[Vos lectures] Littératures de l'imaginaire

Ce truc est juste trop mortel. Décidément je ne parviendrais jamais à me lasser du style et des idées du toujours passionnant Neil Gaiman, qui s'attaque ici avec plaisir au pastiche lovecraftien.

Pour ceux que les Grandsz Anciens passionnent, je ne saurai que trop conseiller la lecture de ce bouquin :



Qui peut être vu comme une sorte de biographie sur le monde cthonien.

Juste passionnant, surprenant et assez jouissif.

Suis actuellement plongée dans Orgueil et préjugés et zombies, de Seth Grahame-Smith. C'est l'ouvrage de Jane Austen revisité, version zombie et kung-fu.
La 4ème de couverture m'a séduite, le pari m'a paru farfelu... et effectivement, le décalage volontairement produit est surprenant, certains passages sont humoristiques.
A lire par curiosité et... à déconseiller aux puristes de Jane Austen.

J'avais vu ce livre en librairie et j'hésitais un peu... Est-ce que on reconnais vraiment l'histoire d'Austen dedans? Je veux dire pour quelqu'un qui l'aurai lu, faire le lien est-il possible, si oui, l'idée me plais beaucoup.

akri a écrit:

J'avais vu ce livre en librairie et j'hésitais un peu... Est-ce que on reconnais vraiment l'histoire d'Austen dedans? Je veux dire pour quelqu'un qui l'aurai lu, faire le lien est-il possible, si oui, l'idée me plais beaucoup.

Oui, on reconnaît tout à fait l'histoire d'Austen. C'est exactement la même trame, les mêmes personnages sauf que Seth Grahame-Smith rajoute des zombies, et Elisabeth n'hésite pas à sortir son Katana dès que quelqu'un la provoque.
C'est aussi un exercice de style car l'auteur va jusqu'à reprendre les phrases mêmes d'Austen, pour les modifier à sa sauce. Voici, par exemple, ce que donne la toute première phrase du roman : "C'est une vérité universellement reconnue qu'un zombie ayant dévoré un certain nombre de cerveaux est nécessairement à la recherche d'autres cerveaux."

Je vien de faire des recherches concernant ce livre et il me tente bien!Moi qui adore lire c est toujours bien de faire de nouvelles decouverte littéraire!

Sachant que le prochain roman de l'auteur risque fort d'attirer des lecteurs ici, vu que le titre n'est autre que "Abraham Lincoln, Vampire Hunter" : http://www.cinematical.com/2009/04/13/here-comes-abraham-lincoln-vampire-hunter

Titre: L'escargot sur la pente
Auteur: Arkadiy et Boris Strougatski

Description: Deux mondes différents évoluent côte à côte, celui de la Ville et de la Forêt. L'histoire de deux personnages Perets (ou poivre en russe) et Candide y est racontée. On peut reconnaître de nombreux aspects de l'ère soviétique, et pas à leur avantage. Ce n'est pas pour rien que le livre était bloqué par la censure pendait une vingtaine d'années...

Mon avis: SF par des auteurs de l'URSS, ça me paraîssait comme un truc barbant. Mais après sa découvert, je n'aurais pas peur de dire que ce livre est un des grands chefs d'oeuvre du genre. On est propulsés assez rapidement dans deux mondes étranges, quasiment oniriques c'est assez déstabilisant. Amateurs de la philosophie et de la SF, foncez!

CLEER, L L Kloetzler

Citation :

Cleer est un concept, une idée flottant dans l'éther, une pure lumière. Cleer est une corporation, une multinationale d'aujourd'hui et de demain, tendant vers l'absolu. Vinh et Charlotte participent de cet effort. Ils sont des consultants spéciaux, ils résolvent les problèmes mettant en jeu le plus précieux du Groupe : son image. Pour eux, les cas de disparition, les épidémies de suicides, les contaminations transgéniques. Ils défendent la vérité, la transparence, la fluidité de l'information, les intérêts des actionnaires. Ils sont l'ultime ressource contre la superstition et le chaos. Ils sont la Cohésion Interne.

Cleer est le témoignage d'un univers professionnel aux limites de l'incandescence.

J'avais pensé à tort qu'un tel choix de thématique ne pouvait ouvrir qu'un discours critique sur le monde contemporain, mais les Kloetzer se sont plutôt engagés à nous projeter dans un univers complet, bâti de ses propres mythes.

