Les BD et comics de Vampires

Sha (Intégrale), Ledroit



« Au XV° siècle, une jeune femme est accusée de sorcellerie, et brûlée vive, elle jure de se venger de ses bourreaux...
Au XXI° siècle, à New Eden City, une jeune policière commence à avoir des visions, et voit des démons. Des meurtres par une mystérieuse ombre commencent, l'inspectrice Duffy et son collègue mènent l'enquête, dans une ville qui est bien loin de porter le bon nom...
Dans une ville futuriste-fantastique, avec des robots, des drogues, des émeutes, des psys, de la télé-évangélisation, des exécutions télévisées, des matchs de foot hyper violents et j'en passe... Le cadre est planté, bien planté d'ailleurs, avec cette atmosphère glauque bien lourde, sorte de chaleur moite, Mills nous emmène dans l'Amérique du futur, avec un mélange fantastique, des réincarnations et une trame un peu religieuse, ou critique de la religion... que je vous laisse découvrir. »

Avis d’un lecteur :

Ce n'est pas une surprise lorsque l'on a déjà lu des bandes dessinées scénarisées par Mills, on s'attend toujours à voir une petite parcelle de religion sous jacente. Dans Requiem, les morts deviennent vampires et au lieu de vieillir rajeunissent, androgynes au service du mal, contre le bien...
Au delà de la forte connotation du pouvoir religieux, Mills effectue une critique assez rude de l'Amérique. Au premier coup d’œil, le scénario, magnifiquement servi par les dessins de Ledroit, montre bien cette critique virulente mais correcte néanmoins (car tempérée par l'étiquette "futuriste"). Le Mac Do est descendu avec une petite réplique genre : "en cas de problème contacter le centre anti-poisons...". La TV devient l'instrument de contrôle des masses, la viande est élevée sans cerveau dans des cuves gigantesques, et j'en passe...
Les graphismes, habitude du dessinateur Ledroit, ne sont pas clairs, mais c'est ce qui fait leur beauté. On contemple le fouillis des cases, tous ces tons sombres, ces teintes à demi effacées, cette apparence de fouillis désorganisé... Mais à y regarder de plus près, le résultat est parfait, colle au scénario, et on relit encore et encore certaines planches, à la fois pour le plaisir des yeux ou de quelques répliques. A découvrir d'urgence, d'autant plus que l'intégrale comprend un petit port folio avec des esquisses, sublime !!!

Secrets de sang, Dedic (2t)2




Tome 1 : Les quatres vies d’Arnold Paul :

« Début du XVIIIè s. Après de longues années passées en esclavage au service des Turcs Arnold Paul, ou Abdallah Abd Raman, converti à l'islam, revient chez lui en Serbie.
Mais à Medwedja, son village natal, il n'est pas plus chez lui qu'en Perse turque. En récupérant ses biens, échu à des tiers en son absence, et en refusant de payer un tribut aux indépendantistes haïdouks, il se marginalise. En tant que converti, il fait par ailleurs figure d’hérétique. Difficile de se faire une place parmi des villageois enclins à jalouser sa réussite et à céder aux superstitions.
Une femme saura prouver qu'il est bien qui il prétend être après des années d'absence et ainsi lui redonnera sa place. Mais...n'est-ce que la jalousie qui mènera cette femme à vouloir lui nuire par la suite ? En effet, celle-ci est à l'origine du meurtre de la (fraîchement épousée) femme d'Arnold Paul et ce dernier va être victime d'un complot quasi-général ayant pour but de se débarrasser également de lui, et auquel il ne réchappe que grâce à sa puissante constitution. Il n'a personne vers qui se tourner. On accuse le “revenu de la mort” de vampirisme et on le traque. Seul Janos le médecin semble intéressé par cet homme…»


Avis des lecteurs :

Là, on passe la porte d'une dimension qui nous éloigne du réalisme: le médecin local et le mystère de certaines de ses pratiques nous font nous poser des questions sur Arnold Paul (meurt-il, finalement ?) et sur le devenir de Mirko, complice dans les affaires de meurtres mais désormais lié à sa victime par le sang; Mirko que l'on retrouvera assurément dans la suite... Quelle sera la prochaine étape au royaume de ceux qui ont goûté au pouvoir du sang ? La purge de la Cour des miracles par Nicolas de la Reynie ? A suivre en tout cas.

L’atout de ce premier volet réside sans aucun doute dans un graphisme très achevé et séduisant. Le trait d’Igor Dedic est soigné et parfaitement adapté à l’époque et au thème. Le graphite de la mine ou les traces de fusain imprègnent ce dessin bâti sur l’esquisse. Pour une fois, une version de l'album en noir et blanc aurait toute sa raison d’être. Car aux couleurs, très réussies, le travail de Jean-Paul Fernandez pourrait avoir été compliqué par toutes ces ombres, ces nuances de gris toujours perceptibles une fois son œuvre achevée. Restant discrets, les quelques inserts infographiques, a priori incongrus dans ce style, pour certains décors de ciel et de montagne ne jurent pas. Tout juste pourra-t-on regretter ce personnage de la gitane au profil esthétique désormais si familier qu'il en devient lassant.

D'une très belle qualité de dessin, cette histoire est prenante. Le récit est assez linéaire, donc il a l'avantage d'être simple. On note qu'à un moment, la narration est faite un peu à la manière d'une chanson illustrée. Si la "première mort" d'Arnold Paul est lentement amenée, le rythme s'emballe sur la fin et la succession des événements est de plus en plus rapide. Un tourbillon de violence et de mystère. Puis, tout à la fin, après une planche se déroulant dans un certain "au-delà" où les personnages sont comme en apesanteur, le rythme se recale sur une vitesse de récit normale, le récit revient "sur terre": le tome 2 peut commencer !

Le début de cette histoire est en cela très classique, mais le scénario de Dédic ne sombre pas dans le déjà-vu. Il mélange de bons ingrédients pour que la sauce prenne, d'autant plus que la fin nous envoie dans le fantastique, attisant la curiosité.
Côté graphique, le travail de couleurs est splendide, rehaussant le trait fin et travaillé.
Je ne saurais vous conseiller que deux choses : vous plonger dans ce tome, d'autant que la suite vient de sortir, et jeter un coup d'oeil sur le site http://www.secretsdesang.com pour y découvrir de somptueuses planches.


