Les BD et comics de Vampires

Preacher, DILLON (7t)



« Jesse Custer, révérend d'une petite bourgade texanne, perdait peu à peu la foi, jusqu'à ce qu'il fusionne avec une entité mi-ang, mi-démon: Génésis. Avec Tulip, son ex. à la gachette facile et Cassidy, un vampire Irlandais au gosier toujours sec, il entame un voyage hallucinant au coeur du Texas, croisant ainsi d'inquiétants et tourmentés personnages dont le déjanté shériff Root et son fils défiguré, le monstrueux Saint des Tueurs - un tueur envoyé par les archanges du paradis pour les éliminer - et même le fantôme de John Wayne !
Dans les tomes suivants ils démantèleront des réseaux de prostitutions, détruiront la famille folle du révérend et lutteront contre l'église qui tentent de retrouver Génésis qui est comme j'espère que vous l'avez deviné, ni plus ni moins que Dieu s'étant incarné sur Terre. »

Humour, horreur, violence et une peinture toujours aussi sombre de notre société décadente. Irrévérencieux, corrosif, noir, Preacher est une bande dessinée unique aux dialogues percutants, mêlant rock attitude et surnaturel. Cette série remuera vos viscères car la violence y est insoutenable... mais drôle ! Une BD écrite par Garth Ennis et dessinée par Steve Dillon est issue aux USA des DC Comics. Comme c’est un comics, les dessins ne sont pas géniaux – enfin c’est un avis personnel – mais il y a pire. Disons qu’ils ressemblent aux dessins des années 80-90 parus dans les petits mensuels comme « Tarzan », et autres « Tappeur »
En fait cette BD est en fait aux USA un vrai Comics mais qui sort en France reliée donc sous forme de vraie BD aux éditions Vertigo (qui ont hélas disparues donc dur de se procurer les numéros manquants ). Attention néanmoins, cette BD est à considérer comme adulte car il y a de très nombreuses scènes choquantes.

Et maintenant une série spéciale pour les enfants (c’est à partir de 6 ans donc vous voyez le style), parce que après tout y a aussi des parents ici…

Mona le vampire, Collectif (4t)



Cette fillette de dix ans a un don pour débusquer partout l'étrange et le surnaturel ! Elle devient alors Mona le vampire pour déloger les fantômes et les aliens qui envahissent sa petite ville. Imperturbable, gaie, elle est toujours prête à tout, sauf bien sûr à ranger sa chambre . Mais, surtout, elle est à la tête d'une véritable armada de choses gluantes et rampantes, capables de faire hurler de frayeur ses camarades d'école les plus endurcis. Imaginez un mélange des Pieds Nickelés et de Beetlejuice, et vous aurez un aperçu de ses capacités…

Tome1 :L’épouventail diabolique
Tome2 : Le bal des génies
Tome3 : La maison hantée
Tome4 : Le chasseur de vampires

LOMBOCK tome 2 : les vampires, Berck




DAGAR, le royaume des vampires, collectif



Dracula le vampire, Colan (12t)



« Dans le premier épisode LE FILS DES TENEBRES combat le SURFER D'ARGENT.Absurde
La suite est nettement mieux car DRACULA lutte face à BLADE transformé en vampire et le tue !!!
Enfin dans le dernier épisode il croit lutter face à un envoyé du DIABLE. Mais ce messager vient-il vraiment de l'enfer ?? »

Comme vous pouvez le voir sur les couvertures, les couleurs sont atroces (ne parlont pas de la police qui ressemble à celle d’une machine à écrire) et les dessins ne valent pas mieux.

Jugurtha – tome 13 : le grand ancêtre, Franz



« Après avoir quitté la cité de Marsia avec Vania et Aïcha, Jugurtha, à cause d'un malentendu, tue le guerrier Kigali et doit donc, un peu plus tard s'en défendre auprès de la tribu de ce dernier qui décide d'envoyer les deux femmes en sacrifice au "grand ancêtre". Jugurtha va donc devoir tout faire pour se débarasser de ses liens, contrer les attaques des guerriers et aller délivrer les deux femmes... »


Jugurtha – tome 14 : Les monts de la lune, Franz



« Toujours à la recherche de Vania, Jugurtha finit par arriver aux monts de la lune ou sont emmenées les femmes pour le "grand ancêtre" ! En furetant il découvre l'existence d'une série de galeries souterraines qui menent à une énorme porte d'or (il retrouve aussi la belle grecque Riella (voir Makounda) qui semble elle aussi être prisonnière). Une fois ressortit il rencontre Kajar, le chef d'une troupe de mercenaires sensés protéger les monts de lune des intrus. Ensemble ils vont tenter d'en savoir plus pour savoir ce qui se trame derrière cette porte dorée. »


Le scénariste n’a pas changé mais le dessinateur si. C’est dommage que ce ne soit pas l’inverse qui ce soit produit. Jusqu’au tome 5, on suit les aventures (romancées) du vrai Jugurtha historique. Jusqu’au tome 9, les péripéties de celui-ci peuvent paraître vraisemblable (Jugurtha tente de retrouver son île mais il finit par se retrouver en Asie. Bon, pourquoi pas). Mais à partir de là, ça devient du grand n’importe quoi. Vernal entraîne son personnage dans toutes sortes d’aventures de plus en plus insensées ; incohérentes et ésotériques, dont le sommet sont quand même les deux derniers tomes (15 et 16), qui ne ressemblent à rien, au point de se demander pourquoi il a choisi Jugurtha comme personnage plutôt que de créer une nouvelle série. Enfin, passons. En quoi ces tomes ont un rapport avec les vampires ? Le grand ancêtre est une espèce de dieu qui vit en buvant le sang des femmes. Je vous dévoile le secret des BDs ? Ne soyez pas trop déçus, il y a d’autres rebondissements (sans queue ni tête d’ailleurs), et puis vous ne perdez pas grand chose. C’est vraiment des BDs typiquement de fin de série-dont-les-auteurs-ne-savent-pas-s’arrêter-quitte-à-faire-n’-importe-quoi (comme pour Thorgal mais en pire, si,si c’est possible !). Même les dessins de Franz deviennent moins bon, il s’essouffle dirait-on : visages inexpressifs, couleurs illogiques,…

Joe, Boisommun



« Joe est un petit garçon timide et solitaire qui vit à Paris. Entre son père distant, les autres enfants méchants et les voisins qui médisent, pas facile de vivre son enfance ! Un jour, il se fait griffer par une chauve-souris. A partir de ce moment, son comportement change et une étrange transformation s'opère en lui. Sa seule amie, Béa, ne comprend pas ce qui lui arrive. Il reste de plus en plus seul, dans le noir. Joe, prisonnier de ses secrets, perd peu à peu contact avec la réalité. Mais Béa va tout faire pour qu’il redevienne comme avant. »

O. G. Boiscommun a publié Joe en 1995 aux éditions du Cycliste, c'était son premier album et il était en noir et blanc. Aujourd'hui, ce petit conte est réédité chez les Humanoïdes Associés dans un nouveau format, avec des inversions de pages, des couleurs et des planches ajoutées. Pour le dessin, que dire ? Sa rondeur est connue de tous, et les scènes nocturnes, grâce à leur précision et leur noir et blanc très travaillé (bon maintenant c’est en couleurs mais dans les sépias et autres tons doux), sont d'une beauté très poétique. Du Boiscommun quoi !


Halloween, Boiscommun



« Halloween c'est la fête des morts. C'est ce jour de l'année où les enfants se déguisent et se cachent sous des masques insensés. Masques d'horreur ou de mort, on s'y amuse à se faire peur pour chasser les mauvais esprits égarés...
Mais la mort laisse-t-elle la place à toutes ces réjouissances?, n'est-il pas un comble de fêter ce que l'être humain craint le plus?... La mort, elle qui frappe à l'improviste sans crier gare, et qui si souvent l'attriste et inexorablement l'égare...Des enfants déguisés jouent à cache-cache dans les rues, mais parmi eux Asphodèle n'arrive pas à se réjouir : son frère, mort, lui manque.
Sa rencontre avec un étrange personnage va lui faire changer sa façon de voir les choses. »

Je regrette toujours autant que Le cycliste ait pris le parti de rééditer sa petite collection de "comics" initialement parue en couverture souple à 4 euros sous cette forme d'albums plus grands et cartonnés à un prix si élevé.
Ce qui passe en effet très bien dans la précédente version, qui fait " petite histoire d'une nuit, pleine de poésie sans pour autant prétendre à une grande envergure", a ici un goût marqué de "trop peu pour faire un vrai album, et en plus c'est cher".
Car si on fait abstraction du prix et de la longueur (pas longue, justement) de l'histoire, "Halloween" comporte d'indéniables qualités.