C'est ambigu : ça ressemble au monde réel, mais c'est vraiment un autre monde, infiltré d'un fantastique discret.

Pour parler du principe, c'est un peu comme si, par exemple, Apple, au lieu de créer une image pour faire vendre sa marque, ETAIT vraiment sa propre image (le corolaire, c'est que les employés de Cleer doivent incarner Cleer en étant eux-même -"be yourself")

C'est là, au fond, la révélation de ce "thriller".

Je trouve ce roman original, je trouve qu'il est dans la parfaite harmonie du style et du sujet.

Par contre, je n'apprécie pas vraiment cette construction du récit autour de 5 missions, narrativement très détachées.

Et au fond, j'ai l'impression que ce texte aurait été une bien meilleure longue nouvelle, même si on sait bien que ce format se vend mal...

Starfish, de Peter Watts

Citation :

Une grande multinationale exploite l’énergie géothermale dans les grands fonds de l’océan Pacifique, grâce notamment à des stations sous-marines de contrôle. Mais vivre en huis clos pendant de longs mois n’est pas donné à tout le monde. La société a donc décidé de recruter les seules personnes aptes à subir le stress, la promiscuité, l’isolement et les dangers afférents aux abysses : des hommes et des femmes à la psychologie déviante…
Lenie Clarke est l’une des chefs d’équipe. Comme ses compagnons, elle a d’abord suivi des tests et un entraînement rigoureux, puis subi des altérations génétiques lui permettant d’accoutumer sa vision à l’obscurité, et de respirer dans l’eau lors des sorties hors de la station. Mais elle doit faire face à des conflits terribles avec ses coéquipiers, tous aussi déséquilibrés qu’elle-même.

Cette œuvre antécédente à Vision aveugle, nous parvient a posteriori dans sa traduction et c'est un peu dommage, puisque l'auteur a progressé depuis, notamment dans la construction du récit.

Tous les éléments de Vision aveugle étaient d'ailleurs déjà présents sous des formes un peu différentes : troubles psychiques causés par des éléments extérieurs, huis-clos, humains améliorés, intelligence sans conscience ou sans morale...

Le tout dans un univers de fond marin habité de la vaste érudition de l'auteur.

Guide de survie en territoire zombie, de Max Brooks
The Zombie Survival Guide

Citation :

10 règles essentielles pour survivre à une attaque zombie. 1. Organisez-vous avant leur arrivée. 2. Ils ignorent la peur. Faites de même. 3. Coupez-leur la tête. Utilisez la vôtre. 4. Les machettes n’ont pas besoin de munitions. 5. Cheveux courts, vêtements serrés = protection optimale. 6. Grimpez à l’étage. Démolissez l’escalier. 7. Abandonnez votre voiture. Prenez un vélo. 8. Remuez-vous. Soyez discret. Taisez-vous. Tenez-vous sur vos gardes. 9. Aucun endroit n’est totalement sûr. Juste moins dangereux. 10. Même si les zombies sont partis, la menace subsiste. Ne prenez pas à la légère votre bien le plus précieux : votre vie. Ce livre contient toutes les clés pour survivre aux hordes de morts-vivants qui s’approchent en ce moment même de vous à votre insu. Proposant des exemples précis et des « trucs » reconnus par des experts de renommée internationale, le Guide de Survie en Territoire Zombie vous donne la conduite à tenir en toute circonstance pour vous tirer d’affaire, vous et vos proches. Ce livre peut vous sauver la vie. V.O. : The Zombie Survival Guide Couverture : Néjib Belhadj Kacem

Vraiment un livre conçu comme un manuel de survie à l'usage du civil au cours d'une invasion zombie (avec illustrations).

J'ai trouvé ça super fun, mais le format pourrait rebuter ceux qui préfèrent les narration linéaires, avec une histoire et des personnages dedans.

L'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination dans ses cas historiques recensés d'épidémies zombies et c'est fort drôle...

Ah ça l'air sympa, il faudrait que je me le procure!!!

Alexander a écrit:

Ah ça l'air sympa, il faudrait que je me le procure!!!

Oui !

La Ballade de Lila K, Blandine Le Callet

Citation :

La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue.
Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité.
Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société.