Tome 2 : Celui qui ne sait rien

« Laissé pour mort sur le bucher, Arnold Paul s’éveille en sursaut. Vivant. Mais ce « nouvel » Arnold a désormais l’enveloppe charnelle de celui qui a participé à l’assassinat et au viol de sa jeune épouse. Par les pouvoirs que maîtrise Janos, ce qui apparaissait comme impensable à Arnold s’est pourtant bien produit : c’est dans le corps de Mirko que l’esprit d’Arnold continue de vivre ! Le colosse se voit donc contraint de vivre à la place de celui qu’il haït par-dessus tout puisqu’il était de ceux qui ont assassiné Yasmina.
Le médecin qui a réalisé ce prodige tente de le raisonner et de contenir son désir de vengeance. Le pouvoir du sang ne semble pas avoir de secret pour l’étrange praticien qui entreprend de lui raconter sa propre vie et l’origine de ses pouvoirs, remontant ainsi dans des souvenirs le ramenant en Amazonie...»


Avis des lecteurs :

Les quatre vies d’Arnold Paul avait séduit en revisitant le mythe du vampire et le trait particulier d’Igor Dedic, convaincant. La suite était donc attendue. Le moins que l’on puisse dire c’est que Celui qui ne sait rien surprend. Pas d’un point de vue graphique, les qualités sont toujours là avec des plans vivants usant de plongées et contre-plongées pour donner le tempo et laisser s’exprimer un talent certain pour l’anatomie. Les couleurs sont également réussies et certains effets et contrastes de textures étonnent sans pour autant jurer, donnant parfois une impression de relief.
La véritable surprise vient du choix de se concentrer sur la personnalité et le parcours du médecin, à la fois hématologue avant l’heure, sorcier et surtout redoutable manipulateur. Des paysages serbes à la forêt amazonienne, il y a plus qu’un pas et de quoi déstabiliser le lecteur moyen. D’autant plus que la première partie de cette incursion, probablement d’importance pour la suite, n’est pas réellement palpitante. Par la suite, le passage sur l’enfance européenne du personnage et dans une moindre mesure un retour tardif aux malheurs d’Arnold sauvent la mise et évitent le découragement. Le final de cet épisode intermédiaire dans la série témoigne quant à lui d’un classicisme un peu convenu.
Les secrets du sang n’ont pas encore été révélés et seul Igor Dedic doit savoir quelle direction il va emprunter. Ce second volet qui laisse un rien dubitatif n’est sans doute qu’une brique d’un ensemble solide. Au suivant de mieux doser flashbacks, intrigue parallèle, révélations et destin immédiat de son personnage principal.

A la fin du tome 1 planait comme un malaise. On ne savait pas trop quoi penser, quoi comprendre des dernières cases, des tout derniers dialogues, ni même de cette séquence mystique qui les précédait.
Par chance, dès le début de ce tome 2, les réponses sont données, dévoilant une partie importante du mystère. Le lecteur se sent ainsi plus à l’aise face à l’intrigue tout en sachant que le phénomène pourra lui valoir bien des surprises par la suite.
Ces surprises ne tardent pas à arriver quand on quitte l’austère Europe du présent pour partir dans l’Amazonie du passé de Janos. D’un coup, tout change : on a l’impression d’être dans une autre BD ! Pourtant, on a bien là des récits liés. La lecture linéaire du tome précédent devient une lecture à deux facettes, toutes deux aussi intéressantes : la condition du nouvel Arnold d’un côté, les explications du "magicien" Janos de l’autre.
Le dessin, par les couleurs chaudes et vives des parties amazoniennes de Fernandez, m’a fait penser à celui du Dernier livre de la jungle.

Après un premier tome plein de promesse, force est de constater que la suite déçoit.
Si l’univers graphique est toujours aussi plaisant, le récit est très laborieux. L’histoire principale est dorénavant entrecoupée de celle du médecin, dont on découvre le passé. Le décor de ce récit parallèle est déroutant puisque nous quittons la Serbie pour l’Amazonie. Mais pourquoi pas après tout.
Malheureusement, ces épisodes baignés de rites tribales et d’ésotérisme sont traités avec maladresse. Ces passages sont interminables car emplis de pseudos questions existentielles et de phrases aux formules indigestes qui brisent le rythme de l’histoire et noient les mystères installés dans le premier tome.
A la fin de l’album, les zones d’ombres restent nombreuses. Paradoxalement, le récit de l’épisode s’achève sans grande originalité et sans aucune surprise, les auteurs jouant des mêmes ficelles que dans « Les quatre vies d’Arnold Paul ». « Celui qui ne sait rien » est un bon titre pour le second tome et je prédis que, pour le lecteur, cela pourrait aussi bien s’appeler « celui qui ne sait pas où il va ».

Osville – La langue du Diable, Moore



« Michael Paris vient d’hériter d’une parcelle de terrain dans une petite ville de province américaine. En arrivant à Osville, il découvre que ce terrain est en fait un cimetière et qu’il est de plus occupé par une bande de monstres sympathiques, tous plus étonnants les uns que les autre,s menés par Abby, une jeune (et très jolie) vampire. Les habitants de la ville, qui souhaitent se débarrasser de ces voisins encombrants, poussent Paris à vendre le cimetière pour ensuite pouvoir tout raser. Mais le garçon se lie d'amitié avec Abby et ses amis, qui vont l'entraîner dans des aventures fantastiques. »


Avis des lecteurs :

On comprend l'intérêt que peut représenter un tel scénario pour un dessinateur : Moore peut en effet s'en donner à coeur joie pour croquer tous ces monstres (squelette régulièrement démantibulé, femme-poisson aguicheuse, loup-garou... même Satan est convié), qui ont de plus des caractères bien trempés. Le traitement s'adapte aussi à l'intrigue, énergique et sans baisse de régime. Reste une histoire somme toute assez banale, mais qui véhicule quand même un message de tolérance bienvenu. Et l'on se prend à attendre la suite des aventures de ces personnages attachants.


Comme je me suis régalé à la lecture de cette petite bande-dessinée, pas prétentieuse du tout.
Vous allez pouvoir découvrir dans ce premier volume les protagonistes et voir comme l'habit ne fait pas le moine.
Les dessins sont de bonnes factures et la trame de l'histoire sympathique.

Rapaces hors série : les carnets de Costanza, Marini



« Sur de somptueuses images d’E. Marini, le scénariste J. Dufaux ouvre les carnets intimes des fascinants protagonistes de la série Rapaces et lève un coin du voile sur leur devenir.
On y (re)découvre l’implacable Drago de Molina et sa troublante soeur Camilla dans toute leur magnificence vampiresque. On y (re)trouve Benito Spiaggi, le flic obstiné, et son équipière chérie Vicky Lenore devenue à son tour une “dévoreuse ” à jamais unie à Aznar Akeba, l’ultime héritier d’une lignée assoiffée de sang. Des confessions aussi troublantes que sulfureuses… »

C’est en réalité un album qui retrace la création des personnages et de l’univers de Rapaces (et parfois la complète de détails qui ne figurent pas dans les album, comme le poème et les explications sur le frère Exter – le prêtre qui aide les enfants à tuer le Dévoreur). On y trouve aussi des planches avec des dessins et des croquis inédits. Après le succès de la série, on peut se demander si les auteurs n’en profitent pas pour surfer sur la vague…Ou tirer sur la corde.

