Les BD et comics de Vampires

Postez ici les BD et les comics que vous connaissez et qui traitent de vampires

Requiem Chevalier Vampire, Ledroit

Tome 1 : Ressurection



« Heinrich, un nazi meurt sur le front russe pendant la seconde guerre mondiale. Au lieu de se retrouver au paradis, en enfer ou même dans le néant, il se retrouve dans un monde étrange appelé Resurrection. Ce monde a une loi bien particuliere : plus tes crimes ont été horribles sur Terre, plus tu renais haut placé dans la hierarchie de Resurrection. Heinrich, devenu Requiem, devient ainsi chevalier vampire, une caste très haute placée sur Resurrection. Cependant, Requiem n'arrive pas a oublié son amour pour Rebecca, une juive qu'il a aimé pendant la guerre et qu'il a laissé aux mains des nazis. Ce qu'il ne ait pas encore c'est que Rebecca a aussi ressucité sur Resurrection..... »

Tome 2 : Danse macabre



« Requiem et les autres chevaliers vampires sont envoyés détruire le Londres du 23ème siècle qui s'est matérialisé sur Resurection. Requiem, perdant le combat, arrive à parler avec Rebecca, grâce à son épée. Celle-ci lui demande de tuer Otto, afin de se libérer de Resurection, et de pouvoir la rejoindre.»

Tome 3 : Dracula



«Mortis a réanimé Charnel, un démon des limbes, dans le but d'expirer Requiem. Celui-ci s'ne sort plutôt bien, mais apprend après cela qu'il en fait la réincarnation de Thurim, qui a trahi Dracula il y a des années de cela. Pendant ce temps, Mortis continue de mettre au point son coup d'état avec Monseigneur Cryptus, dans le but de renverser Dracula, qui vient de vivre une défaite en Lémurie, avec la perte de la récolte d'Opium Noire.»

Tome 4 - Le bal des vampires



«Les relations entre les personnages s’éclaircissent mais reste toujours complexe. Rébecca et Heinrich s’aiment toujours. Rébecca a été tué sur terre par Otto l’ami d’Heinrich. Sam, l’autre chef lémurien a lui été tué par Claudia et tous se retrouvent sur le champ de bataille essayent de régler les comptes qu’ils ont entre eux. Pendant ce temps, black sabbat rencontre l’archi-hiérophante, le maître des archéologiques et lui parle du coup d’état qui se prépare contre Dracula.»

Tome 5 - Dragon blitz



«Après un petit prélude ou on apprend comment et mort Otto, tué par Sarah la sœur de Rébecca. On le retrouve sur résurrection ou il prend Requiem et Rébecca en chasse. Ils vont s'affronter dans un duel aérien pendant l'attaque des dragons. Requiem ne sait pas piloter les faucheuses et va donc laisser la place à Thurim, son ancienne incarnation, qui elle a 'jeuni' avec les faucheuses.
Pendant ce temps, les goules attaquent le train d'opium noir destiné à Atlantis et Claudia se libère des liens et de Sean qui pensait pouvoir la tuer.»

Avis d’une lectrice

Il y a déjà 5 tomes de parus et apparemment la série comptera 8 tomes.J'adore!! une histoire très originale ^^ Par contre les dessins sont particuliers et les planche sont très coloré voir meme saturé de couleurs avec une dominante de rouge alors tout le monde n'aime pas. Mais malgré cette particularité cela reste une excellente bd
Il est a noter que les auteurs entame une nouvelle série consacré à un personnage de Requiem: Claudia (la nana sur la deuxième couverture), une vraie garce

Tome 6 - Hellfire club

« Lac Peipus, 1242, les forces russes affrontent les chevaliers du christ, conduit par Heinrich Barbarossa qui combat avec le légendaire marteau Thurim de l’arche d’alliance. Le combat sur un lac gelé devient vite un piège mortel pour les chevaliers teutoniques quand la glace cède sous le poids de leurs chevaux.

Sur requiem, après avoir été dénoncés, Heinrich et Rebecca sont arrêtés par l’inspecteur Kurse de la police secrète. Rebecca est conduite au couvent des sœurs de sang. Heinrich est emmené au QG de la police, ou Alesteir Crowley, lui révèle ses plans et pourquoi il a besoin de lui pour renverser Dracula. Heinrich, étant la réincarnation de Thurim, est le seul à pouvoir utiliser son marteau. Mais le marteau ne veut pas de lui en tant qu’Heinrich. »

Tome 7 - le couvent des sœurs de sang

« Après la classique petite introduction où l’on voit comment et pourquoi Thurim peut utiliser le marteau de l’arche d’alliance, on retrouve Requiem dans le couvent des Sœurs de Sang à la recherche de Rebecca. Ses recherches l’amènent dans les appartements privés de la famille royale où il retrouve Sabre Eretica avec les vierges normalement réservées à Dracula. Les sœurs les découvrent et décident de les châtier.
Dracula est toujours en train de négocier l’achat de l’opium noir avec les Dystopiens mais cela ne va pas se passer comme ils l’avaient prévu car Dracula a compris qu’ils avaient essayé de lui revendre son opium noir volé par les goules. »

en me balladant sur le net j'ai trouvé ça...

je savais meme pas que ça existait :

Conan: La vallée des vampires

Durham Red, Mark Harrison(3)



" Durham red est dotée de grandes canines et a besoin d'une dose quotidienne de sang. Mais elle est insensible aux calamités traditionnelles qui sont le lot des vampires. Ni la lumière, ni les croix ne peuvent rien contre elle, et elle raffole de l'ail.Vampire mutant. Agent de recherche et de destruction. Dents. Blaster multi-coups à commande vocale shreck NOS-4-R2. Grenade temporelle. Blaster à particules et/ou laser. Vibro-sabre.Statut matrimonial : veuve."

C'est dans le style "Caste des Métasbaron" ou "les Technopères" c'est à dire à l'aérographe dans le meilleur des cas, souvent plutot avec des "textures" informatiques et un lettrage de machine à écrire. Très violent (aussi bien le scénario que les couleur), à mes yeux et vu que je déteste ce style, le seul aventage de cette BD est que certaines "cases" font la mooitié de la page, ce qui est bien pratique pour reluquer la dame en question si on aime.


Daffodil,Rigano (2t)



"Une terrible menace plane sur la petite ville d'Addio-Colonnello... et rien n'aurait pu faire autant plaisir à Roman, jeune garçon fasciné par les vampires. Imaginez débarquer dans votre chambre, parmi vos posters de Bella Lugosi, Daffodil, Globuline et Achille, 3 superbes agents vampires chargés par le Parlement des Lords Vampires d'enquêter sur de bien étranges évènements.
Depuis la tombée de la nuit, les vampires à la solde du Lord renégat, Nosferatu, massacrent à pleins crocs la garde municipale d'Addio-Colonnello. Submergé par les assauts incessants des monstres, le commodore Jerk profitera de l'absence du Mayor pour déclarer la loi martiale lui attribuant les pleins pouvoirs... Enfin !"

