais vers le français ? Voilà la question que soulève Lucie Marie-Mai Dufresne dans son texte, " À la recherche des mots pour le vivre ", qu'elle a rédigé à partir d'un travail mené auprès de sorcières francophones de l'Ontario et du Québec. Dufresne découvre que ces sorcières pratiquent en anglais - peu surprenant quand on sait qu'il n'y a pas de publications wiccaines en français. Elle se demande s'il est possible de traduire la liturgie wiccaine en français pour que celle-ci corresponde à la vision du monde des francophones et, si non, dans quelles mesures les wiccains francophones pourront construire leur propre culte à partir du matériel ethnologique francophone.
Les réflexions à propos des phénomènes d'appropriation et de la notion d'héritage sont courantes dans le mouvement néopaganiste et sont également le lieu de vives tensions dans les différents groupes. Plusieurs traditions de sorcellerie sont hautement syncrétiques, introduisant des éléments de nombreuses cultures traditionnelles, tant anciennes que modernes. Comme l'article de Anne Lafferty (dans ce numéro) l'illustre, c'est particulièrement le cas dans les régions multiculturelles de l'Amérique du Nord contemporaine, où les membres des cercles peuvent provenir de plusieurs cultures différentes, chacun contribuant aux rituels du groupe avec des éléments de sa tradition familiale. Mais on a aussi soulevé des questions dans la communauté en ce qui concerne les implications éthiques de l'appropriation de faits culturels provenant d'autres cultures, particulièrement dans le cas des cultures autochtones d'Amérique, qui ont été exploitées et détruites par des intérêts commerciaux (Eller 1994 : 62-82). La réaction de plusieurs groupes a été de développer un ensemble de traditions de culte uniquement à partir de l'héritage ethnique des membres du groupe. À l'extrême, cette logique a mené à la création de traditions qui regroupent uniquement des participants qui possèdent un même héritage particulier, donc à l'exclusion de ceux qui sont d'origine ethnique différente - une tendance problématique et dérangeante.
Comment les personnes qui adoptent une nouvelle religion peuvent-elles construire une continuité entre leur passé et leur présent ? Qu'arrive-t-il à la tradition qui peut avoir marqué de façon considérable l'identité ethnique ou familiale, surtout lors d'occasions importantes sur le plan affectif ? Les articles de Loretta Orion et d'Anne Lafferty analysent en détail la façon utilisée par les croyants pour créer des liens entre les pratiques de leur nouvelle religion et leur passé personnel. Le texte d'Orion, " Wise Circe's Culte of Nature ", traite d'une sorcière italo-americaine, Lori Bruno, et de sa relation avec son ancêtre légendaire, le philosophe de la Renaissance Giordano Bruno, illustrant comment Lori Bruno a transformé la figure historique en un ancêtre personnel, en un symbole magique et en un objet de vénération religieuse. Cette sorte de révisionnisme historique et d'appropriation est typique de la façon dont les wiccains et les néopaïens créent, transmettent et modifient leur tradition. Dans son article intitulé " How We Braid Our Lives Together with Our Ancestors ", Anne Lafferty analyse le processus par lequel trois femmes ont introduit des traditions de leur première religion dans leur célébration du Samhain (1er novembre), le sabbat durant lequel les sorcières se souviennent des morts et les honorent. Plutôt que de rejeter les traditions de leur famille d'origine, les informatrices de Lafferty ont trouvé des manières explicites d'introduire celles-ci dans leurs pratiques wiccaines, leur attribuant un sens nouveau et différent. Comme celui de Lafferty, l'article de Kerry Noonan porte sur les rituels de célébration du cycle calendaire. Dans son texte intitulé " May You Never Hunger : Religious Foodways in Dianic Witchcraft ", elle analyse les pratiques alimentaires des rituels publics d'une communauté dianique de Los Angeles, rituels au cours desquels se tient un festin communautaire auquel tous les participants contribuent. En s'appuyant sur l'affirmation de Susan Starr Sered selon laquelle les religions de femmes sont toujours centrées sur l'alimentation qui prend alors la forme d'un symbole sacré, Noonan étudie le symbolisme de genre qui est impliqué dans les pratiques alimentaires des rituels et la façon dont les femmes des groupes dianiques expérimentent la préparation des aliments, tant comme une expression de leurs qualités nutritives que comme une incarnation des stéréotypes du rôle féminin. Les rituels alimentaires ne sont pas seulement une pratique élémentaire de subsistance, ils sont aussi une forme d'art, une performance qui incarne plusieurs aspects politiques de la sorcellerie dianique. Les informatrices de Noonan commentent en profondeur l'esthétique de la nourriture et la façon dont celle-ci peut renforcer et inverser les notions dominantes de féminité. L'article que je signe avec Holly Tannen, " The Real Old-Time Religion : Towards an Aesthetics of Neo-Pagan Song ", aborde également les questions d'esthétique, mais cette fois en ce qui concerne les pratiques de musique wiccaines et néopaïennes. En l'absence d'un seul texte dominant ou d'un ensemble de croyances, les chansons peuvent vraiment servir à codifier et à diffuser une partie des principes de la culture traditionnelle wiccaine et néopaïenne. Notre article décrit plusieurs catégories de chansons, examine leur rôle dans les rituels wiccains et néopaïens et explique la façon dont les critiques émiques de la musique éclairent les zones de conflits et de tensions dans le mouvement. Nous souhaitons décrire l'émergence esthétique de la chanson néopaïenne, chanson qui est syncrétique, participative, anti-autoritaire, romantique et centrée sur la femme, reflétant les valeurs de contre-culture du mouvement.

Plusieurs des auteurs qui ont contribué à ce numéro appartiennent à une tendance en plein développement dans les études ethnologiques : l'ethnologie " autochtone ", l'ethnologie de l'intérieur. La sorcellerie et le néopaganisme sont caractérisés par la présence massive dans les groupes d'ethnographes et de pratiquants très critiques qui traversent facilement et constamment les frontières entre les catégories. Ces spécialistes et ces critiques de l'intérieur peuvent étudier la tradition en même temps qu'ils sont activement engagés dans la construction de celle-ci, à la fois mêlés au phénomène et critiques face à ce dernier. Ces ethnographes sont accueillis avec enthousiasme par les anthropologues, mais dans l'étude de la religion populaire, leur position demeure suspecte (Hufford 1995), surtout dans le cas de religions parallèles comme la sorcellerie et le néopaganisme. Il existe une présomption selon laquelle seule la position de sceptique désintéressé convient à un ethnologue engagé dans l'étude de la religion. Pourtant, le système de référence des sceptiques désintéressés n'est rien d'autre qu'un autre système de croyances : la croyance universitaire en un " athéisme méthodologique " (Hufford 1995 : 62-66). Comme Hufford, Wilson, Goldstein et Primano l'ont démontré (1995), la réflexivité savante dans l'étude ethnologique de la religion n'est pas seulement possible, mais hautement efficace. La réflexivité " a relationship of identity between subject and object (un rapport identitaire entre sujet et objet) " (Hufford 1995 : 2), caractérise plusieurs des textes présentés ici. En somme, ils prennent la forme d'une évaluation critique de la perspective d'étude du néopaganisme et du wicca, la recherche basée sur l'expérience venant enrichir la compréhension des auteurs. D'autres encore font usage de la proximité relationnelle entre l'ethnographe et le porteur de traditions pour engager un dialogue ethnographique (Lawless 1991). Nous espérons que cette multitude de regards pourra illustrer la richesse, la complexité et la pluralité des perspectives, en même temps à l'intérieur et à l'extérieur du mouvement, et stimuler la discussion et les nouvelles recherches

Notes
1. " Wicca " provient de l'ancien anglais wicca (masculin), wicce (féminin), qui signifie sage ou sorcier. Plusieurs préfèrent ce terme parce qu'il est moins chargé de sens que " sorcière ".
2. La Calfornia's New Wiccian Church, par exemple, conserve certains éléments des pratiques qui sont clairement associées au wicca de Gardner, bien que certains semblent le précéder. (communication personnelle D. H. Frew et Allyn Wolf 1996).
3. La diffision de la stregheria est largement due à Raven Grimassi qui a combiné les éléments du culte de Gardner à un ensemble de traditions et de croyances italiennes dans son ouvrage intitulé Ways of the Strega (Llewellyn 1995).
4. Pour une revue de littérature très complète, voir l'excellent article de Sarah Pike intitulé " Rationalizing the Margins " dans Lewis (dir.) 1996 : 353-372.
5. Les traditions ásatrúes et odinistes sont courament citées en exemple comme des traditions qui limitent leurs pratiques à celles d'un seul groupe, soit les peuples nordiques ou les groupes du nord de l'Europe dans ce cas-ci. Ce ne sont toutefois pas tous les groupes nordiques qui suivent ces principes. Pour une étude détaillée, voir, de Jeffrey Kaplan, " The Reconstruction of the Ásatrú and Odinist Traditions " dans Lewis (1996).
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usul ibn
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MessageSujet: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 09 Mai 2005, 08:01

Psychiatrie & procès de sorcellerie...


texte publié sur :http://ourworld.compuserve.com/homepages/fineltain_ludwig/wier.htm

texte provenant du Bulletin de Psychiatrie, Numéro 7.1
par le Dr Fineltain Ludwig
Paris (France) le mercredi 4 août 1999
-modification N°11 du 22 août 1999-

La bilbiographie est disponible sur le site.