Pour les fans inconditionnels, il existe toujours le site – très bien fait :

http://www.rapaces.net/

sur lequel ils pourront déjà découvrir les 6ères planches de ce hors série, des crayonnés (qui ne sont pas tous extraits des albums), des jeux, des fonds d’écran, etc.
Source : le site des éditions Dargaud

Les coeurs boudinés. 2, Trois récits croustillants de femmes (et d'hommes) à savourer...,Krassinsky



"L'album réunit trois histoires mettant en scène Fanny, Morticia et Mimi, des femmes qui ne correspondent pas aux canons de la beauté type mannequin. La première évoque la vie parisienne artificielle d’un chanteur à la mode pédant qui se rabat sur une journaliste toulousaine plutôt dodue.
La seconde raconte la vengeance de Morticia, reine vampire de la nuit new-yorkaise, à l’encontre de son employeur dans un fast-food.
La troisième met en scène Mimi et le chien redoutable qu’elle vient d’adopter. "

Avis:

La BD, comme tant d'autres moyens d'expression, met rarement les femmes rondouillardes à l'honneur encore moins pour explorer leurs doutes ou leurs envies, leurs désirs ou leurs déceptions sentimentales. Or ici, les hommes ne sont pas présentés sous leur plus beau jour : égoïstes, mufles et frimeurs, ils ne sortent pas indemnes de ces saynètes finement observées. Alors que, dans le premier tome, l'attitude des femmes minces les révélait particulièrement cruelles à propos de leurs congénères du "sexe faible", les femmes rondes n’ont ici plus rien à leur envier. Reste cependant que ce deuxième tome n’a déjà plus le souffle du premier.

Karma. 1, Outrelieu, Borrini



"Karma est un diablotin qui vit à Outrelieu, un monde de zombies, vampires et autres monstres, un monde totalement surveillé et contrôlé par des Anges tyranniques dont le chef s'appelle Angifer. Grâce à un "barqueux" (personnage mi-barque, mi-homme dénommé Noé), Karma rejoint notre monde. Il trouve un travail au cirque Zombini, lieu de résistance aux oppresseurs ailés. Lorsque Zombini est enlevé, Karma et son ami vampire Vlad décident de le délivrer. Ils devront pour cela déjouer le Krapork, un monstre aquatique incroyable … "

Avis:

Le renversement des valeurs traditionnelles de cet univers où les Anges sont cruels et les vampires plutôt sympathiques est une idée stimulante. Cela crée des enjeux nouveaux portés par un dessin caricatural plutôt efficace. S'il est dommage d'avoir emprunté à la philosophie hindoue le nom du héros, il est en revanche tout à fait savoureux de découvrir nombre de situations inédites ou amusantes d'une grande diversité.

Claudia Chevalier Vampire, Tacito

Tome 1 : La porte des enfers



« Un beau matin, en rentrant chez elle, Carly découvre le cadavre de sa mère, Claudia, brûlée vive. Celle-ci serait morte d’une manière peu commune : la combustion humaine spontanée. Carly ne sait pas que sa mère a été punie pour avoir échoué à un sacrifice. En effet, Claudia n’est autre qu’une adoratrice du mal. C’est en ces termes qu’elle se retrouve accueillie sur la planète des enfers : Resurrection. Sur cette planète, les vampires sont les maîtres et le temps s’écoule à l’envers. Claudia est rapidement prise en main par sire Cryptus, qui, en échange d’une promesse, se charge de faire d’elle un chevalier vampire.
Adoubée chevalier vampire, sous le nom de Claudia Demona, elle doit maintenant tenir ses engagements, ce qui ne semble pas si simple. »
Avis d’un lecteur

On ne peut lire cet album sans le comparer à Requiem, le chevalier vampire, du même auteur. Mills a écrit un bon scénario. La BD est bien rythmée, l’histoire est accrochante et les personnages sont toujours aussi ignobles. Certains d’entre eux ont une physionomie complètement décalée qui s’accompagne d’un langage cru et obscène. Sachant que les êtres qui ont été mauvais durant leur vie sur terre ce réincarnent sur Résurrection dans le reflet de leur vie passée, il serait intéressant de savoir qui sont ces personnages à l’apparence douteuse (peut-être pour le tome 2 ???). L’ambiance créée dans la série Requiem se retrouve ici et on se sent toujours mal à l’aise dans cet univers monstrueux.
Il est dommage que Ledroit n’est pas prit part aux dessins de cette nouvelle série.
Tacito dessine de superbes décors, recrée l’univers de la précédente série en utilisant entre autre le même jeu de couleurs. En revanche, je trouve les personnages beaucoup moins beaux, surtout le personnage principal. Il manque d’expressions et paraissent peu travailler par rapport au reste. En effet, Claudia ressort bizarrement par rapport au décor. Le problème vient du trait mais aussi de la couleur. Ceci est peut-être du au fait que la série Requiem, nous habitue aux dessins de Ledroit.
Pour ceux qui ont lu Requiem, cette opus reste pour autant indispensable, nous apportant des informations précieuses et respectant toute la cruauté de la série.

Tome 2 : Femmes Violentes



Ne vous fiez pas à cette couverture du style de Ledroit (même si c’est la couverture originale de la BD). Les dessins de Tacito sont plutôt ainsi :



« Prématurément décédée suite à un sacrifice raté, la gardienne de la porte des enfers renaît dans le chaos de Résurrection où elle est adoubée chevalier vampire sous le nom de Claudia Démona. Tout serait pour le mieux dans le pire des mondes n'était la clause de son contrat qui lui impose d'achever dans les six mois ses obligations terrestres. Hors personne n'est jamais ressorti des enfers... »

Avis :

Les dessins de Tacito ne valent pas ceux de Ledroit. Beaucoup plus figés, avec des couleurs nettement moins nuancées (la mise en couleurs de Ledroit est formidable aussi, faut-il dire), cela ne valait pas la peine de reprendre le personnage s’il s’agissait seulement de copier (mal) le style du dessinateur original. Tacito aurait mieux fait de développer son style propre.