Le dessin est assez "enfantin", un peu dans le style manga (euh...quoique). Très simplifié en tout cas: pas de détails trop poussés. Tous les personnages ressemblent à des enfants. La mise en couleurs est à l'appréciation du lecteur: je trouve personellement qu'elle n'est pas terrible (couleur irréalistes et assez fades, trop dans les mêmes tons sauf de temps à autres une couleur "flash" qui n'a rien à faire dans cette gamme là et qui crache trop) mais Errtu par exemple aime justement bien ce type de mise en couleurs (des sépias et mauves, des bleus et verts, etc)

Nocturnes Rouges (3t)

Paru en: février 2001
Série: Nocturnes Rouges
Dessinateur: Nhieu
Scénariste: Nhieu
Genre: Fantasy
Editeur: SOLEIL PRODUCTION
Public conseillé: Ados-Adultes
Album cartonné en couleur


Tome 1 : Sang Noir

"Ethan et son frère Granite pourhassent les vampires, des êtres maudits, dégénérés issus d'humains, qui sèment le deuil et la terreur à travers le monde d'Ethyl. Le redoutable Carlos, leader des vampires, parvient à contaminer Ethan. Se sachant perdu, celui-ci éloigne sa femme et envoie May, sa fille rejoindre son oncle, sous prétexte de lui faire apprendre le métier de chasseur de vampires – comme le veut la tradition familiale. Mais Granite n'a pas perdu tout espoir : la malédiction qui frappe son frère n'est pas irréversible s'il parvient à tuer celui qui l'a contaminé avant l'heure de la transformation. Pour l’instant, Ethan en est au le syndrôme dit du "sang noir", annonciateur de l'imminente transformation. Suivi par sa petite nièce inconsciente des dangers, il part à la poursuite de Carlos et des ses monstres."



Tome 2 : Zephyr

De retour de Gadès, les chasseurs de vampires Granite, May et Dolores doivent désormais faire face à une terrible épreuve. Cette fois-ci, ils n'auront pas d'ennemi à combattre, juste une fatalité à accepter. Le deuil d'un frère, d'un père, d'un ami. Ethan s'est en allé. Pourtant, la petite troupe va devoir rapidement se remettre de ce coup du sort car une nouvelle menace plane sur Ethyl.


Tome 3 : Tonnerre Pourpre


Bien qu’ils aient mené à bien leur mission, Granite, May et Dolorès quittent Fort Guldove, le coeur lourd... Depuis leur confrontation avec Zéphyr, Marco est plongé dans un mystérieux et profond coma. Aghiis sera-t-il en mesure de sauver son jeune disciple ? Et que se cache-t-il derrière l’énigmatique Zéphyr ? Les réponses dans ce 3ème tome.



Dessins entre Lanfeust de Troy et Crush (je dirais « manga occidentalisé ») qu’on a tendance à retrouver un peu partout ces derniers temps, le style doit être à la mode. Je ne l’ai pas lu (hé oui, c’est le blocus !) mais apparemment le deuxième tome est nettement moins bon que le premier, tant du point de vue de l’histoire qui n’avance pas (ce qui est typique des séries en plusieurs tomes, passé le premier voire le second album), que du point de vue de la coloration qui aurait perdu toute nuance, qui rend le dessin assez plat.

Le Retour de Sword of Dracula



S W O R D O F D R A C U L A R E T U R N S !

SWORD OF DRACULA, the indy comic series that received national attention re-inventing Dracula as a high-tech allegory for the war on terror, will be back in stores this summer with a major upgrade: color.

SWORD OF DRACULA #1 hits
comic shops in August!

SWORD OF DRACULA ignited the kind of coverage rarely afforded an independent series with a reinterpretation of Dracula called "one of the coolest reinterpretations of Bran Stoker's character in years" by Cinescape and "creepy cool" by Entertainment Weekly.

Fans of the first series will be thrilled that Greg Scott, who created the Dark Lord's new look, will be on hand as regular cover artist, while series vet Terry Pallot will return for interiors. Henderson and Pallot are also creators on SOULCATCHER, a supernatural thriller graphic novel coming in early May from Alias Enterprises and Digital Webbing about a young widow on the run from all the ghosts of New Orleans, America's most haunted city.

This Issue: Dracula seizes an entire country--but a new, secret enemy has plans to rock the world of both the Dark Lord and Polidorium leader Ronnie Van Helsing. Cover by Greg Scott (original Sword of Dracula artist). Look for the "movie" variant cover at select comic shops!

Bloodrayne le retour egalement



BloodRayne: Dark Soul #1 (one-shot)
by Steven O’Connell, Cedric Nocon, Ori Ayalon, Koizen
32 pages, $3.99 US
full color cover, full color interiors
Release Date: August 2005

BloodRayne investigates the disappearance of two Brimstone Society members, leading her to an ancient cemetery. Once inside, BloodRayne finds her hands full as she’s hit from all sides by dark nasties. And –- because the fans demanded it –- Rayne’s evil alter-ego -- DarkRayne rises from the shadows! Featuring hot-new artist Cedric Nocon (Cyberforce, Darkness, Witchblade & Uncanny X-Men). Based on the smash hit video game character! Cover by Cedric Nocon and Koizen Productions.

L'affaire du siècle, De Dieuleveut



"Dans un Paris en proie à la panique semée par des agressions vampiresques, le jeune "Tony du métro" tombe sous le charme d'une mystérieuse serveuse blonde prénommée Cora. Après de courtes péripéties, il s'avère que Cora est en réalité une jeune vampire rêvant de vivre au calme dans un château transylvanien. Et son seul salut, pour empêcher un émir du nom d'Abel de transformer son futur havre de paix en pizzeria médiévale, est de voler les millions nécessaires au chef de la mafia locale (le sémillant Don Argoli) pour qui elle travaille en réalité en qualité de croupière dans un casino clandestin.
Or, que le hasard est bien fait, le séduisant Tony qui lui aussi est un vampire ("enfer et damnation !" pourrait-on dire), s'offre de l'aider dans cette folle aventure. En parallèle, une sombre histoire de chantage s'intercale dans l'intrigue, permettant l'apparition de l'indéfinissable James Brand de Sherwood, autre vénérable suceur de sang"

Bon ça parait un peu confus comme ça mais quand on lit la BD, c'est du pareil au même.
Pour le reste, je vous mets l'avis éclairé de quelqu'un qui explique les qualités de cette BD mieux que moi:
"Avant même de commencer sa lecture, on est frappé par le graphisme. Choqué serait plutôt le mot, puisque chaque élément donne une impression d'amateurisme complet. Le dessin, d'une banalité affligeante, multiplie les erreurs de perspective ou anatomiques, les mouvements sont mous, les couleurs criardes et le découpage n'est absolument pas adapté au format de l'album. Pour ce dernier point, on en vient même à se demander si les dix premières planches étaient conçues pour le média.

Le lettrage, quant à lui, est aussi catastrophique que les onomatopées ridicules qui approchent davantage de la cacophonie que du fond sonore. L'ensemble donne un collage bizarre et incohérent qui empêche toute concentration sur la lecture.
Le scénario est à l'avenant. Tout comme le dessin, la narration évolue dans son traitement (les premières planches étant indéniablement du type "story-board" avec des explications de textes hilarantes de platitude), gagnant en cohérence mais certainement pas en intérêt. L'histoire est décousue, les dialogues sont idiots, le rythme désordonné.
Qu'on ne s'y trompe pas, "l'affaire du siècle" n'est pas le pire album de la décennie, ce qui aurait pu lui donner un intérêt, même mineur. L'indigence artistique n'est malheureusement pas une denrée rare dans l'impressionnante production BD qui se déverse chez nos libraires. Tout au plus, ce titre (qui porte d'ailleurs bien mal son nom) ne mérite que d'être ignoré comme le sont la plupart du temps les premiers albums mal foutus qui ne verront jamais de second tome. N'oublions pas qu'il s'agit là d'auteurs débutants dans ce domaine, et que cinéma et Bande Dessinée ne sont pas des moyens d'expression identiques.
Il y a certainement de grandes ambitions derrière ce produit raté, les auteurs étant souvent de grands enfants qui ont du mal à prendre du recul sur leur travail. Ne leur jetons donc pas la pierre.
Par contre, le directeur de collection qui a laissé publier ce résultat, lui mérite le goudron et les plumes. C'est du moins un avis personnel.