LA NAISSANCE DE LA PSYCHIATRIE A LA FAVEUR DES PROCES DE SORCELLERIE ET DE POSSESSION DIABOLIQUE


I-.1 INTRODUCTION
HISTOIRE DE L'EUROPE A LA FIN DU MOYEN AGE

La fin du Moyen Age constitue avec la Renaissance ce qu'il est convenu d'appeler le début de l'ère moderne des historiens. La Renaissance serait-elle une période intermédiaire entre l'obscurantisme médiéval présumé et l'irrésistible ascension de la civilisation industrielle?
Plantons le décor historique de cette période de 1450 à 1500. L'Espagne, pays pauvre, achève de se libérer de la domination musulmane. Elle devient brutalement une puissance mondiale en partageant avec le Portugal les richesses des Nouveaux Mondes. La découverte de l'Amérique, la mise au point de l'imprimerie et d'autres grandes inventions sont les grands moments du siècle tandis qu'à la même époque, en 1450, se produit le cataclysme de la Réforme.
Les concepts d'identité nationale et d'indépendance ont, à cette époque, fort peu de sens. Par contre existe une Europe homogène: un monde chrétien. L'universalité de la foi chrétienne est une composante majeure de l'Europe du Moyen Age. Le Moyen Age est une période de rétraction.
Les valeurs d'amour du prochain, la réflexion quant à la place et la mission de l'homme dans le monde, tout ceci définit une philosophie de la vie qui mérite une longue méditation.
La démonologie en contrepartie représente certainement un aspect mystérieux et négatif dans l'histoire de la pensée chrétienne.
Le Moyen Age est effectivement un long passage de mille ans entre le raffinement de la fin du monde antique et les précurseurs de la société technologique.
Nous pêchons cependant à cet égard par une forme d'anachronisme égocentrique d'homme du vingtième siècle. Le Moyen Age fut une tentative réussie de restructuration du monde occidental. Les fondements de cette société peuvent être ainsi résumés:
- Des liens unipersonnels en cascade de la féodalité.
- Une foi religieuse homogène et exigeante du catholicisme.
La Renaissance comme le Moyen Age fut également empreinte de bruits et de fureurs guerrières et religieuses. L'époque a sans doute permis de façonner l'honnête homme mais au prix de convulsions douloureuses et sanglantes.

REFORME, CONTRE REFORME ET CONCILE DE TRENTE
La chrétienté est bouleversée par la réforme luthérienne du début du seizième siècle (1519-1520) tandis que se met en place la contre réforme à la faveur du Concile de Trente. Les assauts de la Réforme furent considérables. L'Eglise catholique a certainement failli sombrer sous les attaques du protestantisme.
La religion chrétienne d'autre part n'avait pas fait disparaître tous les vestiges du paganisme.
La contre réforme est sans aucun doute la source principale de tous les crimes de la chasse aux sorcières. La vindicte de la religion dominante concerne tous les schismes, toutes les hérésies mais aussi le judaïsme. L'anti-judaïsme apparaît épisodiquement parmi les contentieux contre Satan. Mandrou décrit deux épisodes significatifs dans son ouvrage classique "Magistrats et sorciers". La présence à Paris, auprès de la Reine, d'astrologues et de magiciens venant d'Italie a fait jaser la Cour. Dans une Remontrance au Roi, en 1616, le Parlement de Paris évite le qualificatif de sorciers: il les dénonce comme "anabaptistes, Juifs, magiciens et empoisonneurs" et demande qu'ils soient poursuivis comme ennemis du "nom chrétien". Ils s'efforcent, dit la Remontrance, "d'établir une sinagogue en vostre ville de Paris, ce qui ne peut apporter que malédictions" (réf. A.N., U 936 f_31). D'autres persécutions, en Guyenne, se produisent encore en 1671! Dans la prison de la ville de Peyrehorade, un inculpé, Mr Jean Durussi, se plaint d'être victime de sortilège. Il est libéré "pour raison dudict sortilège". Rappelons qu'à Peyrehorade vivait une petite communauté juive. Puis ensuite un nouvel arrêt interdira la levée de fonds communautaires pour enquêter sur ces affaires de sortilèges.


II-1 ETAT DE LA MEDECINE A LA FIN DU MOYEN AGE

Vesale Le médecin contemporain aime à composer un tableau simplifié de la Renaissance. Il compare une scolastique stérile, une clinique intuitive et des emprunts à la démonologie d'une part et d'autre part une médecine scientifique et technicienne prémisse de la clinique moderne. Ainsi, dans nos traités modernes, fait-on pour ces raisons grand cas des anatomistes de l'époque comme Ambroise Paré Vésale et Laurentius. Ceux-ci ressemblent tant à nos anatomistes contemporains! Nous autres médecins du XXIème siècle préférons donc admirer les grands anatomistes de la Renaissance parce qu'ils apparaissent comme les vrais savants de ces temps lointains. Voyez la pléiade des anatomistes italiens, Fallope, Fabrice d'Acquapendente, Ingrassia, Varole. Michel Servet (1553), Colombo, Valverde (1558). Ils dessinent la petite circulation. Cesalpin regarde le coeur comme la pompe de répartition du sang.
Jean Fernel (1486-1557), médecin de Catherine de Médicis et de Henri Il, classe ainsi les maladies mentales
1. Maladies avec fièvre a) frénésie, atteinte directe du cerveau; b) parafrénésie, atteinte par sympathie, secondaire à une humeur générale âcre
2. Maladies sans fièvre: a) simples, secondaires aux jeûnes, aux pertes de sang et aux excès ; b) mélancoliques, soit triste, soit avec lycanthropie, soit avec excitation (manie);
3. Affaiblissement mental
a) amentia, perte de l'intelligence par intempérie froide, consécutive à une commotion ou bien de naissance;
b) états stuporeux, dus à l'abondance de pituite avec deux formes, cataphore (sommeil profond), léthargie (sans fièvre); mélancolie.Du Laurens c) catalepsie, immobilité sans sommeil. Fernel met à part l'hystérie et l'épilepsie. Il considère que les douleurs de tête viennent des méninges, les convulsions et les tremblements des ventricules. La mélancolie résulte de l'atteinte de la substance cérébrale. La mélancolie englobe non seulement les états dépressifs mais aussi les délires de persécution sans agitation ni fièvre.
Jacques Dubois dit Sylvius (1478-1555), maître puis adversaire de Vésale, est partisan de mesures de coercition à l'égard des malades. Sa thérapeutique est galénique. On traite par "les contraires": la frénésie est un érysipèle des méninges, il faut refroidir; l'épilepsie vient de la pituite, il faut dessécher.
Quant à la mélancolie, elle relève d'une stratégie de l'évacuation de l'atrabile: saignées, purges, vésicatoires.
L'Anglais Andrew Boorde (1490-1549), dans sa nosologie, nomme "démoniaques" les violents et les suicidaires.
Le Lorrain Nicolas Lepoîs (1527-1587) considère que chaque maladie mentale peut aboutir à un état furieux. Il distingue les degrés de perte de conscience: léthargie, carus, catalepsie et coma. L'Anglais Timothy Bright (1551-1617) écrit le premier ouvrage anglais sur la mélancolie en 1586. Il distingue une mélancolie provenant de l'appréhension et de la conscience du péché et celle qui vient du corps. La première doit être traitée par la parole, la seconde par la médecine. Guillanine Baillon (1538-1616), médecin du dauphin, décrit l'amour insane.

II.2 LA NAISSANCE D'UNE AUTHENTIQUE CLINIQUE PSYCHIATRIQUE: DEMONOLOGIE ET MEDECINE DE LA REFORME A LA CONTRE REFORME
Du Laurens ou Dulaurentius, médecin d'Henri IV (mort en 1609), décrit la furie d'amour et la traite par le travail: "Otez l'oisiveté, ôtez Bacchus et Cérès, sans doute Vénus se refroidira". L'Italien Mercuriale (1530-1606) voit dans l'excès de plaisir l'origine de la mélancolie.
Félix Platter (1536-1614), en Suisse, décrit quatre types de maladies mentales: imbecillitas ou faiblesse mentale, consternatio avec abolition des fonctions psychiques (épilepsie, apoplexie), alienatio on troubles mentaux proprement dits, defatigatio ou états de surexcitation. Jérôme Cardan (1501-1576) médecin et mathématicien décrit l'immoralité: les vecordes ou pervers malhonnêtes, les perfides qui sont malhonnêtes par accident, passion ou misère.
En Espagne, la psychiatrie au XVIe siècle est représentée par Christophoros de Vega, Francisco Valles et Luis Mercado.
Paracelse (1) (1493-1541) s'inspire de l'alchimie et de l'astrologie. L'épilepsie est du ressort de la profonde nature, le tonnerre et les séismes. Il découvre l'aura.
Le premières institutions psychiatriques apparaissent. La première d'entre elles est le manicome la "casa de orates" de Valence, le 24 février 1409/ Le Frère Juan Gilaberto Jofré fonde avec l'Ordre de Saint-Jean-de-Dieu des établissements en Espagne puis l'Hospice de la Charité en 1601 à Paris.