Le dessin, bien sûr, typique de Boiscommun, toujours aussi superbe. Les couleurs (directes, évidemment), qui créent une très belle ambiance.
Mais aussi la composition des planches, qui ne frappe pas de prime abord, mais qui est excellente : lorsque l'on voit le compagnon d'Asphodèle qui est grand et mince, les cases se font étroites et verticales sur toute la planche. Pour les scènes où il n'est pas le point central, mise en page plus classique, horizontale. Certaines planches sont en fait une seule image... C'est un peu déstabilisant (ça fait très illustration ou ex-libris), mais c'est très beau. Et la disposition de certains éléments ou personnages est cohérente d'une case à l'autre sur des planches entières (la Lune qui trace un arc de cercle sur la page, le copain d'Asphodèle qu'on peut suivre à travers la page sur une diagonale...).
A noter que Joe revient cet album. Cette fois il est déguisé en vampire. Déguisé uniquement, hein ?

Dracula, Hyppolyte

Tome 1

Tome 2

Plutôt que de se perdre dans les affres de la variation plus ou moins inspirée de l'oeuvre de Bram Stoker, Hippolyte a choisi de coller au plus près du récit original et il a réalisé, en deux volumes et pour la collection Carrément BD (format carré), une adaptation très fidèle au célèbre roman.

Ce dernier se voit illustré comme il ne l'a jamais été, puisqu'Hyppolyte utilise la technique de la carte à gratter qui consiste à gratter la peinture noire étalée sur une feuille peinte ou colorée pour faire apparaître des espaces colorés situés en dessous. Le résultat, époustouflant, pourrait s'apparenter à la gravure du XIXème siècle. Cette technique retranscrit avec un brio rarement égalé l'ambiance gothique de l’œuvre originale. D’autant qu’Hyppolite fait quelques excellentes trouvailles pour faire comprendre ce qu'il ne pouvait pas mettre sous forme de bulles (entres autres lorsque les villageois se signent au passage de Jonathan). Les jeux de lumière et d’ombres sont superbes, le découpage efficace, et l'auteur se permet parfois de laisser la carte à gratter pour nous offrir de sublimes cases réalisées à l'aquarelle.
On voit nettement tous les traits et la masse de travail et de précision engendrée par ce type d'outil.

L'histoire retrace le journal de Jonathan Harker parti en 1897 sur les traces du vampire Dracula, éclairant judicieusement quelques pans d'une histoire qu'on croit abusivement limitée aux films :la première partie du roman (la nouvelle « l'invité de Dracula ») ayant même été replacée dans la trame de l'histoire. Le style épistolaire employé par Stoker a été conservé de façon à coller le plus près possible au texte original, et cette
alternance de point de vue et de protagonistes n'entame absolument pas la puissance romantique de cet album.

Le roman de Malemort, Stalner, ( 6t)


Tome 1 : Sous les cendres de la Lune

« Tout à commencé en cette période trouble, quand Louis le neuvième se mourait en Terre Sainte loin du royaume de France. Dans la maison de Dame Agnès, à l'orée de la forêt, la jeune et jolie Anthéa rêve d'aventure et de chevalerie. Mais quêtes et combats ne sont pas faits pour les donzelles. Et pourtant... L'aventure va venir à Anthéa sous l'apparence d'un chevalier errant qu’elle trouve par hasard, un homme blessé, presque mourant, caché dans les taillis. Elle décide de le ramener chez sa mère , Dame Agnès, qui n'est rien d'autre que la tenancière d'une maison à plaisir pour les chevaliers de passage. »


Tome 2 : La porte de l'oubli

"Chevalier Malperthuis, ouvre les yeux et avoue tes fautes ! Tu as obéi aveuglement au comte Colbus et, à cause de lui, tu as déjà subi la torture !... Souviens-toi !... Souviens-toi de Malemort !..."
Le bûcher de Malemort... Lieu maudit où les inquisiteurs ont torturé à mort les compagnons de Malperthuis. Mais lui a survécu, et en compagnie de Dame Agnès, mère d'Anthéa, ils viennent d'être repris par les pourfendeurs de cette justice aveugle. Anthéa et le nain Arnoulf, serviteur du chevalier, sont eux aussi capturés, et tous quatre sont acheminés vers leur tombeau, la terrible Porte de l'oubli, où d'indicibles souffrances les attendent...
Mais c'est sans compter sur le seigneur Colbus, maître de Malperthuis, qu'on l'on croyait disparu depuis de longues années. Est-ce le Diable, où est-ce au contraire le sauveur que les quatre compagnons attendent ? »


Tome 3 : Le don du sang


« Nous serons là, tous les deux, à voir le soleil luire et donner ses rayons de lumière ! Et lorsque tu seras brûlé par eux, il ne restera plus que de la poussière balayée par le vent ! C'est la vérité de Dieu qui t'a condamné, Colbus !»
Anthéa et ses compagnons ont réussi à échapper aux griffes de l'Inquisition. Mais Aymon de Montgarac, le grand inquisiteur, n'a qu'un but : éliminer le comte Colbus qu'il poursuit de sa haine depuis plus de trente années. Alors que la grande hérésie cathare s'est éteinte dans les flammes après Montségur et que périrent ceux qui osèrent s'opposer au roi et à l'église, Aymon est prêt à rallumer les bûchers pour assouvir sa vengeance.
Mais Colbus de Malemort a choisi les ténèbres. Maudit des hommes et de Dieu, il n'a plus sa place parmi les vivants.
Anthéa doit choisir : elle doit vaincre sa peur et accepter Colbus tel qu'il est, animal, être maléfique, vampire.
Pourra-t-elle le transformer, lui redonner vie, ou le rejoindra-t-elle dans la nuit ? »


Tome 4 : Lorsque vient la nuit…

« Colbus, comte de Malemort, a réussi à échapper aux griffes de l'évêque inquisiteur, Aymon de Montgarac. Il est de retour sur ses terres mais il a de plus en plus de mal à contrôler le monstre qui est en lui. Anthéa lui a donné son sang pour le sauver et il doit lutter contre lui-même pour ne pas succomber au désir violent qu'il ressent. Il décide de partir à la recherche de Joachim de Peyrac, son ancien maître, celui qui, versé dans l'art secret de la magie, lui a enseigné ce qu'il n'aurait jamais dû savoir : utiliser les forces obscures, au risque de se perdre soi-même. Accompagné de Malperthuis, Arnoulf et Anthéa, ils découvrent l'étrange domaine de Peyrac et les marais perdus où rôdent les passeurs. Lorsque vient la nuit, des choses bien étranges s’y passent, et la vie ne tient pas à grand chose. »


S’envolent les chimères

« Dans cet univers étrange, qui est vraiment réel ? Qui est vivant ? Joachim de Peyrac maîtrise la matière au point de donner la vie à des créatures impossibles. Et il ne veut partager ses secrets qu’avec son unique semblable, le seul qu’il juge digne de cela : Colbus. La belle Anthéa va se retrouver face à son double, et mourir... jusqu'à ce que Colbus la fasse revivre et en fasse son égale... Au risque de la perdre.
Mais on apprendra aussi pourquoi et comment Colbus est devenu ce qu'il est, et comment l'évêque Aymon de Montgarac y est directement impliqué...Colbus entraîne tout le monde dans son funeste sillage et, inéluctablement, la destinée s'accomplit... »

Les dialogues sont écrits dans la veine « imitation du langage de l’époque », ce qui n’est pas toujours très convaincant. Les dessins sont beaux, particulièrement certaines cases très soignées (je pense aux paysages et décors doivent parfois demander bien du travail !) mais malheureusement j’ai un défaut majeur à reprocher à Stalner : toutes ses filles et ses femmes se ressemblent terriblement, au point que l’on a parfois l’impression d’avoir à faire à des clones. Et ma foi, il cède à ce penchant que je vais finir par croire obsessionnel chez les dessinateurs masculins qui consiste à faire héroïnes des poitrines démesurées.
A part cela, l’histoire est rythmée et de qualité, soutenue, sans ces épouvantables longueurs qui font regretter que les tomes ne soient pas condensés en moins d’albums.


