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 Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes

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jor-el
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MessageSujet: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptySam 25 Nov 2006, 09:02

le Roi Arthur

Le roi Arthur, ou Arthur Pendragon, est un personnage important de la mythologie bretonne. Il est le personnage central de la matière de Bretagne. Il n'est pas sûr qu'il ait réellement existé, quoique l'existence d'un personnage important de même nom apparaisse de plus en plus probable. De plus, les textes médiévaux en gallois ne lui donnent jamais le titre de roi, mais l'appellent amerauder (« empereur »).

Le nom lui-même viendrait de la racine celtique Arz signifiant « ours », symbole de force, de stabilité et de protection, caractères bien présents dans sa légende : c'était un homme réputé fort, posé, et en tant que roi, garant de la sécurité de ses sujets. Dans la civilisation celtique, l'ours est avant tout l'animal emblématique de la royauté. On rapproche son nom avec celui de la déesse ourse Artio.

On le trouve aussi sous les graphies suivantes : Arzur, Arthus ou Artus.

Le terme « Pendragon » lui vient de son père Uther Pendragon et signifie "tête de dragon".

Les premières légendes du roi Arthur

Le Roi Arthur apparaît pour la première fois dans la littérature galloise. Dans le premier poème gallois retrouvé, le Gododdin, Aneirin (vers 575-600) écrit au sujet d'un de ses personnages qu'« il nourrissait des corbeaux noirs sur les remparts, alors qu'il n'était pas Arthur » (« he fed black ravens on the ramparts, although he was not Arthur », en gallois : « Gochorai brain du fur caer/ Cyn ni bai ef Arthur. »). Mais ce poème peut être interprété de bien des manières.

Une autre ancienne référence au roi Arthur est dans l'Historia Brittonum attribuée au moine gallois Nennius, qui aurait écrit cette Histoire galloise vers 830. Le roi Arthur est décrit comme un « chef de guerre » plutôt que comme un roi.

Le roi Arthur apparaît aussi dans l'histoire galloise Culhwch and Olwen, habituellement associé avec les Mabinogion.

Les dernières parties de Trioedd Ynys Prydein font mention d'Arthur et situent sa cour à Celliwig en Cornouailles. Celliwig serait l'actuelle Callington ou Kelly Rounds, une colline fortifiée près d'Egloshayle.

La Romance

Le roi Arthur est aussi parfois décrit comme le chef des Wild Hunt (un groupe de chasseurs mythiques), non seulement dans les Îles britanniques, mais aussi en Bretagne,en France ,en Allemagne et en grèce.

En 1133, Geoffroy de Monmouth écrivit son Historia Regum Britanniæ. Ce livre fut l'équivalent d'un best seller médiéval, et attira l'attention d'autres écrivains, tels que Robert Wace et Layamon, sur ces histoires. Ces écrivains en profitèrent pour améliorer les histoires du roi Arthur.

Même si de nombreux érudits s'accordent sur le fait que Geoffroy a suscité l'intérêt médiéval pour le Roi Arthur, une autre hypothèse existe. Les histoires concernant Arthur pourraient venir des traditions orales bretonnes, disséminées dans les cours royales et de la noblesse d'Europe grâce aux jongleurs professionnels. L'écrivain médiéval français Chrétien de Troyes raconta des histoires provenant de cette mythologie à la moitié du XIIe siècle, de même que Marie de France dans ses lais, des poèmes narratifs. Les histoires provenant de ces écrivains et de beaucoup d'autres seraient indépendantes de Geoffroy de Monmouth.

Ces histoires, réunies sous le vocable de matière de Bretagne, devinrent populaires à partir du XIIe siècle. Dans ces histoires, Arthur rassembla les Chevaliers de la Table Ronde (en particulier Lancelot, Gauvain et Galaad). Cette assemblée était en général située à Camelot dans les derniers récits. Le magicien Merlin, dit « l'Enchanteur », y participait de temps en temps. Ces Chevaliers participèrent à des quêtes mythiques, comme celle du Saint Graal. D'autres histoires du monde celtique s'associèrent à la légende d'Arthur, telle que la légende de Tristan et Iseut. Dans les dernières légendes, la romance entre le champion d'Arthur, Lancelot, et la reine Guenièvre devint la cause principale de la chute du monde arthurien.

Robert de Boron écrivit dans son Merlin qu'Arthur obtint son trône en tirant une épée d'un rocher et d'une enclume. Cet acte ne pouvait être effectué que par le Vrai Roi, ce qui signifie le roi choisi par Dieu, ou l'héritier d'Uther Pendragon. Cette épée est dans certaines versions la célèbre Excalibur. Dans d'autres récits, Excalibur sort d'un lac portée par une main, et est remise à Arthur peu de temps après le début de son règne par Viviane, la Dame du Lac, une demoiselle sorcière. L'épée pouvait trancher n'importe quoi, et sa gaine rendait son porteur invincible.

Le dernier combat d'Arthur, époux de Guenièvre, la Bataille de Camlann, contre les forces de Mordred vit sa perte. Des histoires montrent que Mordred était un Chevalier de la Table Ronde et le fils incestueux d'Arthur et de sa sœur Morgane. Le Roi Arthur fut mortellement blessé lors de cette bataille, et emmené à Avalon. Là, ses mains furent soignées ou son corps enterré dans une chapelle. D'autres textes disent qu'il n'est pas mort, mais qu'il s'est retiré dans Avalon, monde souterrain enchanté créé par Merlin ; le roi Arthur est en dormition et reviendra un jour. De nombreux lieux sont revendiqués comme étant l’Avalon dont parle la légende : Glastonbury (dans le Somerset, en Angleterre), l'île d'Aval (un îlot sur la commune de Pleumeur-Bodou en Côtes d'Armor), ...Mais il faut préciser que les peuples celtiques transportent leurs légendes et les transposent au fur et à mesure de leurs émigrations. Ceci explique donc qu'il y ait plusieurs forêts de Brocéliande, plusieurs Cornouailles...

Arthur : symbole, mythe et politique !