C'est assez étrange, car quelque part, on est tenté de trouver ça et là, dans la construction d'une case ou le type de dialogue, une ressemblance avec la BD des années 80. Funeste période, mais qui a ses nostalgiques. On a la drôle d'impression de lire un mauvais Lauzier qui aurait dessiné sous acide. Faut-il voir là une tentative d'approcher un art qui a fait rêver autrefois ? Ce serait alors une belle motivation, même si le résultat est malheureusement et définitivement raté."
De plus je rajoute que le scénariste à mis 10 ans à écrire ce truc...Le grand tapage médiatique qui a acompagné la sortie n'a rendu son flop que plus retentissant...Dommage pour eux!

L’affaire du siècle - Tome2 :Vampire à louer, Beineix

Ce second tome de L'affaire du siècle met en scène, dans le Paris d'aujourd'hui, l'initiation de deux jeunes vampires, Cora et Tony, qui doivent absolument recouvrer leurs pouvoirs perdus et s'acheter un château pour se mettre à l'abri. Un scénario à suspens, sans être sanglant, des personnages pleins d’humour et un dessin dynamique, l’album est promis à un beau succès.

Trente jours de nuit,Templesmith



" Imaginez une ville au climat polaire où le soleil ne se lève pas pendant 30 jours. C'est le cas de Barrow, une ville paumée d'Alaska.
Imaginez que cette ville est complètement éloignée du reste de la civilisation (c'est loin de tout l'Alaska). C'est encore le cas de Barrow.
Imaginez que des vampires viennent à découvrir cette ville.
C'est ce qui va se passer pour Barrow.

Et le cauchemar va commencer...

Le shérif Eben et sa femme Stella auront fort à faire pour essayer de se sortir de ces 30 jours d'enfer."


Cette bd d'horreur à l'excellent scénario cinématographique nous propose une ambiance sanglante, appuyée par un graphisme très spécial. Format manga.

Le graphisme dérive du courant pictural lancé il y a une dizaine d'année par des graphistes comme Bill Sienkiewicz ou encore Dave Mc Kean. Des illustrations très sombres, centrées sur les sensations, les couleurs, les formes mais pas forcément sur le dessin.
On s'y fait très vite néanmoins, tant l'intensité des couleurs cauchemardesques nous immergent dans l'action jusqu'à sa conclusion finale.
Le scénario est très simple. On pourrait même le comparer à tous les poncifs du "survival" cinéma (The thing, Salem's lot, Night of the living dead, etc.), pourtant il arrive à nous accrocher jusqu'à la fin.
Peut-être grâce à ses personnages intéressants, ou à ses très bonnes idées. Je cite au hasard les problèmes de hiérarchie des vampires ou le fils d'une mystérieuse prêtresse vaudou, investie d'une mission de sauvetage. On aimerait en savoir plus, mais la bd laissera alors la place à notre imagination.

En conclusion, 30 jours de nuit est réservé à un public averti (quelques scènes sont assez ragoûtantes). C'est une bd qu'on dévore d'un trait, comme on apprécie un film d'horreur. A ne pas louper pour tous les amateurs de vampires.

Petit Vampire va à l'école (Petit Vampire t1), Sfar



« Petit Vampire veut aller à l'école pour rencontrer d'autre enfants parce qu'il s'ennuie chez lui.
Il s'y rend donc avec son chien Fantomate... mais le problème, c'est qu'en pleine nuit, il n'y a personne à l'école.

La seconde nuit, les fantômes accompagnent Petit Vampire à l'école, et le Capitaine des Morts fait la leçon. Petit Vampire décide de faire ses devoirs sur le cahier de l'élève qui est à sa place durant la journée. Celui-ci, plutôt content d'arriver tous les jours sans avoir besoin de faire ses devoirs commence à correspondre via ce cahier avec Petit Vampire... jusqu'au jour où ils se rencontrent... »

Collection jeunesse. Ici, les créatures de la nuit sont vues d’un œil très ludique et complice… on s’attache à ces personnages venus de « l’autre côté »… d’autant plus quand un Petit Vampire décide d’aller à l’école… et que toutes les autres créatures le soutiennent, comme une grande famille.

Mais le plus touchant dans cette histoire, c’est l’amitié qui va naître entre Petit Vampire et Michel, un élève assez paresseux… Celui-ci est effrayé au début puis il apprend à connaître Petit Vampire et sa grande famille qui finalement est « presque » normale.

Il existe actuellement 7 tomes dans la série « petit Vampire » : Petit vampire fait du kung-fu (t2), Petit vampire et la société protectrice des chiens (t3), Petit vampire et la maison qui avait l'air normale (t4) et Petit Vampire et la soupe de caca (t5), les Pères Noels verts (t6) et Petit Vampire part à Tokyo (t7)

Grand Vampire, Sfar (7t)



« Fernand est un vampire traditionaliste. il dort dans un cercueil et s'habille à l'ancienne mode. En revanche, il ne tue jamais les personnes à qui il prélève un peu de sang. Fernand est un vampire amoureux de Liane - dite Liou -, sa compagne, mais celle-ci l’a trompé et leur couple bat de l’aile. Liou se réfugie chez L’Homme-Arbre, tandis que Fernand sort s’acheter des livres, des disques et du fromage pour… son chat ! En chemin, il rencontre Aspirine, jeune vampire un peu perdue qui se met à le suivre, le conduit dans une «Graveyard party», puis chez elle où Fernand fait la connaissance de sa sœur qui, visiblement, n’est - elle aussi - pas insensible à son charme, ce qui provoque la jalousie d’Aspirine. Mais Fernand est-il prêt à recommencer une histoire d'amour alors qu'il vient juste de quitter Liane ?»

Ce premier tome de «Grand Vampire» est la suite des aventures de Fernand le vampire commencées dans Le Petit monde du Golem paru à L’Association. Sfar continue d’y développer son univers singulier fait de vampires sympathiques et particulièrement sensibles aux affects. Mais ici, comme dans le premier tome du «Minuscule mousquetaire» - qui vient de sortir chez Dargaud -, il ajoute une bonne dose d’amour et de romance. Ainsi, c’est un peu comme si l’univers d’Éric Rohmer fusionnait avec celui d’un autre cinéaste davantage spécialisé dans l’étrange, tel que James Whale. Marivaudage et fantastique, sensualité et questions existentielles…

Je suis un vampire, Eduardo (4)



« Il pensait en avoir fini, il croyait ne plus revenir mais il ne dicte pas le destin. Sans le faire exprès, sur leur chantier, ces ouvriers vont le réveiller et tout va recommencer. Qui est il ? Un jeune garçon d'une dizaine d'années ? Non, il est le fils de Pharaon , il a 5000 ans et il est immortel. Pour vivre il lui faut du sang humain, beaucoup de sang humain. Il est un vampire, mais il n'est pas seul ! Son ennemie de toujours est là et elle va vite apprendre la nouvelle de son réveil. »

Côté graphisme, l'utilisation du noir et blanc permet d'accentuer le jeu d'ombres et donne à la série une originalité. D'une trame classique, ici l'éternel combat entre deux ennemis, Carlos Trillo signe une excellente histoire.La diversité des personnages, leurs différentes mentalités, leurs complexités (surtout celle de son héros) font la première richesse de ce récit.La narration est elle aussi exceptionnelle, les flash-back sont placés judicieusement, la description de New York est édifiante, enfin les choix de prendre le soleil comme force régénératrice du vampire et l'immortalité comme une malediction expliquent ce simple fait : Carlos Trillo a renouvelé le genre.

