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Litzi
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyJeu 30 Oct 2008, 17:05

Hum! je savais plus ou moins que je me trompais d'endroit mais si on regarde bien , des écrits ne sont ils pas des oeuvres ??? enfin chacun voit la chose comme il l'entend ....merci d'avoir déplacé ceux ci..

Merci Asmodée pour le compliment fait, mais pour le moment l'inspiration et la motivation m'ont quitté , mais j'essaie de reprendre la plume de temps à autres, je ne manquerais pas de vous faire parvenir mes autres écrits...
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Stavroguine Oulianov
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyJeu 06 Nov 2008, 16:01

Autrement, nous noterons mes mains enfantines. Caresser mon ballon d'hélium comme un rêve prêt à s'envoler. Pour ne plus revenir. Et si ? Belle scie, à propos. Du mercure qui s'infiltre entre les crevasses de ma paume. Paume bien tendue, je quête quelques mots pour attirer l'attention. Entre les stases méditatives que j'inspire. Qu'est-ce que j'en. Fou, fa, fi fo fü. Cette crainte-accusation qui élève la voie pour mieux la diviniser. Vous n'entendez pas ? Les cris des exilés de la logique. L'eau gicle sur mon visage. Eau de rouille et roues enraillées. Je ne l'espère pas, je la crains comme une longue goutte froide qui vous cisaille le dos. qui défriche fraîchement vos peurs. Par-delà les siècles, elle s'arque sous le poids de ses pratiquants. Soupirs éhontés. Languir sous l'angle de tir. Amarrer.
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Eresebeth
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MessageSujet: Les tourments de l’aurore   Vos textes - Page 8 EmptyLun 24 Nov 2008, 08:48

Ce qui me pousse à tacher de mon sang vicié la pureté virginale de ce parchemin est un besoin de partager les tourments de mon âme.
Les humains ont une étrange façon de raisonner et pour eux le monde se résume souvent en un principe cartésien.

Mais alors où dois-je me situer ?
A la frontière du principe du Bien et celui du Mal.
Non, cela serait trop facile, la définition de ma nature est désormais bien plus complexe. Quoi que je fasse, les répercutions sont néfastes, que se soient pour mes victimes ou mes bourreaux. Je n’ai jamais trouvé ma place parmi les humains, je n’en ai pas plus au sein de cette confrérie d’assassins.

Parfois, la vie cause tellement de tourments que l’envie de tout quitter est plus forte et tenter de repartir vers une nouvelle vie est une seconde chance.
Malheureusement je n’ai pas eu ce choix. J’exècre ce que je suis devenu et en même temps, cela me fascine. Un monde de ténèbres, de solitude, reclus dans mon sanctuaire, je me nourris de mes souvenirs pour ne pas dériver et laisser ma part de prédateur dominée mes actes. Cette part d’humanité est le seul trésor qu’il me reste mais c’est aussi cela qui me détruit.
Cette sentimentalité est une faiblesse qui envenime mon cœur.

Mon désespoir et ma fascination quelque peu morbide pour les domaines interdits de la Mort m’ont attiré les faveurs d’un être qui ne connaît plus depuis des siècles le plaisir de goûter aux vertus et bienfaits de l’astre solaire.
En mettant fin à mes jours, inconsciemment, j’ai pénétré dans un territoire plus complexe, guidée par une créature de la nuit qui n’a pas laissé à Charon, le temps de m’emporter sur cette rivière funeste.
Seule cette perfide lune lui tient compagnie, maîtresse inconstante d’un destin incertain, elle accompagne et éclaire mes pensées. Elle est devenue ma seule compagne, ses rayons glacés n’atteignent plus mon cœur désormais éteint où seules persistent quelques braises menacées par la fuite du temps, inexorable.
Ma place n’est plus parmi mes pairs ni mes anciens compagnons, j’ai perdu mon identité.

Qui suis-je ?
Je n’ai plus de nom, plus de points de repères. Mon refuge de fortune dans les hauteurs de cet antique cimetière est ma seule possession.
Je suis banni pour avoir, par deux fois commis une erreur irréparable mais celle que j’ai fais la nuit dernière est bien pire. Je risque la destruction, mais n’est-ce pas ce que je cherchais ?
Ma bestialité augmente mon instinct de conservation, je ne peux donc plus mettre fin à cette pantomime qu’est devenue mon existence. Ma servitude me mine, creuse de profonds sillons, je ne peux tenter de me délivrer des affres de cette non mort.
Cela me laisse à penser que mon humanité s’éteint, je ne veux pas devenir comme Eux ni comme Lui.

Lui, à qui j’ai offert la paix, mais qui ne m’a pas compris et qui n’a pas pu apprécier la beauté de mon geste. Cet acte perpétré, mûrement réfléchi et sans aucune arrière pensée. Je pense l’avoir délivrer mais Ils ne le voient pas de cette façon.

Il y a quelques années alors que mon sang, cette liqueur exquise s’échappait des multiples entailles, de mes chaires soigneusement incisées. Je pensais être libéré, mon esprit lentement vacillé et Elle est arrivée.
Elle s’est approchée de moi et m’a offert son plus beau sourire, sorte de grimace qui traduisait son amusement et une sorte d’impatience lourde de reproches.
Je sentais les battements de mon cœur jouer une mélodie triste, proche des dernières notes de mon Requiem.
Elle me caressa les cheveux, m’obligea à clore mes paupières, fermer définitivement mon âme au regard de ce monde qui n’avait jamais rien pu m’offrir.
Et au moment même où les battements devenaient quasiment imperceptibles, Elle commit l’acte qui scellait son destin et le mien.
Des larmes de sang roulèrent délicatement sur ses joues, entachèrent la nacre de sa peau, elle se pencha sur moi et une goutte tomba sur mes lèvres. Elle m’embrassa et de nouvelles saveurs envahirent mon palais, subtile alliance amer et sucré mêlant la clarté et les ténèbres de sombres présages, un goût d’éternité.

Cette renaissance, elle me l’offrit pour se jouer de moi, pensai-je dans un premier temps.
Désormais, alors que l’aurore est proche, je ressens plus que jamais les sentiments qui l’animèrent. Je vais subir mon jugement pour un acte répréhensible aux yeux des créatures vivantes et celles qui se parent de la vie, sinistre mascarade.

J’ai offert sans lui laisser le choix, une nouvelle vie à une créature qui voulait se libérer des tourments de l’existence. Ce que je ne savais pas c’est que cela tenait plus du jeu que d’un réel désir de mettre fin à sa vie. Mon humanité est morte avec cette infâme créature et sa naissance n’en fut que plus douloureuse.
En lui offrant mon sang, je l’ai assassiné aux yeux des hommes mais j’ai trahi ma caste.
Seuls ceux qui sont animés d’un réel désir de fuir leur vie peuvent rejoindre nos rangs.
Je sais dorénavant pourquoi Elle me choisit et je sais aussi pourquoi Lui n’avait pas sa place parmi nous.
J’ai créé un esprit enfiévré par les regrets, cette saveur amer qui empoissonne le palais et qui flétrit tout espoir.

L’ayant observé, je pensais que lui ouvrir les portes de ténèbres, serait lui permettre de s’épanouir et de trouver enfin ce qu’il recherchait ainsi vêtu de noir dans ce cimetière où seuls les corps gisants lui tenaient compagnie. Ses larmes scintillantes sous l’obscurité lunaire étaient de fines lames qui me transperçaient l’âme.
M’attachant à lui, je pensais créer un lien entre nos mondes sans savoir que ce que je m’apprêtais à faire, espérant œuvrer pour son bien, était le pire.
Mon intérêt égoïste pour cet être perdu, cet ange déchu qui pleure son amour incertain, m’aura coûté cher, plus que la vie, mon âme, cette identité propre.
Lui, si fasciné par le monde de la nuit, ne demandait à mes yeux que des réponses à des questions que quelques années auparavant j’avais cherché, en vain.
Peut être que la solitude me poussait à le changer, pour me donner à nouveau un contact avec les « enfants du soleil ». Si je n’avais pas trouvé de réponses, j’osais espérer que lui, m’aiderait à comprendre de nombreuses choses.

Une fois de plus, un être s’est perdu à cause de moi, je ne fais que le mal et en ressent une certaine jouissance. C’est la tristesse que je crée qui me pousse à continuer. Ce dilemme entraîne des névroses irréparables qui me poussent dans un gouffre, un abîme de turpitudes dont l’obscurité opaque devient palpable, je donne une essence au mal, une existence en pensant œuvrer pour le bien.

Si ce ne sont pas Eux qui vont venir me juger pour avoir trahi les « règles », d’ailleurs ne sont-elles pas créer pour être transgressé, ce sera "Lui" mon fils de sang qui me reproche de lui avoir donné ce qu’il cherchait, ironie du sort.
Les mots s’enchaînent et mon esprit enfiévré ne sait plus raisonner, attendre.

Attendre, laisser les évènements suivrent leur cours, n’interférait en rien, si je tente une quelconque action ne donnerais-je pas encore en pâture une âme esseulée à ces rapaces, mes semblables si différents.
Ils n’ont pas conscience de ce qu’ils sont, l’ultime prédateur mais pourvu d’une conscience qui s’effrite avec la fuite inexorable du temps et qui fait de nous un animal, vulgaire buveur de sang.
Je ne laisserai pas mon corps dominé mon esprit, toujours gardé le contrôle de soi et surtout ne laisser personne tenter de nous supplanter.

Attendre, comme le poids du temps se ressent quand il ne passe plus, les rayons tardent, l’aurore me nargue, elle sait qu’elle seule peut me vaincre.
Mourir, encore pour ne plus jamais renaître, n’avoir aucune réponse mais ne plus avoir à penser, abandonner ce rêve mais ne jamais se réveiller…

VD
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MessageSujet: texte   Vos textes - Page 8 EmptyLun 24 Nov 2008, 18:55

Quel texte interressant et tres bien écrit. L'animalité.... l'humanité... je ne suis pas spécialement fan des écritures tres noires et torturées mais j'aprécie la plume. L'univers vampire a tellement de choses a offrir qu'il y a de la place pour tout genre. Mais le vampire est aussi séducteur etc.. j'irai voir ton site plus tard peut être y en a-t-il! Merci en tout cas pour le texte.
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyJeu 27 Nov 2008, 00:13

voici une petite nouvelle toute chaude sortie du four de mon imagination^^.
Bonne lecture:

La bête

Comment décrire un monstre pareil, en quelques mots alors qu’il y a tant à dire sur elle ? Bien sur il suffirait d’avouer qu’elle est grosse, énorme même, laide à vomir et dangereuse, mais je ne me limiterais pas à cette sordide description.
Personne ne s’attend à vivre un des ces contes pour enfants, un de ceux qu’on vous raconte étant gamin, pour vous faire peur quand vous ne voulez pas vous coucher. Je n’y croyais pas moi-même jusqu’au jour ou elle me prit dans ses griffes. Difficile d’imaginer que je me retrouve enfermé parmi d’autres humains qui, comme moi, serviront de repas sous peu.
Les pauvres crient de douleur et pleurent de tristesse, mais aucun ne supplie la bête. Le dernier à l’avoir fait a hurlé des jours entiers avant de rendre son dernier souffle. Ce monstre, drogué de la torture, n’hésite pas à nous arracher les membres avant de nous déguster.
Horrible douleur que je ressens, sur mon corps entier. Mon bras gauche manque à l’appel. Il y a deux semaines qu’elle me l’a dévoré, et pourtant la cicatrice apparaît déjà grâce aux pierres brûlantes que j’ai trouvé, et appliqué sur mon corps pour stopper mon sang dégoulinant. Je suis tombé dans l’inconscient, et n’en suis sorti que plusieurs jours après.
Dans la cage où nous sommes, l’espace ne manque pas, et les petits trous sur la porte nous laissent l’air et un soupçon de lumière. Replié sur nous même, aucun ne s’adresse la parole. La peur se sent, la peur se voit. Les visages décomposés en disent long, bien trop long sur leur état.
Le curé présent récite ses maigres prières, bible à la main, dans l’espoir du fuir cet endroit maudit de sa religion. La jeune fille enlevée le matin de son mariage, pleure en pensant à son futur époux qu’elle ne reverra jamais, se demandant s’il l’a déjà oublié et remplacé. L’homme autrefois cadre, vu son costume, devenu fou par l’enfermement divague des phrases incompréhensible sur la bourse, sur son travail, sur sa famille et sa maitresse.
Je crois que le plus heureux d’entre nous, pour l’instant, est ce jeune drogué. Croyant être dans un mauvais trip, il ne se doute pas que c’est la réalité. J’ose à peine imaginer sa réaction, à son réveil.
Et moi, ouvrier solitaire, célibataire, la journée sur les chantiers, me retrouve entre toutes ces personnes. Triste fin pour nous autres, pauvres humains en mal de vivre, ne cherchant plus que la fin de notre calvaire.
Mes amis doivent se faire un sang d’encre. Ont-ils déjà prévenu la police ? Ont avaient prévu un dîner dans un restaurant à la mode. Moi qui en rêvais depuis longtemps, surtout que pour une fois, Hélène avait réussit à se libérer…
Chut ! Voila la bête qui approche, le pas lent, la respiration rauque semblable à celle du fumeur rongé par son cancer. Son odeur putréfiée agresse mes narines pour la énième fois. Décidément, je ne m’y ferais jamais. Les personnes qui travaillent dans une entreprise de pompe funèbre sentent vraiment cette odeur ? Tiens, qu’elle drôle de question qui vient quand sonne l’heure de sa probable mort. La peur devient le seul sentiment que l’on puisse adopter dans cet enfer. Tous, nous sommes effrayés et observons, au dessus de nos têtes la porte de fer, retenant notre respiration.
Le toit de la cage s’ouvre, nous somme effrayés, décomposés à l’idée que l’on sera peut-être le prochain. La jeune futur marié est prit dans les pattes du monstres. Elle crie, elle hurle, mais personne ne l’entend, n’y ne la regarde, trop soulagé de ne pas être du menu.
Moi-même je respire une grande bouffée d’air, heureux que la bête me laisse vivre un peu plus longtemps, mais alors, pour combien de temps…
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Stavroguine Oulianov
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyJeu 27 Nov 2008, 03:50