III-1- LES GRANDS TEXTES DEMONOLOGIQUES DES XVème ET XVIèmes SIECLES
Voici quelques dates significatives:
La publication du Malleus maleficarum ou Marteau des sorcières (1486) Henry Institoris (Kraemer), Jacob Sprenger et Henricus Institoris ou Kraemer, manuel du diagnostic de la démonologie, celle de Jean Wier "De praestigiis daemonum" (1567), un discours critique, érasmien, pour s'achever par une prise de distance de l'Eglise catholique. Elle manifeste alors un scepticisme plus rationaliste aux convulsionnaires de Loudun (Sainte Jeanne des Anges).
Jacques d'Autun: "L'incrédulité savante et la crédulité ignorante au sujet des magiciens et des sorciers"

III-2 GLOSSAIRE DE LA DEMONOLOGIE
TENTATION. OBSESSION ET POSSESSION
DE L'ENSORCELLEMENT AU PROCES

Les définitions et le lexique des termes de la démonologie: qu'entendent donc les savants de cette époque par sorciers et possédés?
Le postulat universel est la présence permanente du diable, ange déchu, chef d'une armée de semblables, soufflant le mal chez l'homme avec l'autorisation de Dieu.
Le sorcier est l'être humain ou inhumain qui pactise avec le diable en vue d'obtenir un avantage, de faire obtenir un avantage ou tout simplement de nuire à l'homme, c'est-à-dire essentiellement de le détourner de son salut.
La victime de ce sorcier est le possédé.
Il faut opposer: sorcier et magicien, possédé et obsédé.
Et pourquoi devenait-on sorcier ? Pour prendre ascendant sur autrui
Jean Wier oppose le sorcier qui est un être naïf et ignorant au magicien, être rusé et savant ; l'un incarne le démon, l'autre utilise la crédulité du public.
1.Tentation. Le diable nous pousse et nous précipite du côté où il nous voit pencher (Premier sermon sur les démons de BOSSUET). En fait, la tentation possède une définition biblique. Elle répond à représentation biblique de l'existence du démon (Ancien Testament).
2.Obsession. Les manifestations de la présence du démon sont les visions, les illusions et les hallucinations de la présence du démon, hâtivement qualifiées d'infestation démoniaque.
Purement interne, véhémente et durable, l'obsession est l'assaut du démon.
Dans un texte célèbre, quoique postérieur, "La défense de la vérité touchant la possession des religieuses de Louviers" - Recueil de pièces sur les possessions des religieuses de Louviers -4ème Pièce - Page 6 - Paragraphe 23, nous trouvons une définition tardive, en 1643, mais de grande valeur parce qu'elle est théologique: "La principale différence entre l'obsession et la possession consiste en ce que dans l'obsession le démon agit seulement sur les personnes obsédées quoique d'une manière extraordinaire, en leur apparaissant souvent et visiblement, en les frappant, en les troublant et en leur excitant des passions et des mouvements étranges, surpassant notablement la portée de leurs dispositions des facultés naturelles. Là où dans la possession, le démon dispose des facultés et des organes de la personne possédée pour produire non seulement en elle et par elle les actions que cette personne ne pourrait produire d'elle-même, au moins dans les circonstances où elle les produit".
En somme, une personne obsédée fait des songes extraordinaires tandis qu'une personne possédée fait des choses extraordinaires.
3.Possession
C'est la prise du pouvoir par le démon. Celui-ci se substitue à la victime, à son esprit, à sa voix elle-même. C'est l'intrusion brutale du démon dans le corps. Satan commande en despote et meut le sujet à la façon d'un automate.
Citation des textes d'Evreux 1643 - Pièces sur les Possédés de Louviers: "Dans l'obsession, le démon agit seulement sur les personnes obsédées en les troublant, là où dans la possession le démon dispose des facultés et des organes de la personne possédée." (elle fait des choses extraordinaires).
4.Les exorcistes. Actuellement encore un exorciste exerce dans chaque diocèse. Les moyens habituels sont la lecture lente et convaincue de textes religieux. Leur rôle était essentiellement néfaste. Ils entretenaient ce climat de superstition et de méfiance. Ils ont certainement suscité le développement de la démonopathie.
Voici par exemple des procédés de préservations de l'influence du démon: Les douze remèdes approuvés par l'Eglise, parmi lesquels, en premier lieu, la vraie et vive foi, mais aussi le recours aux Saints, l'exorcisme et les controverses magiques de Del Rio qui constituent des sortes de litanies.

III-5 LE PROCES DE SORCELLERIE
L'accusateur: le tribunal, les juridictions de l'époque, les tribunaux séculiers, le Parlement, les tribunaux ecclésiastiques
La sanction la plus grave consistait donc à être brûlé sur un bûcher après avoir été torturé.
Il faut noter que ces tribunaux, en particulier le Parlement de Paris, savaient reconnaître la démence lorsqu'elle présentait des caractères spectaculaires.
Les magistrats n'étaient dépendants ni des médecins ni des théologiens. Médecins, théologiens et magistrats échangeaient entre eux d'assez vives argumentations (Séminaire de Mandrou à l'Ecole des Hautes Etudes 1976-1977: "Etude des textes").
Le déroulement d'un procès de sorcellerie n'a pas un caractère univoque. La justice de l'ancien régime n'était pas moins complexe que celle de nos jours. De plus les diverses juridictions se faisaient une concurrence acharnée (on a souvent noté la passion procédurière de ces époques). Les petits délits relevaient de la Justice du Seigneur féodal ; les crimes des Parlements ; les affaires religieuses des tribunaux ecclésiastiques.
La sorcellerie longtemps négligée par l'Eglise (le CANON EPISCOPI ne veut voir dans ces affaires que des "illusions sensorielles"). D'abord abandonnée aux Tribunaux Civils elle fut récupérée par elle comme une manifestation d'hérésie sous l'influence de trois papes JEAN XXII, EUGENE IV et surtout INNOCENT VIII (Bulle "Summis Desiderantis Affectibus" 1484).
La concurrence entre les tribunaux pour juger les sorciers et surtout les exterminer va durer pratiquement deux siècles. Le pouvoir royal y prête activement son concours par l'entremise des Commissaires royaux, des Chambres ardentes et des Jésuites. Puis il décidera de déqualifier ou de requalifier les crimes de sorcelleries en distinguant nettement l'intention diabolique des délits proprement dits.


Dernière édition par le Lun 09 Mai 2005, 08:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 09 Mai 2005, 08:05

DEROULEMENT DU PROCES
Le déroulement du procès était le même dans tous les cas. Une personne prévenue de sorcellerie était immédiatement arrêtée, portée de façon que les pieds ne touchent pas la terre) et enfermée dans un cachot. Pendant ce temps, les juges entendaient les témoins, quel que soit leur âge. Leur conviction une fois faite, les quatorze juges faisaient comparaître l'accusée et l'interrogeaient. Ils procédaient ensuite à deux "Expertises techniques"
1. -L'examen médical des "marques" par un chirurgien barbier
2. -La question.
Puis le sorcier était brûlé sur un bûcher et alors apparaissait parfois la preuve du caractère démoniaque: la fumée noire qui s'échappe du feu.

IV LES EXPERTISES IMPROBABLES
Parfois les tribunaux ecclésiastiques qui disposaient dans leur rang des médecins comme Jean Wier, qui était archiatre, demandaient des consultations à des experts, docteurs en médecine. Mais ceux-ci étaient en général bien incapables de répondre et, soit prudence, soit conviction, tout en décrivant la débilité et la folie, admettaient l'oeuvre du Démon. "Quant aux tempéraments, le Diable attaque de préférence les complexions mélancoliques et timides, qu'il sait plus capables de céder à ses prestiges et ses manoeuvres effrayantes. Il s'en prend moins souvent aux constitutions sanguines qui annoncent un coeur ferme et un esprit intrépide, de même qu'aux tempéraments bilieux qui s'effraient difficilement". JACOB HORSTIUS "De Aureo Dente" 1525