Cela me fait toujours plaisir de rencontrer de la littérature de genre dans des collections "blanches". L'avenir, ici, qui nous apparaît par effractions dans l'univers du narrateur, c'est un siècle après nous.

Mais pourquoi cette transposition dans le futur, au fait ? C'est une vision classique de l'anticipation, un peu caricaturale, même, avec ses histoires de livres qu'on ne peut pas lire, qui nous sont interdits.

Au centre, la narratrice, enfant traumatisée, baladée sous la responsabilité de plusieurs hommes cherchant à lui sortir la tête de l'eau, chacun suivant sa perception de la vie.

Initiation, affranchissement, mais encore ? Je suis un peu restée sur ma faim, même si ce fut une lecture très agréable.

Titre: Malpertuis

Auteur: Jean Ray

L'oncle Cassave va mourir. Il convoque toute sa famille à son chevet dans la demeure de Malpertuis et leur dicte ses dernières volontés : que tous s'installent dans cette colossale maison de maître et que revienne, aux deux derniers survivants, sa fortune. Aucun des proches ne se doute du drame qui les attend. Tout commence par des lumières qui s'éteignent mystérieusement. Bientôt l'horreur jaillira des murs même de la maison. Le roman Malpertuis est un chef-d'œuvre de la littérature fantastique.

j'ai adoré se livre ou l'auteur réussie a maintenir le mystère tout au long de l'histoire a chaque fois que l'on aperçois une réponse une autre question surgis.

...

Solaire, Ian McEwan

Citation :

Michael Beard aurait tout de l'antihéros pathétique (boulimique, chauve, bedonnant, il est proche de la soixantaine et son cinquième mariage est sur le déclin) s'il ne s'était vu décerner le Prix Nobel de physique.
Croyant que son heure de gloire est derrière lui, il végète en faisant de vagues recherches sur les énergies renouvelables, et c'est par ailleurs un coureur de jupons invétéré.
Mais voilà qu'il rencontre un étudiant, Tom Aldous, qui prétend avoir trouvé la solution pour lutter contre le réchauffement climatique.
Contre toute attente, cette rencontre va remettre Michael Beard en selle.
Celui-ci décide de se rendre au pôle Nord et à son retour, il va de surprise en surprise.

Ne nous y trompons pas : Solaire n'est pas un livre sur le réchauffement climatique. C'est au contraire sous fond de réchauffement climatique que McEwan fait évoluer son personnage débonnaire, un Nobel dont le lecteur attend en somme qu'il sauve le monde, avec son ridicule achevé, ses maladresses et son égocentrisme tellement exacerbé, qu'il comprend souvent les choses de travers.

Ce personnage méprisable mais bizarrement attachant va servir, en toute hypocrisie (en fait, il s'en fout) un destin grandiose, celui de la production d'une énergie verte et infinie. De son côté, le lecteur se demande bien si cette histoire va finir sans catastrophe, tandis que l'étau se ressert sur le personnage... une montée finale vers l'apogée bien menée.

Métamorphose en bord de ciel, Mathias Malzieu

Citation :

Tom Cloudman est un cascadeur qui rend ses acrobaties involontairement comiques par sa maladresse. Ses performances clownesques le propulsent au sommet de la gloire, jusqu'à ce que, soigné pour une de ses innombrables fractures, on ne lui découvre une maladie incurable. Lors d'un long séjour hospitalier, il croise une créature mi-femme, mi-oiseau, qui lui propose un pacte insolite.

A quelques mois d'intervalle, deux auteurs français de l'imaginaire choisissent un thème similaire : un malade du cancer vit ou s'invente un monde fabuleux, on ne sait pas très bien, le tout dans une langue un peu enfantine très imagée... (l'autre, c'est May le monde de Michel Jeury).

Comme les autres textes de Malzieu, l'histoire prend une forme très courte de conte où le plus triste de la réalité vraie se déploie en volutes de mots dans un monde recréé fantaisiste à travers les yeux du narrateur.

Un résultat très burtonien, la touche Disney en moins.

Je viens de recevoir un livre écrit par Val McDermid : "la fureur dans le sang" est-ce que ça parle à quelqu'un. Je ne connais pas du tout et je ne sais même pas si c'est une série ...

(je ne suis pas sûre d'être dans le bon topic pour ce genre de question, mais je ne savais pas trop où la mettre). Y-a-t-il un topic spécial pour les livres dont on veut des infos ?