Tome 6 : Toute l'éternité

« Anthéa, désormais dépossédée de son humanité, rend visite, par une froide nuit d'hiver, à un vieil ami. Le poids des années est sur le point d'emporter celui qui fut autrefois le jeune Soleil. Au seuil de la mort, celui-ci n'a pas fini de se souvenir de ses amis vampires, Colbus, et bien sûr la belle Anthéa, qui a voulu retrouver son père, mais surtout qui part pour protéger Dame Agnès de sa nature désormais dangereuse. Et qui découvre que le preux chevalier qu’a aimé sa mère a bien changé. Elle découvre également qu’elle a une sœur, et que la plus maléfique des deux n’est peut-être pas celle que l’on croit. »

Un nouveau cycle commence pour le roman de Malemort, et cet album flash-back n'augure pas d'une suite à la hauteur des cinq premiers. Bien sûr, tous ceux qui avaient suivi jusque là avec fidélité et attention les tribulations du couple Colbus Anthéa et de leurs amis Arnoulf et Mauperthuis (ici absents), retrouveront avec plaisir le dessin réaliste d'Eric Stalner et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud pour un tome de plus. Mais le problème se situe au niveau du scénario, comme si les héros de la série étaient livrés à eux-mêmes, sans réel but.

La quête du père est par trop convenue, victime peut-être du classicisme avec lequel elle est traitée. Quant aux péripéties annexes, elles déclenchent tout au plus un intérêt poli. Album de transition donc, mais vers quoi ? Nos héros sont maintenant plus libres vis à vis de leur passé. Espérons que Eric Stalner saura exploiter cette liberté nouvelle pour redonner du souffle au Roman de Malemort qui risque de se conclure par un terne dernier chapitre.

Vampirella, différents auteurs (4t)

Tome 1

Tome 2

4 tomes en français: . La guerre de Dracula, Vampirella, Au delà du temps , Vampirella 2
La première histoire nous apprend que l’héroïne est la dernière survivante de la planète Drakulon, planète dont les habitants se nourrissaient a l¹aide de gorgées bues dans des rivières de sang qui se sont asséchées. Rapatriée clandestinement par une expédition spatiale, elle découvre la Terre et s¹y installe. Mais elle ne peut désormais trouver le sang dont elle a besoin pour survivre que dans le corps des humains. Dans le numéro huit du magazine on retrouve une nouvelle histoire , où Goodwin décide d’annuler l’aspect ludique du concept et de lui donner une dimension plus noire et fantastique. Vampirella va alors commencer sa lutte contre le sinistre Ethan Shroud, grand prêtre du Culte du Chaos. Ce dernier arrive a faire de la vampire une alliée en concevant un sérum qui peut apaiser sa soif, mais celle-ci se rend compte assez rapidement des ambitions maléfiques de cet individu. Avec l’arrivée au numéro 9 de Conrad Van Helsing et de son fils Adam, qui vouent une haine farouche a Vampirella suite a une méprise, et, au numéro 11, du vieux magicien Pendragon, qui va devenir son confident, la distribution est presque complète. Tom Sutton, cède alors la place à José Gonzalès qui va devenir et rester le dessinateur vedette de la série. Pendant une vingtaine de fascicules, les différents scénaristes livrent une belle saga avec de grands moments (Vampirella au dix-neuvième siècle, sa rencontre avec le dieu du soleil,...). Ces épisodes constituent la meilleure période de la revue : soap et romance avec Adam Van Helsing, exploration du passe de Pendragon, défile d’émissaires du Culte du Chaos,... La rencontre avec Dracula, que Englehart a astucieusement intégré a la série, explique que le célèbre vampire de Stocker serait ainsi un Drakulien, messie pour son peuple, qui fut victime d¹un accident spatio-temporel.
Beaucoup de numéros lus séparément sont assez décevants, soit au niveau du script, soit a celui du dessin (excepte pour les personnages féminins). Trop souvent, les scenarii oscillent entre un second degré assez facile et une réelle ambiance fantastique, l¹exemple le plus frappant étant les multiples redéfinitions du personnage, au moins a quatre reprises le long de ces cent-douze numéros. Comme si les différents auteurs éprouvaient une certaine gêne vis a vis de la vampire...

Relativement discret, le retour de Vampirella se fait pourtant fin 1991. Depuis bientôt dix ans, Vampirella a disparu pour continuer la lutte contre le toujours actif et malfaisant Shroud. De son côte, Adam Van Helsing a assisté au noyautage du pays par les représentants du Chaos qui tiennent le pays en coupe réglée. Les habitants de Washington sont presque maintenant soumis a un couvre-feu, des armées de créatures parcourant la capitale la nuit. Shroud, sentant venir la résurrection du Dieu Fou, cherche a créer une nouvelle Vampirella pour en faire son alliée et conserver définitivement le contrôle des creatures. Voici la trame que constituent les tout premiers chapitres du premier volume, et il ne s’agit que de quelques unes des péripéties de ce retour mouvemente.

D’autres traits caractéristiques de ces années quatre-vingt-dix, nettement plus communs, font aussi leur apparition avec une certaine fascisation du personnage de Vampirella. Celle-ci décide d¹abandonner le sérum de la première version pour pomper le sang des voyous et autres méchants : « le monde grouille de choses diaboliques, de personnes diaboliques, je dois sûrement pouvoir trouver quelqu’un qui mérite de mourir. »
Créée comme une blague d’étudiants, Vampirella de Drakulon est devenue ni plus, ni moins qu’une figure-clé de l¹imagerie fantastique contemporaine. En bande dessinée, ce fut des Dracurella, des Draculina, au cinema, nous eûmes droit a des Devila, des Elvira, donnant naissance, a leur tour, a des Evila ou des Sangria !
Source : perso.club-internet.fr/othierry/scvam.html

Le fils du grimacier, Sorel



« Le baron Joachim Kiessling de Wurton est le descendant d’une lignée frappée par une malédiction. De génération en génération, l’histoire se répète et se ressemble. Depuis le Moyen Age, la famille assiste régulièrement à la naissance d'un garçon et d'une fille : deux jumeaux qui plus tard deviendront mari et femme, et engendreront à leur tour des jumeaux. Mais son histoire ne se déroule pas comme prévue et il entrevoit une lueur de libération. Lui et sa femme-soeur ont en effet donné naissance à un unique enfant, un albinos, qui vient de trouver la mort dans les souterrains du château. S'agirait-il d'un signe ?
Ce maléfice remonte au Moyen-Âge du temps de son aïeul Othon. Ce dernier était alors un moine pervers, éperduement amoureux de sa sœur. Un soir, il décide d’enlever sa dulcinée et ils s’enfuient. En pleine forêt, poursuivis par une horde de loups affamés par le manteau blanc de l’hiver, ils trouvent refuge sous les ruines d’une chapelle. C’est alors qu’Othon le découvre ! Une sorte de gargouille répugnante et bouffie.
Malgré les protestations de sa bien-aimée sœur, il se dirige vers cette horrible créature de pierre. Il remarque qu’une de ses canines est sculptée par dessus la lèvre inférieure... en l’éfleurant qu’il se blesse le majeur ! Surpris par cette blessure, il ne remarque pas tout de suite que la gargouille a disparue, laissant à sa place un monticule de pièces d’or, suffisamment pour hériger une demeure... Un château devrais-je plutôt dire ! Mais en échange de quoi ?
Joachim Kiessling pense avoir découvert le moyen de se défaire de cette malédiction incestueuse : il faut du sang nouveau... Un sang qui n’aurait aucun lien avec cette lignée maudite. A l’aube de sa mort, il décide donc de se marier à une femme qui a déjà un enfant, qu’il adopte donc par la même. Quelle est la nature de cette malédiction ? Ce sang neuf sauvera-t-il sa descendance ? Où se trouve l’intérêt de cette femme ? Dans la crypte, quelqu'un semble tirer les ficelles de cet étrange jeu et s'opposer aux volontés de Joachim...»