Exercice de cours.. Écrire une phrase de 250 mots...
La mienne est de 295 et, de plus, a un titre vert.
Exercice intéressant je conseille. J'aime la salsepareille.

Artère primaire


Ce matin-là, Eddie Von Bookendaurf ne savait pas ce qui l'attendait de l'autre côté de la rue et encore moins ce qui – un peu plus tard – allait le toucher pour à jamais transfigurer le cours de son existence; non pas qu'il ait été naïf ou qu'il ait fait preuve d'une inconscience tacite à l'intention des signes qui avaient été posés sur son chemin, mais plutôt que, par un étrange tour de force dû à un des hasards les plus singuliers, son esprit (fidèle à l'enseignement chrétien qui avait été inculqué dans sa famille, des années plus tôt, et entretenu par ses parents – une mère désespérément fanatique et un père très porté sur la consommation de divers narcotiques –, sa sœur hypocondriaque et son frère, un conservateur convaincu répondant aisément aux associations stéréotypées du genre) avait systématiquement effacé, par le travail plus qu'efficace de plusieurs systèmes de substitution dits métapsychologiques, de sa conscience qui, ceci dit, présentait un étonnant amas de points et caractéristiques propices à la déflagration chaotique et/ou l'aliénation systémique de son ordre de pensées logiques (bien que celles-ci n'en soient que plus intimement monomaniaques à force de se vouloir si propres de leurs impuretés; si blanches de leurs zones d'ombre) bien, qu'en fait, il ne soit nullement question d'êtres fictifs ou irréels ou, même, de psychanalystes barbus bien campés dans leurs fauteuils, mais bien de passion, de viscères, d'ensorcellements psychiques, de grandeurs du moi, d'intellectualisation des instincts et, en fin de compte, de cet antagonisme qui nous lie tous et toutes à la misérable et lymphatique architecture de notre ça face aux aléas imprévisibles et déterminés de la vie qui, ici, avait pris l'hétéroclite apparence d'une femme mettant à terme ses neufs longs mois de grossesses à même l'intersection qui bordait sa demeure.


Dernière édition par Stavroguine Oulianov le Jeu 27 Nov 2008, 13:02, édité 1 fois
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senhal
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyJeu 27 Nov 2008, 08:39

C'est excellent ! Laughing
Franchement, tu commences à avoir une plume très sympa pour certains de tes textes.
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MessageSujet: essai   Vos textes - Page 8 EmptyDim 30 Nov 2008, 01:53

Premiers pas parmis vous, la plume doit se décrasser de quelques années d'oubli.. un peu d'indulgence parmis mes émérites camarades est quémandée!!

Brèche pour MA FRUSTRATION

Par une sombre lune, prise d’agrypnie, j’étais installée dans la verrière avec pour seule compagnie cette aura électrique et moite caractéristique de la commotion de la nature. Des atomes de pluie se bousculaient sur mes vitres diaboliquement, viscérale envie d’ébranler l’obstacle pour atteindre le trouble… Je fixais ces furies comme par défi puis cela m’apparut !
Ce semblant qui se matérialisait et se dissipait par la même occasion… jouant avec la lune comme avec l’obscurité de l’instant. Ce soupçon de sentiment plutôt trivial, qui grondait tel l’animal, pénétrait sans mésaise la confusion de chaque tremblement de mon organe vital.
Fallut-il que le désir soit subrogé par la résolution de son intervention ?
Affleurement du désir refoulé de vouloir saisir tout en laissant s’échapper…
Le conflit qui se joue ici, convulsions de chocs freudiens de ce Moi en proie au clivage manichéen des affects, me transcende en colérique insatisfaite ou me bascule dans l’aliénation de MA FRUSTRATION.



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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyDim 30 Nov 2008, 14:41

C'est évidemment le genre de texte pour lequel il est difficile de donner un avis. Comme le récit n'est pas vraiment linéaire et que les phrases ne créent pas de sens immédiat évident, le lecteur se créé automatiquement des images fondées sur : la sonorité, la prosodie, les champ lexicaux reconnus, par défaut, il se rattrapera au connu, aux éléments simples (la lune qui revient 2 fois, par exemple). Mon avis est que : la prosodie n'est pas spécialement travaillée et que c'est dommage, que le vocabulaire ne forme pas spécialement de champ lexical sauf vers la fin, les mots pourraient se renvoyer plus d'échos, les sonorités par contre forment un tout à peu près cohérent, avec le titre, raclantes, correspondant bien à ce sentiment.

Mon conseil est de travailler le rythme, le texte doit connaître des montées et des descentes, des arrêts, des saccades, couler parfois..., par le biais de la ponctuation, de la syntaxe...

Un vocabulaire original, spécialisé, inusité, (ou même inventé, pourquoi pas), c'est bien, mais il faut réussir à le faire vivre en s'aidant des moyens cités plus haut, et d'autres.

Bien entendu, il ne s'agit que d'un avis.
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MessageSujet: j'adore   Vos textes - Page 8 EmptyDim 30 Nov 2008, 14:47

Merci pour ces précieux conseils!! effectivement ce n'était nullement travaillé juste un jet qui devait inexorablement jaillir! Etant en vacances, je me ferait un plaisir d'éduquer ma plume sous tes conseils!!
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyDim 30 Nov 2008, 15:01

Ca me donne envie de relire de vieux textes, j'aimais bien celui-là :


Surface (série "Motimages")
janvier 2006


Je me balade, circonvolutionnelle, à la recherche d'un avenir possible. Je rencontre un type qui balaye la savane africaine.

Je lui dis : "Salut, c'est quoi vot'métier ?" Il me dit : "Salut, je suis polisseur de surfaces."

Je me dis : non, ce n'est pas une activité très intéressante, je vais trouver autre chose. Je continue et un peu plus loin je vois un lion, le museau rougi par les entrailles d'un zèbre.

Je lui dis : "Salut, c'est quoi ton métier ?" Il me dit : "Découvreur de surfaces."

Je me dis : ça ne veut rien dire, les lions ne doivent pas penser comme les humains. Non loin se dresse une tour, pour y voir j'y vais. A l'intérieur, il y a un vieux monsieur tout froissé qui a une barbe de cent-cinquante années de longueur, au milieu de tout un tas d'appareils de mesure.

Cette fois je crois avoir deviné, je dis : "Moi aussi, je veux être chercheuse de secrets, apprenez-moi." Il me dit qu'il n'est pas chercheur de secrets mais faiseur de surfaces. Je dis : "Non, vous découvrez le secret des étoiles, le fonctionnement au coeur de toutes les choses, la cause de tous les phénomènes." Alors il me montre sa bibliothèque, avec des centaines de livres qu'il a lui-même écrits : des livres cartographiant la voûte stellaire, des milliers de dessins de mécanismes, l'anatomie d'un lion, et des signes qui s'étalent et qui courent sur les pages, des milliers de pages, des pages rectangulaires, des surfaces... un créateur de surfaces. Par la fenêtre de la tour je regarde le soleil s'égorger sur le désert et je me demande où est enfoui le secret qui fait rayonner toutes choses en silence , je veux le tenir chaud et palpitant et dégoulinant dans mes mains.

Je suis un lion et je cours. Mes griffes balafrent et pénètrent le cuir tiède de l'oryx où s'enclot la vie. Et je l'éventre et l'intérieur devient extérieur, les tripes, les boyaux deviennent surface, chaude et humide et palpitante, mais surface. Et je mords et réduis et digère et résorbe jusqu'à la plus petite particule de chair impudique.

Je suis polisseur de surfaces et je nettoie tout pour que les surfaces brillent, puisqu'il n'y a que ça, autant que ça brille. Le miroir brille qui a tant été poli et je vois le moi du miroir et je vois reflété ce qu'il y a derrière moi et que mes yeux ne peuvent pas voir directement. Mais je ne vois pas ce qu'il y a derrière le miroir ni dedans, je suis condamnée à ausculter la surface réfléchissante. Je le brise et une multitude de petits moi gisent en mosaïque sur le plancher. Je retourne chaque petit bout, pour qu'il cesse de me regarder, un par un, les dizaines d'éclats de moi. Mais alors si je ne les vois plus, où sont-ils passés ? Il faut réduire en poudre les éclats, et je frappe et je frappe et je pulvérise et alors où sont partis les petits moi narquois ? Dans le plancher peut-être ? Il faut frapper encore ? Je frappe et je frappe et baramine et tout s'écroule et je tombe, je tombe, je tombe, mais dans ces cas-là il y a toujours une branche. La branche me stoppe par le milieu du ventre mais du côté de ma tête et du côté de mes jambes mon corps qui n'est que surface extensible extensible continue de tomber de s'étendre de s'étirer, encore, encore, les particules s'alignent derrière les particules et je suis désormais un demie-segment dont une partie s'étend vers l'infini.

Je mange une pastèque. J'en prends un bout dans ma main et tente de le réduire à sa matière sèche, les structures de sa chair fondent et le morceau devient toujours plus petit entre mes doigts. Puis doucement le secret de la pastèque s'évide vers le néant, il n'y a plus rien qu'un pour cent de matière sèche où il est douteux que puisse tenir le secret de la pastèque. Mais si j'avais les outils je pourrais encore diviser et réduire et réduire encore ce qu'il reste, toujours creuser pour transformer les intérieurs en surface.

Hélas !
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptySam 06 Déc 2008, 20:25

Voila une nouvelle se passant dans un monde médiéval fantastique mais qui a rapport avec les Lycans et les vampires.

Bonne lecture

Citation :

Chasseur - Chassé


Les rues de la basse ville de Danakyls étaient bondées à cette heure-ci, en plus de la chaleur étouffante du désert, l’odeur des épices, des animaux se promenant dans les rues et de la sueur faisaient que l’endroit était insoutenable pour un quelconque visiteur de ce bas monde. Mais ce qu’il y avait de plus rageant, c’était cette masse humaine qui se poussait pour se faire un chemin dans la foule, entre les femmes portant leurs jarres d’eau sur la tête, les marchands plus ou moins pressés et les gardes qui n’aimaient (surtout) pas être poussés.

Néanmoins, il y en avait toujours un pour trouver un moyen d’aller plus vite et sans connaitre d’encombre. C’était le cas de ce gamin, frêle et chétif, assez grand mais maigre, les cheveux noirs sales et hirsutes, des frusques sales (une chemise courte et ouverte de couleur rouge et un pantalon marron bouffant) sur le corps avec un foulard bleu autour du visage. Il sautait sur les toits des étables de marchands, s’agrippant aux poutres de bois dépassant des maisons pour s’élancer en avant, courant sur les murs devant les yeux médusés des quelques passants l’apercevant. Des gens étonnés cherchaient à savoir de qui il s’agissait, le messager d’un marchand ? Un voleur agile ? Un fugitif ? Un peu des trois allons-nous dire !