La légende du roi Arthur s'est répandue dans toute l'Europe. Des images d'Arthur ont été retrouvées à de nombreux endroits. En particulier, dans la cathédrale de Modène en Italie, une gravure datée entre 1099 et 1120 représente Arthur et ses chevaliers attaquant un château. Une mosaïque de 1165 dans la cathédrale d'Otrante, près de Bari, en Italie contient la représentation curieuse d'Arturus Rex portant un sceptre et chevauchant une chèvre. Des marchands du XVe siècle baptisèrent un Hall arthurien à Gdańsk, en Pologne. De nombreux lieux évoquent le roi Arthur en Bretagne, notamment la forêt de Brocéliande ou la Grotte Artus en forêt de Huelgoat.

Le roi unique et incontesté n'a jamais existé dans la civilisation celtique. On se souvient des divisions tribales qui ont permis à Jules César de prendre le contrôle de la Gaule. En contrepartie, l'imaginaire populaire s'est emparé d'un roi, plus ou moins attesté, paré des atouts les plus nobles de sa charge : un homme fort, bon guerrier mais sage, fédérateur et bien conseillé. Même après sa disparition, il porte encore les espoirs d'un peuple : sa dormition n'est que temporaire, et il reviendra unir les « deux Bretagnes » et sauver les Bretons. De quels périls ? On pense aux invasions des Angles et des Saxons, puis à la domination normande en Grande-Bretagne.

En 1066, Guillaume le Bâtard devient Guillaume le Conquérant et s’impose en maître de l’Angleterre... Mais comment faire accepter un Normand comme roi, alors qu'il est issu d'un peuple minoritaire ? En s’appuyant sur la légende arthurienne et sur Arthur, sa figure de proue, unificateur de la grande Bretagne et du peuple breton. Car sur le continent se trouvent les descendants de Bretons partis de l'île quelques siècles plus tôt. Pour monter son armée, Guillaume a utilisé les services d'un certain nombre de nobles descendants de ces Bretons émigrants. En favorisant la diffusion du mythe de la survivance d’Arthur, de sa dormition dans l’île d’Avalon et de son retour prochain, Guillaume rendait populaire sa lutte contre les Angles et les Saxons et comptait bien se rallier les Gallois. Ce fut le début de « l’espoir breton ».

De même, Henri II Plantagenêt se servit du mythe arthurien pour asseoir son pouvoir, maintenir son autorité et unifier l’île de Bretagne. Couronné en 1154 après moult difficultés (petit fils d'Henri Ier, désigné comme successeur mais écarté du trône par le neveu du roi défunt), il confisque la légende à son profit. Afin d’estomper les origines non-anglaises de la dynastie des Plantagenêt, Henri II préférera s’appuyer sur la civilisation bretonne en se présentant comme le digne successeur d’Arthur, bel et bien mort lors de l’ultime bataille. Car le monarque doit affirmer son autorité : vassal du roi de France pour le duché de Normandie, il a besoin du soutien breton contre les revendications saxonnes qui ont du mal à accepter la domination normande sur l’Angleterre. Afin de renforcer cette analogie, il tente même sans succès de conquérir l’Irlande et l’Ecosse afin de réunir sous sa bannière l’ensemble du royaume supposé d’Arthur.

Arthur a aussi beaucoup servi pendant la Seconde Guerre mondiale chez les Britanniques pour vitaliser les efforts de la population face au risque d'invasion de l'Allemagne nazie. Dans l'imaginaire en Bretagne continentale, il représente l'unité du peuple breton, puisqu'il était roi des deux Bretagnes. Les auteurs du Moyen Âge l'ont actualisé selon les canons courtois de leur époque en en faisant un modèle de noblesse et de vertu chrétienne.
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptySam 25 Nov 2006, 09:11

MERLIN L'ENCHANTEUR

Connu sous les noms de « Myrddin » ou « Myrdhin » en gallois, « Merzhin » ou « Marzhin » en breton et en cornique, Merlin est une sorte de Mage bénéfique issu et commandant aux êtres de la Nature dans la mythologie celtique, et plus particulièrement de la branche brittonique, soit la Bretagne continentale et la Grande-Bretagne sauf l'Écosse. De nos jours, son nom est fréquemment associé à sa fonction d' « enchanteur » et de magicien.

La légende de Merlin

Le nom même de Merlin n’a pas d’origine clairement définie. Certains le situent à l’époque des druides celtiques. Ce que l’on sait, c’est que les noms « Merddin », « Myrddin », puis ensuite « Merlinus » ou encore « Merilun » furent utilisés successivement pour décrire un seul et même personnage. Le nom de « Merlin » sera adopté plus tard, sans doute aux environs du XIIe siècle. La légende de Merlin l’Enchanteur (ou « L’Homme des bois ») est très complexe, mais en fait, on ne sait pas si ce personnage a vraiment existé, les sources manuscrites de l’époque ayant disparu. La plupart des ouvrages qui parlent de Merlin, évoquent aussi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Or, ces textes datent du XIIe au XVIe siècle, alors que des récits remontent à bien plus longtemps. Il apparaît qu’un certain Merlinus Ambroisius aurait réellement existé, de descendance royale. L’influence chrétienne au Moyen Âge aurait transformé les écrits de départ en légende : la mère de Merlin ayant enfanté d’un "antéchrist" aux grands pouvoirs. De plus, certaines femmes deviennent des sorcières s’en prenant aux hommes, même à Merlin. Bref, sa description varie au fil des époques jusqu’à ce qu’il devienne le Merlin que l’on connaît à travers les contes et les dessins animés : enchanteur, prophète, homme des bois, maître des animaux, sage, un magicien pur et proche de la Nature, assez proche du dieu Pan de la mythologie grecque qui represente l'incarnation même de la Nature. Sur le plan symbolique Merlin l’Enchanteur signifie la bonté et le rêve, l’humanité et la nature dans sa puissance originelle. C’est sans doute pour cela qu’il nous captive, car il est la représentation d' un archétype éternel.