Une première lecture du fils du grimacier vous paraîtra sans doute confuse : n’hésitez pas, relisez le.
Cette collaboration entre Sorel et Gallié (qu'on retrouvera plus tard pour Algernon Woodcock) est en tout point remarquable. La narration est quelque peu confuse, puisqu'elle repose essentiellement sur le flashback. Mais en restant concentré, on découvre toute la richesse de ce procédé ; le suspense monte petit à petit, pour plonger dans une horreur rarement atteinte : c'est la seule BD dont la lecture me donne encore aujourd'hui des frissons.
Le scénario est vraiment très bon et surtout très bien traité, surtout dans le cadre d'un one shot, qui permet d'atteindre une grande intensité.
Sinon, que dire de l'aspect graphique : c'est du très grand Sorel. Fort de son expérience de l'île des morts, le dessinateur nous montre ici tout son talent.
Le dessin nous plonge dans l'ambiance du récit, et les couleurs sont une nouvelle fois splendides : des camaïeu si caractéristiques de cet auteur, jusqu'aux éclairages, en passant par la représentation des mouvements, tout est parfait.
C'est à mon sens un des (le ?) meilleur album de Sorel, alors, n'hésitez pas...

L'Homme qui refusait de mourir , Mougne (2T)



Tome 1 :

« Poursuivi par la police pour un crime dont il ne se souvient plus, Alex tente de recoller les morceaux d'un passé trouble et sanglant. Tout ce dont il se rappelle, c'est de sa collègue et amante Catia, d'un mystérieux homme à lunettes et de coups de fusil retentissant dans la pénombre. Alex et Catia mènent l'enquête et découvrent que l'homme en question n'est autre que le comptable de leur société, disparu depuis une semaine après avoir détourné une forte somme d'argent. De fil en aiguille et de fuites en bagarres, Alex comprend que dans cette sordide affaire, il est peut-être autant acteur que victime. Mais bien des points restent obscurs. D'où vient cet étrange besoin de boire du sang pour survivre et acquérir cette force surhumaine ? Pourquoi est-il désormais capable de résister aux impacts des balles ? Pour son corps refuse-t-il de mourir ?
Alex est pourtant loin d'avoir trouvé une explication au phénomène. Seul, il se bat entre un passé obscur et un futur encore plus incertain pour trouver des réponses. Est-il le premier ? D'autres êtres humains partagent-ils avec lui les mêmes particularités physiques ? »


Un récit complet prévu en 3 tomes.

L'histoire qui nous est racontée ici est bien mise en place: elle ne tourne pas autour du pot pour présenter les personnages, les situations, les anormalités. Elle va à l'essentiel et insuffle ainsi un rythme qui fait qu'on lit cette histoire aussi fluidement qu'on prendrait plaisir à "boire" une série télé originale. Côté dessin, Mougne nous sert un dessin comparable en certains points à ceux des séries "Judith" ou "Sam Lawry" de la même collection. Certes, le dessin manque de personnalité et surtout les couleurs ne collent en rien à l’ambiance thriller fantastique du scénario. On peut bien justifier le rouge omniprésent pour rappeler l’importance « vitale » du sang pour le héros, et le côté impersonnel de chaque lieu comme un rappel de l’amnésie qui le frappe. Mais la métaphore ne fonctionne que si le réel est bien ancré dans l’esprit du lecteur, et pour ça, heureusement que le récit est efficace.
Enfin, autre petit détail négatif: les textes ne sont pas toujours bien calibrés et se retrouvent parfois dans des bulles surdimensionnées. Ce n'est pas bien grave, n'empêche qu'une bulle trop grande sans raison de l'être, c'est autant de surface dessinée perdue...

Tome 2

« Le deuxième tome commence par un accident de voiture dont est victime Alex alors qu’il vient chercher à l’école son neveu et sa nièce. Les secours constatent son décès avant qu’il ne ressuscite une fois de plus.
La possibilité du fantastique a cédé la place à la recherche du rationnel. Un médecin envisage le cas d’une maladie ayant inspiré les contes sur les vampires, cependant le terme de porphyrie n’est pas mentionné. Puis il se souvient d’un livre nommé "Les enfants des ténèbres"- il doit sans doute s’agir du roman de Dan Simmons "Les fils des ténèbres"- qui décrirait le phénomène sans vraiment l’expliquer (une tumeur sur le tube digestif – le foie ou l’estomac je crois – permet à son propriétaire de capturer, dans le sang qu’il boit, tous les éléments indispensable à sa survie et sa régénération)
L’aspect polar peut être intéressant. Mais on peut trouver bizarre qu’Alex traqué par la police se réfugie chez sa soeur. La police ne risque t’elle pas de le rechercher dans sa famille ? Justement c’est ce qu’elle fait. »

Extrait :
« -Tu disparais comme ça, sans prévenir, en laissant ta nièce pour morte et tu réapparais la bouche en coeur au bout de trois semaines.
-Je ne comprends pas, le médecin m'avait dit qu'elle n'avait pas survécu.
-Quand je suis rentrée dans sa chambre, la croyant morte moi aussi, elle était assise dans son lit les yeux hagards, ne semblant pas savoir ce qu'elle faisait là.
-Te demande-t-elle de la viande rouge ?
-Oui, comment sais-tu ça ? »

Le scénario, plein de promesses, pourrait s'orienter sur le terrain de situations trop peu originales ou trop complexes (le thème du vampirisme d'une part, ou encore les rebonds scénaristiques trop faciles dès lors qu'est abordé le thème des pertes de la mémoire, avec leur lot de surprises possibles qui font que le lecteur peut vite être baladé sur des tomes et des tomes. D’ailleurs la dernière planche fait étrangement penser à « Memento»

Le Gardien de la Lance, Ersel

Tome 1 : Les frères



« Un vulgaire morceau de métal découvert lors d'une fouille archéologique en Egypte. Pourtant celui-ci est une pièce d'un puzzle très compliqué. Certains disent que ce métal est plus ancien que notre système solaire. Celui qui réussirait à reconstituer l'objet initial serait investi d'un pouvoir sans limites. Le seul autre morceau répertorié est incrusté dans un objet mythique: la lance de Longinus. La lance du Christ. Mais celle qui se trouve au musée de Hofburg à Vienne est une copie. La vraie lance a disparu à un moment inconnu dans l'Histoire. Et nos protagonistes la recherchent depuis longtemps. Très longtemps. A commencer par un officier de l'Allemagne nazie de 1936, ainsi que par un archéologue menant ses recherches dans la Vallée des Rois. Et si ces deux-là étaient frères ? Et s'ils avaient été victimes d'une malédiction dès leur premiers jours ?

En 1936, Klaus, officier SS, est mandaté par le Fürher pour retrouver la mythique lance de Longinus, qui a percé la poitrine du Christ. Hitler pense que cette lance fera de lui le maître du monde. En parallèle, un jeune archéologue français découvre en Egypte un objet étincelant aux pouvoirs étranges, et Aurore, jeune Anglaise, poursuit des recherches pour son parrain en Grèce. »

Encore du réchauffé.
Un thème ésotérique, qui depuis le troisième testament - chef-d’œuvre du genre - commence par s'essouffler : un Indiana Jones pur souche, les nazis à la recherche d'objets sacrés afin de dominer le monde, des jumeaux, un gentil et un méchant qu'on confond...
Impossible donc de ne pas faire référence à Indiana Jones, et aux scènes d'Egyptologie du "5eme élément" dès le début de la lecture de ce tome... Pourtant si les ambiances, l'époque, et certains éléments de l'histoire (l'intervention des nazis etc...) sont analogues, l'intrigue est plus sérieuse et complexe. Le principe des trois histoires entremêlées densifie énormément le scénario. J'ai eu cependant beaucoup de mal à entrer dans une intrigue trop lourde.
Si l'histoire se tient, on est pourtant dans cliché du début à la fin de l'histoire. Le dessin n’est pas terrible et l'ambiance des couleurs ne permet pas de s'imprégner idéalement dans l'histoire. Pourtant d’autres trouvent que le dessin est soigné et très recherché, les monuments et les ambiances citadines sont particulièrement réussies et la coloration participe à cette réussite. Comme quoi tout dépend d’une personne à l’autre. A suivre donc...
Tome 2 : Initiation