Alors que certaine personnes s’exclamaient devant ses acrobaties, criant « Au fou », applaudissant ou s’inquiétant pour lui, plusieurs bandits se mirent à pousser la foule, arme aux poings.

-Dégagez de mon chemin ! Hurla l’un d’eux, en menaçant la foule avec son cimeterre, il poussa une jeune femme voilée qui portait une jarre d’eau, cette même jarre qui s’éclata sur le crane d’un nain et l’assomma sur le coup. Rattrapez moi ce chacal galeux avant que la garde n’arrive ! J’veux le saigner de mes propres mains !

Le jeune garçon sauta sur une passerelle en bois sur le première étage d’une demeure avant de rejoindre le balcon, les truands prirent la direction de la dite demeure et y entrèrent, violant la vie privée des habitants, dont l’un d’eux cria après les cinq hommes entré chez lui, il eu le droit à un « ta gueule » et une droite sec, sous couvert du cri de sa femme paniquée. En dehors, des habitants s’en allaient prévenir la garde de Danakyls.

Sur le balcon, le jeune garçon reprenait son souffle, cherchant du regard un endroit où semer ses poursuivants quand brusquement la porte derrière lui s‘ouvrit et laissa apparaitre un des truands, avec une longue barbe tressée ornée de perle dorée, au menton partant vers l’avant et au nez proéminant, les cheveux plaqués sur le crane ramené en arrière. Celui-ci leva son long sabre en avant en criant, mais le jeune garçon envoya son pied dans le ventre de l’homme qui perdit tout oxygène dans les poumons avant que le pied ne revienne vers son visage pour le renvoyer en arrière. Le garçon saisit un pot de fleur, fit volte face et le brisa sur le visage de l’homme, qui s’écroula, le nez et le front en sang, et par la même occasion, bloqua la route aux autres poursuivants qui en voulaient à sa peau.

L’acrobate monta sur le balcon puis sauta dans le vide vers le bâtiment d’en face, plusieurs personnes qui observaient la scène poussèrent des cries de surprises mais l’enfant sauvage se rattrapa au bord du toit, se soulevant au dessus du vide, il se retrouva allongé sur le toit qu’il avait réussit à conquérir puis tourna son regard vers le balcon d’en face, les truands le fusillaient du regard et s’en allaient déjà en dehors de la maison. Ni une, ni deux, l’acrobate se releva et prit ses jambes à son cou. Il arriva à l’intersection de deux bâtiments sur le même toit et aperçu un établie, petite cabane en bois à l‘ombre du bâtiment où il partit se réfugier, ouvrant la porte, puis la refermant pour s’enfermer dans l’obscurité. C’était une petite cabane de vieux bois, une fenêtre fait d’un simple morceau de tissu battait parfois quand un courant d’air passait, il n’y avait rien à l’intérieur.

Une fois dans l’ombre, l’enfant calma sa respiration, desserrant un de ses poings, il regarda le petit objet conique au bout d’or et au cône en bois peint de bleu foncé striée d’un bleu plus clair. Une petite fiche de papier lui permettait de tiré dessus et dévoiler un message en langage…

Brusquement, la porte s’ouvrit et laissa apparaitre les cinq truands, l’enfant se releva d’un bon et se plaqua dans un coin, tout était fichu !

-Et bien, petit… Je dois dire que tu es rapide et agile, mais pas très futé, fit le chef des bandits, un type au crane rasé, portant un anneau doré au nez, un autre sur l’arcade sourcilière droite et un à la lèvre.

La porte se ferma derrière eux, ne laissant quasiment aucune luminosité a part par la petite fenêtre, les lames des truands se brandirent vers l’enfant, juste sous sa gorge, celui-ci se mordit la lèvre, le regard emplit de peur.

-Bon et si tu étais gentil et que tu nous donnais le message, il me semble que ce ne sont pas des affaires pour les enfants, après… on verra si on te laisse vivre, ou si on te coupe la langue, les doigts… voir te faire perdre les yeux… Peut être les trois !

Les jambes de l’enfant acrobate se dérobèrent et il tomba à genoux, les truands le regardèrent avec un certain amusement. Celui-ci tremblait de tout ses membres, haletait et était pris de spasmes.

-R’gardez le, lança l’un des hommes de mains, il va finir par chier dans son froc !
La réplique fut accompagnée par plusieurs rire gras, alors que le chef se baissait à la taille du jeune garçon.

-Hey bien, la mort ne t’as pas encore pris, tu as une chance de vivre, tu devrais la saisir… Allez, regarde-moi… L’homme lui saisit les cheveux et lui souleva la tête afin de le regarder dans les yeux. REGARDE-MOI !

Le sourire du truand s’effaça quand son regard se posa sur des yeux… Jaunes.

-Loup…

Il n’eu pas le temps de finir que le gamin le frappa au centre du ventre, lui déchirant la chair et exposant ses trippes à l’air libre, l’homme fut jeté en arrière tout en criant de douleur.

-GAROOOOOOOOOOOOUUUUUUU !!!!!!!

Les truands regardèrent leur chef tomber au sol, aspergeant les alentours de son sang avant de revenir sur le gamin qui n’était plus vraiment un enfant.
Ses vêtements craquèrent alors que sa masse corporel augmentait, des poils noirs se mirent à pousser pendant que ses os craquaient, s’allongeant pour faire apparaitre un long museau pourvu d‘une gueule pleine de crocs, ses ongles s’allongeaient aussi pour devenir des griffes.

Le Lycan hurla à l’intérieur de la petite cabane, faisant trembler les murs. Celui-ci baissa le regard sur ses adversaires qui le regardaient avec la peur au ventre. L’un d’eux, assez fou, osa défier la bête en se jetant vers lui. Le Lycan lui saisit le visage et d’un geste sec, lui brisa la nuque.

Le corps de l’homme tomba au sol, lâchant son arme qui cliqueta au sol, tous les regards avaient changés de direction pour aller sur le mort. Un lourd silence se posa…

Puis la panique éclata, les truands firent volte-face et s’en allèrent vers la porte, même porte qui était bloquée par leur chef agonisant, ils ne prirent même pas la peine de pousser le blesser pour essayer de sortir, la panique leur faisant faire n’importe quoi.

Un cri de douleur s’éleva quand l’un des truands sentit les griffes de l’animal lui transpercer le dos puis lui arracher la colonne vertébrale. Un autre se sentit importé en arrière par le bras, le même bras qui fut arraché et jeté dans un coin de la salle. Bientôt les cries s’étouffèrent et l’intérieur de la cabane fut repeinte en rouge sang.

Paniqué, pris par la douleur, le chef des ex-truands cherchait désespérément à remettre ses intestins dans son ventre, quand l’ombre massive du Lycan se posa sur lui, il leva les yeux sur son tueur et il commença à avoir les larmes aux yeux.

Ça avait eu l’air si facile d’essayer d’attraper un gamin, rapide et acrobate certes, mais ça n’avait eu l’air que d’un gamin, ses supérieurs n’avaient en rien dit la possibilité ou émettre la moindre hypothèse que le messager pouvait être un… Métamorphe ?

-Pi…Pitié, je t’en pris, je ferais ce que tu voudras… mais laisse moi vivre, Pi.. Argh !

Le Lycanthrope c’était baissé à son niveau, une main farfouillant l’intérieur de son ventre, un rictus se dessina sur les lèvres de l’animal, dévoilant doucement ses crocs.

-Je vais te tuer… ou peut être t’arracher la langue, te broyer les doigts… Voir te crever les yeux, fit la voix rauque et grognant du Lycan. Mais j’ai une meilleure idée.

Le Lycan se releva, imposante forme de poil noir tachée de sang, au sourire carnassier, se dressant au milieu de plusieurs cadavres mutilés. L’homme le suivit du regard, une main en avant, implorant pendant que la créature s’avançait vers lui.

-No... Non…

En dehors de la petite cabane, un cri se fit entendre, un cri horrible de douleur avant qu’un bruit tout aussi écœurant ne se produise. Il y eu un instant de silence, puis quelque chose sortit par la fenêtre et tomba dans un seau plus loin, faisant peur aux oiseaux perchés sur le toit par la même occasion.

La garde arriva quelques temps après, vêtue de leurs simples plastrons en fer et de leurs casques pour ne pas les encombrer par l’écrasante chaleur du désert. Ils arrivèrent au niveau de la cabane et quand le premier entra, il sortit immédiatement pour vomir plus loin, les autres gardes qui regardèrent à l’intérieur détournèrent le regard tellement le massacre avait été immonde.

Un autre homme arriva derrière la troupe, beaucoup plus costaud au teint bronzé, les cheveux de couleur de bronze tout comme ses yeux. Il portait un plastron de couleur cuivre sur sa peau nue, deux hachettes à la ceinture, il marchait tranquillement avec une racine qu’il mâchouillait dans la bouche.

En arrivant, il tapota le dos du garde qui avait finit de vomir avec un petit sourire moqueur.

-ça va aller le bleu, vomi bien tout au cas où ca reviendrait.

Kaïman, le général des armées de Danakyls s’avança vers l’entrée de la cabane et observa l’intérieur, il eu un léger rire, toute la garde se mit à le regarder en se demandant si il allait bien.

-Travail d’amateur, lâcha t’il avant de se tourner vers les hommes de la garde. Bon, définissez moi un périmètre de sécurité et ne laissez personne y pénétrer, même pas un oiseau, c’est bien compris !

-Général, vous devriez voir ça, fit un des gardes, penché au dessus d’un seau, le visage légèrement blême.

-Quoi ? On nous a laissé un petit cadeau, railla Kaïman, qui visiblement s’ennuyait pour suivre la garde dans son travail.

Quand Kaïman arriva au niveau du seau et qu’il regarda à l’intérieur, il siffla un léger coup avant de sortir, en la tenant par l’oreille, la tête du truand malchanceux.

-En effet, on nous a laissé une surprise, fit-il.

Il écarta les lèvres de la tête décapitée, qui avait d’ailleurs perdue tous ses anneaux, arrachés avec une extrême violence, pour y faire apparaitre un tatouage derrière la lèvre du bas. Le garde, un peu curieux, demanda à son supérieur ce que c’était.
-Un symbole vampirique… ce type était un sous-fifre d’une maison vampire, en clair les enfants vous avez touché le gros lot, lâcha t’il.

Tout le monde observa Kaïman qui tenait la tête décapité comme si de rien n’était, il joua légèrement avec avant de tomber dans ses pensées. Dernièrement, des vampires avaient décidés de se faire un nid en Orient, plus particulièrement à Danakyls mais il semblait qu’ils se soient heurtés à un adversaire de taille.

Kaïman eu un bref sourire en pensant qu’il allait pouvoir, ENFIN, trouver une excuse auprès de la princesse pour passer plus de temps dans les bas-fonds de la ville et ne plus s’ennuyer dans un bureau à devoir faire de la paperasse (travail de bonne femme… se disait il). Il jeta la tête au bleu qui avait vomi précédemment et s’en alla vers le palais de Danakyls.

La fin de cette nouvelle sonne comme la suite d’une autre, à voir.
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MessageSujet: UN SIMPLE REVEIL de Shakra   Vos textes - Page 8 EmptyMer 11 Fév 2009, 12:52

Un simple réveil ?


Il y a longtemps, enfin pas si longtemps que ça, un ou deux ans, sans plus ; une petite fille, pas si petite que ça non plus, qui avait entre 12-13 ans. Elle avait de bonnes notes, un petit ami, des amies, la belle vie quoi ! A part les quelques petites bricoles de la vie, ou des parents divorcés, Mais que voulez-vous, la vie n'est pas parfaite !
Parfaite ? Elle l'était enfaite avant que ne lui arrive cette étrange histoire, que je vais te conter.