PORTRAIT JURIDIQUE D'UN SORCIER
Pour nous représenter ce que l'on entendait par "sorcier" au XVIe siècle, nous disposons des textes du temps. Ils sont de quatre ordres:
1)- Les minutes des procès de sorcellerie: mais si ces procès ont été nombreux, la matière "maléfique" de ceux-ci incitaient souvent les tribunaux à brûler ces minutes après l'exécution des condamnés.
2)- Les textes spécialisés en démonologie.
3)- Les déclarations des "sorciers" soit au cours des procès, mais on sait quel en était le sort, soit spontanément, mais il est peu probable que les "manifestes" de sorcelleries aient été authentiques. Le danger, le caractère ésotérique des cérémonies ne les poussaient pas sur la place publique.
4)- Enfin, discutable, mais intéressante, est la croyance populaire.
Qui est sorcier ? Comme nous avons fait une distinction parmi les diverses formes d'interventions démoniaques, tentation, obsession et possession, il nous faut aussi distinguer les infestés, les obsédés et les possédés. A cette première discrimination s'ajoute celle de la responsabilité personnelle. Les premiers sont des victimes du malin directement ou par l'intermédiaire d'un de ses séides.
Ces derniers se partagent en SORCIERS et MAGICIENS. La distinction importante jusqu'au XIVe siècle disparaît au XVIème car de toutes façons le danger paraissait identique. Jean WIER dit que les sorciers sont "ignares et illettrés", les magiciens sont "gents doctes et avisés, mais curieux lesquels font de longs voyages pour apprendre l'art magique".
Portrait du sorcier (en fait de la sorcière tant la proportion de femmes est supérieur)
1. Elle est de fort méchant caractère et elle a des raisons pour cela parce qu'elle est vieille laide, difforme, stupide, pauvre, ruinée, dépouillée, cocue, envieuse et enfin ambitieuse.
2. Elle est sale. "le Diable défend de nous laver le matin" dit une sorcière (Mugeta).
3. Elle pue. Cette odeur est à la fois sui generis provenant selon Gorres d'une huile animale qui "s'engendre au fond de l'organisme au milieu des ardeurs impures qui les consument". Mystiques T.V. pp 181-2. Cette odeur est encore un compost de jusquiame, de datura, de sueur de cadavre et également due à un onguent. L'onguent évoqué par PARE, WIER et DE NYNAULD reste de composition inconnue. Aux éléments évoqués plus haut s'ajoutaient probablement l'axonge, l'hellébore et la graine de tournesol ainsi que le haschisch et le pavot (utilisé par les sorcières de Macbeth). On connaît par exemple la composition de "l'onguent populeum". La base est celle-ci: suc des feuilles et des branches de peuplier plus précisément une pommade composée de bourgeons de peuplier, de feuilles de jusquiame, de morelle noire, de pavot, d'axonge et d'alcool fort. Les médecins de l'époque définissaient très précisément la composition de ces onguents: J. de NINAULD, dans "De la lycanthropie, Transformation et Extase des sorciers" Paris 1615, en distingue trois variétés:
a) L'onguent qui donne l'illusion momentanée d'une métamorphose animale
b) L'onguent qui fait croire aux sorcières qu'elles vont au sabbat, mais qui agit uniquement sur l'imagination
c) L'onguent qui permet un transport véritable au sabbat autant que Dieu le permet.
De même WIER se moque-t-il des démonologues qui ne pouvaient se contenter d'observer de simples mélanges d'herbes et prétendaient y voir des ragoûts d'enfants.
Pierre de Lancre, dans "Tableau de l'Inconstance": "Il est évident que sorciers et sorcières pourraient s'envoler sans le moindre onguent. Mais Satan ajoute par méchanceté superflue, pour donner volonté et moyen aux sorcières de tuer force enfants, leur persuadant que sans cet onguent il n'est possible qu'elles se transportent au sabbat. Et veut qu'il soit composé de chairs d'enfants non baptisés afin que ces enfants innocents étant privés de vie par ces méchantes sorcières, ces pauvres petites âmes demeurent privées de la gloire du paradis".
Notons que les perquisitions domiciliaires effectuées n'aboutissaient qu'à la découverte d'épices, de drogues et d'herbes séchées.
4. Il est laid et il est difforme: "De la mauvaise physionomie d'un homme on peut tirer un indice contre lui suffisant pour l'appliquer à la question". Henri Boguet ou Bocquet Instruction art.35
Mais si les médecins du XVIème siècle, comme JEROME CARDAN ou JEAN WIER, savaient reconnaître la misère physiologique et mentale des accusées: "Pâles, défaites, folles et abruties, mélancoliques et radoteuses", les démonologues voyaient dans ces misères une certitude supplémentaire: "Cette femme dont le nom (elle se nommait Nécato) indiquait déjà les habitudes avait renoncé en quelque sorte à son sexe pour prendre la nature d'un homme ou plutôt d'un hermaphrodite. Elle avait en effet l'expression, le langage et le maintien d'un homme et encore d'un homme rude, d'un sauvage qui n'est jamais sorti de ses forêts. Elle avait de la barbe comme un satyre, des yeux petits profondément enfoncés dans leur orbite avec l'expression de férocité d'un chat sauvage étincelant et si terrible que les enfants et les jeunes filles qu'elle avait emmenées au sabbat et que nous confrontions avec elle ne pouvaient supporter son regard quoique par égard pour nous elle se donna toutes les peines du monde pour en adoucir la dureté naturelle. On croyait, en la regardant, reconnaître qu'elle était accoutumée à regarder cet objet épouvantable auquel elle avait emprunté la hideuse expression de ses traits". (Pierre de Lancre "De l'Incrédulité").
5. Il ou elle présente des perversions sexuelles comme la nymphomanie, le tribadisme, l'impuissance, la pédérastie, la bestialité ou bien des anomalies de morphologie sexuelle comme la monorchidie ou la cryptorchidie.
6. Il possède beaucoup d'animaux et chats noirs, mais aussi belettes, hérissons, serpents et crapauds. Rappelons que le jour de la Saint Jean, les rois mettaient le feu à des sacs contenant des chats.
7. Il a des marques. La recherche de ces marques donnaient lieu à des expertises médico-légales minutieuses. Certains étaient des spécialistes comme Jacques FONTAINE conseiller et médecin ordinaire du roi: "La flétrissure est indispensable et signe patent de sorcellerie, elle doit entraîner la peine capitale". Discours des marques des sorciers. Paris 1611. Quelles marques? Il était nécessaire de distinguer les marques diaboliques de leurs imitations morbides ou naturelles. Le médecin intervenait à ce niveau de l'expertise: "Je n'ai jamais vu aucune de ces marques, mais il n'y a pas de doute que le chirurgien est capable de dire en les voyant si elles sont ou non magiques". COTTON MATHER.
On pouvait voir trois sortes de marques:
1. Des défects: cheveux, poils, doigts, sang offerts au Démon.
2. Des cicatrices: à tous les endroits du corps: front, entre les deux sourcils, épaule, lèvre supérieure, sous les paupières, ou bien sous la langue, au nombril, au pourtour de l'anus, voire sur les viscères et les organes génitaux. Des autopsies étaient parfois demandées.
3. Des plaques d'anesthésie recherchées à l'aide d'un poinçon enfoncé profondément sur toutes les parties du corps.

LES MEDECINS ET LA DEMONOLOGIE
On peut schématiquement opposer deux groupes de médecins.
Les plus nombreux admettent l'oeuvre du démon. Ils reconnaissent la possibilité de mutations diaboliques de la lycanthropie. Ils approuvent la crémation des coupables. Parmi ceux ci, Paracelse dans son "De Natura", Ambroise Paré, en 1632 dans son livre "Des Monstres et Prodiges". L'impuissance masculine peut être l'oeuvre du démon. Il y décrit la lycanthropie. Un autre ouvrage du même style, "Sodomistes et athéistes" témoigne de la force de sa conviction. Bodin, juriste de son état, publie en 1580 un ouvrage qui eut un grand retentissement: "La démonomanie des sorciers traité ou la sorcellerie et réquisitoire contre les sorciers". Ce livre est d'une grande érudition: il se donne pour objectif la poursuite implacable des coupables. L'auteur de cet article, votre serviteur, estime qu'il existe encore des Bodin en cette fin du 20ème siècle! D'autres auteurs moins connus ont traité du problème: Witekind, Peucer (Des divinations), Borel médecin et chimiste en 1674. et Jacob Horstius, en 1525, dans le "De Aureo Dente", texte célèbre, où l'on peut lire: "Quant aux tempéraments, le diable s'attaque de préférence aux complexions mélancoliques et timides".
Le groupe des sceptiques est peu nombreux. Ils ont des ennemis en particulier Ambroise Paré. Ils sont qualifiés d'Amis des Sorciers. Parmi ceux-ci, Rapin, en 1661, fut témoin des phénomènes de possession d'Aumone et conclut "Nihil a demone pauca a morbo multa ficta". On compte enfin parmi ceux-ci les deux auteurs suivants qui nous intriguent le plus. Paulus Zacchias, médecin du pape, auteur du célèbre "Quaestio medico-legales" en 1651 et surtout Jean Wier. Nous examinons à diverses reprises le quatrième chapitre de son ouvrage "Praestigiis daemonum" paru en 1564
Le rôle des médecins, dans ces affaires de sorcellerie, est très effacé. Ils sont parfois appelés à se prononcer mais cela n'est pas systématique. Les médecins se sont prononcés sur le cas de François Rubat atteint d'un "état de fureur" en 1657. Les experts de la ville de Mâcon l'ont examiné pendant 6 mois, l'ont traité et ont accepté les causes surnaturelles. Ils ont conclu: "ou divines ou diaboliques ou magiques".