« Laurent se réveille dans les bras d'Aurore, sans comprendre ce qu'il vient de lui arriver. La jeune femme lui explique que c'est elle qui a voulu le tuer, l'ayant confondu avec son jumeau, officier nazi. Réfugiés chez des nomades bédouins, l'un d'eux leur explique alors les origines de la lance de Longinus. Cette lance appartenait à Osiris, Dieu de la résurrection et du renouveau. Mais elle fut dérobée et atterrit dans les mains mal intentionnées de Seth qui provoquèrent des cataclysmes. Ils reviennent en Allemagne car l'influence de Seth grandit. Ils vont essayer d'approcher le porteur de la Lance, ce mystérieux officier sosie de Laurent, pour le déposséder de son puissant artefact.
De leurs côtés, Helena et Frantz, grands manitous de l'occulte, prévoient un désastre, une montée sans précédent de violence et de haine. « Il » - autrement dit Seth - serait revenu, ils en sont persuadés : les évènements politiques pendant les années 30, c’est à dire la montée du nazisme en est la preuve.
Klaus, l'officier nazi jumeau de Laurent, est de retour à Berlin. Convoqué par le Reichsführer Himmler, il apprend qu'il va être initié à un cénacle secret...
Mais « l'ombre » rôde toujours, et s'intéresse de près à la lance... »
Héléna et Franz suivent de près les évènements politiques pendant les années 30. Ils voient dans la montée du nazisme l'influence de leur compagnon immortel : Seth.
Pendant ce temps leurs protégés, Laurent et Aurore, ont été recueillis par une tribu de bédouins. Ils reviennent en Allemagne car l'influence de Seth grandit. Ils vont essayer d'approcher le porteur de la Lance, ce mystérieux officier sosie de Laurent, pour le déposséder de son puissant artefact. »

Je n’ai pas lu cette BD, je laisse la parole aux autres :
Changement d'ambiance pour ce second tome : l'histoire devient intégralement urbaine, dans un Berlin des années 30 bien restitué.
L'histoire est plus lisible et mieux structurée que le tome 1. Je ne suis pas fan de mélanges de genres (ici croisement entre la mythologie égyptienne et les mythes sous-tendant le pouvoir hitlérien) mais ce n'est pas inintéressant. Les dialogues pourraient progresser et certaines situations sont un peu "abracadabrantesques", mais l'ensemble se suit agréablement.
Tome 3 : Le Don de Salâh al-Dîn

« Nos héros sont toujours à la recherche de la mystérieuse lance de Longinus...
Klaus vient de disparaître mystérieusement avec le glaive de l'hospitalier. Il s'enfuit à Berlin et demande à un orfèvre de lui en réaliser une copie conforme. Pendant ce temps-là, le Reich le recherche activement car il détient cette lance magique...
Laurent, son jumeau, décide de son côté de partir à la recherche d'Aurore qui a été enlevée et emmenée à Venise où elle est séquestrée.
Quant à Frantz, l'un des deux grands manitous de l'occulte, il doit partir en Egypte pour des recherches énigmatiques qui selon lui ne peuvent attendre...
Et lorsque Klaus apporte la copie de la lance au Reichsführer, il lui fait croire qu'il s'agit bien de l'originale... celle qui possède les pouvoirs de la jeunesse éternelle...
Ces péripéties sont entrecoupées par de nombreux flashes-back nous narrant les origines de la Lance, car souvent, les clés du présent ou de l'avenir sont scellées dans le passé... »

Tome 4 : Les disques de Phaistos



« Le professeur Frantz s'assoupit dans les vestiges de la grande bibliothèque d'Alexandrie et comprend qu'il doit poursuivre sa route vers la Crête, ou la civilisation minoenne fut. Il communique télépathiquement sa révélation à Héléna, actuellement à Venise avec Laurent et Aurore. Ils y ont rencontré Bobil, qui grâce à la belle Malvina a goûté à l'immortalité. Mais Malvina l'a abandonné. Alors qu'ils s'apprêtent au départ, Laurent est brutalement enlevé par des officiers du Reich, qui l'ont confondu avec son frère jumeau nazi, Klaus. Aurore reçoit une balle en pleine poitrine. Seth est défiguré par Poplaski. et Aurore est tombée dans un profond coma... »

Tome 5 : Les Héritiers



« Quelque part en Crète un vieux moine a consacré sa vie à des recherches pour déchiffrer un document très ancien. Les conséquences de ses trouvailles en sont bouleversantes. Friedrich Hartsteiner qui a finalement réussi à remonter la piste par prémonition, lui rend visite en se faisant passer pour un archéologue. Malheureusement, le vieux prêtre ne veut pas lâcher le morceau. Friedrich repart résigné. Seth qui piste Friedrich depuis un bon moment a moins de scrupules : il assassine sauvagement le prêtre et torture son assistant. Rien n’y fait. Bizarrement, tous les personnages dont les intérêts se croisent depuis un certain temps se retrouvent au même endroit, dans la nature crétoise. Il y a là l’ignoble Seth, le professeur Hartsteiner, la medium Helena Poplaski, ainsi que les deux jumeaux Klaus et Laurent accompagnés de l’immortelle Malvina et de la belle Aurore. A leurs trousses, un SS sanguinaire les poursuit afin de récupérer la lance du romain Longinus en leur possession. Il est maintenant temps pour la troupe de repartir à Rome. C’est bientôt le jour fatidique… Au Vatican, une none suspecte descend dans les catacombes. Elle a enfin trouvé ce qu’elle cherchait. L’objet est caché dans une niche et il est maléfique. Peu importe, cela fait si longtemps qu’elle ne l’a pas touché ! »

Avis des lecteurs

Au travers de planches au graphisme honnête et sobre, Ersel illustre les aventures ésotériques de huit personnages liés par la lance de Longinus, qui a achevé le Christ sur la croix. Sans être éblouissants, les dessins de ce dernier offrent une ambiance plutôt recherchée, qui invite à la découverte historique. Mais globalement, ce Gardien de la Lance laisse essentiellement perplexe côté scénario. Il s’appuie à la base sur des idées assez originales, des éléments historiques a priori passionnants. Le scénario de Ferry est pourtant immédiatement (et étonnamment) gâché… à la perfection ! De bout en bout la mise en scène de ce thriller ésotérique reste bancale et mal assurée. Le lecteur s’y perdra, s’y retrouvera et ragera par tant de fausses complexités fâcheusement amenées. Les dialogues souffriront d’une absurdité affligeante. On lira peut-être la série jusqu’à sa fin, curieux d’en connaître un dénouement… qui déçoit vraiment.

Maudit manoir. 1, Pique-nique surprise, Boisteau



« Les héros de la série d'histoires intitulées "Maudit Manoir" deviennent des héros de BD à part entière. Les planches gags qui composent ce recueil réunissent Dracunaze le vampire, le professeur Von Skalpel et sa créature Hans, Béatrice la maudite, l'horreur des marais, la famille Fémur, Bernard le loup-garou et des monstres divers. L'univers de cette série est du type Halloween avec sa cohorte de morts-vivants, fantômes et créatures immondes...
AVIS : Le mauvais goût est ici un parti pris... autant le savoir car rien n'est fait pour rendre agréable cette brochette de personnages purulents et monstrueux. »

Secrets de sang. 1, Les quatre vies d'Arnold Paul, Dedic



« Au début du 18e siècle, un soldat de l'Empire Ottoman rentre chez lui en Serbie. Après de longues années passées en esclavage au service des Turcs, Arnold Paul peut enfin rentrer chez lui. Converti à l'islam, il se réintègre difficilement dans son village natal des Balkans. Véritable force de la nature, il se permet de refuser de payer un tribut aux indépendantistes Haïnouques et se consacre aux travaux agricoles de sa ferme. En épousant Yasmina, il provoque la jalousie de la gitane Fatima qui fomente alors un complot pour assassiner l'hérétique et son épouse. Grâce à sa puissante constitution, il s'échappe de son tombeau, il "revient d'entre les morts". Fatima le fait passer pour un vampire aux yeux de la population du village et de la police turque. Son seul ami, le médecin, le sort alors de manière originale de cette mauvaise posture. »

Avis : Ce premier tome met en place une nouvelle série forte et cruelle. Il y règne une certaine injustice entre ces hommes dont la seule cause est la religion. Ayant été au service des Turcs et victime du massacre de sa famille, Arnold Paul se convertira à l’Islam.
Entre ces villageois chrétiens et ce musulman il n’y a aucune tolérance mais des partis pris. Les auteurs créent une ambiance austère, sombre et lugubre pour parler de l’intolérance et de l’injustice. La légende du vampirisme n’est qu’un prétexte pour détruire un homme différent des autres mais pourtant si proche…C’est sans doute la peur de l’autre, la peur de partager qui développe cette ambiance lourde et pesante.
Je n’ai pas vraiment aimé cette histoire mais le dessin réaliste est superbe et montre avec détail la cruauté des hommes. C’est très réussi ! Ca sera donc par curiosité, pour voir l’évolution des mœurs, que je lirai les autres tomes.
Amateurs de sensations fortes, ne manquez pas cette nouvelle série !