Je ne connais pas, mais c'est du polar. Il a reçu une bonne note sur polarnoir.fr

Il est classé "thriller/polar scientifique-technique". Ce n'est pas une série mais deux personnages principaux ont déjà été utilisés dans un autre livre de l'auteur.

merci Senhal . Je vais le lire et je reviendrais en parler ...

World War Z, une histoire orale de la guerre des zombies, de Max Brooks

Citation :

La guerre des zombies a eu lieu, manquant éradiquer l’ensemble de l’humanité.L’auteur, en mission pour l’ONU et poussé par l’urgence de devoir préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, dans les cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dû faire face à l’horreur ultime. WORLD WAR Z en est le résultat. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau Dachang, en Chine, là où l’épidémie a débuté avec un patient zéro de 12 ans, jusqu’aux forêts du Nord dans lesquelles – à quel prix ! – nombre d’entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d’Afrique du Sud, cette chronique des années de guerre reflète sans faux semblants la réalité de l’épidémie. Par-dessus tout, cet ouvrage a su retranscrire au plus près la dimension humaine, parfois pathétique, de cet événement sans précédent. Prendre connaissance de ces comptes-rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car pour paraphraser l’auteur de cette histoire orale : « En excluant le facteur humain, ne risque-t-on pas de prendre trop de recul par rapport à une histoire qui pourrait un jour — Dieu nous en garde — se répéter ? Et, au final, n’est-ce précisément pas le facteur humain qui nous différencie de cet ennemi que nous appelons “mort-vivant” à défaut d’autre chose ? »

Reprend la même forme que les annexes du guide de survie, cad des nouvelles extra-courtes évoquant les événements vécus de l'intérieur lors de la guerre des zombies, en trois temps : avant la guerre, pendant la guerre, puis le nettoyage et la reconstruction.

Ces récits courts, très disparates par leur construction et leur style - toujours oral, les propos des témoins sont rapportés directement- rendent compte de la réaction de chaque pays ou corpus face à la menace zombie. Une inventivité un peu géniale, incroyablement renseignée et absolument déglinguée - croyez-moi, Max Brooks a juste maté un millions trop de nanars et de survivals, il en est littéralement imbibé et sait se faire plaisir et plaisir au lecteur en régurgitant le genre avec une face grandiose et inventive.

Certains récits sont vraiment très bons : parce qu'ils sont des nouvelles parfaites en soi ou laissent sur le carreau.

Moi, je dis, à quand un récit unifié ? C'est moins hors norme mais moins frustrant...

Elric des dragons, Le Cycle d'Elric, tome 1
Michael Moorcock

Citation :

Melniboné, l'île aux Dragons, régnait jadis sur le monde. Désormais les Dragons dorment et Melniboné dépérit. Sur le trône de Rubis siège Elric, le prince albinos, dernier de sa race, nourri de drogues et d'élixirs qui le maintiennent tout juste en vie. La menace plane ; alors il rend visite au Seigneur du Chaos, Arioch, et conclut un pacte avec lui. Il s'engage ainsi sur le chemin de l'éternelle aventure : le Navire des Terres et des Mers le porte à la cité pestilentielle de Dhozkam, et son destin le pousse à franchir la Porte des Ténèbres ; au-delà, deux épées noires attendent leur maître et leur victime Grande ambitions, passions monstrueuses. Idéaux et trahisons. Souffrance atroce et joies cyniques. Tourments de l'amour et douceur de la haine. Un passé ancien, qui revivra dans les plus immondes cauchemars.

D'emblée peu attirée par le sword and sorcery, avec la publication récente d'un "spin off" écrit en collaboration avec Fabrice Colin, il était temps que je me mette malgré tout à la lecture de cette série dont beaucoup me parlent. Bref, j'avais envie de combler une lacune. Même si cette dernière parution, peut, paraît-il, se lire isolément, n'ayant plus de sous pour celui-ci et ayant sous la main les deux premiers tomes...

Concernant ce premier opus, on y découvre d'emblée qu'Elric est loin d'être un personnage classique de Fantasy épique : maladif, à deux doigts de clamser deux fois par jour s'il ne boit pas sa potion et pas plus motivé que ça concernant le trône ou un quelconque acte héroïque. C'est original, ça fait plaisir.

