Cohabitation avec le loup

Ce topic servira a y mettre l'infos nécessaire sur la cohabitation du loup avec l'homme.

En Italie, la cohabitation avec ce "patrimoine national" se passe bien

Il y a quelques mois, un loup imprudent s'est fait écraser sur le boulevard périphérique de Rome. Le fait divers n'est pas exceptionnel, car ces animaux s'approchent parfois très près de la capitale italienne. Ils vivent depuis toujours dans les Abruzzes, un massif montagneux qui dresse ses impressionnants sommets à tout juste une heure de voiture du Colisée.


Sur les 45 000 hectares du parc national des Abruzzes, on dénombre 60 à 70 spécimens qui cohabitent sans trop de casse avec les nombreux troupeaux de la région. "Contrairement à d'autres régions d'Italie ou à la France, les éleveurs des Abruzzes n'ont jamais perdu la mémoire de cette vie partagée avec les loups" , explique Fabrizio Bulgarini, spécialiste de la biodiversité à l'association WWF-Italie.

Les bergers d'ici, comme en Calabre ou en Basilicate, dans le sud du pays, n'ont jamais baissé la garde face au prédateur. Les techniques pastorales sont les mêmes depuis plus de cent ans. D'une part, un troupeau ne dépasse jamais 350 têtes, et on ne le laisse jamais sans protection la nuit. Les brebis sont parquées chaque soir dans des enclos, à l'abri de barrières métalliques hautes de 2 mètres. Même en période de transhumance, des matériels démontables, électrifiés à basse tension, permettent d'installer des bivouacs sécurisés.

D'autre part, les bêtes sont toujours accompagnées par des chiens très "spécialisés" , généralement de grande taille, capables de rester stoïques près du troupeau à l'approche du danger. Des primes de l'Etat et de l'Union européenne permettent aux éleveurs d'investir dans le matériel de protection, et de dédommager les propriétaires en cas d'attaques.

CRAINTES SPÉCIFIQUES


Depuis une loi sur la chasse de 1977, le loup est une espèce protégée en Italie. En 1992, il a même été élevé au rang de "patrimoine national" . Des campagnes d'information, comme "l'opération Saint-François" dans les années 1970, l'ont rendu très sympathique aux yeux de l'opinion. Menacés de disparition il y a trente ans, les loups sont aujourd'hui plus de 550, répartis sur tout le territoire.

Cela ne va pas sans difficultés dans les nombreuses régions où ces prédateurs avaient complètement disparu pendant des décennies, comme la Toscane, le Piémont, la Lombardie, la Ligurie, l'Emilie, etc. "En deux générations, les éleveurs ont perdu l'habitude de considérer le loup comme une composante culturelle de leur environnement, et les dégâts qu'il peut provoquer comme un simple risque du métier" , analyse Paolo Ciucci, chercheur à l'université La Sapienza de Rome.

Aux alentours de Cuneo, dans le Piémont, l'introduction de chiens et de barrières aurait suffi à réduire les dommages des loups de 80 % en quelques mois, selon le WWF. Mais la situation est contrastée selon les régions. Les éleveurs italiens ne sont pas organisés en lobbies comme leurs homologues français, mais ils ne restent pas les bras croisés. "Le braconnage s'est considérablement développé, reconnaît M. Ciucci. Chaque année, plus de 25 % de la population sont tués, volontairement ou accidentellement."

Contrairement aux campagnes de sensibilisation du grand public, l'information doit désormais s'adapter aux craintes spécifiques des professionnels. "Il faut leur expliquer par exemple que les chiens errants, qui sont plus de deux millions en Italie, font beaucoup plus de dégâts que les loups" , affirme M. Bulgarini.

Infos; Journal le monde

Je vous recommandent ce livre; Survivre avec les loups
de Misha Defonseca. XO Editions.

Elle a dansé avec les loups

Misha Defonseca a fait 4.000 kilomètres à pied pour retrouver ses parents déportés. Elle avait 7 ans...