Vampires, collectif (2t, éd Carabas)



Recueil collectif de diverses histoires sur les Vampires. On retrouve 7 histoires différentes illustrées par 7 dessinateurs différents (Mathieu Lauffray, Mike Mignolas, Patrick Pion, Fred Vervisch, Robin Recht, Claire Wendling, Didier Tarquin,...) mais toujours sur le thème des vampires, ne cherchez rien d'autre, on n'y parle que de çà ! un petit résumé de quelques histoires :

Tome1

"Un vampire à New York", par Yoann et Sfar

Dracula, perdu dans la Big Pomme de nos jours, rencontre un de ses éventuels confrères... Batman.
Complétement déjantée et faisant de nombreux clins d'oeil, comme à Batman ou à Soda, le flic-prêtre qui jongle avec ses deux identités également

"Noces", par Philippe Caza
Une sorte de poème adressé à une créature ténébreuse qui vient hanté les nuits d'un homme.
Tout dans les tons noirs, blancs et gris, ce récit m'a surtout plu pour ses dessins, stylisés, pleins d'arabesques, et le côté éternel et malsain de l'union d'un être jumain et d'un monstre.

"Internet", par David Lloyd
"Salut, je m'appelle Carl..." Il se présente ainsi, par le texte, sur le net, mais est-ce bien la réalité? En tout cas il cherche l'ame soeur, comme tant d'autres. Mais on ne sait jamais sur qui l'on peut tomber sur internet...

Tome 2

"Blanche", par Bengal et Benjamin Carré
Victor est un être de la nuit. Il aime en secret la jeune fille qui tout les vendredi soir passe par là, malgrès son crucifix... Ce soir il a décidé de faire plus ample connaissances...
Le dessin est vraiment excllent. L'histoire tragique, mais empreinte d'humour. Les auteurs sont tous deus designers de jeux vidéos.

"Ligne 2, station: Père LaChaise", par François Duprat et Herbert
Il a enfin décidé de quitter son caveau, et parcours la ville grâce au métro, sans quitter ses longs couloirs, plein de gens faciles à suivre... y a qu'à faire son choix. Jusqu'au jour où il est tombé sur une jeune-fille si belle. Il veut la séduire à tout prix.
Comme l'histoire précédente c'est un récit à la première personne, une personne morte qui a eu une aventure malheureuse... Entre tragique et comique.

"Soupirs", par Emmanuel Moynot
Léo a un genre étrange, maigre, habillé en noir, des lunettes de soleil, il sort le soir... et semble ne pas se soucier de sa petite amie, en séduisant l'autre jeune fille, pourquoi?
Encore un récit fait de faux semblant, au style agréable, dessiné par un auteur que j'apprécie particulièrement.

Pour les fans de morts vivants, voici l'adaptation française de Remains de Steve NILES (30 jours de nuits).
Je vous le conseille vivement. Les dessins sont un peu bizarre au premier abord, mais on s'y fait vite et cela donne une certaine ambiance.
Voici la couverture.


Et voici une preview

Continuons sur les zombies avec le fameux "Walking Dead" en version française.
Voici quelques images.

Mother, Sorel



« 19ème ou 20ème siècle - Un jeune homme du nom de William est interné dans un hôpital psychiatrique. Sa vie passée ainsi que les raisons de sa présence dans ces lieux apparaissent sous forme de flash-back qui mettent en lumière l'influence néfaste de sa mère sur sa vie. Dés son plus jeune âge, cette mère étouffante et possessive l'oblige à devenir peintre et attend de lui la perfection. Celle-ci n'étant jamais atteinte, la majorité de ses toiles sont détruites. Sa mère est en réalité maléfique à plus d'un sens puisqu'elle s'avère être une meurtrière et certainement un vampire. Et c'est son dernier crime cannibale qui provoque l'enfermement de son fils accusé à tort. Malheureusement pour lui, il n'est pas pour autant débarrassé de cette mère envahissante… »

Sorel réalise ici son premier scénario qui mélange avec réussite fantastique, aliénation familiale et recherche de l'absolu.
Il montre avec force les ravages psychologiques que peut provoquer une mère possessive sur sa progéniture ainsi que la souffrance psychique que peut entraîner la quête de perfection.
Cette histoire ne laisse pas indifférent, provoquant une forte compassion pour William et une haine non moins virulente pour la mère. On peut voir dans l'image de la mère vampire une métaphore sur la relation qu'elle noue avec son fils. Elle lui suce son énergie, sa personnalité, sa vie.
L'atmosphère est étouffante et sur la fin plutôt angoissante (spéciale loulous). Bien sur, comme toujours avec cet auteur, ne vous attendez pas à quelque chose de clair point de vue scénario (dénouement surtout, mais aussi à cause des flash-backs)
Le côté vampire psychiqu change un peu de ce que je propose d'habitude donc vous voilà prévenus :)

Rertouvailles - Sangre Noctambula, Colombo



"En Amérique, il y a quelques siècles une famille de sorciers est condamnée au bûcher. Un frère et une sœur survivent en devenant des vampires: Lou est une jeune fille "sans famille" éduquée en Ecosse par le vieux Tizok. Un jour, elle retrouve son frère Peter (présumé mort)t dans un concert de musique rock à Bilbao, en Espagne, de nos jours. Ils s'amusent aux dépens de pauvres mortels jusqu'à ce qu'un autre vampire fasse irruption et massacre une partie de leurs amis. Suite dans le tome 2. "

Série en cours. Je n'ai pas lu cette BD (j'ai juste vu qu'elle existait grace à Yelli) mais je vous met l'avis d'un lecteur (ceci dit, je ne sais pas du tout ce que cette BD vaut, je vais essayer de la trouver qq part pour la lire):
Ce premier volume met en place les personnages et introduit, en gardant pas mal de mystère, la trame principale de l’histoire.
Il faut en effet considérer cet ouvrage comme une introduction assez moyenne, étant donné que tout s’enchaîne assez rapidement et sans vraiment de construction, les faits se passent sans grande originalité ni surprise.
Même le coté gore reste classique (quelques bains d'hémoglobine et de violence gratuite), dommage car la couverture nous promettez beaucoup plus.
Les dessins sont très clair et net, pas trop dans le ton du mythe vampirique avec un design des personnages parfois assez bizarre.
Dans l’ensemble, on reste un peu sur sa faim et on attend donc la suite pour pouvoir mieux juger la série.

RAPACES
http://www.coinbd.com/bd/serie/album/981/1880/rapaces.html



Catégorie : Fantastique
Scénario : Dufaux (Jean)
Dessin : Marini (Enrico)
Editions : Dargaud

TOME I:
Le lieutenant Lemore enquête sur de drôles de meurtres : trois assassinats perpétrés de la même façon et sans explications apparentes. Les victimes ont toutes été Tuées à l'arme blanche, vidées de leur sang, une aiguille enfoncée derrière l'oreille droite, crevant un kyste. De plus, l'inscription sur le mur "Your kingdom is doomed" est toujours présente.