La légende la plus connue quant à son origine le fait fils d'une vierge et d'un démon, d'où le parallèle chrétien et la qualification d'antéchrist.

Cependant, d'autres légendes (rapportées par Stephen Lawhead dans son Cycle de Pendragon) lient son existence à la légende de l'Atlantide, d'où sa mère serait native (Charis, fille du Roi Avallach d'Atlantide), alors que son père serait breton (Taliesin fils d'Elphin, roi de Caer Dyvi), selon la légende du Cycle de Pendragon. Ces divergences d'opinions sont cependant fondées sur le fait qu'aucune histoire réelle n'a encore été découverte, et, de ce fait, ce peut être une version possible.

Merlin, dans la geste arthurienne

Son rôle dans le cycle arthurien est d'aider à l'accomplissement du destin du royaume de Bretagne (royaume mythique regroupant l'actuelle Angleterre, le Pays de Galles et la Bretagne continentale). Grâce à une sagesse légendaire, il devient l'ami et le conseiller du roi Uther Pendragon. À la mort de celui-ci, il organise le défi de l'épée Excalibur qui permet à Arthur, fils illégitime d'Uther, de succéder à son père. Puis il incite Arthur à instituer la Table Ronde afin que les chevaliers qui la constituent puissent se lancer dans des missions relevant du mythe, notamment la fameuse quête du Graal. À la fin de sa vie et malgré toutes ses connaissances, Merlin ne pourra rien contre la destinée du royaume de Bretagne et la fin tragique du roi Arthur.

La légende de Merlin n'est pas à l'origine intégrée dans le cycle arthurien. Le personnage sera en quelque sorte « christianisé » par la suite pour pouvoir y figurer, mais on peut y reconnaître l'archétype du druide : proximité avec la nature, pouvoirs magiques, connaissance surnaturelle, sagesse, longue vie, rôle de guide et de conseiller des puissants. Dans un monde chrétien alors en plein essor, il représentait ce qui restait de la tradition ancienne : le monde druidique moribond.

La fin de Merlin

Devin et magicien, Merlin tomba, selon la légende, éperdument amoureux de la fée Viviane, à qui il confia le secret pour se lier un homme à jamais. La fée Viviane entreprit donc de réaliser cette magie, traçant les "neuf cercles" autour de Merlin endormi. La magie étant puissante, Merlin fut enfermé pour l'éternité dans sa geôle, au grand regret de la fée Viviane qui ne croyait pas que la chose fut possible. On dit aussi que même maintenant, il est encore enfermé. Ainsi, dans la forêt de Brocéliande, sur une stèle est écrit : "ici a été enfermé Merlin l'enchanteur par la fée Vivianne".
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptySam 25 Nov 2006, 12:49

REINE GUENIEVRE

L'origine du nom Guenièvre vient selon toute vraisemblance du mot gallois « Gwenhwyfar » (ancienne graphie « Gwenhwyvar ») qui signifie « blanc-fantôme ». Dès lors, on peut affirmer que Guenièvre possède un caractère féérique qui lui confère un aspect magique, si ce n'est de l'Autre-monde. Elle n'est pas sans évoquer la bansidh de la mythologie celtique de l'Antiquité. Fille de Léodegan de Carmelide, Guenièvre est avant tout l’épouse du roi Arthur. Sa beauté, son éloquence ainsi que le prestige de sa cour font de la reine une figure à la fois prisée par les chevaliers, haïe par ses semblables et confine à la féerie. Célèbre pour sa relation adultère avec Lancelot du Lac, le personnage de Guenièvre est une de ces figures, à l’instar d’Yvain, qui témoignent de l’encourtoisement de la légende arthurienne opérée au XIIe siècle. Mais Guenièvre est plus que cela : elle est à la fois la dame courtoise et le graal païen des longs cycles en prose.

La reine du pays de Logres est d’abord la dame courtoise pour qui toutes les prouesses s’accomplissent : Lancelot, dans Le Chevalier à la Charrette (1176-1181), apparaît comme son amant soumis à ses volontés, au risque de se voir humilié et bafoué dans son honneur. Guenièvre a été enlevée par Méléagant qui la désire. Arthur, roi inactif et passif laisse Gauvain se charger de ramener la reine à la cour. C’est lors de son errance qu’il rencontre un chevalier anonyme qui s’avère bientôt être Lancelot du Lac, « le meilleur chevalier au monde. » L’épisode de la charrette est caractéristique de ce dévouement sans faille (ou presque !) du chevalier à sa dame, idéal courtois par excellence : Lancelot, après avoir hésité le temps de deux pas à monter dans la charrette d’infamie menée par un nain, celle des prisonniers, des assassins et autres indignes.

Lancelot, devient alors a-social au nom de l’amour absolu qu’il voue à la reine. Celle-ci, lors de sa rencontre avec Lancelot au château de Gorre lui reprochera cette influence de la raison sur la folie passionnelle. Convoitée par Méléagant, Lancelot et, dans une moindre mesure par Gauvain, la reine fait l’objet de toutes les attentions. Elle est, par conséquent, celle qui tient les rênes du pouvoir : par son statut de reine, Guenièvre est la représentation du pouvoir politique dérobé à Arthur : si la cour du roi est l’épicentre des vertus courtoises, il est indéniable de voir la reine comme étant véritablement à la tête du pays de Logres, pouvoir officieux certes, mais le plus puissant. Ce trait caractéristique de la reine est exacerbé lorsqu’au Tournoi de Noauz elle demande à Lancelot, alors méconnaissable sous des armes inconnues, de jouter « au mieux » et « au pire » selon ses volontés. Le chevalier, en amant fidèle et dévoué, ne peut que se soumettre à ses volontés.

Amante exigeante, Guenièvre est une amoureuse absolue. Elle est, de fait, la maîtresse tyrannique (tyrannos en grec signifie le maître) de Lancelot : la situation de ce dernier à la cour d’Arthur est significatif de l’emprise de la reine sur lui. En effet, Lancelot ne fait pas partie véritablement de la cour d’Arthur mais est cependant le plus ferme soutien du roi. Aide auxiliaire, il ne mène pas ses aventures au nom du monarque mais bien au nom de la reine, la seule qui ait le pouvoir de domination sur lui.