BRUXELLES A voir Misha Defonseca aujourd'hui, on imagine mal que cette petite bonne femme fardée de rose, bleu et vert portant une patte de chat au cou ait pu passer quatre années de sa dure enfance seule, à vagabonder à travers l'Europe en pleine Seconde Guerre Mondiale... Seules séquelles physiques: les béquilles qu'elle traîne de longue date pour avoir trop marcher pieds nus, en bottes, sabots ou autres chaussures jamais à sa taille.


L'histoire de Misha est en effet extraordinaire, plus forte encore que Kevin Costner et Tom Hanks réunis. En pleine Seconde Guerre mondiale, la toute jeune Misha vit dans une famille d'accueil bruxelloise quand elle décide de partir à la recherche ses parents, déportés quelques mois plus tôt vers les camps de concentration. Tout juste âgée de sept ans, elle part en pleine nuit, une boussole, un couteau et quelques pommes sous le bras, persuadée de les retrouver rapidement.


Sa quête va durer quatre ans: Allemagne, Pologne, Ukraine... Elle volera pour se nourrir et se vêtir, sera recueillie par une meute de loups, tuera un homme de ses propres mains, entrera en cachette dans le ghetto de Varsovie... Un témoignage tellement hors du commun que certaines personnes, juives ou non, semblent douter de la véracité de l'histoire.

Au loup ! Et d’un !

Un loup a été abattu par un éleveur, lequel a déclaré l’avoir confondu avec un chien.

La nuit tous les chats sont gris et l’erreur est humaine...

Cela dit, Madame Nelly Olin, récemment nommée ministre de l’environnement a réagi, d’une part, en condamnant le tir de ce loup effectué hors du cadre -que l’on est en droit de regretter- des conditions qui ont été fixées.


Les associations de protection de l’environnement ne manqueront probablement pas d’en être grées à Madame la Ministre qui, d’autre part, a décidé de retirer ce loup du quota de six loups.

Rappelons cependant que le loup est une espèce protégée, que son statut reste, en France, très précaire et que l’autorisation de ces tirs constitue une dérogation des plus contestables au regard des dispositions européennes et qui en tout cas ne va pas dans le sens d’une restauration de la biodiversité dont chacun s‘accorde à reconnaître qu’elle est extrêmement menacée.

Certes, les loups occasionnent des dégâts importants dans les troupeaux d’ovins en France. Mais pourquoi en Espagne, aussi bien qu’en Italie, pour ne citer que nos plus proches voisins, les loups et les moutons ont continué à coexister sans cette vindicte et les problèmes que nous connaissons ? N’est-ce pas dû à l’acceptation que l’homme doit partager l’espace naturel avec les autres espèces animales et que de ce fait la gestion pastorale s’est organisée différemment dans ces pays ?

Le retour -naturel- du loup en France est une réalité avec laquelle il faut compter et à laquelle il faut trouver des solutions pratiques autres que la destruction, notamment dans l’aide à apporter aux éleveurs sur le plan financier -ce qui existe déjà-, mais aussi dans une autre approche des conditions de surveillance et de défense des troupeaux d’ovins.

Le plus difficile restera de faire évoluer favorablement les mentalités d’autant plus qu’un certain nombre d’élus, pour des raisons bassement électoralistes, entretiennent la passion et les braises plutôt que d’essayer d’apporter les solutions qui permettront la coexistence du loup et de l’agneau. Leur engagement devrait plutôt les incliner au respect et à la mise en œuvre des directives européennes qui n’ont pour seul but que de préserver pour les générations futures le capital de la biodiversité.

je l'avais bien dit qu'ils les tireraient comme des lapins en prétextant les avoir confondus avec des chiens...C'était gros comme un immeuble. Ce n'est même pas une perche qu'on leur à tendu là, c'est tout un arbre

Crocblanc21 a écrit:

Un loup a été abattu par un éleveur, lequel a déclaré l’avoir confondu avec un chien.