Tome 1 :


petit résumé :
Fernand le vampire est un traditionaliste : il dort dans un cercueil et s’habille à l’ancienne mode. En revanche, il ne tue jamais… Fernand est un sentimental ! Pour oublier Liou, il sort dans des rave parties avec Aspirine, une charmante vampire, et passe la nuit au Louvre avec une jolie touriste japonaise. Mais Fernand est-il prêt à revivre une histoire d’amour ?

Tome 2 :


résumé :
Fernand multiplie les aventures amoureuses et périlleuses. En traquant un serial killer, il retombe dans les bras d’Aspirine tout en pensant à sa troublante soeur Josacine. Lorsqu’il part en croisière pour être un peu seul, il ne le reste pas longtemps et rencontre une très belle pleureuse, un fantôme énergique, un dragueur invétéré qui lui enseigne l’art de la séduction et un certain Professeur Bell…

Tome 3 :


résumé :
Notre gentil vampire tente de mettre de l’ordre dans sa vie amoureuse, mais c’est sans compter sur Magda, sa nouvelle colocataire, aussi pénible que têtue. Sa sensualité ne le laisse pas indifférent, ce qui n’est guère du goût de Liou. Les ennuis s’amoncellent avec la rencontre de Nope – une sorcière fan de vampire – et le déferlement de violence grandissant contre la communauté des magiciens…

Tome 4 :


résumé :
Aspirine est en pleine crise existentielle. Elle n’a que 17 ans mais ça fait 250 années que ça dure. Pas facile l’adolescence et les histoires de coeur, surtout avec une soeur qui a tous les hommes à ses pieds ! Richard Marouani a lui aussi du mal avec l’amour ; un comble pour un loup dragou ! Cet incorrigible séducteur est pris à son propre piège… en tombant follement amoureux. Ah, l’amour !

Darkham Vale, Lawrence



Tome 1 : Le village hanté






« Ryan et son père viennent d’hériter d’une vieille bicoque isolée, après le décès d’un oncle.

« Et si elle était hantée ? » se met à imaginer cet adolescent rêveur. Et pourtant, son sourire s’efface lentement quand il découvre que certains habitants de Darkham Vale l’observent d’un drôle d’air. Les rues du village sont peuplées de gens étranges, qui revêtent une silhouette monstrueuse quand ils apparaissent dans l’ombre. Ryan s’en inquiète mais son père met cela sur le compte des évènements familiaux récents : divorce, déménagement et héritage de la demeure… Pourtant, Ryan n’est pas perturbé. Il se passe bel et bien des choses étranges dans les brumes qui enveloppent leur nouvelle maison. Plusieurs personnes semblent le surveiller… Notamment une fille blonde qui parvient à le fuir quand il la poursuit. Un jour, il décide de faire un tour en forêt quand soudain, il tombe nez à nez avec un loup garou. Le monstre s’apprête à le dévorer quand Troy Brendis, un jeune garçon de son âge l’en empêche. Ce dernier lui apprend l’existence de créatures diaboliques en tous genres. »



Avis des lecteurs



L’idée d’implanter une ville peuplée de loups garous, de vampires et autres créatures peut être intéressante même si elle se rapproche un peu trop du concept de la série TV Buffy contre les vampires. Mais il ne se passe pas grand-chose dans ce premier opus, beaucoup trop lent et confus. Ryan passe son temps à rencontrer des personnages étranges – dont la moitié se fait manger par des monstres – sans que le lecteur ne comprenne vraiment pourquoi. Des gens le surveillent… La fille blonde se fait surprendre, fuit et arrive à lui échapper à trois reprises… Ces scènes identiques et répétitives sont lassantes. A la fin de la dernière page, le lecteur ne sait pas grand-chose à part que l’enfant a « quelque chose de spécial ». Evidemment, la quasi-totalité des personnages n’atteignent pas les 18 ans… L’auteur a donc fortement ciblé son public. Même le dessin est fait pour satisfaire ce lectorat-type. Si les protagonistes sont bien représentés, les arrières plans et le décor manquent cruellement de détail. Les couleurs sont aussi loin d’être pleinement réussies : de trop nombreuses vignettes abusent des fonds monochromes, tantôt jaunes, tantôt rouges, dont l’unique but est de remplir la case. Bof bof…



D’énormes dessins, trop d’aplats de couleurs sans beaucoup de nuance, un style cartoony à outrance et une lenteur dans le scénario font de ce premier tome une petite déception pour moi. Ceci dit, c’est N°1 de la série et donc, on va attendre le N°2 avant d’enterrer définitivement ce Darkham Vale !



On retrouve dans cet album les marques de fabrique de son auteur : un graphisme clair, lisible, très proche du dessin animé "disneyen", un rythme haletant. Sa mise en page audacieuse (sur fond noir, ambiance oblige !) utilise des plans et des cadrages agressifs qui contribuent à dynamiser le récit. Dessins pointus et couleurs vives sont ici au service d’un climat réaliste, particulièrement bien rendu, qui séduira sûrement les amateurs du genre. Certes, on retrouvera dans ce récit quelques "grosses ficelles" (la maison hantée, le village maudit, des mondes souterrains et parallèles peuplés de créatures malfaisantes, etc.), mais les lecteurs non familiers de ce type d’univers accrocheront peut-être par le graphisme solide et particulièrement efficace. L’ensemble est prévu en cinq tomes qui devraient être publiés sur une période d’un an.



Tome 2 : La caverne du dragon






« Avec comme guide son nouvel ami Troy, le jeune Ryan fait l’apprentissage de la faune locale. C’est à dire des monstres qui évoluent dans le décor pittoresque de la petite ville de Darkham Vale. Mais il est bien décidé à ne pas se laisser avoir par les affirmations de Troy Bendis selon lesquelles le coin serait fréquenté par des vampires. Des vampires !? Et puis quoi encore ? Une minute, pourquoi les personnes de ce groupe ont-elles de si grandes dents ? Tout compte fait il semble que les vampires existent bel et bien. Mais pourquoi sont-ils si surpris en apprenant son nom et pourquoi sont-ils inquiets en apprenant celui de Troy ?[/size]

Le chef vampire lui-même lui remet deux dents qu’il faut bruler en cas de problème. Le lendemain, au retour de l’école, des « Garmigans » agissant pour le compte d’un chef masqué les poursuivent. Pendant que Troy tente de les retenir, Ryan tombe sur deux créatures qu’il a repérées dans un de ses rêves… . »