Par conséquent, Guenièvre devient au yeux de Lancelot un véritable Graal : le parallèle n’est pas inintéressant. Ce qui frappe d’emblée, c’est la posture féerique ou du moins magique de la reine. Elle est la résurgence du « blanc fantôme » des sagas nordiques : la blancheur de son teint et l’éclat de sa chevelure d’or sont à rapprocher de ce fait. À cela s’ajoute que Guenièvre semble avoir les mêmes caractéristiques que les fées : celles-ci ont pour habitude d’apparaître à proximité des lieux aquatiques. Lancelot retrouve le peigne de la reine avec quelques-uns de ses cheveux sur le rebord d’une fontaine. En outre, le couple qu’elle forme avec lui est identique à celui qu’une fée, telle que Mélusine, forme avec un homme. Celui-ci est généralement en quête lorsqu’il rencontre une de ces créatures de l’Autre-monde. La fée jette son dévolu sur un homme et lui promet son amour total à une seule condition qui, de tous points de vue , est irréalisable. Cette contractualisation du lien amoureux tissé entre le chevalier et la fée illustre cette proportion inadéquate de l’homme et de la femme, de l’humain et du divin, du terrestre et du célestiel. Guenièvre a passé un contrat avec Lancelot identique à celui de Mélusine avec son amant. Ainsi est-elle une figure de l’Autre-monde qui donne à la société arthurienne une connotation beaucoup plus spirituelle qui, sans cela, ne serait qu’un bien pâle reflet de la société du XIIe siècle.

Ainsi, la matière originelle du mythe de Guenièvre a été transformé au cours d’un lent processus que l’on peut définir en trois étapes : d’abord la mise par écrit des légendes nordiques, galloises et bretonnes à la fin du IXe siècle, montrant Guenièvre comme la figure mythique de la souveraineté puis par l’encourtoisement des textes au début du XIIe siècle sous l’impulsion d’Aliénor d'Aquitaine et de sa fille Marie de Champagne, pour finir par une christianisation des éléments textuels à l’époque où l’Église étendait à la fois son pouvoir politique et sa diffusion culturelle. Il est évident que l’on peut rapprocher Guenièvre du Saint-Graal. D’abord par la médiation de Lancelot qui voit en son amie une véritable déesse suite à la cristallisation de son amour. Le chevalier lui voue un véritable culte, une liturgie païenne, n’hésitant pas à s’agenouiller devant elle comme le ferait un vassal devant son seigneur ou le prêtre devant l’autel. (cf : Charles Méla, La Reine et le Graal,Paris, le Seuil, 1984) Guenièvre est pour Lancelot ce que le Graal est à Perceval ou à Galaad, c’est-à-dire l’objet absolu de la quête chevaleresque. Chaque quête a des traits communs : elle exige ascèse et patience afin de progresser vers un état supérieur : Lancelot doit être parfait pour être digne de sa dame, tout comme Perceval pour devenir le gardien du Graal. Néanmoins, la christianisation de la matière va insérer la caractéristique de la hiérarchie entre les différentes quêtes : celle de Guenièvre est vouée à la sphère terrestre et charnelle tandis que celle du Graal est tournée vers le celestiel, la spiritualité et le divin. Dès lors, c’est le signe de la fin et de la lente dégradation que va subir le monde arthurien qui s’achève en apothéose dans La Mort le Roi Arthur.

Figure archétypale de la dame courtoise, fée, déesse, Guenièvre est un personnage aux multiples facettes qui illustre le foisonnement de l’imagination médiévale. Femme idéalisée ou cristallisation fantasmatique des désirs de l’homme, elle est la projection du désir charnel et des aspirations spirituelles.


LANCELOT DU LAC

Lancelot est un personnage du cycle des romans de la Table Ronde et le héros éponyme du roman de chevalerie « Lancelot du Lac », écrit au XIIIe siècle en langue romane par un auteur nommé Chrétien de Troyes, et faisant partie du cycle du Graal. Toutefois un second « Lancelot du Lac », écrit en provençal et seulement connu par une version allemande, lui prête des aventures assez différentes de celles du précédent. Mais il est d'abord littérairement connu par le Chevalier de la charrette, roman courtois de Chrétien de Troyes, qui, en 1181, compose le récit de ses aventures avec la reine Guenièvre à la demande de Marie de Champagne.

De ces récits divers, on peut retenir que fils du roi Ban de Bénoïc, qui régnait aux marches de la Bretagne armoricaine et de la reine Élaine Lancelot a reçu en baptême le nom de Galaad, et est issu d'une lignée prestigieuse, celle de Joseph d'Arimathie, l'homme qui apporta le saint Graal en terre bretonne.
La Dame du Lac enlevant Lancelot à sa mère

Le château de son père était situé au milieu d'un marais et réputé imprenable. Toutefois le seigneur voisin réussit à l'incendier. Le roi son père Ban de Bénoïc, accablé par le désastre, mourut de chagrin, laissant sa femme et son enfant au bord du lac. Profitant de l'égarement de la reine éplorée, la fée Viviane, se saisit de l'enfant et plongea dans le lac sous les yeux désespérés de sa pauvre mère.

La fée Viviane, aussi appelée « la Dame du Lac », vit en fait au fond de ce lac magique, passage obligé pour rejoindre le royaume merveilleux et caché d'Avalon, le pays des mages et sorciers. Elle habite un magnifique palais doté de tous les agréments permettant une vie paisible et enrichissante. Elle donna à l'enfant le nom de Lancelot du lac, lui enseigna les arts et les lettres ainsi que la sagesse et le courage et fit de lui le plus parfait des chevaliers, tant parce qu'elle lui avait appris la courtoisie en toute occasion et qu'il se montrait poli, sérieux et noble comme doivent l'être les chevaliers. Dans les jeux de cartes, le Valet de trèfle, symbole alchimique des ondins, porte son nom.