Au fait, ont a droit d'abattre les chiens comme ca, en France?

Mais oui...En tout cas il y a quelques années, avant que les loups ne pointent leurs truffes, il y avait régulièrement de grandes battues - organisées par les éléveurs de moutons - pour descendre les chiens errants qui avaient la mauvaise idée de s'attaquer à leurs précieux troupeaux. Je suppose que cela facilite encore l'abbatge des loups.

Et pourtant la différence est frappante entre un loup et un chien. Faut-être completement nul pour croire qu'il a fait erreur de jugement sur l'animal en question.

Oh mais tu sais, quand tu tires de nuit, ou au crépuscule, ce n'est pas évident. Et puis les chasseurs (et à fortiori les chasseurs ET éleveurs à la fois) ont une propension particulière à mal voir et à ne pas porter de lunettes pour autant.
Par exemple, j'ai déjà lu qu'il n'y avait pas de différence entre hermine et belette. Ce sont toutes des herminettes. Et c'est pas une blague.

Il y a 5 ou 6 ans, le loup faisait sa réapparition dans le Piémont italien, après quelque 80 années d’absence (le dernier loup y aurait été tué en 1921). Mais les Jeux Olympiques de Turin, qui se dérouleront du 10 au 26 février 2006, pourraient fragiliser ce retour. Selon Francesca Marruco, chercheur au sein du projet pour le loup dans le Piémont, l’impact précis des Jeux est difficile à prévoir sur les meutes de loups ; mais c’est un autre coup bas pour l’espèce dont le territoire est déjà menacé par la fragmentation et la destruction de l’habitat. Les routes et chemins de fer du Piémont ont fortement morcelé le milieu naturel du loup ; ces 3 dernières années, 8 loups ont été victimes d’accidents routiers. Et la construction d’équipements pour les JO, pistes de saut à ski ou de bobsleigh, ne va rien arranger. De plus, le trafic routier pourrait s’intensifier pendant les Jeux, ce qui augmentera probablement les accidents fatals pour le loup. Francesca Marruco suggère d’ailleurs l’installation de clôtures autour des infrastructures routières dans les zones où les accidents avec la faune sauvage sont fréquents et la construction de ponts en bois qui pourraient être utilisés par loups, cerfs et autres animaux pour une traversée en toute sécurité. La meute qui fréquentait la zone de Pragelato, village de montagne autrefois paisible et qui accueille aujourd’hui 5 nouvelles pistes de saut à ski, semble par ailleurs avoir déserté le secteur.

15 à 18 loups vivraient dans la zone où se dérouleront les Jeux Olympiques de 2006.

(Source : dépêche Reuters, 2 novembre 2005)

Yellowstone a écrit:

la construction de ponts en bois qui pourraient être utilisés par loups,

CrocBlanc, je ne sais pas si c'est encore valable maintenent mais il me semblait que des strucutres semblables avaient été mises en place au Canada précisément pour les loups et que justement ceux-ci ne les utilisaient pas parce qu'elles étaient trop étroites et que les loups ne passent que s'ils ont une vue assez dégagée. Donc une certaine largeur.

Négatif, jamais eux ce genre de srtucture au Canada pour le loup!

bon j'ai du me tromper. Mais si ça marche, alors pq pas. Ce que je trouve idiot par contre, c'est qu'ils vont gaspiller une fortune pour ces JO (et pour les aménagements adéquats pour les animaux) alors qu'ils feraient mieux de pas tout chamboulre comme ça, ça couterai moins cher et l'argent pourrait servir à des trucs plus utiles (comme d'autres structures pour les animaux: des parcs etc)

La ministre de l’Ecologie Nelly Olin répond au député UMP Savoie Michel Bouvard qui s’est inquiété récemment de la dangerosité du loup pour l’homme.

