[Cinéma] Le bal des Vampires

Titre : Le Bal des vampires
Titre original : The Fearless Vampire Killers
Date de sortie Française : 13 Février 1968
Réalisation : Roman Polanski
Scénario : Gérard Brach et Roman Polanski
Musique : Krzysztof Komeda
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Genre : Comédie, horreur
Durée : 108 minutes


Œuvre majeur d'un Roman Polanski alors en état de grâce, Le bal des vampires fait toujours l'objet, quelques quarante années plus tard, d'une ferveur toute particulière chez les amoureux des films de vampires.

The Fearless Vampire Killers , Le bal des vampires en français, c'est avant tout les péripéties rocambolesques du professeur Abronsius et d'Alfred, son assistant.
Leur étude sur les vampires va conduire notre duo d'érudit jusqu'en Transylvanie, sur les terres du Comte Von Krolock. Suite à l'enlèvement de la belle Sarah, la fille de l'aubergiste chez qui le professeur et son disciple avaient trouvé refuge, ces derniers entreprennent de s'aventurer jusqu'en la demeure du maître des Carpates afin d'arracher l'innocente jeune fille des griffes du monstre. Mais Abronsius et Alfred ignorent que la nuit suivante aura lieu un bal réunissant la plus assoiffée des engeances…



Roman Polanski aurait pu se contenter de livrer avec ce film une simple parodie du mythe vampirique et des chasseurs s'opposant à ces derniers mais il n'en est rien.
Bien plus que cela, Le bal des vampires repose sur une intrigue de qualité ainsi que mille et un petits détails, autant de clins d'œil aux fans du genre, qui ne cessent de charmer le spectateur durant les 1h50 d'aventures qui lui sont proposés. L'image, les décors, les costumes, les musiques… le long métrage fait preuve d'une maîtrise remarquable à tous les niveaux.
Classique sur certains points (les héros volent à la rescousse de la belle séquestrée dans un château) mais innovant sur d'autres (les films se risquant à évoquer l'homosexualité étaient encore rares à l'époque) on se surprend à constater que ce qui fait la force de ce film hors du temps, c'est peut-être la poésie qu'il s'en dégage. Incroyable non ? De la poésie dans un film pastiche où les gags et les situations hilarantes s'enchaînent pourtant sans temps mort ? Oui, la maestria de Polanski parvient à insuffler un charme fou à ce qui est probablement l'une de ses œuvres majeurs. Il y esquisse une timide histoire d'amour entre Sarah (Sharon Tate magnifique) et Alfred sans jamais tomber dans le piège de la mièvrerie.

Pour ce qui est du domaine qui nous intéresse ici, la chasse aux vampires en l'occurrence, le film est une compilation de tous les moyens folklorique connu pour détruire ces derniers ou les tenir à distance.
La mallette du professeur Abronsius elle-même est, plus qu'un simple accessoire, un des éléments essentiels de l'histoire, présentée comme un outil capitale pour l'accomplissement de la mission ainsi qu'à la survie de nos braves érudits. Du coup, Le bal des vampires est le genre de film capable de faire naître des vocations de chasseurs de vampires chez tous les rêveurs… pour peu qu'ils soient prêt à supporter la tutelle du bon professeur Abronsius.

(Contenu de la précieuse mallette du professeur Abronsius : Pieu, ail, crucifix... rien ne manque à l'appel)