D'une très belle qualité de dessin, cette histoire est prenante. Le récit est assez linéaire, donc il a l'avantage d'être simple à comprendre. On note qu'à un moment, la narration est faite un peu à la manière d'une chanson illustrée.
Si la "première mort" d'Arnold Paul est lentement amenée, le rythme du récit s'emballe par la suite et la succession des événements devient de plus en plus rapide: un vrai tourbillon de violence et de mystère. Puis, tout à la fin, après une planche se déroulant dans un certain "au-delà" où les personnages sont comme en apesanteur, le rythme se recale sur une vitesse de récit normale, le récit revient "sur terre": le tome 2 peut commencer !

Damn nation, Cosby



« Invasion de vampires aux Etats-Unis. Le sol américain est évacué à cause d'une attaque de vampires qui a laissé la nation en pleine souffrance et contraint le gouvernement de se réfugier à Londres pendant que des scientifiques cherchent un remède. »

Divisé en 3 comics



Gotcha, Humblet



« Vienne avant la guerre. L'assistant du docteur Freud, embarque dans une histoire de vampires »

Avis d’un lecteur qui apparemment à apprécié : Série excellente de Dufaux et Humblet, ou le burlesque et l'horreur sont admirablement réunis. C'est extrêmement bien ficelé, très drôle (le duo Freud & son inspecteur des impôts notamment est hilarant), et on hésite entre être horrifié par cette métaphore osée de la montée du nazisme, ou être diverti par l'humour décapant et la légèreté.
Voila une BD intelligente dont on peut se plaire a frissonner. Dommage que seulement 2 tomes soient parus.

Et pour ceux que la série intéresse : Ceux qui avaient aimé "Gotcha" de Jean Dufaux et Jean-Louis Humblet vont pouvoir connaître le dénouement de cette intrigue où l’assistant du Dr Freud se trouve embarqué dans une histoire de vampires. Les deux premiers albums de cette série prévue en trois tomes étaient parus en 1990 ("valse d’une nuit d’orage") et 1991 ("L’or de Salomon") aux éditions Blanco. Or le troisième tome, lui, ne fut jamais édité, l’éditeur ayant coulé avant.
Aucune maison d’édition n’ayant eu jusqu’à maintenant l’intention de reprendre la série à son compte, cet ultime tome a été confié par ses auteurs à Bdstrips comme l’explique lui-même ce site spécialisé dans les prépublications.
La republication du tome 1 a donc démarré le 1er décembre et se poursuit à raison de 12 pages par semaine. Les autres, dont le fameux troisième épisode, suivront.

Dracula, Mignola



« 1462...

Pour stopper l'avancée des turcs musulmans, dirigés par le sultan Mohammed, un prince roumain, génie militaire réputé pour sa barbarie, connu sous le nom de VLad Dracul lance une offensive désespérée.
A la tête de 7000 patriotes, il lance une attaque-surprise contre 30000 turcs, et les met en déroute, contre toute attente.

Mais de retour en son château, une bien triste nouvelle l'attend. Sa fiancé Elisabetha, ayant intercepté un message turc proclamant à tort la défaite de Dracul, s'est donné la mort en se jetant dans le précipice. Les prêtres pour la religion desquels il a combattu annoncent alors à Dracula que l'âme d'Elisabetha est damnée, et ne trouvera jamais le repos.

Dans un immense accès de colère face au remerciement de la religion catholique, Dracula renie Dieu en public, avant de proclamer qu'il se relèvera de sa propre mort.
Ayant plongé sa lame dans le crucifix posé sur l'autel de son église, il s'abreuve dans un calice du sang qui en coule...

Quelques 400 ans plus tard, le comte devenu vampire va être mis sur la trace de celle qu'il pense être la réincarnation d'Elisabetha... »


Le roman de Bram Stoker, porté à l'écran par Francis Coppola, est l'un des meilleurs films de vampires qui soit.
Le comics du film, orchestré par Roy Thomas au niveau du scénario - même s'il ne se contente que de mettre sur pied une histoire la plus fidèle possible à la trame du film- et dessiné par Mike Mignola, l'un des dessinateurs les plus connu outre atlantique, est une oeuvre assez intéressante, qui amplifie presque l'atmosphère sombre de l'histoire originale.

Le trait est simple, les couleurs basiques. Un dessin simple donc, mais qui sait parfois se faire détaillé quand cela est nécessaire, et dont la simplicité n'ôte pas la possibilité de contempler de splendides planches. Et malgré le fait qu’il soit publié sous le label comic, il n’en a pas du tout les références graphiques (je veux parler des muscles saillants, des torses bombés, etc. En cela, le comic suit bien le film.)

Un ouvrage intéressant, très différents de ce qu'on a l'habitude de lire mais qui rend à merveille l'ambiance des oeuvres originales. En tout cas, l'une des meilleures adaptation en bd d'un film !!

Dracula, Dracul, Vald ?, bah..., Breccia



“5 histoires de vampire ou Dracula y apparait à la fois grotesque, joyeux, triste ou délirant. Nous avons droit à un prince de la nuit vieillissant qui rode, course une belle, se fait ratatiner par un superman de pacotille, a des soucis de dents... Il est aussi le témoin de la drole de course du monde, de la violence qui l'entoure.»


Avis de 3 lecteurs :

Les planches sont superbes, comme si l'impression avait produit une pastellisation de tons acides, tout en gardant leur luminosité. Les cases sont grandes :seulement 2 à 5 par page. Mais l'ensemble est animé non par la mise en page mais de l'intérieur de chacune des cases par le foumillement de couleurs, de jeux de lumières, et des dessins.
Quand au sujet des 5 histoires composant cet album réalisé dans l'Argentine dictatoriale de 1982, je dirai qu'il est résumé dans une case de la page 56, où l'on voit une cohorte de miséreux attendant pour une soupe populaire, sous le regard de Dracula lui-même dégouté par tant de souffrance, et sous une publicité pour coca-cola, rappellant que cette chronique est rédigée exactement 50 ans après le coup d'état au Guatemala fomenté par la C.I.A. et United Fruit (le 17 juin 1954). Un livre hélas donc d'une actualité perenne.

Ce Dracula est décidement est plus ridicule qu'effrayant : il est craintif et il lui arrive bien des déboires. Et surtout, il n'est qu'une petite frappe à côté des vrais vampires : ces généraux qui firent de l'Argentine la capitale de la répression sanguinaire et de la torture, comme l'évoque très justement Breccia dans une de ces histoires. A travers un humour satirique, l’auteur Argentin témoigne des exactions commises dans son pays dans les années 70 lors de la junte militaire.
Le style très personnel d’Alberto Breccia, sans faire l’unanimité, a le mérite d’être pour le moins original et novateur.
Même si les histoires sont inégales, l’ensemble est à découvrir.


Le Dracula décrit ici est un être grotesque qui se trimballe, fantôme d'une époque lointaine, dans les rues de la ville en essayant de trouver de nouvelles victimes. On sourit quelques fois car finalement le style adapté par Breccia est assez rond, souple, caricatural et il prète à l'humour et au rire, mais finalement il est plus cynique qu'il n'y parait. Pour tout dire j'ai découvert Breccia avec cet album, les couleurs et les formes m'ont tout de suite plut, il se lit en 10 mn top chrono et ne laisse qu'une empreinte graphique dans les souvenirs, néanmoins ce serait sous-estimer ces pages que de rester sur cette impression. Cet auteur est l'un des grands artistes de BD, et ses cours d'art graphique en Argentine sont devenus depuis légendaires.