Avis des lecteurs



Ce second volet réitère tout d’abord les principaux défauts du premier opus : sur une trame très floue, tout un tas de créatures sont « lâchées » et le semblant d’action qui s’en dégage sonne très faux et semble peu utile. Bref, dès les premières pages, on craint que ce second tome ne patauge tout autant que le premier. Au début, le scénario se répète : des créatures craignent Ryan, d’autres veulent l’éliminer sans que l’on sache vraiment pourquoi. En outre, le jeune héros laisse apparaître un côté puéril qui agace pleinement le lecteur adulte. Ce n’est qu’après une bonne moitié de l’album que le scénario commence enfin à se structurer. Ryan fait la connaissance d’Halka qui le renseigne sur le passé de cette ville, des guerres passées… A la fin de l’épisode, on en sait déjà un peu plus, même si on n’en discerne toujours pas les tenants et les aboutissants. Suspense ou inconsistance du scénario ? Le dessin reste quant à lui à l’identique : malgré la colorisation destinée au remplissage des fonds de vignettes, il demeure convenable et lisible, sans pour autant être révolutionnaire. A réserver aux adolescents inconditionnels de Buffy et consort…



Tome 3: Vampires et Corbeaux







« Une ville peuplée de montres, de fantômes, de revenants, de vampires. Une ville avec une réputation inquiétante. Vous entrez dans Darkham Vale, un endroit brumeux et froid, pour la plus grande joie de ceux qui aiment se faire peur.
Ryan et son père viennent d'hériter d'une vieille bicoque isolée, après le décès d'un oncle. Et si elle était hantée ? se met à imaginer cet adolescent rêveur. Et pourtant, son sourire s'efface lentement quand il découvre que certains habitants de Darkham Vale l'observent d'un drôle d'air. Les rues du village sont peuplées de gens étranges, qui revêtent une silhouette monstrueuse en s'éloignant dans l'ombre. Ryan s'en inquiète mais son père met cela sur le compte des évènements familiaux récents : le divorce, le déménagement, l'héritage. Et pourtant, Ryan n'est pas un enfant perturbé. Il se passe bel et bien des choses étranges dans les brumes qui enveloppent leur nouvelle maison. »

Les fugitifs de l'ombre – tome 2 : Famille, Aja







« Les vampires dominent le monde.
Dana Byron et Gévaudan poursuivent leur route. Ils fuient les vampires. Gévaudan a été blessé par une balle d’argent. Il s’affaiblit de plus en plus. Ils arrivent dans une cité qui semble moderne, cachée par une immense forêt. Cette ville est sous la coupe de Leroy et de ses zombies. De plus, le Maître des vampires est sur leur piste. Et Gévaudan qui lutte contre le mal qui le ronge.
Pour Dana, le temps des épreuves arrive… »



Avis des lecteurs



C’est vrai que j’avais bien aimé le tome 1de cette saga prévue en 3 tomes.
C’est avec appréhension que j’ai ouvert ce tome 2.
Le récit de ce second opus s’avère encore plus mouvementé que le tome 1.
Le lecteur n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. Que d’évènements, que de rebondissements dans ces pages.
Nous assistons à l’arrivée de nouveaux personnages comme Leroy, Guy. Personnages qui semblent lié entre eux et qui sont important pour l’histoire. C’est surtout une histoire de vengeance entre Leroy et Guy, entre Dana et Rigel.
Comme le titre du tome 2 l’indique « Familles », on note que tout est basé autour de ce thème. Dana veut venger sa famille. Gévaudan retrouve sa sœur Lucie, Guy qui veut venger la mort de sa mère.
Bref, tout ce petit monde va régler ces querelles dans les dernières pages. D’ailleurs, elles sont chargées en émotions. Comme vous pourrez le constater à la lecture.
Et d’ailleurs, vous serez surpris aussi par le final.
Le scénario de Roke est très réussi. Aja avec son dessin proche du style de Madureira et du manga arrive à nous séduire par ses planches. La couleur est superbe et nous fait découvrir du bon boulot.

On attends plus donc que sorte le dernier tome de cette trilogie pour connaître le fin mot de l’histoire.

Présentation de l'éditeur

Au contraire de ses frères de la nuit, Lilith est une femme vampire qui préfère s'enivrer de la lumière du soleil. Dans la cité de Providence, celle-ci attend le retour du Diable sur Terre ! Car le 24 décembre 200, le Démon doit prendre le relais de Dieu sur notre destinée. Mais celui-ci arrive le soir de Noël 1997, le calendrier chrétien étant en retard par rapport au temps réel écoulé entre la naissance du Christ et l'aube du troisième millénaire ! Le Diable se révèle alors être une femme aux idéaux humanistes et accepte de vivre avec Lilith les trois années qu la séparent du XXIe siècle. Ceci afin de mieux connaître l'humanité dont elle finira par sceller le sort... Mais les démons attendant son jugement auront-ils autant de patience ?.

Quelques avis :
Chronique de l'album le bleu du ciel de Kara sur CoinBD.com
Chronique de l'album le bleu du ciel de Kara sur Vampirisme.com

Et une présentation de la série par l'auteur, Kara :
Présentation de la série sur Fantasy.fr

J'avais fait un post à ce sujet suite à la première remarque de Vladkergan mais je me rend compte que je n'en ai ni signalé l'existence, ni laissé de trace étant donné que je l'ai effacé suite à la suppression d'un topic. Mea culpa pour ce malentendu, je vous remet ici ce que j'avais posté à l'époque


Les avis des lecteurs viennent des sites suivants :

www.bedetheque.com, www.coinbd.com, www.scenario.com, www.lefantastique.net, www.encyclobd.com, bd-livres.psychovision.net, www.labd.cndp.fr, www.toutenbd.com,

et pour les mangas :

www.manga-sanctuary.com

Je précise également que si certains avis ne se trouvent sur aucun des sites cités précédemment, c'est moi qui les ait écrits

Vampyre. L'effroyable journal disparu du Dr Cornelius Van Helsing, Mary-Jane Knight




" La médecine ne peut plus rien pour mon frère. Ses forces l'ont progressivement abandonné, le laissant dans un état de torpeur quasi chronique, muet, inerte et indifférent à tout. Malgré les supplications de ma chère épouse, j'ai décidé de partir en quête d'un remède à ce mal maudit... Je vais donc remettre mes pas dans ceux de mon frère, à travers toute l'Europe et jusqu'au cœur de la Transylvanie, pour remonter jusqu'à la source de son mal."