LES MEDECINS DU MOYEN AGE CONNAISSAIENT-ILS LA PSYCHIATRIE?
Fort peu! On trouve, cependant, des descriptions de maladies mentales chez Isidore de Séville au 14ème siècle dans le "Grand Coutumier" de Normandie ainsi que chez Henri de Bracton dans "De legibus et consuetudinus anglie" (réédition 1883). Les classifications y apparaissent variables, hésitantes et très limitées. Une multiplicité de dénomination témoigne de l'incertitude dans laquelle se trouvait les médecins de l'époque au regard des troubles mentaux. On retrouve le plus souvent les termes suivants:
Phrénitis et frénésie
Melancholia
Mania
Mais encore:
fatus, stultus
mente captus,
furiosis pour l'agitation,
amens et demens chez Isidore de Séville,
idiotes
et lunatici chez Paracelse
autant de termes qui circonscrivent les grandes catégories de troubles du comportement, beaucoup plus que le contenu des troubles mentaux.
Ces termes aboutissent, semble-t-il, à une triple catégorisation:
1. L'agitation excitation psychique
2. La dépression mélancolique
3. La débilité mentale.
Passons maintenant des procès de sorcellerie aux descriptions des personnages que nous ont laissées les médecins de cette époque. Nous verrons que la clinique psychiatrique apparaît avec quelque richesse à la faveur des observations de possédés et de sorciers.
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usul ibn
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 09 Mai 2005, 08:08

PORTRAITS DE MEDECINS ET DE JURISTES
(Zacchias, Du Laurens et Zacchias)
Paulus Zacchias Du Laurent
Voici les portraits de quelques deux médecins de cette époque, Paulus Zacchias, médecin du Pape, Jean Wier élève d'Agripa et Du Laurens.
Paul Zacchias, médecin italien, naît à Rome en 1584 et meurt en 1659. Très admiré, médecin du Pape Innocent X, médecin des Etats pontificaux (Rotae Romanae), il publia des ouvrages considérés comme des classiques parmi lesquels nous citerons:
1. Dei mali hypocondria celebrite
2. In vito quara
3. Quaestiones medico-legales. Amsterdam 1651 in folio.
Dans ce dernier livre, le plus important de toute son oeuvre, Zacchias s'est occupé des questions de médecine légale. Il traite toutes les questions qui concernent la grossesse, l'avortement, les morts non naturelles, l'empoisonnement, le suicide, les assassinats. Il y décrit aussi la folie, la folie réelle et les folies simulées, la démonomanie, les sortilèges, les prestiges, les maléfices et autres pratiques analogues. Son érudition est reconnue comme médecin expert en justice criminelle, mais encore comme théologien. Cet ouvrage n'a pas encore été traduit du latin, du moins à ma connaissance. Il constitue une source où l'on peut puiser tout à la fois des éléments d'une psychiatrie avant la lettre et des controverses à propos de la démonomanie.
Les origines de la psychiatrie, comme discipline médicale, sont donc inséparables des études et des expertises relatives aux procès de sorcellerie. Jean Wier

Jean WIER nous fournit l'essentiel de notre documentation. Jean WIER, médecin des Pays-Bas, dont le vrai nom était Weiher naît à Grave, sur la Meuse, en 1515 et meurt en 1588. Il est donc l'aîné de Zacchias. Le célèbre Cornelius Agripa, de Nettersheim, s'est chargé de sa formation. Agripa mourut en 1535. Wier avait 20 ans. Il se rendit en France pour étudier la médecine. Il fit plusieurs voyages surprenants: d'abord en Afrique, puis dans le Royaume de Tunis et enfin dans plusieurs contrées de l'Orient où il étudia les prouesses des magiciens et des sorciers. Il revint en Allemagne par l'île de Candie ou Kandy. C'est au retour de ce voyage qu'il publia son livre "De praestigiis daemonum" à Bâle en 1564. Très vite considéré comme l'ami des sorciers il ne manqua pas d'exciter contre lui la haine du clergé. La protection du Duc Guillaume, seigneur de Clèves, Juliers et Berg, esprit éclairé, protégea Wier des persécutions imminentes dirigées contre lui. Wier rend compte de l'injustice des supplices infligés à des malheureuses femmes accusées de sorcellerie.
Wier a également écrit des textes sur la fièvre, l'hydropisie, l'occlusion du col de l'utérus. Il a inventé une sorte de spéculum qu'il nomme "specilum" et dont il a laissé la description et le dessin. Il a, le premier, ponctionné les ascites! Il a étudié des dermatoses et la syphilis dans un livre intitulé "De morbo gallico"
Je vous propose une étude de son texte fameux "Des illusions et impostures des diables" pour mettre en lumière la position des "amis des sorciers". Voici le texte de Jean Wier extrait de "De Prestigiis Daemonum et Incantationibus ac Beneficiis". Dans le quatrième livre des "Histoires, disputes et discours" de Jean Wier ou Johannus Weyer, on trouve d'excellentes descriptions d'ensorcelées et de démoniaques. Cet ouvrage fameux ramasse en une somme un grand nombre de controverses qui opposaient donc Wier et son maître Agripa à toute une génération de médecins et de juristes, tels que Bodin qui approuvent la crémation, autant dire l'assassinat, des démoniaques. Rappelons à ce sujet que Bodin n'était pas un médecin mais un juriste.
L'ouvrage paraît en 1560, 1564 et 1567 avec, pour sous-titre: "Des illusions et impostures des diables, des magiciens infâmes, sorciers et empoisonneurs des ensorcelés et démoniaques et de la guérison d'iceux: item de la punition que méritent les magiciens, les empoisonneurs et les sorcières".
L'auteur possédait, sans doute, un courage exceptionnel pour publier cet ouvrage. Il ajoute à la plus grande érudition une verve savoureuse qui rappelle un peu Rabelais dans certains passages. Je soulignerai surtout la concision et la qualité des descriptions cliniques. Quelques phrases précises permettent de décrire une séméiologie et une situation en quatre à dix lignes. L'origine naturelle des faits prétendument démoniaques et le rôle possible de Satan est alors suggéré en une phrase. La rationalisation n'est guère pesante et le plus souvent l'analyse se déploie au niveau du bon sens (cf "l'explication des anorexies et vomissements des matières les plus rudes").
Voici donc quelques extraits du Livre IV. Ces cas demandent aujourd'hui une explication essentiellement psychiatrique et psychanalytique des simulations et des crises hystériques. Des phénomènes hallucinatoires de la psychose hallucinatoire chronique apparaissent également mais finalement les psychoses délirantes ne sont pas aussi fréquentes qu'on pourrait l'imaginer.
Nous reviendrons sur l'apport spécifique de Jean Wier. Il conteste l'origine satanique des maladies de possession (de ceux qu'on croit atteints par les maléfices des sorcières). "Ces pauvres possédés et ensorcellés sont des victimes de leur imagination avivée par des tourments".


V- LE FLORILEGE DES CITATIONS DU "DE PRESTIGIIS DAEMONUM"
Page 486 et sq
Dans son 4ème Livre "auquel il est traité de ceux que l'on pense avoir été ensorcelés par les sorcières.
Page 501
Histoire mémorable d'une fille démoniaque, laquelle on disait être tourmentée par les sorcières
On s'aperçut qu'elle voulait vomir. "En sa bouche, au même instant que je commencay d'y ietter un oeil, j'aperceu un morceau de gros drap noir, lequel estait dessus la langue et sur lequel je mis incontinent la main. Mais afin que Satan laissast quelque opinion aux assistants que ce drap en estait sorti, il feignit une petite voix puérile non naturelle et comme inarticulée, par laquelle il sembloit que la fille dist que ce qu'elle avait jetté luy semblait amer".
Page 502
"Davantage ce malheureux bourreau avait peu auparavant excité un horrible et tragique spectacle, qui avait duré quelque temps en cette pauvre fille, et durant lequel nous apercevions sa bouche être tellement fermée qu'elle demeurait comme muette: l'on voyait aussi ses mains fermées estroitement, ses yeux tournez de costé, bref tout son corps estre misérablement affligé par un tremblement estrange.
Description de vomissements, mutisme et crises hystériques.
Pages 436-437
Chapitre XXX: Il advient quelque fois que même les preudes-femmes sont trompées par l'illusion des cauchemars ou incubes: ensemble un ridicule exemple de l'adultère d'un diable.
Pourquoi nous conclurons avec Iamblique que tout ce que les ensorcelez imaginent n'a autre vérité en action et en nature que les imaginations.
Chapitre XXXI: Que toutes les histoires sont fausses, pour lesquelles on pense prouver la copulation charnelle des diables.
Pages 440
"Incontinent du fond de la navire, il entendit la voix d'une vieille, qui s'accusait piteusement que, à cette même heure, elle avait eu affaire à un Incube en forme d'homme, ainsi comme dès plusieurs années auparavant elle avait de coustume: elle le priait aussi que puis qu'elle était cause d'un si grand mal, elle fust incontinent jettée en mer, et qu'ainsi des autres demeureraient sauvés par la miséricorde de Dieu.
Les délires de possession sexuelle, les hallucinations coenesthésiques, les jouissances fantasmées sont très classiques au cours des psychoses hallucinatoires chroniques.
"Si ceci est vray, cette femme peut bien avoir eu un Incube imaginaire en dormant" Dans cette phrase éloquente réside la théorie du phantasme que la psychanalyse a développée avec bonheur. Les phantasmes du rêve deviennent ici phantasmes délirants et hallucinatoires de la vieille. Ceci est en effet d'une observation si courante dans les psychoses délirantes chroniques, les psychoses hallucinatoires chroniques et la paranoïa des gouvernantes des auteurs classiques que je n'y y insisterai pas plus. Je vous demande seulement d'observer comment cette patiente développe une très forte culpabilité et il a fallu une circonstance particulièrement grave pour qu'elle exprime l'idée délirante. Ces patientes, très souvent, mènent une double existence: une adaptation excellente à la vie quotidienne d'une part, et un jardin secret délirant d'autre part, qui peut fort bien ne jamais être développé devant un tiers. C'est la paraphrénisation des délires.
page 539
"Histoire des religieuses de couvent de Nazareth à Cologne, lesquelles furent affligées par le diable. Après qu'elles eurent esté par plusieurs années affligées, géhennes et tempestées diversement et en plusieurs sortes par le diable, elles le furent encore plus prodigieusement et horriblement l'an mil cinq cent soixante et quatre, lors qu'entre un estrange spectacle, apparu souvent par une manière prodigieuse, elles estayent renversées par terre, le ventre en haut et rebussées comme pour avoir compagnie d'homme, pendant lequel acte tenoyent les yeux fermez, qu'elles ouvroyent après avec une grande honte, et comme si elles eussent enduré une grande peine".
Ici lisons-nous une fort bonne description de la crise hystérique simulant un rapport amoureux.
"Et aussi cette peste gaigna petit à petit et tout plus s'augmenta, lors que ces pauvres affligées commencèrent à avoir recours aux remèdes illégitimes". Or le commencement de toute cette calamité procédait de quelques jeunes hommes desbauchez, qui après avoir pris accointances, par un ieu de paulme prochain de là, avec une ou deux religieuses estayent depuis montez par dessus les murailles et avayent jouy de leurs amours. Mais depuis ayants desisté à cause que les moyens leur en furent ostez le diable cauteleux ouvrier gesta la phantasie de ces misérables et leur représenta souvent (comprenez que le diable substitua à la réalité les phantasmes de la présence masculine et de l'assouvissement sexuel) les semblances de leurs paillards et manifesta aux yeux d'un chacun l'ignominieuse vilenie de ces mouvements vénériens."


