Au XVIIème siècle, pour garantir les brebis et les parcs des ravages du loup, on écrivait le nom de saint Basile sur un billet que l'on attachait au haut d'une houlette ou d'un bâton.
On croyait, dans le Finistère, que ceux qui donnaient du beurre à saint Hervé n'avaient rien à craindre de cet animal, depuis que ce saint aveugle s'était fait guider par un loup.
Suivant une idée fréquente en folklore, saint Loup est en relation avec son homonyme sauvage, et l'on a cru qu'il en préservait les hommes et les bêtes; au XVème siècle, on lui faisait une offrande pour recouvrer la parole perdue à la suite de la rencontre de ce carnassier.
Les paysans de l'Yonne expliquent par des circonstances légendaires le préjugé, répandu en beaucoup de pays, suivant lequel les loups ont les côtes en long.
Lorsqu'ils eurent été créés par Jésus pour défendre le jardin de sa mère contre les chèvres, ils ne s'en tinrent pas longtemps à ce rôle de garde-champêtre; ils se mirent à dévorer les chèvres, puis les moutons, puis toutes les autres bêtes du voisinage.
Marie, ayant reçu des plaintes de tous côtés, manda les loups, les tança vertement, et pour les punir, les condamna, soit à porter un grelot, soit à se laisser ereiner.
Les loups optèrent pour le premier moyen; mais s'étant aperçus que les animaux, avertis par la clochette, fuyaient à leur approche, ils vinrent, mourant de faim, supplier la Vierge de leur appliquer l'autre peine.
Celle-ci, touchée de compassion, changea leurs côtes de position en les mettant de travers en long si bien que, quand on saisi un loup par la queue, il ne peut se retourner pour mordre.