Question 53912 de de M. Bouvard Michel (Union pour un Mouvement Populaire - Savoie )
Question publiée au JO le : 21/12/2004 page : 10143
Réponse publiée au JO le : 14/02/2006 page : 1550

Texte de la question (extrait) :
M. Michel Bouvard attire à nouveau l’attention de M. le ministre de l’écologie et du développement durable sur la multiplication des attaques de loups sur les troupeaux dans la vallée de la Maurienne et dans le val Gelon. A l’approche de l’hiver, des attaques sont intervenues à proximité immédiate de la station village d’Aussois durant la semaine du 14 au 21 novembre générant l’inquiétude de la population, ces événements survenant dans la même période que l’annonce d’une attaque de loup sur un enfant qui en est mort en Turquie. Dans ces conditions, il lui demande une fois encore de mettre en oeuvre les préconisations de la commission d’enquête parlementaire sur le loup de l’Assemblée nationale, instaurant des zones d’exclusion. Il n’est en effet pas admissible qu’après des bergers la population des villages de montagne, comme cela a déjà été le cas dans le val Gelon durant l’hiver 2003-2004, vive dans la crainte d’une attaque de ce prédateur (...).

Texte de la réponse (extrait) :
La ministre de l’écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux attaques de loups sur les troupeaux dans la vallée de la Maurienne et dans le val Gelon, ainsi qu’aux interrogations qu’elles soulèvent au sujet de la dangerosité des loups. Particulièrement difficile à observer dans la nature, le loup est un animal qui naturellement fuit l’homme parce qu’il le craint. Les spécialistes de sa biologie et de son comportement s’accordent sur le fait que, dans les conditions naturelles, le loup ne présente pas une dangerosité particulière pour l’homme. Les attaques d’hommes par des loups, documentées dans le monde, ont toujours été un événement rarissime et inhabituel ; la rage est sans aucun doute le facteur le plus important pouvant expliquer l’incidence des attaques. Or cette maladie a disparu du territoire national. Il y a également lieu de rappeler que le loup a été chassé et a disparu historiquement de notre territoire en raison de sa prédation sur les élevages et non pour des raisons touchant à la sécurité des personnes (...).

Le loup et l'être humain vivent ensemble depuis très longtemps:


A la fin de la période glaciaire, le loup et l'homme cohabitent. Tous deux chasseurs de gros gibier, ils se disputent les mêmes proies mais ne sont pas ennemis.

753 av. J.-C. ... Selon la mythologie, en 753 av. J.-C., Romulus et Remus sont abandonnés. Une louve a pitié des enfants, les allaite et les élève. A l'endroit où ils ont été sauvés, les frères fondent la ville de Rome - en hommage à la louve.

Au Moyen-âge, le loup est poursuivi sans pitié en tant que concurrent dans l'exercice de la chasse et pillard des troupeaux de bétail.

En 1498 paraît un livre sur la chasse aux sorcières, des instructions pour reconnaître les sorcières et les loups-garous. Durant les périodes pleines de superstitions qu'a été l'Inquisition (18 ème siècle principalement), d'innombrables personnes sont mortes d'une mort horrible parce que soupçonnées d'être des loups-garous.

Au 19e siècle, les frères Grimm publient le conte du Petit chaperon rouge .

En 1930, R. Kipling publie le Livre de la jungle. Mogli, son héros, est élevé par des loups.

Cinéma : Kevin Costner tourne son film «Danse avec les loups» au début des années 90.

Deux images du loup se côtoient aujourd'hui:1. celle de la bête féroce dangereuse qui montre les crocs 2. celle de la créature injustement poursuivie, un symbole de la vie sauvage et de la liberté

Lysisca a écrit:

d'innombrables personnes sont mortes d'une mort horrible parce que soupçonnées d'être des loups-garous.