Mais tout ceci n'est que le début d'une grande guerre !!! Après analyse des corps, le medecin légiste est consterné!! les trois cadavres sont tout sauf normaux! Aucune trace de lésions, maladies, contusions...tous les cadavres sont aussi saints que celui d'un nouveaux né.

Très étrange, alors que la dernière victime n'était autre qu'un acteur raté qui passait son temps à se droguer à la cocaîne ! De plus, tous ont ce kyste derrière l'oreille droite, comme le supérieur de Vicky Lemore!!

TOME II:
Vicky Lemore continue son enquête à l'aide de son collègue Benito Spieggi. Ils savent qu'ils ont affaire à de gros, très gros, peut être trop d'ailleurs!!

A la grande surprise de Vicky, son petit copain a une double vie, et fréquente des boîtes trés gothique et SM. D'ailleurs il drague de nombreuses jeunes filles et les tue, fait des réserves de viande humaine dans son frigo et a un kyste derrière l'oreille!!

Il parvient à échapper à Vicky et Benito grâce à des prouesses surhumaines ; Mais alors qu'il se croit sauvé, deux étranges personnages lui tombe dessus ,le massacre et lu perce le kyste à l'aide d'une aiguille, tout sa sous les yeux de Vicky et son collègue!! Mais Vicky, au lieu d'intervenir regarde la scène avec effroi, fascinée par ce frère et cette soeur qui ressemble plus à des animaux dans leurs comportemente qu'à des êtres humains!

TOME III:
Vicky est en prison. Tous les gens qui l'entourent, et dont elle a confiance, sont corrompus et n'appartiennent plus à l'humanité mais à la bestialité. Même son frêre et ses parents sont devenus des bêtes fauves, des predateurs, des rapaces!!

Ce sont ces rapaces qui dirigent le monde. Pendant le moyen âge, ils ne dominaient que la nuit, mais ils ont su évoluer et pouvoir dominer le jour. Cependant cette domination est manacée, car les différents membres de l'organisation se font tués les uns après les autres.

Alors qu'ils étaient destinés à l'immortalité, ils meurent des mains de Drago et Camilla, les seuls qui ont préferés vivre la nuit mais garder la bête qui vit en eux; Ils réclament vengeance pour une trahison dont le pardon ne se trouve que dans la mort!!

TOME IV:
On quittait Drago et Camilla en bien mauvaise posture à la fin du dernier èpisode, pourchassés par le propre fils de Drago, Aznar Akeba.

Mais comme les vestes sont faites pour être retournées, Aznar semble changer de camp, devenant ainsi un nouveau chasseur de vampire comme son géniteur.

De son côté Vicky Lenore ne reste pas insensible au charme d'Aznar.
Mais cependant, est-ce à dire que tout est aussi simple cela en a l'air...?


AVIS PERSO:
une série de BD pas trop mal mais les vampires ne mattirent pas plus que ça... je laisse à chacun se faire une opinion bien que je sois étonné que personne n'est parlé de cette BD avant moi sur ce forum...
Beastofgaia.
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Criminal macabre, Templesmith (1t)



« Cal McDonald est un vrai dur. Les zombies, vampires et loup-garous qui passent à sa portée ne s'en relèvent pour ainsi dire jamais. Ancien flic rendu à la vie civile pour usage de drogues, il reste celui que l'on appelle pour les scènes de crimes inhabituels: cadavres vidés de leur sang, cardiotomies en série, corps lacérés de coups de griffes... C'est aujourd'hui encore le cas. À la poursuite d'un vampire suspecté de meurtre, il mettra à jour une bien étrange réunion: un homme, un vampire et un loup-garou, surpris à comploter contre le genre humain. S'il est une chose plus improbable encore que l'existence de ces créatures dans cette pièce, c'est bien leur coopération cordiale ! Après avoir joyeusement éparpillé le petit comité viendra pour Cal l'heure des questions (les choses se passent toujours dans cet ordre). Quel but commun peut amener ces frères ennemis à pactiser ? Et que font ces schémas d'insectes placardés sur les murs de ce taudis ? »

Criminal Macabre est un album dont le titre résume assez bien la subtilité du propos. Cal McDonald, super-héros de cette aventure, est un homme que rien n'effraie... et c'est bien dommage. Une telle force de caractère laissait présager un passé riche en expériences traumatisantes. Il n'en est malheureusement rien. Le personnage n'offre donc que peu de consistance. On est assez vite tenté de ne voir en lui qu'un fanfaron, les mains pleines de poudre, jamais avare de répliques qui, si certaines sonnent justes, lassent très rapidement, tant le héros semble intouchable. La suite des évènements nuancera quelque peu ce comportement initial et le placera un peu plus à la portée du lecteur. Malheureusement, le mal est fait...

Le scénario de Niles, s'il n'est pas aussi immersif qu'avait pu l'être 30 jours de nuit, suit efficacement le déroulement d'une enquête tranquille qui s'envenimera au fur et à mesure des découvertes de Cal. Certains passages viendront éclairer l'origine des créatures surnaturelles et donneront au récit une dimension scientifico-mythologique appréciable, densité sans laquelle la trame de Steve Niles n'aurait pas eu plus d'épaisseur qu'un script de série Z.

Sous le trait de Ben Templesmith, loups-garous et consorts abandonnent toute description détaillée pour ne plus être réduits qu'à l'état d'ombres furtives dont seule la lueur des crocs les distingue des humains. L'auteur suggère plus qu'il ne décrit. Il en va de même pour les décors: une boule lumineuse et une esquisse de palmier planteront le décor d'une allée d'Hollywood en plein jour. Nerveux, violent, éclaté, le style de Templesmith, tout en dessins,flous, tout en gris, noir, vert,…Donnent une ambiance très glauque à cette BD.

Berlinoir - Mort Sûre, Kleist, Reinhard (2t)



"Berlinoir, ville dirigée par les Nocturniens, vampires de leur état.
Dans la ville, les habitants, plutôt humains vivants, travaillent pour ainsi dire tous dans une usine où on prélève leur sang ! Cette caste exploitée commence à se rebeller et s’organise en réseau de résistance. Leur but : éliminer les « cadavres » comme ils les surnomment.
La lutte commence avec l’élimination du baron Barthelms. Mais l’action menée par Niall, résistant, n’aboutit pas en totalité.
En effet, le Baron est mort mais il laisse la vie à Hellen, femme magnifique qui l’envoûte en un regard.
C’est ce qu’on appelle l’amour , mais pour ces deux là, ça risque d’être compliqué ! "

les auteurs ont le mérite d’avoir un graphisme très personnel et une narration originale qui les différencient totalement et leur donnent une vraie identité. Le côté exubérant du dessin et l’explosion des couleurs sont des atouts intéressants. Beaucoup de mouvement, de la chaleur, de la vie, on sent la personnalité forte de Reinhard Kleist.
Petit bémol sur le dialogue qui n’est pas franchement agréable à suivre. Les bulles sont des carrés grisés et leur emplacement n’aide pas toujours à savoir qui parle ; je me suis posée la question à plusieurs reprises ; ce détail n’est pas grave en soi mais ça casse le rythme de lecture, et éventuellement l’effet captivant.
Cela dit, j’ai plutôt bien aimé cette histoire d’amour impossible intégrée dans une autre histoire, guerrière celle là, et l’accroche est bien là. Il faudra avoir un œil sur la suite qui peut révéler une série forte. A noter la superbe couverture, conseillé .
Le second volume a pour titre "Meurtre!" et est déjà disponible dans le commerce. Il aborde l'histoire d'un tout autre point de vue et approfondit les divers aspects de Berlinoir.