Une nuit, elle fit un rêve, ou elle était entourée de loups. Ceux-ci couraient joyeusement autour d'elle. Le rêve ne dura pas longtemps. A son réveil, la petite fille se pris vite de passion pour les loups, ne pensant qu'à eux toute la journée. Mais deux mois plus tard, le rêve se refit, mais il pris une tournure étrange. Un des loup lui fit signe de la suivre, mais il ne bougeait pas. La fille ne comprenait pas, ou voulait-il aller, si il ne bougeait pas ? Elle fit un pas en avant suivit d'un signe de la tête, signe de son accord de le suivre. Mais le loups se retourna et sauta vers elle, entrant dans son corps. Elle se réveilla en sursaut, se levant et sortant de son lit, mais elle ne fit pas 1 pas qu'elle tomba à quatre pattes. La matin venu, elle était dans son lit, et rien ne témoignait de cette étrange passage de cette nuit, elle se dit qu'elle avait dut continuer de rêver lorsqu'elle pensait s'être réveillé. Mais ce ne fût que quelques temps plus tard qu'un rêve se refit, encore une fois. Elle était un loup, cette fois. Mais pas de problème, qu'elle jolie rêve, elle courait parmi eux. Il n'y eu pas de suite, un simple rêve, par mis d'autres, et oui, bien d'autres. Car en effet, le mois d'après, encore un rêve, encore elle en loup, mais soudain et se retrouvait sur deux pattes, puis à mis chemin entre humain et loup. Le rêve tournait en cauchemar, qu'elle se réveilla vite. Mais ce rêve la tourmentait, enfaite, pas tellement, puisqu'elle l'oublia vite, et la vie retrouva son cours normal.
Mais, et oui, encore un mais, environs 6 mois, ou même plus, je ne sait plus, après, encore un rêve, enfin que dis-je, cauchemar ! La fille était cette fois mi-chemin entre loup et homme, donnant ainsi ce visage et ce corps de loup-garou. Elle était dans une rue, où il y avait deux homme. Mais c'est alors qu'elle ne se contrôla pas, elle fonça sur un des homme, le tuant de ses coups de griffes et le mordant de ses crocs acérés. L'autre homme, reprenant ses esprits de la vue de cette « bête », brandit un couteau de sa poche et blessa la bête au bras et à la jambe, mais elle était trop rapide et lui asséna une morsure mortelle au coup, lui arrachant la tête. La fille ne pouvait rien faire contre elle même, car elle ne pouvait bouger un seul de ses membres, elle était comme une marionnette entre les mains de... de quoi au juste ? Elle ne le savait pas, et ne le saura certainement jamais. Car en ce réveillant, elle découvrait ses mains couvertes de sang, et les marques du couteaux était rester sur ses membres. Rêve ? Réaliter ? Coïncidence ? Elle ne le sait pas, et certainement personne ne pourra le savoir, ni même le justifier. D'ailleurs, elle ne raconta cette histoire à personne... Car enfaite, qui la croirait ?
Mais alors, comment ais-je bien put te raconter cette histoire ?
A toi de réfléchir...



Une simple petite histoire à dormir debout, écrit pas moi même ^^
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyVen 13 Mar 2009, 16:27

Quelques passages de mon roman en cours, Droit de Suicide.

Nine Léonie, un écrivain misanthrope apprend la mort de son ex-mari.

"J'avais laissé ma tasse de café sur le plan de travail, le portable me glissa des mains et se fracassa sur le carrelage de la cuisine. Les yeux vides, je me dirigeais dans le salon, où j'éteignis mon ordinateur, la musique avec. Dehors, il pleuvait, la pluie et le vent s'écrasaient sur les fenêtres et les volets. J'étais au bord de l'évanouissement. Tout autour de moi était devenu flou. Je me trainais jusqu'à ma chambre. Des larmes coulaient de mes yeux, quelque chose se déchirait en moi, un bout d'orgueil s'envola. J'avais mal. Je ne savais plus rien, plus pourquoi.
C'était comme si je n'étais plus. Comme si le nord et le sud n'existait plus. Si mon cœur ne voulait plus de ce sang. Si mes poumons refusaient cet air, sans que Lui soit dans ce monde. C'en était gênant, je gesticulais, essayais mainte et mainte positions pour ne plus sentir ce malaise. Sur le ventre, le dos, gauche, droite, assise, la tête entre mes jambes... Je me sentais mal. Je sautais, m'arrachais les cheveux, criais... rien y faisait.
Mon dieu ! Pourquoi ?!
Je ne me contrôlais plus. C'était irréel, comme le monde sans lui. Comme le monde sans soleil, ni lune, sans toi, moi, nous... Sans amour, ni haine. Comme un monde vide.
J'ai achevé la soirée sur le lit, à genoux, tête sur l'oreiller. A pleurer et pleurer... Sur ce lit, nous avions fait l'amour. Et il ne me reste plus rien de lui, rien que de flous souvenirs et une bague. Je glissai ma main sous le coussin jusqu'à sentir un petit anneau froid. Je tournais brusquement ma tête vers mon poignet gauche, il y avait six grosses entailles qui avaient cicatrisé depuis bien longtemps, j'avais promis à Daniel de ne plus recommencé. Mais il est bien mort n'es-ce pas ? C'était tellement tentant...
J'enfonçais ma tête dans l'oreiller en étouffant des gémissements, dans ma main droite, je serais ce bout de métal au plus fort. Les ongles de mon autre main entraient dans la chair de ma cuisse.
Daniel..."

"« Fleur estompée de sa chair délicieuse,
Pleur son malheur et chante sa lente douleur.
Cris et crache sur la mort délicieuse. »


Un hiver. La pluie tombe à grosses gouttes, il fait dans les 2 degré et le vent accompagne les quelques éclaires dans le ciel.
Je suis plantée là, du haut de mes 14 ans, devant la Cathédrale Notre-Dame de Reims. Mes larmes se mêlent à la pluie avant même qu'elles n'atteignent le creux de mes cernes. J'ai les yeux rouges de colère, de fatigue. J'ai envie de m'effondrer. Là. Comme ça. Et ne plus rien faire, ne plus rien ressentir. J'ai envie de disparaître, qu'on me laisse la paix.
Il n'y avait personne. Non personne n'était assez con pour sortir en ses temps. Sur le parvis, à mes pieds, du sang. Le mien. Sur mon poignet gauche, juste au creux, là, une longue entaille. Le sang coule sur ma main, comme de l'eau. Je ne sais pas quand le bandage s'est envolé. Je ne sais pas quand je me suis perdue dans ce monde. Oui perdue, oubliée et toujours pas morte dans ce monde injuste. Mais après tout ça serait trop juste de me laisser mourir, sans me faire d'abord souffrir.
J'étais devant cette immense cathédrale. Seule. A pleurer. Un hiver. La pluie tombe. Il fait 2 degré. Et il y a de l'orage.
Rien ne me fait réagir, rien ne me fait moins penser à Daniel.
Daniel. Daniel. Daniel. Daniel. Daniel...
Il est quelque part, il ne pense surement pas à moi, à ne se douter de rien. A surtout ne pas se douter que je souffre. Que je souffre, oui, stupidement, mais énormément. J'ai envie de mourir. J'ai envie de partir. De ne plus penser à ce con de Daniel.
Parce que je l'aime et que c'est comme ça...

Pour moi, il y a deux grands types d'amour. Celui où tout les deux sont heureux ou souffre autant. Et celui où il n'y a qu'une seule personne qui souffre et l'autre ne se doute de rien ou ne veut pas comprendre. Et cet idiot qui souffre, là, c'est moi. Je ne sais même plus pourquoi... Mais mon téléphone sonne. Mon téléphone me réveille. Je décroche.
- Allô ? Nine ! Bon Dieu ! Tu es où ?
C'était Amaury.
- Euh... je commence à sangloter. Ca... thédra...
Deux minutes plus tard. Il arrive en courant. Il arrive en s'arrêtant. Il me fixe, il me juge. Je déteste ça. Quand il me juge comme ça. Un éclair fend le ciel.

Il vient vers moi en enlevant son manteau pour me le donner et me rattrape lorsque je commence à m'effondrer. Il prend son mouchoir dans sa poche et me l'entour sur le poignet. Il serre fort, très fort. J'ai foutu son beau mouchoir, le beau mouchoir que je lui avais offert. Je pleurs dans ses bras. Il me murmure des mots à l'oreille, mais je ne les entends pas.
Un orage éclate. Je pousse un cri. J'en ai peur maintenant. J'ai peur de mourir. J'ai froid. J'ai faim. J'ai mal. Oui tellement mal. Partout et nulle part. C'est invisible, abstrait.
- Je t'aime. Nine, tu m'écoutes ? Ne fait plus jamais ce genre de chose. Il y a des gens qui t'aime ici.
Je le regarde dans ses yeux noir profond. Ce n'est pas la première fois. Non. Je suis tellement désolée. J'ai peur qu'il m'en veuille. Ce sont mes raisons de vivre, mes amis.
Je t'aime aussi Amaury.
Je n'avais pas besoin de le dire, il le savait déjà. Sans lui, je ne suis rien. Sans lui je ne serai rien. Mais, il savait aussi que me dire d'arrêter de me faire souffrir ne servait à rien, j'avais besoin que quelqu'un d'autre me le dise.
- Je n'ai pas réfléchis, murmure ce qu'il me reste de raison.
Daniel... Amaury... Daniel... Amaury...
[...]
Daniel, je ne le connais pas. Nan, c'est un inconnu. Je suis une conne, oui, tout le monde l'est, mais à des degrés et des genres différents. Ce Daniel, je l'ai rencontré sur internet, drôle de façon non ? De tomber amoureuse ? Vraiment idiote façon de tomber amoureuse..."

"Je suis allongée sur mon lit. Là. Comme une grosse baleine échouée. J'ai du mal à respirer. J'ai du mal... Oui, j'ai mal. Je fixe la pluie qui s'écrase sur mon balcon comme je regarderai les mouettes aux larges, s'envoler dans les cieux. Loin d'ici. Loin de tout.
Je pousse un long soupir.
Je n'ai plus peur de rien. Je vais me laisser mourir ici. Et je regarderai les gens m'aider sans rien faire, comme si tout était perdu comme cette baleine ferait en observant les gars de Greenpeace. Et il y aura toujours des curieux pour voir La Baleine échouée. Et je les subirai, impuissante. Là. Dans ce monde. Dans cet enfer aux goûts d'Eden.
J'entends une clef tournée dans la serrure de l'entrée.
Tiens Greenpeace ! Wow, ils sont rapides.
C'est bien sûr, mon cher Amaury. Rah, pauvre Amaury. Il est là pour un rien. Ses pas se font lourds sur l'escalier.
- Nine ?
Bien sûr que c'est moi. Qui d'autre ? Ta mère le Pape ?
Je pousse un soupir en tournant le regard vers la porte de ma chambre. Amaury est là. Debout. L'air triste. Toujours aussi élégant, il a les mains enfoncées dans les poches de son long manteau. Il me détaille un moment. Puis s'approche de mon lit et s'assoit.
- Nine ? Je ne vais pas te demander si ça va. Mais il ne vaut pas rester là, il ne faut pas te laisser mourir comme ça. Je vais t'aider, je serai là.
Je restais immobile.
- Allez, bouge-toi. Tu veux que je chasse ton pauvre ptit cul de ce lit à coup de pied ?
Il se leva et me tendit une main. Je ne fis que de l'observer, un moment. Et je la pris, puis l'autre. Il me traîna jusqu'à la cuisine et m'assit, fixant le sol du regard vide, je rêvassais…"

"Le bruit d'une chaise qui tombe sur le sol. Ça passe vite. Ça grince. Ça m'a fait mal aux oreilles. J'ai mal aux genoux. J'ai mal. Et c'est physique.
Je suis tombée par terre. Je me suis donnée trop tôt le droit de revivre. Le droit de sentir cet air froid dans mes poumons. Ça va être plus dur que l'autre fois.
Je pose mes mains contre le sol pour essayer de me relever. Mais je n'y arrive pas. Je n'ai plus la force. Pourquoi je n'ai plus la force ?
Mon dieu... Je me rappel... Daniel.
Je commence à sangloter. Étalée là, sur le sol froid. Je ne sais plus où je suis, plus qui je suis. J'ai perdu.
Oui j'ai perdu...
Quelque chose me prend fermement le visage, de grandes mains chaudes. Je les repousse, mais elles me prennent plus durement. Je relève les yeux...
Amaury.
Il me regarde dans les yeux. Ça veut tout dire, et en même temps rien. Il ne dit rien, non, absolument rien. Mais ses yeux m'occupent. Nos souvenirs m'immergent dans une sorte de transe. Je me sens mieux. En faite, je ne ressemble plus rien. Vide."