La fée Viviane l'élèva donc dans la forêt de Brocéliande, et fit de lui un parfait chevalier. Quand il arriva à l'âge d'affronter le monde, elle le mena à la cour du roi Arthur pour qu'il soit adoubé et qu'il connaisse la vie aventureuse d'un chevalier de la Table Ronde. Mais c'est la reine Guenièvre qui lui remet son épée, le jour de ses 18 ans, lors des feux de la Saint-Jean. La reine, impressionnée par la beauté et la prestance du jeune chevalier, lui voue d'emblée un amour sans partage, coup de foudre réciproque, car ce ne fut que pour elle et que par elle qu'il accepta d'être fait chevalier.

Ses extraordinaires qualités, feront vite de lui le « champion de Camelot » et le « champion du Roi ». Sa principale mission qui lui fut confiée par le roi Arthur, fut de récupérer le Saint Graal dans le but de devenir très populaire. Pour cela le roi envoya tous ses chevaliers de la Table Ronde, explorer le pays, chacun de son côté, mais tous vécurent des aventures fabuleuses. Lancelot, le plus fier de tous, et porté par son amour inavouable pour la reine Guenièvre, put réussir sa mission de recherche du Graal, mais il pourra seulement l'apercevoir par deux fois. En effet son amour pour la femme du roi Arthur l'empêchera d'avoir accès au mystère du Graal.

Lancelot est toujours représenté comme le modèle de la chevalerie, de la bravoure et de la fidélité, c'est aussi la réminiscence du héros celte prototypique. À la cour du Roi Arthur, il tomba amoureux de la reine Guenièvre, d'un amour absolu et partagé qui sera sa joie, sa quête, sa faute et amènera le début de la décomposition de la Table Ronde. Elaine, le lys blanc d'Astolat, tombe amoureuse de lui, mais, repoussée, elle se suicide.

Lancelot est le meilleur des chevaliers de la Table Ronde, nul ne peut rivaliser avec lui en courtoisie, au tournoi ou au combat. Lui seul peut ramener la Reine du pays de Gorre dont nul ne revient, et où elle est prisonnière du démoniaque Méléagant: c'est pour elle qu'il accepte de monter dans la charrette d'infamie qui donne son titre au roman de Chrétien de Troyes et qu'il risque sa vie et se blesse en passant le Pont de l'Epée avant de défier le cruel Méléagant. Par ailleurs, il délivre le château de la Douloureuse Garde de ses enchantements et déjoue les sortilèges de Morgane au Val sans Retour.

Enfin, s'il lui a été interdit d'avoir lui-même accès au mystère du Graal, son fils Galaad, plus tard, pour honorer son père, accomplira la mission et en aura la révélation.
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptyDim 26 Nov 2006, 16:29

UTHER PENDRAGON

Uther Pendragon (pen-dragon: « tête des dragons » en breton) est le père du roi Arthur dans la légende arthurienne. Son nom semble dérivé ou avoir la même racine qu'Arthur. Le surnom Pendragon provient d'une comète ayant la forme d'un dragon qu'Uther « voit » et dont il s'inspire pour créer deux étendards-aux-dragons. Une autre tradition dit qu'Uther portait à sa selle les têtes de deux dragons, un blanc et un rouge, qui vivaient sous terre et qui furent réveillés par le poids de la tour que le roi Vortigern faisait construire au-dessus d'eux. En sortant de terre, les dragons s'entretuèrent.

Uther est mentionné pour la première fois par Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Britanniae (Histoire des Rois de Bretagne). Selon Geoffroy, il féconde Ygraine en prenant la semblance de son mari Gorlois, duc de Cornouailles, par le biais de la magie. De cette grossesse naîtra Arthur. Le thème de la naissance illégitime se répète dans les romans arthuriens plus tardifs avec Mordred, engendré par Arthur, et Galaad, fils de Lancelot.

Geoffroy fait d'Uther le plus jeune frère d'Ambrosius Aurelianus (personnage historique) et son successeur au trône de Logres, tous deux étant les frères cadets de Constans, dont Vortigern avait fait son roi fantoche avant sa mort, tous trois étant les fils d'un roi nommé Constantin de Damnonie. Ce roi légendaire est peut-être en partie le fait d'une confusion avec le roi Constantin III, ayant réellement existé, prétendant au trône impérial de Rome entre 407 et 411, et le roi Constantin de Damnonie qui vécut au VIe siècle et peut-être également avec un troisième Constantin qui apparait dans les Généalogies Galloises.

Le texte gallois mentionne un autre fils d'Uther, Madoc, père d'un neveu d'Arthur, Eliwlod.

Geoffroy attribue également à Uther une fille, Anna (appelée ailleurs Morgause), née d'Ygraine. Anna épouse le roi Lot et devient mère de Gauvain (Gawain en anglais) et Mordred. Mais dans des romans plus tardifs la mère de Gauvain est généralement Eleine la fille d'Ygraine et de Gorlois, préalablement mariée. De même, ailleurs dans son œuvre, Geoffroy affirme que le roi Lot avait épousé la sœur d'Aurelius durant le règne de celui-ci.

Dans les Généalogies Galloises, Anna apparaît comme étant la mère de Howel de Bretagne (dont Geoffroy fait également un neveu d'Arthur). Mais dans ces généalogies cette Anna apparait sans rapport avec Uther Pendragon. Geoffroy insiste également beaucoup sur une lignée de rois de Bretagne d'origine britannique qu'Uther « voit » dans la vision qu'il a d'une comète personnifiée par une fille de sa descendance ; le premier de ces rois bretons étant Howel. Ainsi, il semble que la « Anna » de Geoffroy apparaissait dans toutes les sources qu'il utilisait comme étant la mère de Howel, non celle de Gauvain. D'ultérieurs narrateurs partis du récit de Geoffroy restent en proie à la confusion devant ces contradictions et tentent généralement de les résoudre en faisant du royaume de Howel un fait arthurien.