Livre pour les petits, ce journal comporte de nombreuses illustrations, des images qui changent selon l’angle de la lumière (dont une de garou entre autres), des pages cartonnées avec des fenêtres à ouvrir, des lanières pour tenir une ou l’autre « photos », des dessins sur carton texturé, etc. (« le genre de livre que j’aurais toujours voulu avoir quand j’étais petite et qu’on ne m’offrais jamais » dixit une copine)
Bien entendu, il y a une image scintillante sur la couverture en carton épais (pour une fois que ce n’est une « pierre rouge ») - qui ne craint de ce fait pas les traitements un peu rude de son public en bas âge.
Tout à fait dans la lignée des « grimoires de sorcières » et autres livres-gadgets sur les dragons que l’on trouve un peu partout depuis que le fantastique à été remis à la mode avec le Seigneur des Anneaux.
Rien de bien révolutionnaire donc, mais finalement assez amusant pour peu que vos gamins ne soient pas déjà drogués à la télé et s’intéressent à autre chose qu’aux jouets technologiques. Ce livre sera soit un objet culte de leur enfance, soit un machin qui sera vite oublié.

Série : Une nuit chez Kipling

Auteur : jean-Louis Le Hir

Prix : 17.99 €

Date de sortie : 03/10/2007

Nombre de pages : 96

Catégorie : Fantastique

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Vent d'Ouest

Londres 1897 à la sortie du Lyceum Theatre. Jonas Demm et son ami Rudyard Kipling viennent d’assister à la première de l’adaptation théâtrale du roman de Bram Stoker, « Dracula ».
Raccompagnant Rudyard à son domicile, Jonas raconte une enquête qu’il a dû mener 7 ans plus tôt sur une série de meurtres terrifiants au cours de laquelle il a rencontré le Dragon …
Le prologue à cette enquête fut une mission archéologique en Irak sur les bords du Tigre, commanditée par le Vatican en 1887, au cours de laquelle un mystérieux cylindre fut découvert…

L’enquête, sur fond de brouillard et de neige, nous entraîne dans les rues sombres de Londres lorsque sociétés secrètes, music halls, freakshow, attiraient une foule toujours plus nombreuse avide de sensations. C’est l’occasion d’y rencontrer nombre de personnages réels ou de fiction qui marquèrent la littérature fantastique ou la BD de leurs empreintes.

Sur les traces de Dracula scénarisé par Yves H

Tome 1 - Vlad l'empaleur, Hermann



« Vlad Basarab est prince de Valachie, sans trône ni couronne. En 1431, le saint empereur germanique et roi de Hongrie, Sigismund de Luxembourg, le fait chevalier de l’ordre du Dragon, ce qui lui vaudra son surnom de « Vlad Dracul » ou « Vlad le dragon », et l’investit de la divine mission de combattre le Turc sur les terres chrétiennes. L’année précédente était né son deuxième fils, baptisé Vlad comme son père, et qui sera ainsi appelé « le fils du Dragon » : Dracula. »

Avis des lecteurs

Yves H. et Hermann s’attaquent à un projet prévu de longue date sur lequel ils ont mûrement réfléchi : relater l’histoire de Vlad l’Empaleur ou « Dracula » . Non pas le vampire transylvanien assoiffé de sang né sous la plume de Bram Stoker en 1897, mais plutôt le personnage qui a inspiré le romancier irlandais, le voïvode de Valachie, connu pour sa cruauté légendaire. La teneur violente de l’époque se prête parfaitement à cette fresque historique. En effet, la famille des Basarab prospère dans un contexte de trahisons successives. Vlad Dracul est remplacé au pied levé par son frère sur le trône de Valachie, il rejette le traité signé par celui-ci et le Grand Turc, puis ses deux fils lui sont retirés par le sultan, en guise de représailles. Enfin il refuse de reconnaître l’autorité de Jean Hunyadi, envoyé du roi de Hongrie, qui le tuera de sa propre main, laissant rapidement la place à son fils Dracula. Autant de personnages hauts en couleurs pleinement décrits par le jeune auteur et son père. Le considérable travail de recherche est manifeste, autant sur le fond, véracité de l’époque et des personnages, que sur la représentation : décors, costumes et architecture. Même si, aux dires des auteurs, certains aspects sont romancés faute d’illustrations suffisantes, on entre intégralement dans l’ambiance d'une période et d'une région méconnues.

Cet album aux allures de documentaire pourra rebuter par son côté technique, l’intrigue sans en être réellement une, est lente et mesurée. Les événements semblent parfois se succéder sans chaleur, comme s’égrèneraient des dates dans un livre d’histoire. Pourtant le trait de Hermann, depuis longtemps déjà classique et reconnaissable au premier coup d’œil, se prête à merveille à cette fresque. Le découpage et la mise en couleurs, fidèles au registre du dessinateur, sont comme à l’habitude un vrai régal.
Ne vous attendez pas en lisant Vlad l’empaleur à découvrir un nouveau one-shot palpitant de la famille H., mais plutôt un portrait historique et précis, superbement mis en images.

Tome 2 - Bram Stoker, Sera



« En Irlande le jeune Abraham Stoker est un jeune adolescent rêveur, peut-être se voit il déjà en train d’écrire, mais cette ambition il la range bien profond dans sa poche, il doit suivre les traces de son père et travailler. Avec le temps le jeune homme qu’il est devenu continue toujours de rêver, alors quand il croise la route du comédien Henry Irving il voit se dessiner soudain cette route qu’il s’imaginait suivre dans ses songes. Mais le comédien finit par vite prendre le dessus sur sa vie, malgré le mariage de « Bram » avec la belle Florence.
Cette dernière n’aime pas la façon qu’a son mari de se laisser absorber par Irving, d’autant qu’il finit par nourrir une sorte d’amertume vis-à-vis des autres assistants de l’acteur qui ne cessent de se moquer de lui.
Avec les années Bram se décide à se lancer dans l’écriture, après un premier roman passé inaperçu, le voilà esquissant les premières pages de ce qui deviendra le cultissime « Dracula»…
Même si il ne connaîtra pas le succès de son vivant ce livre fera entrer le nom de Stoker dans la légende qui vient de commencer…»

Avis des lecteurs

Après un album consacré au personnage qui inspira le comte Dracula, Yves H revient dans ce tome sur Bram Stoker lui-même.
C’est à la fois très instructif, remarquablement bien écrit, graphiquement magnifique et passionnant, ce qui donne un album que je trouve personnellement très réussi.
L’écriture de Yves H se fait à la fois fine, sensible et très évocatrice, mélangeant les extraits de « Dracula » à une narration qui se rapproche plus du livre illustré que de la véritable BD. Mais ce qui rend cet album si indispensable c’est le graphisme de Séra qui pousse sa démarche graphique jusqu’à mélanger les techniques, rendant certaines matières incroyablement modernes et métissées, allant même par moment par me rappeler des ambiances très proches de celles de Schuiten.
Un album qui nous raconte très justement la vie si particulière de cet auteur que nous ne connaissons finalement que très peu.
Il se dévore des yeux du début à la fin et franchement je ne saurais que trop vous conseiller de le découvrir à votre tour !

