Nightfall Editeur : Alderac Entertainment Group
Joueurs : 2 à 5
Age : 12 à 99 ans
Durée : Entre 45 et 60 minutes
Le soleil s'est retiré de la terre. Cela fait maintenant un peu plus d'une semaine depuis le dernier rayon de soleil au dessus de l'horizon et le chaos a commencé. Les gens ont peur pour leur vie pendant que les scientifiques tentent de comprendre le phénomène. Puis ils sont venus : vampires, loup garous et goules ont commencés à apparaitre un peu partout dans le monde et n'ont pas hésité à s'en déclarer propriétaire !
Matériel : - 228 cartes Ordre
- 60 cartes Blessure
- 24 cartes Draft
- 31 cartes pour séparer
- livret de règles en anglais (en français dès juillet 2011)
Nightfall est un jeu de cartes (il y en a environ 350). On découvre un graphisme soigné, reprenant une cosmogonie appréciée, celle du Monde des ténèbres. L’univers de Nightfall est peuplé de vampires, lycanthropes, de chasseurs et évidemment de magie. On dénombre 30 cartes différentes principalement des suceurs de sang. Des intercalaires et des cartes Blessure complètent ce crépuscule attirant.
La nuit tombée, une seule règle, vaincre !
A la fin de la partie, le joueur ayant reçu le moins de blessures régnera sur ce monde nocturne.
Une partie de Nightfall commence par une phase de draft où les joueurs sélectionnent leurs archives personnelles (des cartes uniquement pour leur usage, pas à la disposition des autres). Le principe demeure simple, on choisit une première carte parmi quatre, ensuite celles restantes sont données à son voisin de gauche qui fait de même. L’avant dernière termine dans la réserve commune, la dernière finit dans la boîte (pas utilisée pour cette partie). On complète la réserve commune afin de proposer huit possibilités.
Le joueur actif entame sa phase de combat. Toutes ses créatures en jeu doivent se battre et il décide quel(s) adversaire(s) elles attaquent. La cible choisit ses créatures qui le défendent et il prend une blessure par dégât non encaissé par ses sbires. Quand les affrontements sont résolus, on déclenche éventuellement une phase « Chain ». Sur chaque carte, une lune principale accompagnée d’un ou deux satellites (de couleur similaire ou distincte de la lune principale) sert pour constituer une chaîne.
Le joueur actif pose une première carte. Pour en jouer une seconde voire plus, il faut impérativement que cette dernière possède une lune principale de même couleur qu’un des deux satellites de la carte précédemment posée. Quand le joueur actif ne souhaite pas continuer sa « chaîne », les adversaires, dans le sens horaire, peuvent la poursuivre. La « chaîne » se termine quand chacun a eu sa chance de la continuer. La résolution commence par la dernière carte posée. On applique immédiatement son effet « Chain » et la carte est placée devant son propriétaire s’il s’agit d’une créature ou dans sa pile de défausse si c’est un sort. Il existe des effets bonus appelés « Kicker ». Pour les activer, le symbole lune de l’effet Kicker doit correspondre avec la lune principale de la carte précédente.
Nightfall est un jeu qui s'inspire de la nouvelle vague surfant sur le principe de construction de deck, avec en tête d'affiche, l'inégalable Dominion. Cette déferlante incessante depuis l'avènement de Dominion interroge sur les craintes d'un épuisement accéléré de ce mécanisme incroyablement riche de « deck building ». Heureusement, Nightfall se préserve de cet écueil avec une conception ultra agressive de cet engrenage prisé : le jeu ne se concentre que sur un unique objectif, l'annihilation et la destruction directe de vos adversaires et de ses créatures noctambules.
Ce jeu de base (des extensions sont en cours de développement) ne s'embarrasse pas d'effets subtils et délicats. On ne pratique pas Nightfall pour trouver des interactions entre les cartes renforçant la compétitivité en gain de points de victoire. Toute programmation semble vaine et vouée à l'échec car ce monde des ténèbres ne laisse pas le temps d'accroître indéfiniment ses forces armées. Dès l'entame de la partie, les hostilités débutent car les règles imposent d'engager systématiquement toutes ses troupes disponibles dans le combat. Évidemment, pour les potentielles victimes, l'art oratoire afin de dissuader un agresseur de molester vos sbires occasionnent des échanges verbaux enflammés. Les entourloupes et les violations de pacte de non agression pullulent dans cet environnement violent et sans concession.
Dans Nightfall, parvenir à réunir une vingtaine de cartes dans son deck reste un challenge considérable. On jongle avec en général une quinzaine de cartes avec lesquelles on s'emploie à optimiser les possibilités de chaîne, le vrai moteur menant vers la défaite de ses concurrents. Investir dans des cartes arborant des symboles Lune complémentaires assure une efficacité redoutable, surtout si on active les puissants effets Kicker, un bonus qui s'ajoute au pouvoir initial de la carte. Cette phase questionne systématiquement le joueur actif qui envisage les avantages ou les risques encourus en démarrant une chaîne. En sachant que ses propres effets agiront en dernier, il faut être sûr d'encaisser les dommages ou les crasses provenant de vos adversaires. Toutefois, il n'existe aucune autre solution pour engager de nouvelles créatures prêtes à en découdre et / ou protéger leur maître (vous en l’occurrence).
Source : scifi-universe.com