Il existe un autre récit ayant le personnage d'Uther Pendragon comme toile de fond, le Parzifal de Wolfram d'Eschenbach. Un certain Mazadan se rend avec une fée, nommée Terdelaschoye, au pays de Feimurgan. Ceci ressemble à quelque source originelle faussée racontant l'alliance de Mazadan avec la Fée Morgane, fée de la Terre de la Joye. Mazadan devient père de deux fils, Lazaliez et Brickus. Ce dernier devient père de « Utepandragun », lui-même père d'Arthur, tandis que l'aîné, Lazaliez, devient le père de Gandin d'Anjou père de Gahmuret, père de Parzifal/Perceval. Tant Uther Pendragon qu'Arthur apparaissent ici comme les rejetons d'une branche mineure d'une Maison d'Anjou imaginaire du Ve / VIe siècle.

Dans la Prose Lancelot, Uther Pendragon affirme être né à Bourges. Il rassemble une armée pour se rendre en Bretagne afin de combattre le roi Claudas de Bourges, une situation ressemblant assez à celle qui eut lieu au Ve siècle avec le chef britannique Riothamus qui alla en Bretagne pour combattre les pillards qui sévissaient à Bourges.

Dans le Merlin de Robert de Boron, Uther Pendragon tue le Saxon Hengist (le nom Hengist équivaut à Angis ou Augis) alors qu'Hengest s'introduit dans le camp britannique avec l'intention de l'assassiner. C'est pour Uther Pendragon qu'est créée, par Merlin, la Table Ronde.

Selon une théorie de David Sims et Mick Baker, Uther Pendragon aurait pu être le roi gallois Einion l'Impétueux, en raison d'une série de coïncidences : L'Impétueux, se disant "Yrth" aurait pu donner "Yrthr" ("Uther"), et en tant que chef de la famille royale de Gwynedd, Einion portait le titre de Pen Draig "Chef Dragon". L'appellation "Yrthr Pen Draig" n'est pas sans rappeller "Uther Pendragon". En outre d'autres coïncidences se portent sur son fils, Owain Dents-Blanches qui aurait pu être le Roi Arthur. Il ne s'agit bien sûr que de conjectures étant donné le peu de documents que l'on possède de cette époque.

FEE MORGANE

Selon les ouvrages récents des philologues (à ce sujet lire Les femmes dans la légende du roi Arthur de M. Brasseur), Morgane, dont le nom signifie "née (*gena en latin) de la mer (*mori en latin), fille d'Ygerne dite aussi Ygraine et du duc de Cornouailles, est la demi-sœur, considérée comme méchante par la légende, du roi Arthur. Dans d'autres textes - notamment sous la plume de Chrétien de Troyes - Morgane est la soeur du roi Arthur, ce qui renforce la méchanceté du personnage. Notons que dans les permiers textes où apparait la fée Morgane, son rôle est positif : chez Geoffroy de Monmouth (Historia Regum Britanniae) Morgane est savante ; chez Chrétien de Troyes (Erec et Enide, Yvain, le Chevalier au lion) elle guérit son frère ainsi qu'Yvain et Lancelot ; chez Wace (le Roman de Brut) et dans La Mort le roi Arthu Morgane emmène Arthur sur l'île d'Avalon pour le soigner de ses blessures (épisode déjà présent dans l'Historia Regum Britanniae). Ce n'est qu'à paartir du 13ème siècle que la légende fait de la fée Morgane une méchante fée, haineuse envers Arthur et Guenièvre, contre point de la Dame du Lac.

La légende raconte que, à sa naissance, le roi Arthur fut adopté par un chevalier de Galles et sa femme et à l'âge de 15 ans, il sortit une épée de la pierre, qui n'était pourtant pas Excalibur, car celle-ci lui fut offerte plus tard par Viviane, la Dame du Lac. Seul le vrai roi de Bretagne pouvait déloger cette épée de la pierre, ce que fit Arthur et qui prouva son soutien par les anciens dieux celtes. Quelques années plus tard, Morgane séduisit Arthur, devenu roi de l'actuelle Grande Bretagne. Un enfant, nommé Mordred naquit plusieurs mois après. Morgane savait très bien qu'il causerait la perte d'Arthur. Son but était de le détrôner afin qu'elle obtienne le contrôle de la Bretagne par l'intermédiaire de son fils. Pendant toutes ces années, elle essaya d'assassiner son demi-frère mais Arthur et Mordred s'entretuèrent pendant la revendication du trône par ce dernier. Selon d'autres sources, Mordred n'est pas le fils de Morgane mais celui d'une autre soeur d'Arthur : la reine d'Orcanie (La suite du Merlin). Selon la version que présente Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac, dans laquelle on n'attribue pas à Morgane le rôle de méchante, elle aurait été élevée sur l'île d'Avalon (aussi appellée l'Atlantide) par la grande prétresse Viviane (réincarnation de la Déesse dans l'ouvrage).

Une légende celtique parle d'un second enfant nommé Yvain (qui serait l'aîné de Mordred); Yvain serait le fruit de l'union entre le roi Urien et Morgane. Il est l'un des grands chevaliers de la Table Ronde, bien qu'il fut un jour banni par Arthur (à cause des fautes de sa mère Morgane, elle-même bannie de la cour). Il resta pourtant fidèle au roi et prit part à d'innombrables aventures dans lesquelles il fut accompagné d'un puissant lion, très docile en présence de son maître, ce qui lui vallu le titre de chevalier au lion(épisode développé par Chrétien de Troyes).

Morgane cherche à protéger la Bretagne de l'influence grandissante du catholicisme, notemment de l'influence de la reine Guenièvre, de nature très pieuse. Elle voulait défendre auprès du roi Arthur les anciennes croyances, qui étaient à la base de ses pouvoirs magiques, ainsi que de ceux de Merlin, dit l'Enchanteur.