Volunteer, Springer

Tome 1



"En 1987, dans un train de la gare de triage de Baltimore, deux ouvriers trouvent une petite fille en état de choc. Elle serre dans sa main une plaque sur laquelle est écrit 'VOLUNTEER'.
Quatorze ans plus tard, la vie tranquille de Volunteer est bouleversée par une série d'événements étranges : un groupe de vampires semble lui en vouloir personnellement. Cela aurait-il un lien quelconque avec son enfance, dont elle n'a aucun souvenir?"

Tome 2


« Volunteer n'a toujours pas retrouvé la mémoire de son passé. De plus, après l'agression dont elle a été victime, elle est dans un etat semi-comateux... Mais qui est donc cette Ruby dont des images de son passé lui reviennent ? Est elle sa soeur ? Qui sont ces "castes" de vampires qui rodent la nuit ? Que cache donc lepassé de Volunteer ? »

Avis des lecteurs

Nous retrouvons Volunteer quelques jours après la scène qui concluait brillamment le premier tome de la série. La jeune femme se remet difficilement de la mort de Margaud, son amie, et préfère se réfugier dans un état dépressif semi-comateux. Hercules, le vieux bouquiniste et son neveu, Prometheus, veillent à préserver la convalescence de Volunteer de toutes inquiétudes. Mais il lui faudra vite reprendre ses esprits car déjà, tout autour d'elle, d'inquiétantes silhouettes refont leur apparition...

Les 70 pages du premier tome avaient permis aux auteurs d'installer confortablement l'ambiance de la série, de développer une multitude de personnages secondaires et d'approfondir la situation assez singulière de l'héroïne. Physionomiste dans une boîte de nuit, la jeune femme n'a aucun souvenir de son enfance et mène, depuis une sombre période à Baltimore, une vie à peu près rangée. On ne manquera pas de rapprocher Volunteer et Vic Lenore, héroïne de Rapaces. Cependant, plus qu'une variation sur un thème largement visité, Volunteer n'est en rien une pâle copie de la série de Dufaux et Marini.

Loin de la désuétude du couple Camilla-Drago, Sevestre choisi d'inscrire ses créatures dans la modernité. New-York est remarquablement mise en scène. Chaque quartier possède une ambiance, une couleur et une faune propre. Des indicateurs de lieux et de temps rappellent fréquemment au lecteur le troublant réalisme de l'action. Pas de costumes de cuir rouge, oubliez aussi le look gothique, les vampires sont ici dépeints comme des individus sociabilisés, abordables, et donc terriblement dangereux. Cette promiximité du prédateur et de la victime procurera à plusieurs reprises ce délicieux sentiment d'insécurité qui fait tout le charme de Volunteer.

Autre point de rupture avec les classiques du genre, la psychologie des personnages n'est pas juste effleurée. Soutenues par le travail de Springer, les émotions nous apparaissent clairement et offrent au récit une profondeur peu commune pour le genre. La multitude de personnages, telle qu'elle apparaissait dans le premier tome, si elle peut effrayer quant à la lisibilité du récit, est ici ramenée à un noyau recentré autour de l'héroïne. De nouveaux protagonistes font leur apparition mais ne parasitent en rien la lecture. Ils élargissent au contraire la portée du récit à travers la sempiternelle (mais toujours séduisante ) main-mise des vampires sur notre société. Reste à voir comment cette ouverture sera développée par la suite.

Le dessin de Springer est clair. La légèreté et le naturel des attitudes de ses personnages signent également un style très expressif. A noter pour ce second tome un trait plus aéré; l'encrage est également allégé. On observe un important travail au niveau des éclairages et une plus fine maîtrise de la colorisation informatique. Springer ne fait toutefois pas dans la nuance et appose sur ses planches des teintes tranchées, vives, parfois un peu agressives. Détaillés durant les scènes d'introduction, les décors s'effacent lorsque l'action se resserre autour des protagonistes. Au final, le style et la mise en scène servent remarquablement le registre réaliste du scénario.
Un repaire dévasté, une ennemie libérée, une guerre de castes en arrière-plan, le troisième et dernier tome de Volunteer se fait déjà attendre...
Tome 3


« Volunteer est traqué par le clan de lord Rutter. Elle a découvert ses origines et le lien qui l'unit à Ruby, cette femme, cette vampire au visage brûlé qui tue tous les êtres qui sont chers à Volunteer.
Aidé par Hercules, elle continue sa traque et essaie de capturer Ruby. Cette dernière s'est alliée avec Prométheus, le vampiritch, neveu d'Hercules.
L'affrontement final est proche… »

Avis d’un lecteur:

Après quatre ans de suspense, nous connaissons enfin les aboutissants de cette guerre, ce thriller urbain qui nous donne une nouvelle vision du mythe du vampire.
Les deux premiers volumes m'ont beaucoup surpris, il est vrai. J'espérais beaucoup de ce troisième chapitre. Et je n'ai pas été déçu. C'est à un final qui ne vous laissera pas indifférent auquel nous sommes conviés. Toutes les intrigues posées par les deux premiers volumes sont résolues. Nous comprenons donc tous les aboutissants de ce récit.
En tout cas, cette trilogie vaut vraiment le détour. Muriel Sevestre a écrit une nouvelle variation sur le vampirisme avec maestria. Mais c'est surtout l'écriture de son récit que je salue. Et puis, il faut aussi saluer le talent de Benoit Springer. Ses planches, même lorsqu'elles sont épurées, savent vous mettre dans l'ambiance et vous faire frissonner.

OKKO, Hub (5t)

Tome1. LE CYCLE DE L'EAU



"Un couple Pennagolans - une race de vampire - s'est substitué depuis longtemps à une famille d'aristocrates japonais. Ils se font régulièrement livrer des proies humaines pour changer de corps, et ainsi survivre. Cependant leur dernier enlèvement – une jeune geisha - n'est pas aussi discret que les précédents… Voilà les puissants vampires traqués par le redoutable Okko et ses deux compagnons car Tikku, un jeune pêcheur, supplie Okko de l’aider à retrouver sa sœur qui figurait parmi les jeunes femmes dérobées. Le garçon est prêt à donner sa vie au rônin s’il accepte la mission.!"
Loin des champs de bataille, où les clans s'entredéchirent pour le pouvoir, Okko, le rônin, est à la tête d'un petit groupe de chasseurs de démons et arpente ainsi les terres de l'empire du Pajan. Il est accompagné de Noburo, guerrier géant qui dissimule son visage derrière un masque rouge, et du moine Noshin, bonze fantasque grand amateur de saké.

Okko ressemble, à première vue, à une BD d’aventure comme tant d’autres. Pourtant, elle mérite qu’on s’intéresse de plus prêt à elle. Tout d’abord son scénario est plutôt bien construit : il mêle habilement univers médiéval japonais et conte fantastique. Il campe une bande de héros hauts en couleurs. Il se déroule sur un bon rythme et évite avec bonheur les pièges de l’habituel premier tome d’exposition lancinant à souhait.

Surtout, Hub, son auteur, fait montre d’un remarquable dessin réaliste. Certaines images font penser à Michetz, le dessinateur de Kogaratsu, pour lequel l’auteur ne cache d’ailleurs pas son admiration. Dommage que, contrairement à cette dernière série, Okko ne bénéficie pas d’une même épure des compositions, d’un même éclairage des scènes par la couleur. Nombre de cases sont trop riches et ne bénéficient d’aucune séparation des plans. Les images sont certes très belles mais elles pourraient être plus efficaces et surtout plus agréables à lire.