Les 4 as - Tome 20 : Et le château maléfique, Craenhals



« Deux scientifiques, le Professeur Lhétourdy et le Docteur Lahury, apparemment spécialistes des maladies mentales, s'interrogent sur les conséquences de la peur : rend elle plus peureux encore ou au contraire permet elle de s'endurcir ?
Dans le même temps, les 4 As se préparent activement à participer au MDCCXIVème festival de musique de Campaville, auquel ils se présentent sous le nom de groupe Musicool. Après un cuisant échec devant le public du festival, une nouvelle chance leur sourit puisqu'ils sont invités à donner un récital dans la demeure du Comte Draluca, le Château de Tremblepierres. »

Avis d’un lecteur :
Une merveilleuse ambiance glauque entoure cet épisode où se mêlent fantômes, vampires, fées, sorcières, bourreaux et autres sirènes ou enchanteurs. Tout y est représenté dans un superbe décor kitch (années 80 obligent) qui contribue à alourdir l'atmosphère qui règne dans cette histoire.
On remarquera d'ailleurs une note d'humour noire de Craenhals qui représente sa tombe en inscrivant sur la pierre "Ici repose (enfin) F. Craenhals - 1926-1982", et sur laquelle trône un fût de bière (belge, sûrement...) raccordée au cercueil. Il s'agit là d'un des nombreux clins d’œil faits par les auteurs au lecteur tout au long de la série et qui fait que celle-ci s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes.
Un tome qui fera en tous cas le bonheur des enfants qui aiment se faire peur.

B.P.R.D. - Tome 2 : L'Esprit de Venise et autres histoires, Collectif (Oeming, Davis, Kolins, Pollina, Stewart)


« De nos jours, Venise est inondée par un marais maléfique. L'équipe du B.P.R.D. menée par Abe Sapien enquêtera sur ce phénomène qui les conduira à un ancien aristocrate et à un vampire.
Aux Etats Unis, les cadavres de 3 jeunes femmes sont trouvés dans un marais. Elles sont mortes depuis une centaine d'années...
Alabama : un train fantôme circule dans cette région. Liz Sherman et Roger vont devoir résoudre ce mystère.
Abe Sapien devra lutter contre des monstres qui kidnappent des enfants . Et du côté de la Moldavie, des morts-vivants sèment le trouble. »

Comic.

Avis d’un lecteur :
Quel plaisir de retrouver l'univers d'Hellboy, même si lui n'apparait pas dans ces 5 récits. Depuis qu'il a démissionné, il vagabonde autour du monde. Les enquêtes de la série "B.P.R.D" sont surtout mené par Abe Sapien, Liz Sherman et roger l'Homoncule.
Les histoires sont plaisantes, intéressantes. Bien construites autour de l'univers d'Hellboy. Des auteurs de renoms sont associés à ces récits : on y retrouve Adam Pollina que l'on a connu sur un titre X-Men, le talentueux Guy Davis ("sandman Mistery Théatre",...) , le style si particulier d'Oeming.
Une des aventures nous permet de retrouver "le Homard", un des héros de la guerre 39/45, personnage culte des récits Hellboy.
A la fin du livre, quelques pages tirés des carnets de croquis des auteurs nous permettent d'apprécier leurs travaux.

B.P.R.D.2 est une bonne surprise, un de ces livres qui se découvrent et se lisent avec plaisir.

Cadavres exquis, Collectif (Crisse, Picaud, Tonton, Hua, Blusseau, Reina)



« De 1804 à nos jours, l'histoire à travers le temps d'une "famille" de vampires : un homme ténébreux dans l'ombre du pouvoir napoléonien. Un étrange Lord Anglais avide d'ésotrisme. Une petite Mary pauvre et esseulée dans le froid de l'hiver. Un homme séduisant, envoûtant par ses caresses. Une pauvresse démunie. Un baiser d'immortalité suivi d'une résurrection douloureuse. Une reine glaciale et amère figeant dans son regard la vie qui se déploie autour d'elle. La vengeance qui se distille dans les veines d'une jeune femme défiant ses origines. Vampires. Femmes fatales et créatures monstrueuses croisent leurs destins nous entraînant dans l'intemporalité de leurs existences chaotiques. Qui est la proie ? Qui est le prédateur ? Qui peut en être certain ? Car au détour de ces 8 histoires courtes qui entremêlent échos et liens de parenté pour mieux les dissimuler, le père fondateur, le Maître de tous et toutes jette une ombre plus obscure encore. Et s'amuse diaboliquement à brouiller les cartes habituelles des noctambules légendaires. »

Avis d’un lecteur :
Le roman "Dracula" de Bram stocker est mon livre de chevet . Et je me suis toujours intéressé aux histoires de vampires que ce soit en bd, romans, ou films. Comme partout, il y en a des bons et des mauvais. Ce livre là qui se divise en plusieurs parties a de bonnes mais aussi de mauvaises choses.
Malheureusement, le choix de certains dessinateurs, à mon avis, n'est pas toujours très bon.
Je ne parlerai donc que des histoires que j'ai bien aimé.
La première histoire qui se situe pendant l'époque Napoleonienne est une des meilleurs histoires: très bien menée et superbement illustrée.
Napoléon aurait il été en contact avec une ghoule ?
La troisième est superbement mis en image par Crisse (qui offre aussi un bel ex-libris avec la 1ere édition).
Le reste est moins intéressant... à part la partie en noir et blanc que nous offre Arnaud Hua, se sont de magnifiques planches !
C'est dommage car le sujet général de la BD aurait pu faire une bonne série.

La cérémonie - Tome 1 : Les Apatrides, Isabelle Plongeon



« Mai 2295. Des morts mystérieuses surviennent dans les rues de la Coupole, quand on retrouve leur corps, ils sont vidés de leur sang. Jacques parcourt les rues à le recherche de ses corps pour prélever quelques gouttes de sang et les analyser.
Mathieu est un exclu, cela veut dire qu'il ne veut pas respecter la tradition qui consiste à boire un verre de sang de bord accompagné d'une gélule mystérieuse, qui donne un teint pale et les cheveux blancs.
Mathieu, lui, à les cheveux blonds, et ne boit plus ce breuvage, depuis que son père est parti à cette cérémonie mystérieuse qui fait des hommes des élus ou non. Tous ne semblent avoir qu'un seul but : faire partie des élus et s'en aller dans ce monde d'élus qui semble tellement paradisiaque. Le père de Mathieu est parti il y a de ça quelques semaines, sa mère n'attend plus qu'une chose : être élue à son tour.
Mais voilà, il tombe par hasard sur un cadavre, auquel un jeune exclu comme lui est en train de ponctionner du sang...
Que signifie la cérémonie, que contient la gélule, pourquoi et comment cela a t-il commencé?
En rencontrant Eva, c'est un peu de lumière et d'espoir qui entrent dans la vie de Mathieu, mais très vite, celle-ci découvre qu'il n'est pas « comme les autres » et le fuit.
La rencontre de Mathieu et de Jacques va soulever certaines questions et répondre à d'autres, mais en tout cas, conforter Mathieu dans son idée que les hommes sont manipulés à un objectif qui leur échappe, et que ce lieu si paradisiaque dans lequel sont envoyés les « élus », ne serait en fait qu'un réservoir humain.
Mathieu décide de découvrir ce qui se cache derrière ce réservoir, et pour cela, entraîne Eva hors de la Coupole.»

Avis d’un lecteur :
Je ne connaissais guère l'éditeur Pointe noire, et petit à petit je découvre que des BDs ayant une relative qualité sous sorti sous ce label.
Celle-ci ne déroge guère à la règle. Certes, on s'attend à ce que ce soit une histoire avec des vampires quelque part, forcement, avec tout ce sang qui traine. Mais malgré un scénario qui aurait pu être classique et redondant, cette BD parvient à nous garder captifs pendant les minutes qu'il faut à sa lecture.
Ce premier tome révèle juste ce qu'il faut de l'intrigue pour qu'on ait envie de lire la suite, et finalement, l'album est assez bien ficelée.
Pour ce qui est des dessins, pas grand chose à dire, ils sont corrects, sans être exceptionnels. Bref une petite BD agréable à lire.

Les Crossovers, Mauricet



«A première vue la famille Crossovers paraît tout ce qu’il y a de plus classique : une mère aux fourneaux, un père enjoué et amoureux, des enfants râleurs à souhait, un chien rien de bien exceptionnel. Sauf que, dès que les autres ont le dos tourné, chacun vaque à des occupations tout sauf habituelles : le père enfile son costume moulant et se mue en Archétype, le super héros ; la maman chasse les vampires qui rôdent autour d’une pauvre enfant ; le fils discourt avec les extra-terrestres sur la meilleure approche pour envahir la terre et la fille joue les princesses dans un univers parallèle. Le père est un super héros, la mère une chasseuse de vampires. La fille est une héroïne dans un monde médiéval tandis que le fils est en contact avec des extraterrestres. Chacun des membres de la famille respecte la loi de l'identité secrète, aucun des autres n'est au courant des activités des autres membres de la famille. Cette situation va être bouleversée quand les ennemis de la famille vont apprendre le nom de leur adversaire et essayer de se venger sur les autres membres de la famille. »

Comic.