"Je m'abandonnais dans mon lit. Je pris une grande bouffée d'air et commençais à pleurer.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas pleuré. Réellement pleuré, j'en avais sûrement pas la force. Ou je ne me rendais pas compte de ce que j'avais fait. Ce que je venais de vivre. Les mots d'Amaury résonnaient dans la chambre.
« Tu viens de vivre ton premier amour. C'est dur, on y va tous un peu fort. On est tous con. Tu as passé ton baptême du feu, chérie. Tu fais maintenant parti des brûlés vifs. Un moment ça va se calmer. Fait abstraction de la douleur. Il faut continuer à vivre, pour trouver la personne qui te soignera, qui éteindra le feu. »

Je m'étendis sur le lit, au dessus de la couette. Silencieuse, il n'y avait rien que le silence et le chuchotement de ma respiration irrégulière. Je n'entendais plus mon cœur, il était là, mais parti, je ne sais où. Je mis ma main contre ma poitrine. Tout petit rebond, dans ce corps qui semble revivre. Qui semble survivre et espère vivre. Le murmure timide d'une personne blessée, un enfant martyrisé, oublié.
J'étais une brulée vive. Oui, maintenant c'est fait. La vie commence. Le combat commence. C'est trop vite, c'est toujours trop vite. Je suis perdue, oui. J'ai peur, incroyablement peur.
Les larmes coulent, s'effacent. S'oublient. Mais le reste ne part pas. Il faut du temps, il faut du courage. Et moi je ne sais plus rien.
Qui suis-je ?
Je ferme fort les yeux.
Qui suis-je ?
Rien. Rien du tout.
Non. J'étais quelque chose. Quelqu'un. Nine Léonie, adolescente, écrivain. Intelligente, oui. Mure, oui. Mais quoi d'autre ? Aimante ? Gentille ? Innocente. Oui, innocente. J'ai oublié, j'ai tout oublié. Je ne sais plus. Je ne sais plus rien à ma vie. Ai-je déjà su quelque chose ?
C'est un rêve ? Je suis un petit oiseau, oui. Libre comme l'air, mais qui souhaite plus. Je m'étais posée sur la branche d'un petit arbrisseau et je me suis endormie. Je souhaitais devenir aussi belle et gracieuse que tous ces hommes. Mais c'est un cauchemar. Oui, je ne me suis jamais réveillée.
J'ai voulu plus que la Liberté. Je lui dis Adieu avec égoïsme. J'ai cassé mes ailes d'ange et mes pleurs servent d'espoir aux enfers.

J'ai froid, je suis gelée. La fenêtre est ouverte. Je me lève. Je vais sur le balcon, je regarde le ciel. Les nuages sont d'un bleu à peine plus clair, la pleine lune s'expose, là, près à partir.
J'ai peur. Oui. J'ai froid. Je dois survivre."
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MessageSujet: Dédé Fortin   Vos textes - Page 8 EmptyVen 20 Mar 2009, 23:58

En hommage à un homme qui fût l'un des premiers hommes que je me suis permis d'aimer, mon frère qui n'est plus aujourd'hui.

https://www.youtube.com/watch?v=TCz1XTNOqDA

Tassez-vous de d'là y faut que j'voye mon chum
Ça fait longtemps que j'l'ai pas vu
Y'était parti, y'était pas là
La dernière fois que j'y ai parlé
Son coeur était mal amanché
Sa tete était dans un étau y'était pas beau
Y'avait d'la coke dins yeux
Y'avait d'l'héro dans l'sang
Y'avait tout son corps qui penchait par en avant
Y'avait le goût d'vomir
Y'avait envie d'mourir
Qu'est-ce qu'on fait dans ce temps là
Moi j'avais l'goût d'm'enfuir
Je l'ai laissé tout seul au bord de la catastrophe
Pardonne-moé, pardonne-moé
J'ai pas voulu, j'ai pas voulu
Pas voulu t'abandonner dans le moment le plus rough
Je suis le lâche des lâches pas le tough des tough

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Moé j'fais mon chemin dans la foule
En espérant qu'une chose
C'est de voir ton visage ou de t'entendre crier:
Avec ta voix immense et ton coeur qui explose :
Aidez-moé, aidez-moé
Moé j'fais mon chemin dans la foule
En espérant qu'une chose
C'est de voir ton visage ou de t'entendre crier:
J'en ai plein mon casse mais c'pas encore l'overdose
Aidez-moé, aidez-moé

Ah, tassez-vous de d'là y faut que j'voye mon chum
Ça fait longtemps que j'l'ai pas vu
Y'était parti, y'était pas là
La dernière fois que j'y ai parlé
Son coeur était mal amanché
Sa tete était dans un étau y'était pas beau
Y'avait d'la coke dins yeux
Y'avait d'l'héro dans l'sang
Y'avait tout son corps qui penchait par en avant
Y'avait le goût d'vomir
Y'avait envie d'mourir
Qu'est-ce qu'on fait dans ce temps là
Moi j'avais l'goût d'm'enfuir
Je l'ai laissé tout seul au bord de la catastrophe
Pardonne-moé, pardonne-moé
J'ai pas voulu, j'ai pas voulu
Pas voulu t'abandonner dans le moment le plus rough
Je suis le lâche des lâches pas le tough des tough

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma Sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Moé j'fais mon chemin dans la foule
En espérant qu'une chose c'est voir ton visage
Ou de t'entendre crier
Avec ta voix immense et ton coeur qui explose
Aidez-moé, aidez-moé
Moé j'fais mon chemin dans la foule
En espérant qu'une chose c'est voir ton visage
Ou de t'entendre crier:
J'en ai plein mon casque mais c'pas encore l'overdose
Aidez-moé, aidez-moé

Tassez-vous de d'là y faut que j'voye mon chum
Ça fait longtemps que j'l'ai pas vu
Y'était parti, y'était pas là
La dernière fois que j'y ai parlé
Son coeur était mal amanché
Sa tete était dans un étau y'était pas beau
Y'avait d'la coke dans les yeux
Y'avait d'l'héro dans l'sang
Y'avait tout son corps qui penchait par en avant
Y'avait le goût d'vomir
Y'avait envie d'mourir
Qu'est-ce qu'on fait dans ce temps là
Moi j'avais l'goût d'm'enfuir
Je l'ai laissé tout seul au bord de la catastrophe
Pardonne-moé, pardonne-moé
J'ai pas voulu, j'ai pas voulu
Pas voulu t'abandonner dans le moment le plus rough
Je suis le lâche des lâches pas le tough des tough

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Balma balma sama wadji
Khadjalama yonwi
Djeguelma djeguelma sama wadji
Khadjalama yonwi
Sama wadji khadjalama yonwi

Ma woloula Dédé woloula
Ma woloula Dédé woloula
Mike woloula yow mi waniwo
Mike woloula yow mi waniwo...
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyDim 05 Avr 2009, 03:01

Öga (à Otto Dix)

Homme approximatif. Homme de vides et de silences. De miroirs silencieux. De monocles nocturnes. De regards pénétrants. Forcer le bouclier de la conscience. Les cassures de l'est-ce vraiment quelqu'un ou peut-être la paranoïa qui prend la blanche colombe. Au loin, on entend l'armée du crabe qui s'approche.

À l'horizon des fausses zones.

___


À l'orée de l'atmosphère.

Évacué du rêve par une alarme, il (ou je) cherchait la sortie comme une ver sa soie. Un gros bouton envahissait le milieu de son front et - bien plus tard - l'infection se transmettrait jusqu'à sa moustache, sa gorge, ses muscles. Sa vision lui comprimait les tempes mais il ne s'en souciait plus. Mais il avait cessé de compter. Dans ce champs, on ne trouvait plus que des amas de corps inconscients. Rêveurs jusqu'au dernier souffle. Le dernier coup d'œil, il l'avait donné depuis longtemps; il ne regardait plus. La peur l'enveloppait comme le châle d'une amante possessive. Ses pas le tenaillaient.

Quand il arriva au cabaret des six faucilles, la musique y était reine. Un esprit ingénieux avait attaché tous les corps à des cordes qui serpentaient jusqu'au lustre. Ce lustre qui, sous la poussée mécanique d'un système de poulies, tournait lentement, animant ainsi les rêveurs de mouvements vivants. L'homme ne regarda pas et alla s'asseoir au bar. On lui servit une bière et un bol de dents cariées au chocolat.

Au deuxième étage, une salle avait été plongée dans le noir et une nation de lucioles s'y animait. Une petite table où un service de thé bien chaud avait été oubliée au centre de la salle et deux cadres vides y siégeaient. On y parlait de paix universelle et du pourrissement de l'humanisme contemporain. Un peu plus tôt, les rires s'étaient déversés sur la barbichette de Freud. Les lucioles avaient psalmodié une vieille chanson autrichienne.

Le soleil était levé depuis peu et les corps amorçaient leurs danses de décomposition. On ne pouvait plus rien dire. Et même avec nos yeux bien clos, on y voyait trop clair dans cette affaire. À un moment, l'un d'eux avait même fracassé son monocle sur un rocher qui passait par là.
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MessageSujet: Mon roman   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:23

Oup's désolée je voulais poster ces messages dans le sujet "Vos Textes" Embarassed


Je souhaitais vous faire découvrir le premier chapitre de mon roman Résurection


Epidémie



Comme à l'accoutumée, je passais chercher mon meilleur ami chez lui, nous faisions le chemin ensemble jusqu'au lycée. Sur le trajet, nous discutions du match de baseball que nous devions disputer le week-end suivant, nous jouions dans l'équipe junior de Chicago. Lorsque nous arrivâmes devant le lycée, un homme d'une quarantaine d'année distribuait des journaux.
"Epidémie d'Influenza ! Demandez les nouvelles ! criait-il.
- C'est quoi l'Influenza ? me demanda Louis.
- Je sais pas.
L'homme se mit à tousser violemment. Je m'approchai de lui.
- Vous allez bien ? lui demandai-je.
- Bien merci, tiens mon garçon, prend un journal, me dit-il, me tendant un journal.
Je le lui pris, et commençait à lire à voix haute.

Chicago se prépare à une épidémie de grippe


Il est devenu évident que l'épidémie de grippe sera bientôt à Chicago, après qu'une attaque de la grippe a eu lieu à la Great Lakes Naval Training Station, seulement à 32 miles au nord de la ville. Ce 16 Septembre 1918, Robertson John Dill, le commissaire à la santé, a averti le public que la maladie allait bientôt sévir dans la ville. Des enseignes ont été placés dans les tramways et les trains élevées pour mettre en garde contre le danger de cracher, de la toux et les éternuements. On a pensé qu'en prenant ces précautions, les risques de contracter et de transmettre la maladie pourrait diminuer. Robertson a également déclaré qu'il s'agisse de la grippe ou une épidémie de maladie contagieuse, et a ordonné que tous les cas soient signalés à la Direction de la santé. Il a été décidé que tous les lieux de divertissement tels que : les théâtres, les salles de danse, rencontre sportive, et les cabarets doivent être fermé. Ces établissements ne seront pas ré-ouvert jusqu'à ce que ils aient subi une inspection effectuée par le ministère de la Santé. Les matchs de billard et bowling sont interdits. Les Hôtels ont reçu l'ordre de conserver leurs activités. Les bars ont été perquisitionné pour avoir désobéi et violé de nombreuses règles établies par la ville. Les entreprises ont demandé d'échelonner les heures de travail dans une tentative de réduire au minimum les foules dans les transports publics. Robertson a demandé que les services religieux soient aussi bref que possible et une participation limitée à 10 personnes à la fois. Les enfants jouant dans les parcs du quartier ont reçu l'ordre de rentrer à la maison par le service de police. Les Chicagoans sont commandés de porter un masque en public pour éviter toute nouvelle propagation de la maladie. Les masques ont été considérés comme un moyen simple et bon marché, antidote contre l'épidémie. En dépit de toutes ces mesures prises pour prévenir la propagation de la grippe, il a été décidé que tous les lieux de travail, les églises et les écoles devraient rester ouverts à cause de la Première Guerre mondiale et le fait que la communauté devait rester positive.

Les principaux symptômes


- Frissons et fièvre
- Maux de tête et de dos
- Douleur et irritation des extrémités
- Fatigue générale
- Étourdissements
- Grippe et crampes
- Nausées, vomissements
- Diarrhée
- Constipation
- Maux de gorge
- Toux
- Rhinite
- Sensation de picotements des doigts
- Goût métallique et de soufre dans la bouche

Si vous présentez un de ces symptômes, rendez-vous dans un centre de soin d'urgence le plus proche.