Si je me souvient bien, l'une d'elle consiste à ouvrir (avec n'importe quelle lame...tant que ça coupe) un homme de la gorge jusqu'au bassin pour voir si derrière la peau il y avait les poils du loup...

Dans le genre : les hommes, fou d'imagination quand ils ont peur->
Par ailleurs, certains indices trahissent le loup-garou qui a repris son apparence humaine : ses sourcils se rejoignent au-dessus de son nez, ses ongles présentent une teinture rougeâtre, le majeur est particulièrement long et ses oreilles sont implantées assez bas et en arrière sur la tête. Restent les mains et les pieds velus à signaler.
Ou alors, à l'époque, il suffisait d'être réputé pour ne jamais aller à l'Eglise, d'aimer les loups, tout ces petits détails qui peuvent être interprété.

Lysisca a écrit:

Cinéma : Kevin Costner tourne son film «Danse avec les loups» au début des années 90.

Où Chaussette, le loup, meurt criblé de plomb..c'est qu'un film et j'en ai eu les larmes aux yeux parce que ce genre de chose est arrivée tellement de fois à causes de croyances populaires
D'ailleurs, la mort cruelle du loup symbolise, dans ce film, l'extermination du peuple indien par la civilisation des hommes blancs.

L'extermination du loup commence au XVIIè siècle dans les îles britanniques, les quelques rares survivants sont impitoyablement traqués. On hésite pas à détruire des forêts entières pour en faire sortir les pauvres bêtes. On pouvait même payer les amendes en têtes de loups, ceci pour montrer la haine que pouvait avoir les hommes envers le Canis lupus.

Au IXè siècle, Charlemagne a créé le corps de louveterie en France. Cette institution avait pour but de se débarrasser des 'nuisibles' comme le renard, le loup et autres carnivores 'dérangeants'. On peut bien évidement supposer que, comme son nom l'indique, la louveterie s'attaquait tout particulièrement aux loups. A l'époque, les paysans avaient pour obligation de loger et de nourrir les louvetiers ainsi que leurs équipages durant les chasses. La création de cette institution a provoqué des débordements et des abus qui lui ont porté préjudice, elle a été supprimée au XIVè siècle. Elle sera réinstaurée en 1404 car les dégâts des loups deviennent insupportables.

Jusqu'à la révolution, la louveterie sera entièrement contrôlée par la royauté, seules des personnes ayant beaucoup d'influence et une certaine position sociale pouvaient êtres recrutées au sein de cet organisme. Elle sera de nouveau abolie en 1787 car elle coûtait beaucoup trop cher au royaume pour être rouverte au début du XIXè siècle par Napoléon. Ce corps spécialisé existe encore aujourd'hui et continue à chasser tous les 'indésirables' sauf le loup qui n'existait déjà plus en France.

Malgré tout, ce qui n'arrangeait pas la situation, l'animal résistait tant bien que mal, ce qui lui donnait une réputation de plus en plus mauvaise. On considérait à l'époque qu'il avait des relations étroites avec le diable.

En Grande Bretagne, les derniers loups seront tués en 1680; c'est la première fois que l'homme arrive à débarrasser un pays de ses occupants lupins. Ceci est la victoire d'une bien triste bataille.

Notre ami a rapidement perdu le droit de vivre et il est éliminé par tous les moyens que l'homme a pu imaginer.
Autrefois les loups étaient chassé 'à la loyale', il avait autant de chance de s'en tirer que le(s) chasseur(s) de l'attraper.
Malheureusement l'homme à développer des techniques qui ont été redoutables comme le piège ou le poison chimique.
Le poison, notamment la strychnine a été, incontestablement, le moyen d'éradication le plus redoutable.
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Heureusement le loup n'a pas toujours été détesté. Par exemple les indiens le vénéraient et passaient la majeur partie de leur temps à les imiter. Ils se revêtaient de peaux lupines pour la chasse et leurs cérémonies. Nous pouvons également citer la fameuse louve romaine qui avait protégé Remus et Romulus de la mort en les allaitant.