Après avoir lu le premier tome de cette trilogie qui s'intéressait à Vlad Tepes, qui inspira le personnage de Dracula, Yves H va nous conter la vie de Bram Stoker, l'auteur du roman.
A première vue, on se dit qu'est-ce qu'on a à faire de la vie de ce romancier irlandais. Il n'a pas l'air d'avoir fait grand chose dans sa vie le bougre.
Et bien, on a tort ! Cette oeuvre est ...superbe. Du point de vue narration, Yves H a su mélanger des extraits du roman avec son texte, il a su faire le parallèle entre la vie de Stoker et celle de son héros, Dracula. C'est amusant de voir l'amalgame entre Irving, l'acteur anglais que vénère Stoker et le vampire. Comme les trois personnes qui travaillent pour Irving et se moquent de Stoker et deviennent les trois femmes du vampire, dans le chateau.
J'aimerai lire plus souvent des biographies dans ce style : ce n'est pas barbant et c'est instructif. Tout en vous touchant intérieurement. Et puis, il y a le dessin de Séra : magnifique, original, superbe, unique qui ne vous laissera pas indifférent.
Le troisième tome "Transylvania" sort en novembre 2006. C'est Dany qui sera au dessin.
Un rendez-vous à ne vraiment pas rater.

Tome 3 : Transylvania, Dany



« Dan, un auteur de bande dessinée traversant une période de crise créative, improvise un séjour en Roumanie en compagnie de son épouse Marcia, afin de réunir de la documentation de première main sur le personnage de Dracula et son “modèle” historique, Vlad l’Empaleur. Sur place à Bucarest, ils sont accueillis dans l’étrange demeure d’un non moins étrange personnage : Lucian, un illusionniste dont l’environnement et le mode de vie semblent entretenir de secrètes correspondances avec ces vampires sur lesquels Dan cherche précisément à se documenter. Peu à peu, celui-ci commence à avoir des visions…Mais sont-ce vraiment des hallucinations ? »

Avis d’un lecteur :

Et en fin de compte ce troisième tome achève de manière par trop amère cette série consacrée à Dracula. Je ne suis pas un très grand amateur du dessin de Dany, même si j’avoue qu’ « Histoire sans héros » avait complètement modifié mon opinion sur l’auteur de « Natacha hôtesse de l’air ». Le dessin de ce troisième opus, à mi-chemin entre les productions adultes de Dany et ses travaux plus jeunesse ne colle pas vraiment au sujet abordé. Qui plus est, le trait, les couleurs et la mise en scène ont un côté daté auquel je ne suis pas parvenu à accrocher.

Le scénario lui non plus n’est pas parvenu à me captiver. Le scénario de Yves H, sur fond de fantastique, mais certes en scène les lieux associés à la légende de Vlad Tepes, mais l’histoire est beaucoup trop poussive et clichée à mon goût, et en renouvelle en rien le genre. Pour un tome de conclusion d’une série consacrée à Dracula, je m’attendais à bien autre chose qu’une simple resucée des poncifs du genre. Yves H ne nous épargne aucun cliché : le méchant vampire ténébreux et manipulateur, les femmes vampires aussi belles que dangereuses, les clins d’oeils aux classiques tels que le film de Coppola, bref tout y passe, mais le manque d’ambiance rend l’ensemble trop hétérogène.

A noter quand même que l’album est complété de croquis et photos pris par Dany sur les lieux, qui parviennent à rehausser l’intérêt de l’album en lui conférant une vocation documentaire. J’ai une fois de plus pris plaisir à redécouvrir ces lieux par les yeux d’un artiste, mais le scénario qui enveloppe cet album, trop bancal et banal, et le dessin par trop daté pèse fortement sur la qualité de l’ensemble.

Un guide "sur les traces de Dracula" est également à l'étude. Plus d'infos : http://www.yvesh.com/ (site officiel)

Daffodil,Rigano

Tome 1 : Addio-Colonnello



"Une terrible menace plane sur la petite ville d'Addio-Colonnello... et rien n'aurait pu faire autant plaisir à Roman, jeune garçon fasciné par les vampires. Imaginez débarquer dans votre chambre, parmi vos posters de Bella Lugosi, Daffodil, Globuline et Achille, 3 superbes agents vampires chargés par le Parlement des Lords Vampires d'enquêter sur de bien étranges évènements.
Depuis la tombée de la nuit, les vampires à la solde du Lord renégat, Nosferatu, massacrent à pleins crocs la garde municipale d'Addio-Colonnello. Submergé par les assauts incessants des monstres, le commodore Jerk profitera de l'absence du Mayor pour déclarer la loi martiale lui attribuant les pleins pouvoirs... Enfin !"

Le dessin est assez "enfantin", un peu dans le style manga (euh...quoique). Très simplifié en tout cas: pas de détails trop poussés. Tous les personnages ressemblent à des enfants. La mise en couleurs est à l'appréciation du lecteur: je trouve personellement qu'elle n'est pas terrible (couleur irréalistes et assez fades, trop dans les mêmes tons sauf de temps à autres une couleur "flash" qui n'a rien à faire dans cette gamme là et qui crache trop) mais Errtu par exemple aime justement bien ce type de mise en couleurs (des sépias et mauves, des bleus et verts, etc)

Tome 2 : Nosferatu



« Le siège de la ville portuaire d'Adio-Colonello touche à sa fin. Les vampires de Nosferatu sont pratiquement maîtres des lieux.
Cependant le commodore Jerk ne s'avoue pas vaincu. Dans sa quête d'immortalité, la conquête de la Luz est toujours envisageable. Pour y parvenir, il lui suffirait de vaincre son rival, dans le coeur de la Luz : Nosferatu lui-même.
Nosferatu découvre que le parlement veut mettre un terme à sa folie et il n'en fallait pas plus aux humains, dans un sursaut d'orgueil, pour reprendre le dessus.»