- Monsieur, vous êtes malade, vous devez aller à l'hôpital ! lançai-je.
- Non, je dois travailler pour nourrir ma famille, dit-il.
Je tirai mon ami par la main, nous contournâmes l'homme le plus largement possible, et nous entrâmes en courant dans l'enceinte du lycée.
- Hé ! On ne court pas dans les couloirs ! gronda le directeur.
- Bonjour, Monsieur !... Excusez-nous, commençai-je essoufflé. Le monsieur qui distribue les journaux dehors, il est malade !
- Le journal que tu as dans la main, c'est lui qui te l'a donné ?
- Oui, monsieur.
- Très bien, allez en classe, je m'en occupe.
- Oui, monsieur.
Avec mon ami, nous nous rendîmes en classe. Le professeur était tendu, plus sévère qu'à l'accoutumée. Il nous avait donné un contrôle pour nous occuper. En lui jetant des regards de temps à autre, je vis qu'il était préoccupé.
Avant la fin de la dernière heure de cours de la journée, le professeur fit une annonce.
- Lorsque vous sortirez de l'établissement, vous vous rendrez directement chez vous, il est hors de question que vous vous attardiez dans les rues. Il est urgent d'éviter tous les risques de contamination, alors ne vous exposez pas inutilement au danger.
Lorsque la cloche sonna, mon ami et moi rentrâmes chez nous le plus rapidement possible. Sur le chemin, nous croisâmes des personnes qui toussaient, certaines tombaient inanimées. Les sirènes des pompiers ululaient dans les rues.
Une fois à l'intérieur, je claquai la porte derrière moi.
- Mon garçon, tu n'as rien ? me demanda ma mère, commençant à m'examiner, portant sa main sur mon front, guettant le moindre symptôme.
- Non, maman, je vais bien, répondis-je calmement. Et toi ?
- Ça va, ça va.
- J'ai lu le journal, lui dis-je, le lui montrant. Ça fait peur, on peut mourir de cette maladie ?
- Oui, mais n'aies pas peur, il ne t'arrivera rien.
Je la regardais, son visage était tendu et grave, mais une lueur de peur demeurait dans ses yeux.


Dernière édition par Mystie le Mar 21 Avr 2009, 09:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Suite   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:36

Une dizaine de jours déjà étaient passés, je me rendais chez mon ami, Louis. Je toquai à la porte.
- Salut, Edward, me dit-il, en sortant rapidement, claquant la porte derrière lui.
- Salut, ça va ?
- Non, mon père est malade, pleura-t-il, se jetant dans mes bras.
Je ne sus quoi dire, j'étais pétrifié, pensant à mes parents. Je n'avais pas vu mon père rentrer la veille, il avait été retenu tard au Tribunal, il était constitué partie civile pour une famille dont la fille aînée avait été tué par son petit ami, et je m'inquiétais pour lui.
- Les médecins vont bien trouver comment on peut soigner cette maladie, dis-je faiblement.
- J'espère, j'ai trop peur.
Nous entrâmes dans le lycée en traînant les pieds. Nous nous installâmes en classe, une ambiance pesante y régnait, beaucoup de nos camarades pleuraient, le tiers déjà étaient absent. Le professeur demanda le calme, il fit l'appel. Soudain, quelqu'un frappa à la porte.
- Oui, entrez.
L'infirmière poussa la porte, un carton sur les bras, elle portait un masque qui lui cachait le nez et la bouche.
- Attendez, je vais vous aidez, dit celui-ci, lui prenant la boite, il la posa sur son bureau.
- Bonjour les enfants, nous adressa-t-elle.
- Bonjour madame.
- Je suis ici pour vous distribuer un masque à chacun, il est important que vous le portiez dès que vous sortez de chez vous, c'est pour éviter que vous ne tombiez malade. Le lycée restera ouvert afin que vous suiviez votre scolarité, nous vous distribuerons, gratuitement un journal chaque jour afin de tenir votre famille informée de l'actualité. Vous serez auscultés chaque jour par un médecin ou moi, afin que vous restiez en bonne santé. Est-ce que vous avez des questions ?
- Est-ce qu'on peut en mourir ? demanda Louis.
L'infirmière se tordit les doigts, embarrassée.
- Euh... Oui, mais seulement quelques personnes sont en train d'en mourir, beaucoup en guérissent.
- Il n'y a pas de vaccins ? s'exclama une voix stridente, au fond de la classe.
- Non, des chercheurs s'emploient à en trouver un, testant leurs découvertes sur les personnes qui sont en train de mourir, mais pour le moment aucun ne fonctionne.
- Pourquoi nos camarades sont absents ? demanda un camarade, les joues noyées de larmes.
- Ils sont tous malades, répondit l'infirmière.
Je me rendis compte que je n'étais pas particulièrement liés à eux, je n'avais jamais vraiment chercher à les connaître.
- On peut mourir combien de temps après les premiers symptômes ? demandai-je prudemment.
- Quelques jours, une semaine maximum.
- Mon père est malade, pleura Louis. Qu'est-ce qu'il va se passer pour mon frère, ma sœur et moi, si mes parents mourraient ?
- Si vos parents ou quelqu'un de votre famille est malade, il doit impérativement aller à l'hôpital. Si vous vous retrouvez seul(e) sans adulte pour veiller sur vous, venez au lycée avec vos frères et sœurs, le maire a demandé à l'église d'accueillir les orphelins afin que ceux-ci soient placés chez une tante ou un oncle.
- Il est urgent de ne pas céder à la panique, tout le monde ne sera pas malade, intervint gravement le professeur.
- Je vais commencer à vous ausculter, repris l'infirmière. Toutes les filles vont venir avec moi à l'infirmerie, lorsqu'elles reviendront se sera au tour des garçons.
L'infirmière fit l'appel, notant les filles présentes sur une feuille, le professeur distribua un masque à chacune d'elle pendant qu'elles sortaient. Il nous distribua un journal à chacun, puis nous le lûmes à voix haute afin d'étudier l'article concernant l'épidémie.



Grippe espagnole: une épidémie meurtrière


On pense que l’origine de l’épidémie devait se situer en Asie Centrale et dans le Middle West américain, où la maladie s’est attaquée aux porcs avant d’être transmise aux humains. Cette variante de la grippe aurait donc trouvé le moyen de passer de l’animal à l’homme par le biais d’une mutation.
Après d'innombrables tentatives de contrôle de l'épidémie, les scientifiques ont tenté de découvrir un vaccin pour éradiquer la grippe. Dans l'Illinois à lui seul, dix-huit variétés de vaccins expérimentaux ont été utilisés. La grippe espagnole est un micro-organisme des bactéries qui infectent les poumons, un grand nombre de victimes ont montré des symptômes similaires et à celle de la pneumonie.
Les chercheurs ont révélé un vaccin appelé Rosenow, il s'agit d'un mélange de vaccins qui a été préparé afin de protéger, si non pas de la grippe elle-même, au moins contre les complications secondaires mortels de la maladie. Ce vaccin a été développé en grandes quantités et distribué uniquement pour les personnes qui meurent de l'épidémie. Il s'agit d'une expérience, et si des complications existent, ces patients sont déjà dans la phase finale de la grippe.
Des affiches ont été accrochées à l'entrée des théâtres, élevées sur les quais de gare (et dans les voitures elles-mêmes), et divers autres endroits de la ville. Le ministère de la Santé produit des diapositives qui seront projetées dans chaque film de théâtre de Chicago. Ces diapositives avertissent le public sur le danger des éternuements et demande à ceux qui ont le rhume de quitter le théâtre.
La grande question était de savoir si, à Chicago, les écoles paroissiales et publiques, où 500.000 enfants sont réunis par jour, devraient être fermé. Le 28 Septembre, une conférence a été convoquée par le commissaire de la santé, Robertson, concernant la question de cette fermeture. Le consensus général était en faveur du maintien des écoles ouvertes pour les raisons suivantes :
1. Les écoles devraient être ouvertes afin de fournir une méthode de transmission de l'information sur la maladie chez les enfants et leurs familles.
2. Il serait possible de surveiller les enfants et garder un grand nombre d'entre eux dans de meilleures conditions pendant les heures d'école que s'ils étaient autorisés à rester à la maison et à jouer dans les rues et les ruelles, ou sur les lieux où les personnes malades résidaient.
3. Le système scolaire a organisé le personnel des médecins et des infirmières pour les inspections médicales des écoles.
La décision étant de maintenir les écoles ouvertes pour accroître les garanties de maintien des enfants en bonne santé.

Quelques recommandations importantes :


Ne pas vivre dans le noir
Ne pas couper le soleil de votre maison
Ne pas exclure de l'air frais
Ne manquez pas de nettoyer
Ne pas aller dans des endroits surpeuplés
Ne pas s'approcher des gens qui éternuent et toussent en votre présence
Ne pas utiliser les serviettes de bain
Ne manquez pas de mettre en pratique ce que vous prêchez
Ne pas surmener vos forces physiques.
Evitez les spectacles en soirée.
Être au lit à dix heures.
Ne manquez pas de dormir avec les fenêtres ouvertes dans votre chambre.
Ne manquez pas d'appeler votre médecin pour vous ou tout autre membre de votre famille au premier signe de maladie. Mieux vaut prévenir que guérir.
Ne restez pas dans votre maison à l'humidité, au froid, ou mal à l'aise.
Ne manquez pas, si possible, à marcher jusqu'à votre lieu de travail le matin et à votre domicile dans la nuit. L'exercice en plein air est important.


- Allez en récréation, vous irez à l'infirmerie après si les filles ont terminé, lança le professeur.
Nous sortîmes en traînant les pieds, nous n'étions pas particulièrement enthousiasmés, malgré que le professeur et l'infirmière nous avait signifié de ne pas nous inquiéter.
Nous étions tous regroupés dans un coin de la cour, à discuter. J'essayais de réconforter mon ami, lorsque je vis les filles de la classe revenir.
- Regarde les filles sont là, chuchotai-je.
Nous les dévisagions, trois d'entre elles pleuraient. Nous nous approchâmes du groupe qu'elles formaient.
- Alors qu'est-ce qu'elle vous a fait ? demanda un camarade.
- Elle nous a examiné comme le fait un médecin.
Une des filles qui pleuraient, se sécha les joues, elle s'appelait Angélique, ses cheveux étaient bruns et raides, ses yeux verts me regardèrent. Je la trouvais très jolie, mais j'étais trop timide pour lui parler. En ce moment cruel, j'avais envie d'essuyer les larmes qui roulaient le long de son doux visage, et de la prendre dans mes bras, mais je ne sus que rougir et baisser les yeux.
- J'aimerai te parler, s'il te plaît, chuchota-t-elle à mon oreille, s'étant approcher.
Je levai les yeux, croisant son regard triste, c'était la première fois qu'elle m'adressait la parole. J'étais intimidé, je jetai un coup d'œil en direction de mon ami, celui-ci discutait avec nos camarades, je ramenai les yeux sur Angélique et acquiesçai. Je la suivie dans un recoin, nous étions à l'abri des regards, elle me fit face, me tira à elle par la main, j'étais à quelques centimètres d'elle.
Angélique approcha son visage du mien, passant ses bras autour de mon cou, ses lèvres se pressèrent contre les miennes, celles-ci étaient douces et chaudes, ses yeux étaient fermés. J'étais surpris par son attitude, je la serrai dans mes bras, et lui rendit son baiser, c'est échange était doux, elle sentait super bon. J'avais 17 ans, et je vivais mon premier baiser avec la fille la plus jolie du lycée, dont j'étais éperdument amoureux. Elle se sépara la première de moi, toute rouge.
- Pourquoi as-tu fais ça ? lui demandai-je.
- Parce que je t'aime, et je ne voulais pas mourir sans t'avoir embrasser.
- Pourquoi parles-tu de mourir ?
- Parce que je suis malade, m'avoua-t-elle, ses larmes se remettant à couler.
Je m'écartai vivement d'elle, horrifié, j'étais contaminé. La cloche sonna, je courus en direction des portes de lycée, heurtant une personne sur mon passage. Mon ami m'intercepta avant que j'eus poussé la porte, je m'écartai de lui, mettant mon avant bras devant ma bouche.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il inquiet.
- Angélique m'a embrassé, elle est malade.
Il se dégagea vivement de moi, aussi horrifié que je l'étais quelques minutes plus tôt. La sonnerie retentit, les filles montèrent dans la salle de classe, et nous autres, nous dirigeâmes à l'infirmerie, je me tenais aussi éloigné de mes camarades que je le pouvais. Nous entrâmes dans la salle d'attente, mes camarades s'assirent sur les chaises, tandis que je restais debout, collé au mur, inquiet.
Soudain, la porte s'ouvrit, l'infirmière apparût, elle appela un de mes camarades.
- Attendez, intervins-je, restant collé au mur, en la regardant. J'ai été contaminé tout à l'heure, pendant la récréation.
Elle me regarda, surprise.
- Comment le sais-tu ?
- Angélique, une fille de la classe que vous avez vu tout à l'heure, elle... elle m'a embrassé, dis-je embarrassé.
Tous contacts entre garçons et filles étaient proscrits à cette époque.
- Ah... viens avec moi, alors.
Je la suivi dans la petite pièce, celle-ci était illuminé par les rayons du soleil qui s'infiltraient par la grande fenêtre, un bureau et une chaise se trouvait sur la droite, et un lit d'examen sur la gauche en entrant.
Elle ouvrit la porte, me laissant passer devant elle, celle-ci alla jusqu'à son bureau, et me tendis un masque.
- Mets-le pour éviter de contaminer tout le monde, enlève ton uniforme pour que je t'examine.
Je m'exécutai, j'étais gêné de me retrouver nu devant une femme.
Elle s'approcha et commença son examen avec un stéthoscope, puis elle tâta mes amygdales, baissant le masque, elle me demanda d'ouvrir la bouche pour ausculter ma gorge.
- T'as envie de vomir ?
- Non madame.
- La tête qui tourne ?
- Non madame.
- Tu es enrhumé ?
- Non madame.
Installes-toi, je vais prendre ta température.
- T'as pas de fièvre, dit-elle après avoir terminé son examen, très embarrassant. Tu peux te rhabiller, me dit-elle.
- Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ? demandai-je en m'exécutant.
- Tu vas rentrer chez toi, tu seras contagieux pendant deux jours, puis les symptômes commenceront à apparaître. Dans trois jours, c'est à dire mercredi, je veux que tu ailles à l'hôpital te faire soigner.
- Oui, madame.
- Tout va bien se passer, je te souhaite bonne chance.
- Merci, madame.
- Au revoir, me dit-elle, après que j'eus fini de m'habiller.
- Au revoir.
Je montai dans la classe, le masque me gênait, je toquai à la porte et entrai. Donnant un rapide coup d'œil à mes camarades, je vis que les trois filles malades, dont Angélique, étaient reparties.
- Je suis contagieux, dis-je à mon professeur. L'infirmière m'a ordonné de rentrer chez moi.
- Oh, je suis désolé. Bonne chance, me dit-il.
J'allai à mon bureau, récupérai mes affaires et rentrai chez moi.
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MessageSujet: Suite   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:41