C'est Morgane qui aurait brodé le fourreau magique d'Excalibur qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré car, en ne restant pas fidèle à l'ancienne religion, il a trahi son serment, ses origines celtes et le Petit Peuple. Le fils de Morgane et Arthur devra reprendre le pouvoir (d'où leur duel mortel) pour rétablir l'ancienne religion. Le combat final les opposant se déroulera à Camlan. C'est là où le Jeune Dieu Cornu (Mordred) affrontera le Vieux Dieu Cornu (Arthur). Les deux personnages mourront après s'être entretués, et Excalibur retournera dans le lac de Viviane, portée pour la dernière fois par Merlin. La légende veut que la dépouille du Roi Arthur ait été placée dans l'île d'Avalon, et qu'il réapparaitra en des temps troublés.

Une autre légende dit que le Roi Arthur a été enterré à Glastonbury, une abbaye anglaise.
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptyLun 27 Nov 2006, 12:02

MORGAUSE

Dans la légende arthurienne, Morgause est la sœur de Fée Morgane et la demi-sœur d'Roi Arthur. Avec Arthur, elle donne naissance à Mordred. Elle se marie avec le roi Lot des Orcades et met au monde Gauvain, Gaheris (Guerrehet), Agravain et Gareth (Gaheriet) qui mourra lors de la nuit ou Mordred et ses frères confondront l'idylle entre Lancelot du Lac et Guenièvre. C'est Morgause qui est assoiffée de pouvoir et va élever Mordred dans la haine de son père, le roi Arthur.

MORDRED

Dans la légende arthurienne, Mordred est le fils du Roi Arthur et de sa sœur, Morgane. Il est le demi-frère de Gauvain, Agravaine, Gaheris et Gareth.

Merlin avait prédit cette naissance. Le Roi Arthur voulut se débarrasser de cet enfant incestueux et envoya tous les enfants nés le même jour que Mordred dans un bateau mais le bateau coula et, comble de malheur, il fut le seul survivant. Jusqu'à l'âge de quatorze ans, il fût élevé par un brave homme du nom de Nabur, puis fut amené à la cour où ses véritables origines lui furent révélées.

Il devint un temps chevalier d'Arthur et participa à quelques joutes et tournois mais perdit la plupart du temps. Il ne respectait dailleurs que très rarement les règles de courtoisie qui régissaient les tournois, ne faisant qu'augmenter sa réputation de chevalier traître. Il était détesté par les autres chevaliers pour son caractère fourbe et sournois. Il tua Sir Lamorak, traitreusement, alors que celui-ci se préparait à partir à la Quête du Graal.

Mordred blesse mortellement Arthur, son propre père lors de la bataille finale pour le trône d'Albion. Celui-ci parviendra lui aussi à lui porter un coup fatal, avant de mourir et d'être emmené sur l'île d'Avalon.

FEE VIVIANE


La fée Viviane, dite Viviane, la Dame du Lac, enleva le jeune Lancelot, alors qu'il était encore enfant, après la mort de son père le roi Ban de Bénoïc et de sa mère, la reine Élaine. Elle l'emmena au plus profond d'un profond lac duquel il crut ne jamais pouvoir ressortir, ignorant qu'il s'agissait là du « passage » obligé pour rejoindre le royaume merveilleux et caché d'Avalon, le pays des mages et sorciers. Dans d'autres textes il ne s'agit pas d'Avalon mais du lac de Diane (cf Le Merlin Huth, roman du 13ème s.)

Viviane lui enseigna les arts et les lettres, lui insufflant sagesse et courage, faisant de lui un chevalier accompli. Elle le mena alors à la cour d'Arthur, à Camelot, pour y être adoubé, et le présenta aux chevaliers de la Table Ronde, dont il devint le plus célèbre représentant.

Selon une des nombreuses variantes de la légende, Merlin succomba aux charmes de Viviane et elle lui demanda de lui enseigner ses secrets. Merlin apprit à Viviane pratiquement tout ce qu'il savait. Plus tard, Viviane fit tourner 9 fois un voile magique autour de son amant endormi. Il devint ainsi son "amant éternel". Finalement, Viviane enferma Merlin dans une tour de verre (ou une grotte, d'après les différentes légendes. Une autre variante fait de Viviane la responsable de la mort de Merlin. En effet, voulant préserver sa virginité des assauts répétés du vieil Enchanteur, Viviane lui demande de l'initier à la magie. Dans le seul but de la conquérir Merlin accepte, tout en sachant (grâce à son don prophétique) qu'elle causera sa perte. Viviane l'ensserre vivant dans une tombe grâce à un enchantement. (cf Le Lancelot en prose ou le Merlin Huth, romans du 13ème siècle par exemple).

Après la mort de sa mère Ygraine, Viviane eut soin de Morgane, faisant d'elle une magicienne, tandis que Merlin l'enchanteur prit soin de l'éducation de son demi-frère, le futur roi Arthur. Selon d'autres textes, Morgane n'est pas la demi soeur d'Arthur mais sa soeur et celle-ci ne fut pas élevée par Viviane mais elle aurait appris, elle aussi, sa magie de Merlin. Bien au contraire, toute deux s'affrontent à l'aide de leur magie. Viviane protège Arthur, sa cour et l'idéal courtois et chevaleresque qu'il incarne, tandis que Morgane veut la perte de son frère et de sa belle soeur, le reine Guenièvre. (cf Le Lancelot en prose, le Merlin Huth et La Mort le roi Artu par exemple). Dans son Cycle de Pendragon, Stephen Lawhead reprend la figure de la Dame du Lac sous un nom différent : Charis, fille du Roi Suprême d'Avalon (plus connue sous le nom d'Atlantide). Marié au prince breton Taliesin, lors de la Bretagne de bien avant Pendragon, ceux-ci auraient enfanté dans la douleur Merlin l'Enchanteur. Après la mort de Taliesin, Charis s'occupera de Merlin et elle ira reposer dans le lac de Logres, d'où son nom de Dame du Lac.
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptyLun 27 Nov 2006, 12:06

LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE

GAUVAIN

Gauvain est le neveu du roi Arthur. Il fait partie des premiers chevaliers que le roi, aidé par Merlin, nommera à la Table Ronde. On trouve plusieurs équivalents celtes de son nom : Gwalchmai et Gwalchmei (Faucon de Mai ou Faucon des plaines) ainsi que Gawain.

