Mercy Thompson, Patricia Briggs

"Mercy Thompson is a new entry in the tough-chick, alternate universe, preternatural fantasy/thriller genre. In a world where vampires, the fae and werewolves co-exist with humans, Mercy straddles the line as one of the few remaining "walkers" from a Native American magical bloodline whose scions can shift at will into the shape of a coyote.

As a child, Mercy was orphaned and was raised by a pack of werewolves. She ran away from the pack and an early marriage in her teens. Now she lives alone, the owner of her own car repair shop. When Mercy takes in a newly made teen werewolf she unwittingly takes on a whole world of hurt from those who are performing experiments on werewolves. She seeks refuge in her childhood pack and gets to the bottom of the evil cabal preying on young shapeshifters.

Blood Bound is a tautly written action thriller in a believable alternate universe. Her characters are well written, sympathetic and entertaining. Briggs manages to convey the intricacies of this alternate universe without long detailed explanations. There is some romantic tension between Mercy and her old flame, but in mercifully small doses. Very enjoyable and looking forward to the next installment in the series!"

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Je n'ai pas réalisé au début qu'il était un loup garou. Mon nez n'est pas au mieux avec toutes ces vapeurs de graisse et de brulé - Il ne ressemble pas à tous ces loups garous qui courent l'est de Washington. Aussi lorsque quelqu'un a fait ce petit bruit poli à coté de moi pour attirer mon attention, j'ai pensé que c'était un client.

J'étais couchée sous le compartiment moteur d'une Jetta en train d'arranger la transmission dans son nouveau compartiment. Un des inconvénients à être une femme dans un garage, c'est que chaque fois que l'on va répondre au téléphone, l'on se fait arrêter par un client. Ca me rend grognon - mais ce n'est pas comme ça que l'on traite les clients. Mon secrétaire mécanicien était retourné à l'université et je ne l’avais pas encore remplacé - il est dur de trouver quelqu'un qui fera tous les travaux dont je ne veux pas.

"Je suis à vous dans une seconde" dis-je, essayant de ne pas paraitre irritée. Je fais de mon mieux pour ne pas faire peur à mes clients si j'y arrive."

Maudite transmission, la seule façon d’attraper la transmission d’une vieille Jetta c’est avec la force. Etre une femme est parfois utile dans ce travail – mes mains sont plus petites donc je peux atteindre des endroits qu’un homme ne peut pas. Cependant, même l’haltérophilie et le karaté ne peuvent pas me rendre aussi forte qu’un homme. D’habitude, la force de levier suffit, mais parfois il faut du muscle, et là j’ai juste ce qu’il faut pour le travail.

En grognant dans l’effort, j’ai tenu la transmission d’une main, de l’autre j’ai mis le premier boulon et je l’ai serré. Je n’ai pas fini, mais la transmission tiendrait le temps que je traite avec le client.

J’ai respiré à fond et j’ai souri pour me préparer avant de me rouler de dessous la voiture. J’ai pris un chiffon pour m’essuyer les mains et j’ai dit « puis-je vous aider ? » Avant que je ne puisse bien regarder le garçon et ne vois qu’il n’était pas un client – quoi que lui aussi ai semblé avoir besoin d’aide.

Son jean était déchiré aux genoux et souillé par le sang séché et la saleté. Sur un t-shirt sale, il portait une petite chemise de flanelle – des vêtements inadéquats pour un mois de novembre.

Il semblait décharné, comme s’il n’avait plus de temps à consacrer à son alimentation. Mon nez me signalait, malgré les odeurs d’essence, d’huile et d’antigel, qu’il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas pris de douche. Et, sous la saleté, la sueur et la crainte, je distinguais ce parfum distinctif du loup-garou.

« Je me demandais si vous n’auriez pas un peu de travail pour moi ? » Me demanda-t-il avec hésitation. « Pas un vrai travail, madame. Juste pour quelques heures. »

Je pouvais sentir son anxiété avant qu’il ne l’ai noyé par un éclair d’adrénaline quand je n’ai pas immédiatement refusé. Ses mots se précipitaient au point d’entrer en collision les uns avec les autres. « Un travail aurait été bien. Mais je n’ai pas de carte d’assuré sociale donc il faudra me payer au noir. »

Généralement les gens qui cherchent du travail au noir sont les immigrés clandestins essayant de se dépanner entre les saisons des moissons et des plantations. Ce garçon était un américain moyen – sauf le fait d’être un loup-garou – avec des cheveux châtains et des yeux bruns. Il avait la taille de quelqu’un de dix-huit ans, je suppose, mais mes instincts, qui sont plutôt bons, me disent qu’il est plus proche des quinze ans. Ses épaules étaient larges, mais ses bras et ses mains étaient un peu grands, comme s’il était toujours en pleine croissance pour être l’homme qu’il devait devenir.