Lorsque j'arrivai chez moi, ma mère fut surprise de me voir si tôt, je lui expliquai que j'avais été contaminé. Elle était très inquiète, je lui tendis le journal, puis elle décida que je sois alité, pensant que si je me reposais, je guérirais plus rapidement. Je m'exécutai, montant dans ma chambre en traînant les pieds. Je me mis en pyjama, pris un livre, me glissai sous la couverture, je me concentrai sur ma lecture.
Je m'endormis sur ma lecture, glissant peu à peu dans un cauchemar, dans lequel, j'étais terriblement malade, me tordant de douleur, nu sur la table d'examen de l'infirmerie, l'infirmière me menaçant son thermomètre à la main, Angélique surgit, riant à gorge déployée.
- Tu vas mourir avec moi, riait-elle.
Puis mes parents et Louis apparurent aux côtés de l'infirmière et d'Angélique, ils pleuraient tous en me regardant, et me jetaient des roses.
- Je t'aime, disait Angélique en pleurant.
- Réveille-toi ! criait l'infirmière, me secouant. Edward, réveille-toi !
J'ouvris les yeux, je vis ma mère le visage inquiet, les joues striées de larmes.
- J'ai eu si peur, en voyant que tu ne te réveillais pas, avoua-t-elle, me prenant dans ses bras, embrassant mes joues, mon front.
- Maman, je suis contagieux, dis-je faiblement.
- Ça n'a plus d'importance, soupira-t-elle.
Je la regardai, perplexe.
- Papa est très malade, il est à l'hôpital, pleura-t-elle.
Je m'inquiétai, les larmes aussi se mirent à rouler sur mes joues, malgré moi. Je serrai ma mère contre moi, j'avais peur de la perdre, elle aussi. J'avais peur pour elle, maintenant. Je ne voulais pas être séparé d'elle.
Ma mère repartit, me laissant seul, je l'entendis marcher dans le couloir, puis un instant plus tard, j'entendais la vaisselle et les casseroles s'entrechoquer, je compris qu'elle préparait le repas. Les larmes recommencèrent à couler d'elles-même, j'étais submergé par la peine et la peur. Je repensais à Louis, lorsqu'il m'avait appris, tantôt, que son père était malade. Maintenant, je savais ce qu'il ressentait, seulement j'avais encore plus peur que lui, parce que si mon père mourrait, je me retrouverais seul avec ma mère. Je décidai de me battre contre la maladie, ne voulant pas qu'elle se retrouve seule, parce qu'elle aurait besoin de moi.
Soudain, ma mère entra dans ma chambre, un plateau à la main, mon repas posé dessus. J'essuyai rapidement mes larmes, tandis qu'elle refermait la porte derrière elle, me tournant le dos. Lorsqu'elle se retourna vers moi, je croisai ses yeux bouffis et rouge, elle me souriait tendrement. Celle-ci déposa le plateau sur ma table de chevet, je me relevai, elle s'empara de mon oreiller, le tapota, et le plaça à la verticale, derrière mon dos.
- Merci, dis-je m'installant confortablement contre celui-ci.
Ma mère remonta les couvertures, le plus haut possible sur moi, puis déposa le plateau sur mes genoux. Dessus se trouvait un bol de sa délicieuse soupe, sur laquelle flottaient des croutons de pain et des morceaux de fromage, un verre d'eau et une miche de pain. S'emparant de la cuillère à soupe plus rapidement que moi, elle la remplit de soupe et la porta à ma bouche, que j'ouvris machinalement.
- Je peux manger seul, dis-je doucement, après avoir terminé ma cuillerée.
- Oui, je sais, dit-elle me tendant la cuillère.
Je commençai à manger, elle me regardait tendrement, puis passa sa main délicatement dans mes cheveux.
- Tes cheveux poussent très vite, je les couperai quand tu iras mieux.
Je la regardai, en mangeant. Elle m'examina plus attentivement.
- Tu as vite grandit, commença-t-elle. Tu es un homme à présent.
Elle me souriait, je ne comprenais pas le sens de sa phrase.
- Mange, tu as besoin de forces.
Je me rendis compte que je m'étais arrêté de manger, plongé dans ma méditation.
- Comment as-tu été contaminé ?
- Une fille de ma classe m'a embrassé ce matin, dans la cour de récréation...
- Tu as une petite amie ? demanda ma mère, perplexe.
- Non... c'était la première fois que je lui parlais.
Elle me regarda, soupçonneuse.
- Elle m'a embrassé, après avoir appris qu'elle était malade.
- Pourquoi a-t-elle fait ça ?
- Elle m'a dit que c'était parce qu'elle m'aimait et qu'elle ne voulait pas mourir sans m'avoir embrassé.
Je rougis de cet instant magique que j'avais passé avec Angélique.
- Tu es malade à cause d'une fille ! s'indigna-t-elle.
Je perçus de la tristesse dans sa voix. Je culpabilisai de lui infliger une telle blessure.
Lorsque j'eus terminé mon repas, elle me conseilla de dormir, prenant le plateau. Puis, elle sortit de ma chambre, tandis que je m'allongeais. Me sentant soudainement faible, je plongeais rapidement dans un profond sommeil.
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MessageSujet: Suite   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:47

Je me réveillai en toussant violemment, ma gorge me tiraillait.
- Est-ce que ça va ? s'inquiéta ma mère, courant jusqu'à moi.
- J'ai mal, dis-je d'une voix cassée, une fois ma toux calmée.
Les poumons me brûlaient la poitrine.
- Repose-toi encore.
- Je dois aller à l'hôpital, m'a dit l'infirmière.
- Non, je vais te soigner, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.
Me sentant trop faible pour répondre, je me contentais de la regarder. Elle alla s'asseoir dans le fauteuil à bascule qui se trouvait devant la fenêtre de ma chambre. En regardant en dehors, je vis qu'il faisait déjà nuit. Elle étala une couverture bordeaux sur ses jambes, et repris son tricot, il s'agissait d'un pull ivoire qu'elle me tricotait, en voyant la longueur, je me dis qu'elle l'aurait bientôt terminé. Mes paupières lourdes se fermèrent.
Ma mère m'éveilla au matin, avec mon petit déjeuné sur un plateau. Je mangeais lentement, chaque gorgée était une souffrance.
Après avoir terminé mon repas, je me plongeais dans le bain que ma mère avait fait couler. Le contact de l'eau me brûlant la peau, je pris conscience que j'avais froid. Je restais immobile au fond de long quelques minutes afin que mon corps se réchauffe, je respirais péniblement. Ma mère apparût dans la petite pièce, un courant frais s'infiltra, effleurant mon visage, je me mis à frissonner malgré la chaleur de l'eau. Elle entrepris de me laver, je ne bronchai pas, m'en sentant incapable.
Soudain, je fus pris d'une terrible quinte de toux, la poitrine prise dans un étau, la gorge en feu, la douleur s'intensifiant. Je finis par me calmer, la douleur demeurant toutefois, je sentis mon corps lourd couler au fond de l'eau, mes narines en furent inondées, un filtre noir apparut devant mes yeux. Soudain, deux étaux enserrèrent mes biceps, me soulevant, je sentis le froid sur mon visage, tandis que l'obscurité m'emportait. Une douleur violente cingla ma joue, faisant siffler mon oreille.
- Réveille-toi, je t'en supplie, implorai la voix de ma mère, alors que j'entrouvris péniblement les yeux.
Je sentis la chaleur de l'eau s'évacuer de la baignoire, ma mère me soutins jusqu'à mon lit, ayant repris connaissance, je rassemblais mes forces pour l'accompagner dans cet effort.
Atteignant mon lit, je me rendis compte que je frissonnais, elle me sécha les cheveux et m'aida à m'habiller. Elle me coucha sous les couvertures. Je replongeais dans un profond sommeil.
Je me réveilla le corps traversé de longs frissons, tremblant de froid. J'entrouvris mes paupières lourdes, ma mère tamponnait mon visage d'un linge humide et froid, je la regardais les yeux embrumés.
- J'ai froid, murmurai-je.
Puis une quinte de toux plus violente encore que les précédentes, me secoua, mes poumons se consumaient, j'avais l'impression que j'allais les recracher, mais au lieu de ça, se fut du sang qui jaillit de ma bouche. Je n'arrivai pas à reprendre mon souffle.
Lorsqu'enfin, je réussis à me calmer, ma mère m'habilla plus chaudement, avec le pull qu'elle avait terminé de me tricoter, un pantalon, puis elle me mit mon blouson et mes chaussures. Elle m'allongea sur mon lit, je la regardais enfiler une veste et ses chaussures.
- Où va-t-on ? demandai-je faiblement.
- A l'hôpital, répondit-elle fermement.
- Je ne veux pas te laisser seule, répliquai-je.
- Tu es trop malade, il faut que tu vois un médecin, riposta-t-elle.
Puis, me soutenant, elle m'aida à me relever. Nous marchâmes ainsi jusqu'à l'hôpital, celui-ci se trouvait à une centaines de mètres de chez nous, mais nous dûmes faire plusieurs pauses comme je manquais de force.
A l'hôpital, nous fûmes accueillis par une infirmière, rousse aux cheveux bouclés, relevé en chignon, son visage paraissait fatigué. Elle nous conduisit jusqu'à une vaste pièce, où il y avait une centaines de lits installés en rangées, ils étaient presque tous occupés. Deux hommes en blouse blanche passèrent devant nous transportant un brancard occupé par une personne recouverte entièrement d'un drap. Je les suivis des yeux, inquiet.
Soudain, je sentis une poigne solide me soutenir opposé de celui de ma mère.
- Je vais vous aider, dit une voix virile.
Me tournant dans sa direction, je vis un homme d'une trentaine d'année, blond, plus grand que moi, il portait une blouse blanche. Il m'installa sur un lit, se penchant sur moi, je croisai ses yeux d'une couleur étrange, entre le miel et le caramel, un sourire aimable étirait ses lèvres, sa peau était d'une pâleur maladive, il était d'une rare beauté.
- Bonjour, je suis le Docteur Cullen, annonça-t-il.
- Bonjour, répondis-je faiblement.
Le docteur commença à m'ausculter, je frissonnai au contact de ses doigts glacés sur ma peau.
- Depuis quand es-tu malade ?
- Euh... j'ai été... contaminé... lundi.
Il leva un sourcil, puis regarda ma mère.
- Il a présenté les premiers symptômes avant-hier, dit-elle.
- Vous êtes malade aussi, constata-t-il, regardant ma mère se passer une main sur le front.
- J'ai juste mal à la tête, dit-elle. Mon mari a été transporté à l'hôpital il y a cinq jours, j'aimerai le voir.
- Comment s'appelle-t-il ? s'enquit-il grimaçant.
- Edward Masen.
Il lança un regard navré à ma mère.
- Il est décédé peut de temps avant votre arrivé, je suis vraiment désolé.
Des larmes roulèrent sur mes joues, j'attrapai la main de ma mère, la serrant le plus fortement possible. Elle me regarda, puis se jeta dans mes bras, je la serrai contre moi.
Le docteur termina son examen, me donna de l'aspirine, puis il conduisit ma mère à un autre lit. Je m'endormis.
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MessageSujet: Suite   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:51