Avis d’un lecteur :

C'est une très bonne surprise cet album. Le résumé au dos de l'album et les dessins m'ont bien plus dans le magasin mais je n'avais pas trop d'info sur cet album. Au fur et à mesure de la lecture, j'y ai pris de plus en plus de plaisir. C'est un grand mélange de tous les genres connus. Les auteurs auraient pu traiter cela de façon sérieuse mais le fait d'avoir choisi l'humour est très bien choisi. La somme de tout les éléments stéréotypé donne quelque chose de vraiment d'original.

Cela commence de façon très classique dans chaque type d'histoire pour partir en dérision avant de faire des mélanges des différentes histoires. Au fur et à mesure, on sourit de plus en plus jusqu'à rire lors de l'utilisation de l'arme secrète du père dans le monde de la fille. C'est mon passage préféré avec le gag récurrent sur le nom des extraterrestres comment vous prononcez « s-:s:- et p:pc » ?

Le dessin s'adapte à tout les styles, que ce soit avec le père en costume de super héros ou dans le monde médiéval fantastique ou se retrouve la fille. Cela donne une unité et qui fait que l'on peut passer d'un monde à l'autre facilement. Et il y a pleins de petits détails et clins d'œils. Un des automates de Mountebank me fait penser au filament de Géo Trouvetou, mais en modèle plus agressif.

Le plus gros reproche que l'on pourrait faire à cet album, c'est qu'il n'y aura pas de suite. Sur la première page on apprend que c'était une commande de l'éditeur américain qui voulait une mini série de 6 épisodes. Semic, l'éditeur français les a réunis dans un seul album.

Dusty Dawn : Tome 1 - L'héritage maléfique 1ère partie, Alves



« 1999,Le bien et le mal s'affrontent et un nombre impressionnant de démons s'exilèrent sur Terre.
Pour cela, 9 villes immenses furent érigées en but de les accueillir dont Neo Callisto. 60 ans plus tard Dusty Dawn, Désactivateur de démons de son état ainsi que son compère harvey se trouvent dans une panade financière. Seul un contrat avec une riche héritière, Elisabeth Van Nuithen, peut les sauver de la faillite.
Sa mission, receptionner une caisse. C'était sans compter l'intervention de la Mafia, de la Camilla (organisation secrete composée de vampires), de la police et même de l'Eglise! »

Avis d’un lecteur :

Pour moi, Dusty Dawn est une bd qui promet !
Un scénario qui tient ses promesses pour ce premier tome. Sans être très original, (L'apocalypse et son flot de réfugiés démoniaques...) il allie de façon intelligente humour et action, sans fioritures inutiles. Le point noir serait un chaos parfois trop présent (Cf la scène dans le supermarché) et qui instaure une certaine confusion dans l'histoire.
Grâce à un dessin qui ne pousse pas trop le soucis du détail sans être simpliste pour autant, et des couleurs s'adaptant parfaitement au contexte de l'histoire et aux différentes situations, cette bd se lit sans trop de difficultés et avec un certain plaisir.
Il ne nous manque que la 2ème partie de l'histoire et tout le monde sera content!

Les fugitifs de l'ombre - Tome 1 : Le pacte d'Enkidu, Aja



« Les Vampires dominent le monde. Les humains sont sous leur emprise, et sont réduit en esclavage. Mais certains résistent.
Dana est la fille du leader des résistants. Sa mère Cassandra est de la lignée des filles d'Odin. Elles vivent dans un village à l'abri des vampires et de leurs alliés, les redoutés licteurs. Du moins, tous au village pensent être à l'abri… mais ils vont vite découvrir que les vampires ne sont pas les seules créatures de l’ombre! Un jour, leur village est attaqué par une horde de mort-vivants et autres créatures de l'Ombre. C'est un massacre. Dana s'en sort, elle trouvera refuge auprès de sa grand-mère maternelle : Mist. Celle-ci liera le destin de sa petite-fille avec celui de Gévaudan, un lycanthrope. »

Comic (imitation comic mélangé d’européen).

Avis d’un lecteur :
Quand j'ai vu la couverture de cet album, je ne fus pas très emballé. Néanmoins, dès les premières pages, je me suis pris dans l'histoire que j'ai trouvé assez captivante.
Nous ne savons pas trop à quelle époque se situe ce récit : le passé, le futur, tant c'est un mélange d'époques, de styles au niveau vestimentaire et des décors. Le scénario est encore une énième histoire de vampire, de loup-garous. En fait, Roke crée un univers apocalyptique où nous suivons les aventures de Dana. Le dessin d'Aja me rappelle le graphisme d'Humberto Ramos ("CRIMSON, SPIDER-MAN",...) ou de Joe Madureira ("BATTLE CHASERS, X-MEN",...). Un choix graphique qui convient bien à ce récit. Les planches sont magnifiés par le talent du coloriste Martin.
A la fin, nous avons droit à un carnet de croquis où nous pouvons voir 2 planches crayonnées du prochain tome. C'est superbe.
Un premier tome qui convainc, une histoire qui tient en haleine. Un très bon divertissement.

Le manoir de l'horreur, Ochazukenori



« Suivez le guide. Celui-ci nous convie à un voyage cauchemardesque dans le "manoir de l'horreur"...
Différentes histoires de terreurs, concernant fantômes, vampires, tueurs fous....
-"Communication"
-"Araignees"
-"Megumi-Chan"
-"Ascenseur"
- "Pres de toi"
- "Le Comte Kevin"
- "Eau Maudite" »

Avis d’un lecteur :

En recevant ce manga, et comme souvent, je feuillette d'abord ce livre pour m'imprégner de l'atmosphère. Et là, j'ai d'abord pensé :"Aye aye aye...pas beau le dessin !": un graphisme très mauvais, du gribouillage en fait. Et donc, je m'installe pour lire ce "Manoir de l'horreur".
Et c'est vraiment l'horreur à lire ce truc ! Moi qui suis fan de l’œuvre de Peter STRAUB, de Graham MASTERTON, du Stephen KING et bien d'autres, qui ait vu beaucoup de films d'épouvante, d'horreur...ce manga n'est vraiment pas terrible. Aucun intérêt même. C'est laborieux, le dessin est assez souvent illisible, au pont que le lecteur a du mal à reconnaître les personnages. Il faut souvent revenir en arrière pour s'y retrouver. Les scenarii sont plus mauvais les uns que les autres, ils sont d'un banal, insipides, inintéressants et limite ridicules.
Le principe du "conteur" qui relie les histoires entre elles nous rappelle les "TALES OF THE CRYPT, ou autres CREEPSHOW et QUATRIEME DIMENSION mais sans le talent .
Bref, ne poussez pas la porte de ce manoir, cela n'en vaut pas la peine.

The Magdalena, Benitez



“Magdalena est une guerrière de l'Eglise, chargée d'éliminer les vampires et autres monstres pouvant être dangereux pour les humains. Lorsqu'on parle d'un vampire à Paris, elle part aussitôt s'en occuper. Sauf que ces vampires paraissent peu… Hum… orthodoxes. Il semblerait qu'en fait, ce soit des humains contaminés par un virus, et qu'ils trouvent des donneurs de sang volontaires… Bizarre… »

Avis d'un lecteur

Mouais… Alors au niveau dessin, pas de surprise, c'est du comics bête et méchant. Du bien banal. Et au niveau de l'histoire, la première partie est très prometteuse. L'idée de donneurs volontaires pour les vampires et de la "Tueuse" qui se range de leur côté a de l'espace au niveau du développement possible. Mais il y a quelques détails qui me choquent un poil. D'abord, Magdalena est une exterminatrice de l'Eglise, et moi, ce genre de personnage, j'ai plutôt du mal à les imaginer comme ça, nombril découvert et costume hyper-moulant. Non pas que je sois un vieux réac, mais bon, ça n'est pas tellement représentatif des valeurs prônées par l'Eglise… Sans porter de jugement… En plus, selon l'histoire, Hitler aurait été en possession d'une lance magique (cf histoire pour voir pourquoi), et, confronté aux pouvoirs de Magdalena, aurait reconnut ses péchés et se serait suicidé, car ne s'estimant pas digne du pardon divin… Hum… C'est peut-être un peu gros et osé… Je trouve… Mais bon. C'est un album divertissant mais sans plus. Voilà…