Crimson,Humberto Ramos



« Jeune adolescent, Alex Elder, est appelé à devenir une nouvelle victime des vampires. Mais au dernier moment Ekimus, le dernier des Gregori, s’interpose et lui explique que, bien que devenu vampire, il est appelé à devenir l’Elu. Complètement paumé, Alex hésite entre survie, désir de vengeance et guerre contre ses ennemis. »

Les auteurs de la série ont innové sur l’origine des vampires qui descendent de Lisset la première femme (avant Eve) et d’Ekimus le dernier des Gregori, une race pré-humaine rejetée par Dieu.
La mystique chrétienne est très présente dans la série. Outre la Génèse nous faisons connaissance avec la réincarnation de St Georges. On trouve également dans le camp des combattants du bien (en théorie) les Templiers (toujours actifs comme tout le monde le sait) ainsi que la secte des Cagoules Rouges ayant voué leur vie à combattre vampires, démons et loup-garous, bien qu’une de leurs ancêtres ait fauté avec un loup-garou d’où certains atavismes. Euh, cagoule rouge + loup : non, je n’ai rien dit et puis tout le monde sait que le Chaperon Rouge n’a jamais manié l’arbalète. Ce n’est pas le cas de Scarlett la Cagoule Rouge agressive et ravissante.
On trouve également les Fils de Judas qui sont les enfants perdus durant la peste noire, oubliant leur humanité ils perdirent leurs droits sur leur âme. Suivent quelques anges déchus et, intervenants de choc, les Archanges, Lucifer et cette personne là...ce ne serait pas Dieu ?

Ou est le bien ou est le mal ? Les Archanges jugent Alex coupable d’être un vampire pendant que les Templiers se droguent au sang des anges trucidés pour l’occasion. Le dessin de Ramos, entre DV8 et Out There, fait la part belle aux combats : pas de retour en poussière classique mais des dépeçages à forte dose d’hemoglobine. Cette série était destinée à être limitée, d’où l’avantage du final apocalyptique réunissant anges déchus, vampires, loup-garous, cagoules rouges, templiers, dragons et St Georges dans un combat titanesque devant décider du sort de l’humanité.
Les vingt-quatre épisodes ont été publiés par les éditions Semic en treize numéros. Le quatorzième, dessiné exceptionnellement par Carlos Meglia (l’auteur de Cybersix), nous offrira un flash-back avec comme personnages encore adolescents : Scarlett et Joe (le vampire cool).

Le Prince de la Nuit, Swolfs (6t, 2 cycles)



T1 Le Chasseur :

« Un trouvère arrive un soir au chateau de Jehan de Rougemont où il distrait Marianne, la femme de Jehan qui s'ennuie dans son chateau. S'étant retiré avec sa dame de compagnie et le trouvère afin d'écouter ses chansons, elle sera bientôt la victime de celui-ci, en réalité Kergan, le Prince de la Nuit. Convaincu par le prêtre que sa femme est devenue un vampire, il se décide à l'achever et deviendra chasseur de vampires, décidé coûte que coûte à retrouver Kergan et se débarrassant des victimes mordues au hasard de son chemin.
Au terme d'un long voyage, il arrivera aux pieds du chateau de Kergan où il trouvera refuge chez Enora, très attirante "sorcière" du village. L'affrontement final verra presque la victoire de Kergan jusqu'à ce que Jehan préfère se tuer plutôt que de laisser le vampire prendre possession de lui.
Parallèlement, à Paris en 1933, un lointain descendant de Jehan, Vincent Rougemont est victime de cauchemars inexpliqués et apprenant l'existence d'une malédiction familiale, va trouver son grand-père qui lui fera déterrer un coffret lui expliquant tout l'histoire. »

T2 La lettre de l’Inquisiteur

« Frère Aymon, moine exorciste descendant des Rougemont est confronté à la malédiction familiale. Lors d'un voyage à Venise, il est mis en présence de Maître Kergan, musicien extraordinaire. Piégé par celui-ci, il préfèrera se suicider.
A Paris, Vincent Rougemont ayant découvert l'histoire de sa famille, en parle à Elise, sa fiancée. Mais celle-ci est amenée à rencontrer Vladimir Kergan, violoniste virtuose par l'intermédiaire de Reiner, organisateur de tournées théâtrales pour lequel elle travaille.
Kergan et Karl, son chauffeur, ayant tué deux prostituées, une enquête s'ouvre et est menée par le commissaire Henrieux.
Lors d'une réception en l'honneur de Kergan, Vincent crée un scandale en affrontant celui-ci et Elise, choquée et toujours incrédule, le quitte.
Faute d'avoir pu obtenir Elise, Kergan mord Reiner, homme frustré et avide de pouvoir, afin d'en faire une de ses créatures. »

T3 Pleine lune

« Armand de Rougemont, aristocrate aigri, fait la chasse à un loup énorme ayant tué plusieurs personnes durant l'époque des guerres de Vendée. Lors de la chasse, il est amené aux ruines d'un vieux chateau où il retrouve Kergan. Lui aussi préférera le suicide, frustrant ainsi le Prince de la Nuit d'une nouvelle victime.
A Paris, Vincent Rougemont va voir son psychiâtre et lui explique ses problèmes de cauchemars ainsi que sa rupture avec Elise. L'enquête sur le meurtre des 2 prostituées continue lorsque Kergan contacte Vincent et lui propose de se rencontrer.
D'après des renseignement reçus, les policiers ont obtenu le signalement de la voiture de Kergan et l'ayant repérée, décident de la suivre. Kergan fait enlever Elise par Reiner et mais le fera tuer rapidement par Karl, le jugeant décidément trop faible à son goût.
Elise, pas vraiment réticente, se fera mordre par le vampire et l'accompagnera à son rendez-vous au chateau des Rougemont. L'affrontement entre Kergan et Vincent verra la victoire de celui-ci, le vampire s'étant fait piéger par le lever du soleil et gravement brûlé devra errer dans les ruines du chateau sans espoir de guérison.
Vincent quant à lui se fera arrêter et aura très difficile à expliquer la situation, oubliant même de prévenir la police de l'état dans lequel se trouve maintenant Elise. »

T4 Le journal de Maximilen

« Ce 4e tome ouvre le second cycle et nous permet de retrouver Vincent Rougemont enfermé dans un asile d'aliénés suite à sa présence aux côtés du cadavre d'Elise près du château (voir "Pleine Lune") et à ses explications plutôt confuses.
Il récupèrera néanmoins son précieux coffret et découvrira l'histoire de son ancêtre, le professeur Maximilien Rougemont, éminent scientifique du XVIIe siècle.
Lors d'un voyage à Prague, celui-ci aperçoit une affiche indiquant la présence du violoniste Vladimir Kergan en concert. Ayant par relation réussit à prendre contact avec Kergan, celui-ci l'invite à passer quelques jours au calme dans son château de Ruhenberg. Entrecoupé de flashbacks de son enfance solitaire et manquant d'affection, Maximilien trouve enfin un cocher qui accepte de le conduire au château non sans le prévenir des dangers qu'il coure.
Arrivé au château, il est accueilli par Frau Clara, gouvernante des lieux qui lui annonce que Kergan, son maître ne rentrera pas avant quelques jours mais qu'il est ici comme chez lui.
Là Maximilien rencontrera Léna, "nièce" de Kergan qui le mènera à sa perte mais non sans compensation pour lui, homme éternellement solitaire ("Je menais jusque là une existence dénuée de toute passion, hormis celle que m'inspiraient mes recherches scientifiques..."). Néanmoins conscient de ce qu'il a rencontré en ces lieux, il écrira un journal qu'il fera transmettre à ses descendants par le cocher avant d'aller "retrouver" Léna.
En parallèle à ces souvenirs, Vincent a décidé de s'évader de ce qu'il considère comme une prison et une alliée imprévue va lui apparaître sous les traits d'une nouvelle infirmière. Après quelques péripéties au sein de l'asile, ils s'enfuieront sous les yeux des policiers venus justement le libérer mais qui se mettront à sa recherche en tant que témoin...et non suspect.
L'alliée de Vincent se présentera sous le nom de Leona Lansberg, guérisseuse, médium,...sorcière en quelque sorte... »