Avis d’un lecteur :

Ce second tome semble clore l'épopée de Nosferatu. On découvre une surprise de taille, sans faire de jeu de mot. En effet, ce nouveau tome est l'occasion d'un changement de format (donc de prix). Ainsi, Daffodil se positionne plus dans un registre adulte et abandonne la collection START.
Ce second tome s'inscrit dans la même lignée que le précédent, le dessin est toujours aussi fluide et on a de nouveau l'impression de se retrouver dans un dessin-animé. Mais avec le changement de format on gagne en détails et on apprécie plus les formes et les expressions des personnages.
L'impression d'anxiété est renforcée ici aussi, du fait que cette histoire est une course contre la montre pour Daffodil et ses amies. Dans le premier tome, on avait une réminiscence de l'enfance de Nosferatu, ici c'est Jerk qui nous dévoile l'origine de ses motivations. Et le face à face qui se dessinait entre humains et vampires est apparu plus indécis que prévu. Depuis le début de cette série on se pose la question du sort des deux enfants en otage. Il faudra peut-être le prochain tome pour savoir si cette question aura enfin une réponse. Roman n'a pas forcément fini de faire parler de lui.

Tome 3 : Le monstre



« Daffodil, Achille et Globuline sont sur la piste d’un mystérieux comte vampire qui sévit au nord… S’il continue ainsi, il pourrait bien être à l’origine du plus grand conflit qui opposerait humains à vampires. La situation est complexe. D’autres sont également sur ses traces : Rotweiller, accompagné de sa horde canine, et Bones, un prêtre, grand ennemi des vampires pourtant irrésistiblement attiré par leur sensualité, leur part obscure. Un imbroglio au dénouement incertain… »

Juste une chose, pour ceux que ça intéresse, la référence à Natacha Hôtesse de l'air est fausse (pour le Dracula de Dany). Etant le lecteur a l'origine de cette chronique, je ne peux que m'en excuser.

Ah vrai dire là c'est tout à fait possible parce que je suis en train de tout corriger pour faire un post par série.
Du coup, je fais de copier-coller un peu partout (en plus entre des posts de plusieurs personnes parfois) et je ne vérifies pas.

Je suis légion Tome 3: les trois singes, Cassaday



La Fin du cycle !
« Alors le Seigneur s’approcha de l’homme, Et lui demanda son nom : – « Légion », dit l’homme, « car nous sommes nombreux. »
Hermann von Kleist est chargé de l’enquête sur la mort de Rudolf Heyzig et du savant chargé de suivre Ana. Lui-même complice de ce meurtre, il va tout faire pour que le projet Légion périclite.

Durant ce temps, à Londres, Pilgrim tente de retrouver son collègue Lester qu’il soupçonne désormais d’être sous l’emprise du strigoï.
Le strigoï est en quelque sorte l’âme d’une créature qui passe d’un humain à l’autre par la voie du sang - ou quand on l’invoque. Ceux qu’un strigoï parasite voient une marque apparaître dans leur cou. L’humain n’a d’autres souvenirs ni d’autres volonté que celui du parasite. Deux strigois s’affrontent car l’un d’eux a trahi sa race en révélant leur existence aux humains. »

MANGA du JOUR : VAMPIRE (encore une pépite chez Xiao Pan !)

Cet album regroupe les travaux récents de Deo.R, un graphiste talentueux, virtuose de la couleur, d'abord au pinceau, puis sur ordinateur.

Dessin et Scénario Deo.R
Editions Xiao Pan

:: L'histoire ::
D'abord, deux histoires courtes, l'une dans l'univers d'un vampire qui, du haut de son clocher, règne sur la ville de Sécaria.
L'autre nous transporte dans une cité du futur, où tout le monde travaille pour un but commun, population sans âme ni pensées.
Le dernier tiers de l'album est consacré à une formidable collection d'illustrations.

Future sortie chez Dargaud (21/03/2008) :

Ouvert la Nuit
Scénario de Gabe Soria / Jessica Abel
Dessin Warren Pleece

Quand on est végétarien, le pire en devenant un vampire, ce n’est pas d’avoir à se nourrir de sang, c’est de savoir que c’est pour l’éternité ! C’est ce que se dit Dave, devenu vampire à Los Angeles, et contraint pour payer son loyer de devenir l’employé de son maître. Il travaille donc dans un magasin pour vampires, en assurant le tour de nuit. Sa vie éternelle va changer quand il tombe amoureux d’une jolie mortelle gothique…

Information intéressante pour les fans de la charmante tueuse, Dark Horse s’apprête à sortir dans nos vertes contrées (ou ténébreuses, c’est selon), le tome 1 des aventures de Buffy versions comics. L’album premier du nom est prévu pour le 18 Juin pour environ 14€ en librairie. Pour ceux qui sont en manque de Sunnydale, c’est toujours bon à prendre.

A noter qu'il s'agit si je ne m'abuse de la saison 8, uniquement disponible en comics.

Dans les prochaines sorties on peu également noter :

Drain, Tome 1
Dessin de Takeda
Scénario de C.B.Cebulski

"Il a rendu son chagrin immortel, elle lui fera payer !
Son clan dévasté, sa famille massacrée, Chinatsu, une femme ninja de 400 ans n’a qu’un but dans la vie : se venger.

Devenue vampire à son tour, elle traque sans relâche le meurtrier de sa famille à travers le monde et les siècles.

Rien ni personne ne pourra l’arrêter... pas même son ancien amour, Freya, revenue pour se venger d’avoir été transformée".

Castlevania : The Belmont Legacy (US)

Apocalypse, Malnati
Tome 1 - les plus grands naissent posthumes



« Nous sommes après l’Apocalypse. Dans un monde dévasté, les derniers humains se battent pour survivre, pour ne pas devenir esclaves du monde des ténèbres. Ils se battent contre les cyclopes et les démons-vampires, qui sont d’anciens humains qui sont passés aux ordres de l’Enfer.
Les derniers humains se réfugient dans les grottes d’en endroit appelé la Grande Fosse. Païli, une jeune femme qui fait partie des résistants, semble être l’élue, celle qui peut libérer l’humanité des ténèbres.
Aidée de Maître Pio et d’Alice, un sacrifié, un favori des ténèbres haï des autres démons, avec qui elle va vivre une histoire impossible qui pourrait tout faire basculer. »

L’auteur, né en 1973, a déjà dessiné Anahire, et l’Ancêtre programmé, deux séries d’héroic fantasy. Il reste donc dans la même veine. Les planches sont exactement comme la couverture : dans le style « couverture de comic » ou Ledroit - un type de dessins qui existait dans les années 70-80 et qui n’est plus très courant - c’est à dire très travaillés et superbes, tant du point de vue des couleurs que de la lumière. Le graphisme est réaliste, peut-être même parfois un peu trop : les scènes de violence et de tripaille détaillés sont assez gores – mais parfaitement dessinées si on s’en tient à la forme. Le choix des couleurs rend très bien l’atmosphère crépusculaire post-apocalyptique. Une excellent BD dans son genre donc.