Aujourd'hui les gens commencent à prendre conscience du grave danger que l'on fait encourir au loup en le persécutant ainsi. Nous trouvons des parcs comme le Mercantour en France qui accueillent le loup et le montre en public.
Un certain nombre de petites associations, toujours en France, se chargent de sensibiliser et d'intéresser les jeunes à cet animal fascinant. Dans la majorité des pays européens, le loup est considéré comme animal protégé, la chasse est actuellement très réglementée dans la plupart des pays. Il bénéficie de diverses conventions internationales telle que la convention de Berne dont l'objectif est de sauvegarder les espèces et les habitats naturels au niveau international en Europe.

Pour défendre le loup, il faut que les mentalités évoluent et que les gens se battent contre les idées reçues qui nous ont été plus ou moins enseignées dans le passé. Les principaux problèmes que l'on rencontre aujourd'hui sont les attaques de moutons et du bétail en général. Il faut bien reconnaître que ce n'est pas drôle pour les éleveurs de voir leurs bêtes se faire attaquer. Mais on a tendance à accuser un peu trop facilement le loup, nous devons savoir que dans la plupart, pour ne pas dire la majorité, de ces attaques il est innocent, les principaux responsables de ces attaques sont tout simplement les chiens sauvages.

Pour illustrer les efforts que font certains pays pour la sauvegarde de l'animal, on peut citer l'Italie.
Ce pays a été le premier à se lancer dans une opération de grande envergure destinée à sauver le loup italien.
Nous pouvons citer la célèbre opération Saint François qui est à l'initiative du 'Gruppo Lupo Italia' (Groupe Loup d'Italie).
En effet son but était de rassembler des scientifiques, les autorités (ministères, Parc national des Abruzzes, ...) et les organisations pour la conservation de la nature (WWF-Italie). Cette opération fut lancée au début des années 1970 au moment ou les gens étaient particulièrement remontés contre le loup. On aurait pu difficilement imaginer à l'époque que la survie du loup puisse être possible en Italie. Cette opération était un véritable défi. Elle a réussi car elle était fondée sur un espoir de réconciliation homme/loup important. A force de sensibiliser les populations des Abruzzes, elle a fini par changer complètement la mentalité des gens. Aujourd'hui le loup est entièrement protégé en Italie. Pour s'en rendre compte, il y avait une petite centaine de loups dans le centre du pays en 1976, dix ans plus tard on trouve près de 250 individus.
Actuellement on estime qu'il y a 400 à 500 loups Italiens.

(Source : http://hurlons.ifrance.com/ )

Yellowstone a écrit:

On pouvait même payer les amendes en têtes de loups, ceci pour montrer la haine que pouvait avoir les hommes envers le Canis lupus.

Les amendes et les impots surtout. C'est ça qui a fait disparaitre le loup d'Angleterre.

Pourquoi les éleveurs français n'acceptent pas la présence du loup?

Yellowstone a écrit:

Pourquoi les éleveurs français n'acceptent pas la présence du loup?

Là, j'ai bien peur que la réponse ne tienne en un seul mot : pognon.

On pourrait y ajouter : refus du partage / égoïsme. Manque d'ouverture d'esprit. Et j'en passe.

Par simple et grande ignorance.

Il faut quand même ajouté pour leur défence que, certains, aiment réellement leur bête et ne supportent pas de les voir morte. Après, ils ne font pas la différence entre les attaques de loups et celles de chiens errants par ce que pour eux, les chiens sont les gardiens des troupeaux.
Bien sur c'est juste des cas particuliers.

Les loups de l’Ile Royale deviennent moins craintifs
mercredi 13 septembre 2006 par F. DAERON

Pour les campeurs du parc national de l’Ile Royale, apercevoir un loup gris est une expérience rare et émouvante. Du moins, ça l’était. Mais quelques loups sont devenus un peu trop familiers cet été, errant dans les campings et montrant peu de leur crainte habituelle des humains.