Pour secouer cet être quelque peu apathique, il va falloir que le méchant, après diverses tentatives revenant à lui mettre un doigt dans le nez ou lui tirer la langue, finisse pas indiquer qu'il veut coucher avec sa propre sœur dont Elric est épris, tente de le noyer et enfin enlève sa promise, puis lui jette un sort, afin que l'aventure commence.

Je ne sais pas si à l'époque où paraissait cette série, on avait affaire à qqchose de tout à fait exceptionnel dans le genre. Personnellement, j'en trouve la lecture sympathique et bienvenue avec l'arrivée des première chaleurs, et je lirai sûrement la suite, mais sinon...

Concernant le style, disons-le une fois et puis c'est tout : médiocre. C'est d'autant plus agaçant que s'ajoutent dans l'édition du texte chez Pocket, des coquilles sous forme d'oublis de petits mots. Je pense que c'est dû au style maître Yoda.

La Forteresse de la perle . Le Cycle d'Elric, tome 2
Michael Moorcock

Citation :

Elric s'est perdu dans le Désert des Soupirs ; le voici à Quarzhasaat, ville engloutie par la marée des dunes. Trop tard peut-être : Elric délire, Elric agonise. Où est l'élixir qui lui rendra ses forces ? Et s'il boit l'élixir, où trouver l'antidote ? Finalement il accepte un pacte : il va quérir la Perle au c?ur du Monde. Le voilà donc parti pour l'Oasis Fleur d'Argent, où Varadia, la Sainte Fille des nomades bauradim, dort d'un sommeil surnaturel. De là part le chemin vers les royaumes du Rêve, où se dresse, dit-on, la Forteresse de la Perle. Mais comment s'orienter, sans les Voleurs de songes, dans ces terres fictives ? Et comment affronter les Aventuriers Magiciens, sachant que Stormbringer, la Buveuse d'ÿmes, ne pourra rien contre ces chimères issues de l'imagination ? Un voyage inouï attend le prince albinos : il explore des domaines de la "fantasy", où nul ne s'était risqué avant lui.

Dans le 1er opus de la série, Elric, l'Empereur anémique de Melniboné avait commis quelques actes héroïques vaguement sans le faire exprès, conquis l'épée brainstorm, deuxième dépendance de ce drogué d'Elric, en comptant son elixir et puis épargné le frère de sa dulcinée, son cousin convoitant le trône.

Toutefois, Elric décide ici d'abandonner la souveraineté à ce cousin pour un an, afin d'aller se promener dans le multivers, cherchant la connaissance pour gouverner mieux, ou décider d'abdiquer définitivement.

Attiré encore une fois dans des aventures héroïques sans les avoir cherchées, il rencontre la voleuse de rêves Oone avec qui il couche dans une dimension onirique, songeant ainsi ne pas vraiment trahir son amoureuse qui est censée l'attendre sagement dans son royaume. Ce tome raconte principalement l'aventure d'Elric dans les royaumes du rêve et l'on apprend une règle qui semble fondatrice de l'univers de Moorcock : ce qui se voit comporte une dimension invisible et vice et versa. Ici, un peuple rêve d'une perle légendaire et celle-ci devient réalité.

Oone fait aussi comprendre à Elric que son épée et sa potion sont peut-être des addictions symboliques et qu'il doit découvrir qui il est.

Dans la même veine que le premier, ce court roman se lit rapidement et je regrette un peu de ne pas avoir la suite sous la main, une raison pour faire des bouquinistes ce week-end... J'espère toutefois ne pas me lasser aussi vite d'Elric que je m'étais lassée des Princes d'Ambre (cette dernière série se trouvant un cran au dessus, pour moi, d'ailleurs)...

Eh bien pour ma part, je suis dans Premier souffle, de Thomas C. Durand ! Un roman de fantasy humoristique français (assez rare pour être souligné) d'excellente facture (assez exclusif pour qu'on en parle !)

[ICI DEVRAIT ÊTRE INSÉRÉE LA COUVERTURE, MAIS COMME JE SUIS UN PETIT NOUVEAU, J'AI PO L'DROIT ]

Premier souffle est le premier Roman de la saga des Enigmes de l'Aube. Il relate les débuts dans la magie de la petite Anyelle, une jeune enfant qui se découvre un don qui pourrait s'avérer dangereux s'il n'était pas maitrisé dans les plus brefs délais. Or, pour se faire, le seul moyen est d'aller faire des études dans une école de magie. C'est sans compter sur le fait que le beau sexe n'a pas sa place dans ces établissements ...