Il aide Arthur dans de nombreuses tâches, et fait preuve de sa loyauté envers lui en affrontant le chevalier vert, un être étrange qui propose de se faire couper la tête... Lorsque Lancelot va sauver la Reine Guenièvre du bûcher, il tuera les deux frères cadets de Gauvain : Gareth et Gaeris. Il se jure alors de se venger, et tue Lionel, le cousin de Lancelot. Quand il affronte ce dernier en combat singulier, il ne le tue pas, mais Gauvain en ressort le crâne brisé : devenu fou, il tuera Hector des Mares, autre cousin de Lancelot du Lac, puis mourra de sa blessure, après avoir demandé à Arthur de lui transmettre finalement son pardon. On raconte aussi qu'il est apparu peu après sa mort à Arthur, pour le prévenir qu'il fallait se rallier à Lancelot s'il voulait vaincre Mordred.

Dans la Quête du Graal, il est le représentant le plus éloquent de cette couche guerrière sans Dieu et sans transcendance, alors qu'à l'opposé se retrouve Galaad, le chevalier élu, le chevalier parfait.

La tradition romanesque, dès Chrétien de Troyes, nous présente Gauvain, comme un personnage superficiel, un chevalier vaillant, mais incapable de dépasser le système de valeurs d'ici-bas. Cependant, il passe dans le monde des morts, en entrant dans le château des reines où il trouve sa mère, décédée et est le premier à revenir de là. Accueilli en héros, il est quand il arrive, le seul homme du château et parvient à faire sortir les reines, dont les terres ont été pillées, de ce lieu de mort. Il y rencontre également l'amour.

Dans Le Conte du Graal, souvent intitulé de manière erronée Perceval, ce chevalier accompli rencontre le monde non-courtois, sa laideur et son désespoir et doit conserver son intégrité, tandis que Perceval, sorti de ce monde, doit dans un mouvement opposé acquérir la dure discipline chevaleresque. Parent le plus proche du roi, gardien de la justice royale, Gauvain devient pour la tradition romanesque le partisan de la faide primitive et un grand nombre de textes le placent sur le devant de la scène juste pour faire de lui un charmeur, un éternel galant, variante médiévale de Don Juan. Il ne faut pas contrarier Gauvain pendant le repas du midi parce que, à ce moment, il est au sommet de sa force. Il reste un chevalier sage et de bons conseils pour le roi.

PERCEVAL

Perceval est dans la légende arthurienne un des Chevaliers de la Table Ronde. Dans la littérature galloise son nom est Peredur. Il est surtout fameux pour sa participation à la Quête du Saint-Graal.

Il existe de nombreuses versions sur son origine. Dans la plupart des contes il est de naissance noble et le petit dernier d'une fratrie de chevaliers tous morts au combat. Son père est soit le roi Pellinor de Listenois, soit quelque chevalier valeureux. Sa mère, habituellement anonyme, joue un rôle important dans l’histoire. Elle est partie vivre seule dans un manoir au milieu d'une gaste forêt (perdue, isolée) pour empêcher son fils de devenir chevalier. Sa sœur, porteuse du Saint-Graal, est parfois appelée Dandrane. Dans les versions où Perceval est le fils de Pellinor, ses frères sont Tor, Agloval, Lamorat de Galles, et Dornar.

Après la mort de son père, sa mère l'élève dans l'isolement de la forêt en lui faisant ignorer jusqu'à l'âge de 15 ans comment se conduisent les hommes. Un jour, en jouant au javelot dans la forêt, le jeune Perceval rencontre cinq chevaliers aux armures si étincelantes qu'il les prend pour des anges. Il veut alors devenir lui-même chevalier, et se rend à la cour du roi Arthur ; après s'être révélé comme un excellent combattant il est adoubé et invité à se joindre aux Chevaliers de la Table Ronde.

Dès les récits les plus anciens il est impliqué dans la Quête du Graal. Chez Chrétien de Troyes il rencontre le Roi Pêcheur blessé et voit le Saint-Graal, mais s’abstient de poser la question qui aurait guéri le souverain. Ayant appris son erreur il ne cherche plus qu’à retrouver le château du Graal et à terminer sa quête.

Des récits ultérieurs font de Galahad, le fils de Lancelot, le véritable héros du Graal. Mais même si son rôle dans les romans a été amoindri, Perceval est resté un personnage important et il est un des deux seuls chevaliers (l'autre étant le chevalier Bohort) qui ont accompagné Galahad au château du Graal et ont mené la recherche avec lui.

Dans des versions précoces, la bien-aimée de Perceval était Blanchefleur et il est devenu roi de Corbénic après avoir guéri le Roi Pêcheur, mais dans des versions postérieures, il est resté vierge et est mort après avoir retrouvé le Graal. Dans la version de Wolfram, le fils de Perceval est Lohengrin, le chevalier au cygne.

Quelques chercheurs ont cru autrefois que Perceval, avec la légende du Saint-Graal, était d'origine persane, mais ces théories ont été rejetées par la majorité des érudits.

LEODAGAN

Dans le conte arthurien, Léodagan est le père de Guenièvre et donc le beau-père d'Arthur Pendragon, roi des Bretons. Léodagan est également roi de Carmélide. L'histoire raconte que Léodagan étant aux prises avec Claudia de la Déserte, il dut demander de l'aide à Arthur, qui combattit avec 40 chevaliers et les pouvoirs magiques de Merlin. A la fin de la bataille, Arthur rencontra la fille du roi et ils se marièrent peu de temps après
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MessageSujet: Re: Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes   Le Grand Livre des Légendes Arthuriennes EmptyMer 29 Nov 2006, 10:26

Voici une excellente page qui s'attache à présenter les sources mythologiques du mythe Arthurien.

Avec notamment des informations sur les origines historiques et littéraires :

http://www.jrrvf.com/sources/autres/arthur.html
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