Je me réveillai en ayant mal sur tout le corps, les extrémités me démangeaient. Je continuai de tousser, la poitrine continuant de me brûler un peu plus à chaque fois. Je constatai que j'étais vêtu d'une unique chemise d'hôpital, sous un drap en coton. J'avais terriblement froid, je vis le docteur s'approcher de mon lit.
- Bonjour, chuchota-t-il, se penchant près de moi.
- On s'est vu tout à l'heure, dis-je faiblement.
- Non, c'était hier.
Je le regardai, surpris d'avoir dormi si longtemps. Il commença à m'ausculter.
- J'ai mal partout, annonçai-je, tandis qu'il examinai mes poumons.
Soudain, je fus pris d'un quinte de toux, du sang jaillissait de ma bouche, tandis que je me tordais de douleur. Il me regardait tristement, son stéthoscope froid me brûlait la peau. Il lava le sang de ma bouche et changea ma taie d'oreiller, lorsque la toux s'estompa. J'étais surpris que se soit lui plutôt qu'une infirmière qui le fasse.
- Comment va ma mère ? demandai-je.
- Euh... elle est très malade aussi, elle s'inquiète beaucoup pour toi.
- Faut pas qu'elle s'inquiète, je vais guérir.
Soudain, je sentis une remontée acide envahir ma bouche, des spasmes contractèrent violemment mon estomac, me faisant vomir tout ce qu'il contenait. Lorsque je me sentis mieux, le docteur nettoya mon lit, j'en profitai pour regarder alentour, les lits étaient tous occupés. Il était tout seul à déambuler entre les malades, hormis deux hommes masqués qui transportaient le brancard, ils disparaissaient de la pièce avec un cadavre, puis revenaient à vide en chercher un autre, faisant des navettes incessantes. L'infirmière de la veille avait disparu.
- Pourquoi n'êtes-vous pas malade ? demandai-je au docteur, lorsqu'il eut terminé de changer les draps.
Je remarquai ses gestes souples, élégants et rapides, il me sourit tendrement.
- Il faut croire que je résiste à la maladie.
- Je vais mourir, demandai-je en observant les brancardiers transporter le corps de la personne du lit se trouvant à côté du mien.
- Personne de cet hôpital n'y a survécu depuis ton arrivée.
Je le regardai tristement.
- Et le vaccin ?
- Aucun ne fonctionne, ils font sombrer les personnes dans la folie avant de mourir.
Je me mis à pleurer, silencieusement, il me regarda, compatissant.
- Je suis désolé.
J'attrapai sa main, la serrai fermement, le suppliant du regard. Je désirais vivre afin de rester auprès de ma mère, elle avait besoin de moi, je devais la soutenir face à la lourde perte de mon père.
- Je vais voir ta mère, elle a besoin d'être rassurée à ton sujet, annonça-t-il se dégageant de moi.
Je le regardai s'éloigner.
- Edward, m'appela, soudain, faiblement une voix familière, venant du lit à ma droite.
Mon meilleur ami y était allongé, en sueur, il grelotait aussi.
- Louis, tu es malade ?
- Oui, je suis arrivé avant toi.
- Comment va ta famille ?
- Il ne reste que moi, pleura-t-il.
Je tendis ma main dans sa direction, il tendit la sienne maladroitement, je m'en emparai.
- Mon père est mort et ma mère est malade, pleurai-je à mon tour.
Soudain, il se mit à tousser violemment, il se tordait de douleur, crachant du sang, abondamment. Puis, tout à coup, ses mouvements cessèrent, sa main était lourde dans la mienne, son visage était figé, baignant dans le sang, ses yeux étaient fermés.
- Louis ! appelai-je faiblement.
Comme il ne répondait pas, je secouai sa main, son bras se déplaça, sa tête y étant appuyée, glissa sur l'oreiller.
- Louis, pleurai-je.
Le docteur apparût près de nous, il regarda mon ami, puis vis nos mains accrochées, il tourna son triste visage vers moi.
- Je suis vraiment désolé.
- C'est mon meilleur ami, pleurai-je.
Il fit signe aux brancardiers de venir, il détacha ma main de celle de mon ami, puis enveloppa le corps de ce dernier dans le drap dont il était couvert. Les hommes arrivèrent en courant, s'emparèrent du corps, le déposant sur le brancard, puis le transportèrent hors de la pièce.
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MessageSujet: Suite et fin du premier chapitre   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 08:57

Le docteur resta vers moi, nettoyant le lit à côté. Je le trouvais sympathique, je l'observai changé les draps. Il posa un regard inquiet sur moi, me dévisageant à son tour, en continuant ses gestes.
- Quel âge as-tu ? demanda-t-il.
- 17 ans, Docteur.
Il vint s'asseoir à mes côtés, ses traits étaient doux, il me regardait tendrement.
- Comment t'appelles-tu ?
- Edward, Docteur.
Il sourit, il approcha sa longue main de mon visage, un frisson de peur me parcouru le dos, sans que j'en connusse la raison, ses doigts pénétrèrent mon épaisse chevelure.
- Ton père devait être fier d'avoir un fils comme toi.
Son élan de tendresse me surpris, je me repris.
- Il me l'a dit le jour de mon anniversaire, dis-je modestement. Avez-vous des enfants ?
- Non, je me sens bien seul.
Son regard se remplit de tristesse, je lui souris, compatissant.
- Mon père me manque, dis-je faiblement.
Des larmes s'échappèrent de mes yeux, il tendit la main, ses doigts glacés caressèrent ma joue, les essuyant. Soudain, un hurlement féminin se fit entendre, nous faisant sursauter. Il me regarda, puis se précipita en direction du cri. Je m'endormis.
Je me réveillai plusieurs heures après, les rayons du soleil s'infiltraient à travers les fenêtres, illuminant la pièce. Le docteur courrait de patient en patient, il se déplaçait rapidement, si souplement que je me demandai si ses pieds touchaient vraiment le sol. Il vint jusqu'à moi, s'apercevant que j'étais réveillé, un rayon de lumière se refléta sur ses cheveux blonds, sa peau brilla légèrement, il me fit penser à un ange.
- Bonjour, Edward.
- Bonjour, Docteur... est-ce que je suis mort ? demandai-je.
- Non, sourit-il.
- J'ai cru que vous étiez un ange.
Il rit d'un rire léger et franc.
- Comment va ma mère ?
Son rire s'effaça, une lueur triste inonda ses yeux.
- Il ne lui reste plus beaucoup de temps, chuchota-t-il.
Des larmes inondèrent mes joues. Il vint s'asseoir à côté de moi.
- Elle m'a demandé de prendre soin de toi, et de te sauver.
- Je peux pas vivre seul, je suis trop jeune.
- Je pourrais m'occuper de toi, proposa-t-il.
J'étais trop surpris pour lui répondre.
- J'aimerai la voir.
Il me regarda, hésitant.
- S'il vous plaît, implorai-je.
- D'accord, mais je t'ausculte d'abord, pour être sûr que je puisse te déplacer sans danger.
J'acquiesçai. Il commença son examen, il était doux, ses doigts glacés me faisaient frissonner.
- Tu es encore en assez bonne forme pour que je puisse te déplacer, commença-t-il. Cependant, cela pourrait entraîner des risques, et aggraver ton état.
- Je veux la voir une dernière fois, insistai-je.
Il s'approcha encore, passant un bras sous ma nuque et l'autre sous mes genoux, il me souleva prestement, enveloppant le drap autour de moi.
- Tu es très affaibli, me dit-il.
Son haleine était fraîche, il me blottit contre lui, je me sentis étrangement en sécurité. Il marchait vite, évitant les brancardiers sur son passage. Le lit de ma mère se trouvait assez loin du mien, la pièce étant divisée en deux par un mur invisible séparant les hommes et les femmes.
- Elizabeth, chuchota-t-il, passant entre deux lits.
La femme entrouvrit péniblement les yeux, ses traits étaient fatigués, ses cheveux cuivrés s'étalaient sur l'oreiller, elle était en sueur. Je reconnus péniblement ma mère, étant habitué à la voir souriante et active.
- Carlisle, murmura-t-elle.
J'étais étonné de cette familiarité entre eux.
- Edward, a demandé à vous voir.
Elle me regarda.
- Edward, appela-t-elle, tendant les bras.
Le docteur Cullen me déposa à côté d'elle, nous couvrant de mon drap.
- Maman, murmurai-je, ému.
Une larme roula contre ma joue, je me blottis contre elle, nichant ma tête dans son cou. Je respirai son odeur, sa peau était brûlante en comparaison de celle du docteur, elle passa sa main dans mes cheveux.
- Merci, chuchota-t-elle.
Ma mère me serra contre elle.
- Comment vas-tu ? s'enquit-elle.
- Je me bats, et toi ?
- Je suis bien faible.
- Oui, c'est ce que le docteur m'a dit, c'est pour cela que j'ai demandé à te voir. Il a peur que j'aille encore plus mal après, ajoutai-je.
- Il est gentil ce docteur.
- Oui.
- Je lui ai demandé de prendre soin de toi, après mon départ, je ne veux pas que tu te retrouves seul.
Je me mis à pleurer comme un enfant.
- J'ai peur.
- Ne t'inquiète pas tout va bien se passer, j'ai confiance.
Je ne répondis pas, la tristesse m'envahissant. Elle se mit à chanter, à voix basse, la berceuse qu'elle me chantait, enfant, pour me redonner du courage. Je m'endormis, paisiblement, réconforté.
Dans mon sommeil, je sentis des poids lourds sur mon dos, m'emprisonnant, j'essayai de me dégager, mais j'étais trop faible. Mes paupières étaient trop lourdes, je n'avais pas assez de force pour ouvrir les yeux. Mon corps lourd et dur était attiré vers le sol, je me sentais glisser dans un bien être inconnu.
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 11:09

Mystie a écrit:
Oup's désolée je voulais poster ces messages dans le sujet "Vos Textes" Embarassed
Pas grave, le sujet est déplacé Very Happy

Sinon il y a de quoi lire, en effet. Ton projet de roman est bien avancé, ça prouve à quel point il te tient à coeur.

Le temps de lire tout cela en détail et on te donnera quelques avis ^^
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyMar 21 Avr 2009, 11:11

Merci, en effet puisque j'ai déjà écris mon treizième chapitre.
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MessageSujet: Re: Vos textes   Vos textes - Page 8 EmptyDim 10 Mai 2009, 13:55

un de mes petit poeme tout fraichement ecrit ce matin

Le vent se léve sur la ville comme il se leve dans mon coeur
On ne sait pas quand il se leve mais ont le sent quand il est la
Il viens se poser sur nous tel un chasseur cherchant sa proie
Il nous parcourt lentement , nous fait frissonner parfois mais il peut etre aussi destructeur
et violent.
Ce vent peut se faire appeler aussi l'amour ,
On sait pas quand il arrive ,mais on le sait quand il est là
Il peut nous faire frissonner tout comme il peut etre destructeur.
Je suis prisonniere de ce vent et toi seul peut me sauver .
Le monde est tellement grand ,mais malgrés les distances ,le vent et partout tout comme l'amour.
Et moi je t'aime ,le vent de mon amour pour toi me transporte a tes bras chaque jour ,
Quand la nuit tombe et que mes yeux se ferme
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