VI- DISCUSSION
L'OEUVRE MEDICALE DES AMIS DES SORCIERS
Jean Wier et Zacchias élaborent donc effectivement une clinique psychiatrique que je qualifierais de protopsychiatrique. On y décèle des simulateurs, des hystériques et des hallucinés systématiques.
Wier expose que les filles démoniaques que l'on dit être tourmentées par des sorcières sont en réalité des simulatrices ou de pauvres malheureuses délirantes. L'action principale est l'imagination des victimes. La copulation des diables est inexistante: il faut incriminer seulement un incube imaginaire en dormant. Relisons le célèbre paragraphe de Wier: "Le diable cauteleux ouvrier gesta le phantasme de ces misérables et leur représenta souvent les semblances de leurs paillards et manifesta aux yeux d'un chacun l'ignominieuse vilenie de ces mouvements vénériens". Il décrit le rapport amoureux par la "phantasie" de ces misérables c'est-à-dire le désir de rendre présents les paillards. Wier développe une argumentation qui nous est familière: la satisfaction par le fantasme et la gratification imaginaire par des représentations qui peuvent induire l'illusion d'une diablerie. Cette brillante démonstration n'est pas généralisée. L'auteur fait souvent preuve d'ambiguïté dans ses diverses analyses. Le diable intervient afin de trahir ses propres impostures. Celui-ci agit généralement pour compromettre des femmes fort honnêtes. Il fait croire qu'elles sont ensorcelées alors qu'en réalité elles sont victimes des événements.
Jean Wier développe son argumentation précisément au niveau de ce "faire croire". Wier ne veut pas ou ne peut pas faire l'économie du diable. Sans doute les temps n'étaient pas encore venus pour cela.
L'étude des cas cliniques attestés par les textes est parfois possible. Parfois peut-on s'autoriser de rapprocher les troubles des ensorcelées avec de véritables crises hystériques. On repère quelques fois des délires et des hallucinations spécifiques des psychoses hallucinatoires chroniques ainsi que de certaines formes de schizophrènies paranoïdes chez qui, fréquemment, s'observent des hallucinations génitales voluptueuses. Mais la plupart des cas cliniques d'ensorcellement requièrent aujourd'hui une explication psychanalytique. On y repère très peu de séméiologie psychiatrique des psychoses, mais essentiellement des simulations, des crises hystériques et des syndromes borderline beaucoup plus souvent que des phénomènes hallucinatoires ou délirants des psychoses.

LA METAPHORE DU DIABLE: L'OEUVRE AMBIGUE DE SATAN
Le diable apparaît donc dans la genèse du trouble et il fonctionne à deux niveaux: comme générateur du phantasme et comme déclencheur du passage-à-l'acte
Revenons au texte: "Pour certain la cause de ce maléfice fut la trop grande melancholie procédante pour, laquelle Satan, désireux de tromper et perdre cette pauvre créature, empoigna incontinent. La cause première des tourments des ensorcelées et démoniaques est la mélancholie, la tristesse, la frustration ou toute autre forme d'émotions vives. La cause seconde est l'usage qu'en fait le diable. Il se sert de la cause et des tourments pour donner l'illusion du caractère démoniaque, du comportement de la victime."
Jean Wier ne peut donc tout expliquer par le pouvoir de l'imagination ou de la mélancolie procédante d'amour.

Le concept de satanisme peut-il être comparé au concept opératoire de boite noire? Sans doute faut-il donner au concept de satanisme un sens plus riche que le seul sens religieux.
Le diable jouait pour certains médecins de la Renaissance ce rôle d'énergie mystérieuse dans le développement des troubles. Ainsi disposaient-ils d'un concept explicatif syncrétique et flou qui permettait d'attendre et d'espérer l'avènement de nouvelles théories explicatives.

ROLE DE LA CROYANCE AU DIABLE
Les auteurs croient-ils au rôle du diable ? C'est possible, mais ils semblent lui donner une valeur d'hypothèse invérifiable. Les poursuites juridiques et théologiques contre les sorciers et les ensorcelés leur paraissent contestables. Jean Wier croit-il personnellement à l'existence du diable? Il s'efforce de concilier l'hypothèse du trouble psychique et de la diablerie. Le diable joue ici le rôle de cette boite noire si souvent invoquée en physique. Si le trouble trouve bien son origine dans le corps même de la victime, une force mal connue lui donne plus d'intensité. Une force utilise le symptôme pour donner le change. Bref, le trouble existe sur un mode mineur mais il est majoré par le diable. Celui-ci fonctionne comme une source d'énergie. Wier conteste l'origine satanique des maladies de possession, "de ceux qu'on croit atteints par les maléfices des sorcières. Ces pauvres possédées et ensorcelées sont des victimes de leur imagination avivée par des tourments".
Jean Wier croit cependant à l'existence du diable. Il essaie de concilier l'hypothèse du trouble psychique et de la diablerie. Le diable ici joue le rôle de la boite noire si souvent invoquée en physique. Si le trouble trouve bien son origine dans le corps même de la victime, une force mal connue lui donne plus d'intensité, l'utilise pour donner le change et s'ingénie à susciter la répression. Bref, le trouble existe sur un mode mineur mais il est majoré par le diable. Satan fonctionne comme une source d'énergie. Observons avec Axenfeld: "On ne naît pas impunément au XVIème siècle, et qu'à moins d'une vigueur d'esprit bien rare, on ne rejette pas d'une seule secousse le joug de la superstition commune".
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 09 Mai 2005, 08:08

LE DISCOURS DE LA MODERNITE
Peut-on mettre en regard les théories de l'époque avec les incertitudes épistémologiques contemporaines?
Regardons ensemble les systèmes d'explication de notre psychiatrie moderne. Vous connaissez la notion de constitution et de terrain, concepts que Magnan a largement développés dans sa description des dégénérés supérieurs. Des concepts analogues sont utilisés de nos jours: on invoque toujours le terrain, la prédisposition voire les conditions socioculturelles, et que sais-je encore, pour expliquer l'origine des troubles psychiques. Les concepts psychanalytiques tels que la faiblesse congénitale du Moi sont parfois avancés pour expliquer l'origine de la schizophrénie. Quels sont les contenus exacts de ces concepts ? Ils ont tous quelque chose en commun: une prétention à donner un sens à l'origine des symptômes psychiatriques. Ils sont syncrétiques et ils subsument sous un même vocable un grand nombre de mécanismes. Ces concepts prétendent donner la clef de l'origine des troubles psychiques dans cet espace symbolique qui se situe entre les causes extérieures et le terrain morbide.
L'utilisation de concepts syncrétiques, tels que le terrain, la force du moi ou encore la notion de constitution obéit aux mêmes exigences. Notre concept de terrain n'est pas plus heuristique que celui de diablerie. Chez le grand philosophe Jaspers, qui fut également spécialiste de la psychopathologie, le passage nosologique à la psychose est indiqué par les termes "impénétrabilité" ou "incompréhensibilité" de la séméiologie. La référence à des forces mystérieuses et impénétrables fonctionne de la même façon que l'imputation diabolique.
Freud indique une attitude analogue: la psychose schizophrénique implique une régression narcissique, prégénitale ou préoedipienne mais, à cet égard, il estime que l'étude est loin d'en être achevée. Cet au-delà du narcissisme est encore une boite noire où se retrouvent confondus la faiblesse congénitale du moi, la constitution et sans doute, dans l'esprit de Freud, un processus anatomo-pathologique qui reste à découvrir.
Il manquait à Wier une nosographie systématique comme on la trouve cent cinquante ans plus tard chez François Boissier de Sauvages de la Croix ("Nosologia methodica, sistens morborum classes, genera et species", 1768). Une classification des maladies et la perspective d'une nosographie systématique sont entrevues par Linné, puis Condillac avec le sensualisme. Ils adopteront une posture enrichissante d'héritiers des multiples découvertes éparses. Leur génie consiste à rassembler en esprit, à codifier, puis à systématiser pour la commodité de la science. La pensée classificatoire a demandé des décades de progrès techniques et, sans doute, une grande humilité du savant. Il est en effet moins exaltant de classer et de nommer des espèces que d'élaborer une théorie causale.