Sitôt, la petite gamine, armée d'un tempérament de feu et d'une volonté de fer, décide que, puisqu'on le lui interdit, elle fera des études de magie. Un point c'est tout !

Voici ce que dit la quatrième de couverture :

Citation :

« — Bonjour, c'est pour apprendre la magie.
L'homme filiforme se pencha par dessus le comptoir pour regarder la petite fille. Son air pincé la fit sourire. Le monsieur fronça les sourcils et Anyelle en fut encore plus enjouée. Elle n'était pas là pour rire, évidemment, alors elle retrouva son sérieux, sans que cela apaise beaucoup le grand monsieur tout maigre. »


La petite Anyelle découvre qu'elle possède un don. Ce n'est pas une chose inhabituelle dans les Troyaumes, à ceci près que le don d'Anyelle, qui lui permet de renforcer la magie des autres, est de nature à causer des troubles et à attiser certaines convoitises. Pour sa propre sécurité, elle doit absolument apprendre à le maîtriser, et donc étudier la magie. Seulement voilà : les écoles ne sont ouvertes qu'aux garçons. Commence un périple où Anyelle devra faire ses preuves et trouver sa voie.
La tâche n'est pas mince pour une enfant dont le désir d'étudier ne semble résulter que d'une franche envie de faire ce qui lui est interdit.

Ce personnage haut en couleur et ses amis m'ont tout de suite séduits. L'histoire est bien ficelée, et le style autant que l'humour font de la lecture de cet ouvrage un vrai moment de plaisir. J'ai adoré ! Et je peux dire que si vous aimez Pratchett, vous ne pourrez qu'être conquis !

J'ajoute que l'auteur soigne son univers et qu'il existe un petit site fort bien fait et très agréable sur la série, mais derechef, je n'ai pas le droit de le copier ^^" Il n'est pas difficile a trouver, il suffit de googlé "premier souffle" !

Je vous le conseille une fois, deux fois, trois fois, dix fois ... :)

... Après, j'avoue connaitre l'auteur Ça aide ! Mais j'aimais sa littérature avant que nous ne nous rencontrions, donc ça compte pas ! ;)

Pourquoi n'aurais-tu pas le droit de mettre la couverture du livre ?
Sinon, je te conseille Deux Collèges de magie, de Caroline Stevemer, aux Montons électriques.
Nous sommes bien loin de Terry Pratchett voire Harry Potter, mais c'est une petite merveille.

De Verteloi à Glasscastle… Pour Faris, l’héritière d’un petit duché d’Europe centrale, ce sera le voyage en Orient-Express jusqu’à la lointaine Normandie, pour étudier au collège de Verteloi. Mais il ne s’agit pas d’une école ordinaire — Faris et sa meilleure amie, Jane, vont rapidement découvrir qu’elles sont censées obtenir un diplôme de magie. Mais alors, pourquoi n’ont-elles aucun cours de magie ? Et, à l’autre bout du continent, que manigance le régent, Brinker ? Les dangers s’accumulent et Faris va devoir risquer sa vie — pour elle-même, mais aussi pour son royaume et pour la stabilité du monde. Pour Samuel Lambert, tireur d’élite, cow-boy, aventurier et ancien artiste de cirque, ce sera une invitation à Glasscastle pour contribuer avec sa sûreté de tir à l’archi-secret dispositif Azincourt. Les seuls dangers auxquels il s’attendait étaient le snobisme anglais et le thé à toutes heures de la journée. Mais sous les apparences tranquilles d’une université anglaise se cache une magie aussi ancienne que redoutable. De nombreux complots, intérieurs et extérieurs, menacent l’université de Glasscastle et les choses ne tardent pas à devenir bien plus excitantes que Lambert ne l’avait prévu !

J'ai entamé une petite cure hivernale de Neil Gaiman. J'ai terminé Neverwhere où il est question d'une héroïne qui s'appelle Porte, d'un héros qui collectionne les Trolls et d'un parapluie avec une carte du métro Londonien. C'est fantabuleux.

Je commence De Bons Présages, que Gaiman a co-écrit avec Pratchett, où on a l'impression de lire une adaptation vachement plus drôle et fantasque de La Malédiction.