Aucune attaque ou comportement menaçant n’a été rapporté. Mais les règlements intérieurs avertissent les visiteurs de ne pas donner à manger aux loups.

"Les loups sont des animaux sauvages et potentiellement dangereux comme tous les animaux sauvages" a rappelé Rolf Peterson, biologiste d’université de technologie du Michigan, qui a étudié des loups et des orignaux dans la chaîne de l’Ile du Lac Supérieur pendant plus de 30 ans. Lundi, Peterson a déclaré que les humains sont rarement la cible des loups, même si certaines histoires prouvent le contraire.

En fait, un loup a attaqué plusieurs personnes au Parc Provincial du Lac Supérieur dans l’Ontario la semaine dernière avant que le surveillant du parc ne le tue. De tels incidents pourraient se produire plus souvent si les loups se mettent à identifier les humains comme une source de nourriture.

Pour Phyllis Green, le surveillant de l’Ile Royale, la meilleure chose à faire est qu’ils ne puissent jamais nous associer à une source d’approvisionnement en nourriture.
Les scientifiques croient que les loups ont émigré depuis le Minnesota jusqu’à l’île Royale quand la surface du lac était gelée au cours des années 1900.
Ils y ont trouvé les orignaux et de plus petits mammifères tels que le castor qui sont devenus leurs proies. (Les orignaux étaient arrivés un demi-siècle plus tôt).
Mais les castors ont pratiquement tous disparu en raison de la perte de leur habitat résultant des changements dans l’écosystème forestier.
Ainsi les loups ont maintenant peu de ressources pour s’alimenter en dehors des orignaux, dont les effectifs ont également chuté récemment.
Le dernier recensement de cette année a comptabilisé environ 450 orignaux.
Depuis 48 ans de surveillance par les biologistes, peu d’entre eux soulignent le rapport entre les deux espèces dans cet environnement clos que constitue l’Ile de Royale.
En attendant, la population de loups est répertoriée à 30 individus sains.

Peterson prévoit que ce nombre diminuera à cause du manque de nourriture, cause qui les rend probablement moins craintifs envers les humains. Cette année, ils sont particulièrement affamés. Green a remarqué que la plupart des témoignages relatés sont datés très tôt dans la saison où les gens commencent à se rendre dans les campings, qui étaient jusqu’alors inoccupés pendant tout l’hiver.

Le parc est fermé à partir de Novembre jusqu’à mi-Avril. La plus grande horde de loups connue se situe dans la partie Est du parc, et qui comprendrait 9 membres.
Certains ont été repérés près du Port du Rock, un des secteurs les plus développés du parc et un lieu d’accostage pour les bateaux ferry vers le continent. Green a déclaré "qu’ils chassaient (l’orignal), mettaient bas dans un de nos terrains de camping. Ils vivaient à l’intérieur du camping et se montraient au grand jour. Une fois, l’un d’entre eux a chassé un renard."

Pour Peterson, à cette époque, à peu près un visiteur sur mille pouvait repérer un loup. Maintenant, lorsqu’il présente un exposé à 50 personnes, il n’y a que deux ou trois d’entre eux qui ont déjà vu des loups. On donne des fiches documentaires aux visiteurs pour leur conseiller de gérer correctement leur nourriture, leurs ordures et de vider les abats de poissons dans l’eau profonde.

D’autres sages conseils : Si vous voyez un loup, partez aussi rapidement que possible mais ne courez pas. Ne le suivez pas ou ne hurlez pas avec eux. Si vous tombez sur une carcasse d’orignal, ne traînez pas autour d’elle ; les loups peuvent être là même si vous ne les voyez pas.

Pour Green, « Les Humains doivent respecter la table de leur dîner, si vous n’êtes pas invité, n’attendez pas de l’être, vous ne le serez pas quoiqu’il arrive. »