CONCLUSION
La sorcière était l'emblême de tous les malheurs du temps. Les origines de la psychiatrie, comme discipline médicale, sont donc inséparables des études et des expertises relatives aux procès de sorcellerie. Voici comment nous glissons insensiblement des procès de sorcellerie et de la possession diabolique à la clinique psychiatrique. Une certaine psychiatrie naît des observations et des expertises. Mais quelle étrange naissance! Les médecins n'auront pas été au chevet des patients mais hélas tout près du chevalet de torture. La clinique psychiatrique est née au quinzième siècle parmi les magistrats, les prêtres et les médecins accusateurs ou défenseurs des sorcières.
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MessageSujet: Quelques détails bien utiles...   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 13 Juin 2005, 19:45

Alors j'ai eu très peu de temps quelques livres anciens dans les mains et je me suis permis de prendre quelques notes...

Selon les mois, des pierres précieuses sont préférables pour certains rituels quelque soit la magie

Janvier => Émeraude
Grand Livre de la Sorcellerie Emeraude2yz

Février => Héliotrope
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Mars => Jade
Grand Livre de la Sorcellerie Stonesjadeite3gf

Avril => Opale
Grand Livre de la Sorcellerie Opale20di20fuoco0xo

Mai => Saphir
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Juin => Pierre de lune
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Juillet => Rubis
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Août => Diamant
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Septembre => Agate
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Octobre => Jaspe
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Novembre => Perle
Grand Livre de la Sorcellerie Pearl0017zx

Décembre => Onyx
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 13 Juin 2005, 19:52

Mois celtique => Arbres => Date

Beith => Bouleau => 24 décembre au 20 janvier

Grand Livre de la Sorcellerie 006arbregrand023vu

Luis => Sorbier => 21 janvier - 17 février

Grand Livre de la Sorcellerie Sorbier2ad

Nuin => Frêne => 18 février - 17 mars

Grand Livre de la Sorcellerie Frene6ee

Fear => Aulne => 18 mars - 14 avril

Grand Livre de la Sorcellerie Aulne8vo

Sallie => Saule => 15 avril - 12 mai

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Huathe => Aubépine => 13 mai - 9 juin

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Duir => Chêne => 10 juin - 7 juillet

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Tinne => Houx => 8 juillet - 4 août

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Coll => Noisetier => 5 août - 1 septembre

Grand Livre de la Sorcellerie Noisetier0iz

Muin => Vigne => 2 septembre - 29 septembre

Grand Livre de la Sorcellerie Vigne8ue

Gort => Lierre => 30 septembre - 27 octombre

Grand Livre de la Sorcellerie Lierre20web1yf

Ngetal => Roseau => 28 octombre - 24 novembre

Grand Livre de la Sorcellerie Roseau0nn

Ruis => Sureau => 25 novembre - 22 décembre

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Dernière édition par le Dim 10 Juil 2005, 14:29, édité 2 fois
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Louve Noire
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 13 Juin 2005, 20:26

Quelques encens et leur utilitées :


Jasmin: Douceur,calme,paix,chance,meditation

Lavande:Élimine les vibrations négatives,détente,calme,harmonie,finance,protège la famille,devellope la facultée de clairevoyance

Tilleul: Élimine les pensées négatives,projeter par l'entourage,demande spéciale

Conifère(pin,cèdre,sapin...):calme,paix,aphrodisiaque,
eveil sensuel des sens,sensuelité,concentration

Bois de santal:amour,joie,protection,éveil des sens,
aphrodisiaque,chance,offrandes pour attirer les bons esprits,accroite à la volonté.

Benjoin:calme l'esprit,purifie,agent antiseptique,aide,
aide à une vie paisible,utiliser lors de la méditation,
concentration,comtemplation,puisant pour purifier le
mental,protection,prospérité,succes

Oliban:pensées claires,élimine tout ce qui est négatif,support de projection,combat les rhumatismes,
purification,combats les douleurs aux jambes,fait aboutir les projets

rose:prosperité,très puissant pour attirer l'amour,
stimule la paix de l'esprit la tranquilité,la mémoire et
le sensde la beauté,amitié,sentiment sinsère

Myrrhe:bonne offrance,améliore la réceptiviter, meilleures relations avec l'entourage,amiliore la circulation sanguine,magie lunaire,amitier,bonheur et santé de la famile,clairvoyance,méditation,
concentration,protection,paix,exorcisme,calme les nerfs,guerison,spiritualité.

Patchouli:attire l'amour,protection psychique,renforce
le pouvoir des invoquations,dévelope la sensualité

Sang de dragon:exorcisme,protection,purification.

Épinette:aphrodisiaque,accroite la concentration

Copal:accueil,réconfort,bienveillance,noblesse,
purification,affectivité,nettoyant psychique,renforce les compitions personnelles

Cèdre:stimule la clairvoyance enffaire,crée une
atmosphère de confort,équilibre le hara

Pin:aide à la santé,attire les bons esprits
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Louve Noire
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyLun 13 Juin 2005, 20:41

Quelques déesses particulières

Aphrodite:Déesse de l'amour

Aradie:Déesse reine des sorcières.Elle,est puissante invoqué la lors de vos rituels de protection.

Arianrhad:Déesse des étoiles et de la reincarnation.Elle peut vous aidez si vous sohaitez vous souvenir de vos vie intérieure.

Artémis:Déesse de la lune.

Astarte:Déesse de l'amour et de la fièreter

Athena:Déesse protectrice de la guerre

Bast:Déesse de la protection des chats demander son aide quand vous avez à choisir un chat qui vous convient.

Brigid:Déesse protectrice des enfants

Ceres:Déesse de la maison

Cerrydwen:Déesse de la lune

Demeter:Déesse de la fertiliter

Diane:Déesse de la lune et de la nature

Flora:Déesse du pritemps et de la naissance.

Hactor:Déesse du ciel

Hécate:Désse sombre de la lune.Invoquez-la lors de vos méditation.

Inanna:Déesse mère de l'amour

Isis:Déesse de la magie et des divinations

Morgan:Déesse de l'eau et de la magie

Moat:Déesse de la justice

Nephtys:Déesse des surprises

Selene:Déesse des solutions

Vénus:Déesse de l'amour et de la romanse.Invoquz-la lors de vos rituels d'amour.

Vesta:Déesse du feu.

Quelques dieux particuliers

Adonis:Dieu de la terre.Consort d'Afrodite

Anubis:Dieu protecteur de nos maison et de nous même

Apolon:Dieu du soleil,des arts et de la lumière

Bacchus:Dieu du vin et de la fête

Eole:Dieu des vents

Eros:Dieu de la romance et de la passion

Horus:Dieu de la guérison

Hymen:Dieu du mariage

Lucifer:Dieu de la lumière et du soleil

Nuit:Dieu père du ciel

Odin:Dieu de la sagesse et des pouvoirs psychique

Osir:Dieu de la végétation et de la reincarnation.

Pan:Dieu de la nature,des forets,de la musique et de la passion.

Poseidon:Dieu de la mer

Ptah:Dieu de la création manuelle

Shiva:Dieu du cycle de la vie.(Naissance,mort renaissance)

Thor:Dieu des éclairs et du ciel

Thot:Dieu de la lune,de la reincarnation et de la sagesse.Invoquez-le lors de vos rituels de méditation.
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Fedrest
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyMer 15 Juin 2005, 10:25

je trouve ce post très intéressant, c'est utile ce que tu racontes là
scusez si je déserte un peu en ce moment mais j'ai vraiment la tête ailleurs...
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Azelarius
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyJeu 16 Juin 2005, 02:17

je sais pas si ton bouquin sur les minéraux était en français, mais Jasper, en français c'est du Jaspe, et heliotrop c'est héliotrope.

est-ce qu'on pourrait avoir tes sources stp ?

Quand aux Dieux, certains "couples" comme Aphrodite/Venus désignent la même divinité, sous des noms grecs ou latins.. on pourra rétorquer que les civilisations étant différentes, les dieux aussi sont différents, mais en réalité la religion romaine est réellement inspirée de la religion grecque ancienne, et toutes les deux peuvent trouver nombre d'origines dans des civilisations plus anciennes encore, par exemple Priape dieu romain de la fertilité et du sexe provient directement du Min égyptien, remplissant les même fontions et désigné par les même "attributs" (à tous les sens du terme)

de la même façon que beaucoup de figures du christianisme proviennent de mythes plus anciens.. par exemple on est quasiment sûr que Longin, le soldat romain qui perce le flan du Christ avec sa lance et permet de remplir le graâl, dérive directement d'un Dieu solaire celte appelé Lugh...
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Louve Noire
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptySam 25 Juin 2005, 16:09

Alors pour ceux qui ne savent pas lire je le remets : Alors j'ai eu très peu de temps quelques livres anciens dans les mains et je me suis permis de prendre quelques notes... ( je n'ai donc pas eu le temps de prendre les titres )

Les jours de rituels


Lundi : Paix, guérison, tendresse, purification

Mardi : Passion, sexe, courage, protection

Mercredi : réflexion, études, voyage, sagesse, voyance

Jeudi : expansion, travail, prospérité, argent

Vendredi : amour, amitié, beauté, réconciliation

Samedi : exorcisme, maison, longévité de quelque chose

Dimanche : guérison, spiritualité, prière, force, protection
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Fadeyrys
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptySam 25 Juin 2005, 20:57

Louve Noire a écrit:
Quelques déesses particulières

Aradie:Déesse reine des sorcières.Elle,est puissante invoqué la lors de vos rituels de protection..
=>AradiA est aussi une déesse lunaire. Je crois que c'est elle dont on ne trouve pas de traces tangible dans les mythologie et dont on pense aujourd'hui qu'elle est surtout une création datant du XIXème, toutefois, je n'ai pas mes livres sous la main mais je vais chercher.