T5 Elise

« Kergan est de retour en ville ! Son fidèle Aristide lui livre régulièrement des petits enfants afin qu'il puisse se repaitre de sang frais. Pendant ce temps là, Elise qui avait été mordue auparavant, erre dans le cimetière ou elle a été ensevelie, son nouveau maitre lui demande de le rejoindre. Vincent et Leona partent à la recherche du vampire tandis que la police suit la piste de ces étranges disparitions d'enfant. Petit à petit les pistes se croisent inexorablement. »

T6 Retour à Ruhenberg

« Vincent Rougemont, enfin innocenté des crimes commis à Paris par Kergan, part pour Ruhenberg. C’est là que réside le Prince de la Nuit et que Vincent espère clore enfin la chasse que livre sa famille à Kergan depuis des siècles. Mais comment vaincre une telle créature dans son antre, alors que lui-même est moralement affaibli ? Fort heureusement, Vincent à quelques nouveaux alliés qui vont tenter de lui porter assistance dans son entreprise… »

Bon, bon, bon, la série n’est plus à présenter mais je viens de m’apercevoir que je n’en avait jamais parlé (honte sur moi !) donc je vous livre ici un résumé de TOUS les albums pour me faire pardonner…

Le cri du vampire, Bernet



« Il y a trois cents ans, Ivan Piire a mordu la belle Ludmilla qui s'est transformée alors en vampire. Folle d'amour pour celui qui l'a introduite dans le monde de la nuit, elle a traversé les temps en le recherchant inlassablement. Pour l'aider dans ses recherches, Ludmilla a fait appel à un enquêteur minable, Bonanno, à qui elle a demandé de photographier les jeunes hommes qui travaillent la nuit. L'image de Lorenzo Luna, homme de ménage mélancolique, ne se révèle pas sur la pellicule. Ludmilla a retrouvé l'amour de sa vie.
Ces deux êtres, inadaptés au monde moderne, souffrent de leur immortalité. La passion et les meurtres sont leur lot quotidien et c'est en rendant Ludmilla au monde des mortels qu'Ivan lui témoignera son ultime acte d'amour.. »

Quand un auteur n'arrive pas à rivaliser avec l'un de ces confrères, on ne peut que s'en désoler. Quand il tente de rivaliser avec lui-même, on est forcément encore plus méfiant. Après l'extraordinaire « Je suis un vampire » (trois tomes et un quatrième en préparation chez Albin Michel, dessin de Risso), Trillo s'attaque en effet pour la seconde fois aux vampires, cette fois en compagnie du dessinateur de Torpedo, Bernet. Et s'il n'arrive pas à faire aussi bien, on ne peut que trouver l'histoire au-dessus de la plupart des histoires actuelles inspirées par le vampirisme. Après avoir décliné le thème sur le mode de l'enfance, Trillo le décline cette fois sur celui de l'amour éternel. Deux vampires peuvent-ils s'aimer à travers les siècles sans ressentir de lassitude ? Apparemment non. C'est parce que les paroles « je t'aimerai toujours » lui ont fait peur que Lorenzo Luna a plaqué Ludmila, il y a deux cents ans. L'idée d'un amour qui ne s'éteindrait jamais, jusqu'à consommation des siècles, lui avait semblé insupportable. Mais Ludmila, elle, ne vit que pour retrouver celui qui a été son mentor et son amant. Les retrouvailles sont inévitables. Elles seront à la fois touchantes et tragiques. Trillo joue sur tous les registres à la fois. Et nous montre des vampires déchirés par l'amour, ce qui n'est pas courant. Ceci étant, l'histoire est plus conventionnelle, plus attendue que le précédente. Le dessin de Bernet lui convient bien, sans être aussi exemplaire que celui de Risso. Quant au scénario, il passe assez prês de la banalité dans les premières pages mais se rachète bien ensuite. Il reste toutefois un défaut essentiel : sans doute le personnage du photographe est-il vraiment trop con pour qu'on y croie. Sans lui, l'histoire ne tient plus. Avec lui, elle est presque trop facile.

Lettres au maire de V. - Autoportrait du vampire d’en face, Barbier



« Retour au village de V. (ernet-les-Bains) pour Alex Barbier. Nous retrouvons donc le maire de V., loup garou à ses heures, et principal destinataire des missives qui sont retranscrites ici. Ernest P., retraité, rend compte des étranges phénomènes auxquels il est confronté en observateur prudent. Quant au Professeur Apfelbaum, il se mue en peintre pour dévoiler au maire les caractéristiques physiologiques du Vampire, nouveau venu dans la communauté.
« Pourtant, une étrange amertume, en mon coeur a jeté la brume.. La fenêtre, tout à coup, m'apparut immensément ouverte sur quelque chose d'enviable. J'envie le scorpion : je me sucerais, je mourrais vicié par moi-même, le comble du vampire en somme. Etre non-mort, c'est pas de la tarte. J'aimerais, moi l'aquarelliste, être une nature morte : un oignon qui s'interroge sur une nappe à carreaux. »

La quête du Professeur est de loin la plus intéressante, qui pénètre le vampire au sens propre, depuis le haut du crâne jusqu’au genou. Et l’humour n’est jamais très loin, tout comme chez le vieux Bill. En témoigne cette nouvelle victime du vampire, "le peintre et dessinateur de B.D. bien connu, habitant F., retrouvé fesses à l’air, jugulaire au vent".

Ces albums racontent des histoires par une succession ou une juxtaposition de « dessins » (le terme est à prendre dans son acception la plus large) et de texte. En ce sens, l'étrange suite aux « Lettres au maire de V. » (le premier volume était paru en 98) d'Alex Barbier est bel et bien une BD. Dans cet « autoportrait du vampire d'en face », ce qui frappe d'emblée, c'est le travail sur la couleur. En opposition aux teintes les plus sombres -le noir, entre autres- qui ont pour signification de symboliser la nuit et la mort, on trouve des teintes parfois très vives, souvent très tranchées. Le peintre Matisse (par exemple le tableau « Intérieur au violon », de 1917) employait déjà cette technique ; le noir rehausse la couleur mieux que le plus bel écrin, et guide l'oeil vers elle. L'autre premier étonnement est cette attirance pour les leçons d'anatomie très crues qui parsèment le livre un peu à la manière de dissections cliniques. Pour le reste, cet « autoportrait » est une oeuvre poético-fantastique, proche du surréalisme à certains moments, proche de l'écriture automatique à d'autres. Barbier y démontre en tout cas son incontestable maîtrise technique et se laisse aller, sans aucun tabou, à une autopsie maniaque d'un microcosme attiré par la mort, le sang et le sexe, où chacun est le voyeur de l'autre.