Louve Noire a écrit:
Arianrhad:.Déesse des étoiles et de la reincarnation.Elle peut vous aidez si vous sohaitez vous souvenir de vos vie intérieures.
=>ArianrhOd, dont nom signifie "roue d'argent". Fille de la déesse Dôn(déesse-mère celte). Traditionnellement, elle représente le savoir magique et les influences lunaires. On la représente souvent aussi comme une tisseuse.

Louve Noire a écrit:
Artémis:Déesse de la lune.

=>Egalement une déesse de la chasse apparenté à la Diane romaine.

Louve Noire a écrit:
Athena:Déesse protectrice de la guerre
=>Hmmm, plutôt qu'une déesse guerrière c'est une déesse de la sagesse, de la paix et de la mesure, protectrice d'Athènes, elle a pour symbole la chouette et l'olivier.

Louve Noire a écrit:
Bast:Déesse de la protection des chats demander son aide quand vous avez à choisir un chat qui vous convient.
=>Aussi une déesse de l'acouchement et de la maternité, protectrice des femmes enceinte et des enfants.

Louve Noire a écrit:
Brigid:Déesse protectrice des enfants
=>Egalement appelé Brighit ou Brigantia, cette déesse est la patronne des poètes, écrivains et de l'Art en général. Elle est associée aussi au feu et la fête d'Imbolc lui était consacrée. Elle est souvent représentée avec un triple-visage et à l'instar de Morrigane, incarne la trinité, concept omniprésent dans le monde celte.


Louve Noire a écrit:
Ceres:Déesse de la maison
=>Appellée Demeter chez les grecs, c'est la mère de Proserpine/perséphone. Elle préside aux moissons, aux récoltes et aux cycles des saisons. La déesse du foyer étant Hestia (Junon)

Louve Noire a écrit:
Cerrydwen:Déesse de la lune
=>Cerrydwen est aussi la déesse de la terre, de la magie et de la fertilité.

Louve Noire a écrit:
Hactor:Déesse du ciel
=> Hathor (mais elle a raison, ok :arrow:)

Louve Noire a écrit:
Morgan:Déesse de l'eau et de la magie
=>Morgan n'est pas considérée comme une déesse, même si c'est un personnage du cycle des chevaliers de la table ronde. En revanche, il y a bien une déesse celte nommée Morrigane (ou morrigù) dont le nom signifie "grande reine". Cette triple déesse est celle de la guerre et de la fureur.

Louve Noire a écrit:
Moat:Déesse de la justice
=>MaAt

Louve Noire a écrit:
Selene:Déesse des solutions
=>Déesse de la lune ^^




Louve Noire a écrit:
Anubis:Dieu protecteur de nos maison et de nous même
=> Dieu des morts et du monde souterrain.


Louve Noire a écrit:
Thor:Dieu des éclairs et du ciel
=>Dieu des tavaux manuels et des récoltes ainsi que de la fertilité masculine et de la virilité.
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Lysisca
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyDim 26 Juin 2005, 18:48

[quote="Louve Noire"]Mois celtique => Arbres => Date

[quote="Louve Noire"]Mois celtique => Arbres => Date

Les associations des mois celtiques et des arbres est une idée répandue depuis les années 70 et totalement erronnée (mais qui circule encore un peu partout)

Les arbres sont bien associés à quelque chose, mais c'est à l'alpahbet oghamique. L'"ordre" des arbres correspond à l'ordre de l'alpahbet (du moins tel qu'il était retenu). Chaque premièe lettre de l'arbre, lorsqu'il est écrit en gaélique ancien, correspond à la lettre de l'alphabet. C'était peut-être un moyen mnémotechnique, je n'en sais rien. par exemple, comme tu l'as écrit

B = beith
L = luis
etc

l'alpahbet est donc retenu comme il suit: blfsn, hdtcq, mg ng z r, aouei.
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seth
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyJeu 02 Fév 2006, 15:31

Mon article concerne aussi les encens mais c'est tout de même un peut différent, car en sorcellerie certain astres sont essentiels :

Signification des encens



Soleil : orange, cèdre , canelle , gui , laurier ,romarin

Venus : Iris , Lila ,Marguerite ,rose ,thym ,vanille ,violette ,clous de girofle

Saturne : Cyprès ,pensés ,mimosa ,patchouli

Jupiter : Anis, chèvefeuille ,muscade ,trèfle ,sauge

Mercure : Amende ,fenouille ,muguet ,persil ,vervène ,thym

Mars :Cumin ,ortie ,pin ,café

Lune :Lys ,saul ,citron ,jasmin ,pavot

Il est vrai que je n'ai jamais pu trouver certain de ces encens.
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Tyreus
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyMer 12 Mai 2010, 22:03

Lundi: Gabriel
Mardi:Camael
Mercredi:Raphael
Jeudi:Sachiel
Vendredi:Anael
Samedi:Caffiel
Dimanche:Michaiel
EDIT: le voilà Grand Livre de la Sorcellerie Book-of-spirits-week1
(Le mage: Traité de magie publié En Angleterre en 1801)


Recettes de magie populaires
-Tenez à la main un brin d'ortie avec de l'achillée millefeuille et vous n'aurez pas peur des fantômes.

-Portez sur vus une branche de la plante appelée chélidoine avec un cœur de taupe et vous viendrez à bout de tous vos ennemis, vous vous tirerez de toutes les affaires difficiles.

-Mettez dans un sachet un peu de pétales de rose, des graines de moutardes et un pied de belette, accrochez le à un arbre, celui ci deviendra stérile et ne portera plus de fruits.

-Si on porte sur soi un cœur de tourterelle dans une peau de loup, cela éteint le feu de la concupiscence et les désirs amoureux.

-La salive de l'homme fait mourir les vipères, serpents et autres reptiles et bêtes venimeuses, si on la fait tomber sur leur corps.

-La fiente des petits lézards enlève les rides et rend la peau blanche, donnant un teint beau et agréable aux dames.

-Pour empêcher les chiens d'aboyer à votre approche, porter sur vous le cœur et les yeux desséché d'un loup.
(Grand et Petit Albert, milieu Moyen-Age)


Ils furent soupçonnés d'avoir trempé dans la sorcellerie

Jeanne d'Arc (1412-1431) fut accusée par le tribunal d'être sorcière, d'avoir dansé dans sa jeunesse autour d'un "Arbre aux fées", de posséder une mandragore et d'entendre des voix qui n'étaient pas très catholiques. Ses juges la condamnèrent sur ces motifs bien plus que sur ses exploits militaires.

Gilles de Rais (1400-1440), qui avait combattu aux côtés de Jeanne d'Arc, se livrait à de la magie noire en égorgeant des enfants et fut condamné à mort et pendu pour cela.

Catherine de Médicis (1519-1589), épouse du roi de France Henri II, était une experte en connaissance magiques et usait volontiers de poisons et de sorcellerie.

Le prêtre Urbain Grandier (sous Louis XIII) fut accusé d'avoir utilisé des sortilèges sur des religieuses et fut brulé vif en 1634.

La marquise de Montespan (1640-1707), maîtresse de Louis XIV; fit organiser des messes noires par une femme nommée La Voisin pour garder l'amour du Roi-Soleil et éloigner ses rivales.
Grand Livre de la Sorcellerie La_Voisin (portrait de Catherine Monvoisin, dite La Voisin, gravure française du XVIIe siècle).
Est marqué en Bas
"Le Portrait de La Voisin
Source de tant de maux maudite créature
Qui par mille poisons destrusois la Nature,
Si la parque en filant les detestable jours
A fait regner la Mort, en prolongeant leur cours,
Vin Suplice effroyable et plein d'Ingnominie
A Sceu trancher le fil de ton énorme vie."
(Sans la traduction)


Dernière édition par Tyreus le Jeu 13 Mai 2010, 13:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Grand Livre de la Sorcellerie   Grand Livre de la Sorcellerie EmptyMer 12 Mai 2010, 22:31

Plantes


-La jusquiame, vénéneuse et narcotique, servait à préparer des onguents et des poisons.

-La belladone est un narcotique également, et hallucinogène, elle entrait dans la composition de la pommade dont les sorcières s'enduisaient le corps pour aller au sabbat.

-L'aconit est un poison violent, mais servait à faire des philtres d'amour tout comme la stramoine (datura) et la digitale.

-La ciguë porte le surnom de "persil du diable".

-La fleur de kniphofia, en épis dont la couleur passe du rouge, en haut, au jaune, en bas est appelée "tison de S atan"

-La fleur de monarde est tellement ébouriffée qu'on pensait que seul le Diable avait pu inventer une plante aussi irrégulière et disgracieuse.

-Un champignon
de la famille des cèpes porte le nom de bolet de S atan.

- La mandragore est la plante des sorcière par excellence, mais d'autre plante bien connues sont vouées aux démons.
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