« Je suis fort, » dit-il. « Je ne m’y connait pas beaucoup en réparation de voitures, mais j’ai l’habitude d’aider mon oncle à régler sa branche de direction. »

J’ai cru qu’il était fort : les loups-garous le sont. Aussitôt que j’avais reconnu le parfum de musc-et-menthe distinctif, j’avais eu une furieuse envie de le chasser de mon territoire. Mais, n’étant pas un loup-garou, je contrôle mes instincts – ce ne sont pas eux qui me contrôle. Alors aussi, le garçon, tremblant légèrement dans l’humidité de novembre, a réveillé d’autres instincts, plus forts.

C’était ma politique privée de ne pas enfreindre la loi. Je conduis à la vitesse limitée, j’assure mes voitures, paye mes impôts. J’avais donné vingt ou deux aux personnes qui me l’avait demandé, mais jamais je n’avais embauché quelqu’un qui ne pouvait apparaître sur ma fiche de paye. Il y avait aussi le problème qu’il est un loup-garou et un nouveau si j’avais raison. Les jeunes ont moins de contrôle sur leur nature que les autres.

Il n’avait pas fait de remarques sur le fait qu’il est rare de voir une femme mécanicien et cela lui a acheté quelques points. Bien sûr, il m’avait probablement un peu observé, assez longtemps pour s’habituer à l’idée – mais, tout de même, il n’avait rien dit et c’est ce qui lui a donné des points. Mais pas assez de points pour ce que j’étais sur le point de faire. Il a frotté ses mains et soufflé dessus pour réchauffer ses doigts qui étaient rouges à cause du froid.

« Ca va, » dis-je, lentement. Ce n’était pas la réponse la plus sage, mais, observant ses lents frissons, c’était la seule que je pouvais donner. « Nous verrons comment ça travail »

« Il y a la blanchisserie et une douche derrière cette porte, » j’indiquais la porte de l’arrière du magasin. « Mon dernier assistant a laissé sa vieille combinaison de travail. Vous la trouverez sur un crochet dans la blanchisserie. Si vous voulez vous doucher et la porter, vous pourrez mettre les vêtements que vous portez dans la machine à laver. Il y a un réfrigérateur dans la blanchisserie avec un sandwich au jambon et du soda et revenez lorsque vous serez prêts. »

J’ai un peu forcé le « mangez », mais je n’allais pas travailler avec un loup-garou affamé, encore moins à deux semaines de la pleine lune. Certaines personnes vous diront que les loups-garous ne se transforment qu’à la pleine line, mais les gens disent aussi qu’il n’y a pas de fantômes. Il a entendu la recommandation et s’est raidi, levant ses yeux pour rencontrer les miens.

Après un moment il a marmonné « merci » et a marché vers la porte, la fermant doucement derrière lui. J’ai libéré le souffle que j’avais retenu. Je savais me faire obéir d’un loup-garou – c’est une sorte de réflexe de dominance.

Les instincts des loups-garous sont l’inconvénient – c’est pourquoi ils ont tendance à mourir vite. Ces mêmes instincts sont la raison de la perte de leurs frères sauvages tandis que les coyotes prospèrent, même dans des zones urbaines comme Los Angeles.

Les coyotes sont mes frères. Oh, je ne suis pas un coyote-garou – même si sa existe. Je suis une « walker »

Le terme est tiré de « skinwalker », une sorcière des tribus indiennes du sud-ouest qui utilise une peau pour devenir un coyote ou un autre animal et part causer maladie et mort. Les colons blancs ont inexactement utilisé le terme de l’animal et le nom collé. Nous ne sommes pas en position pour émettre une objection. – même si nous sommes un peu publics, tel un fait divers il y a une décennie ou si, nous ne sommes pas assez pour créer une agitation.

Je ne pense pas que le garçon sache ce que je suis, ou il n’aurait pas été capable de me tourner le dos, à moi, un autre prédateur. En allant se doucher et se changer. Les loups peuvent avoir un très bon odorat, mais le garage était plein d’odeurs étrangères et je doute qu’il utilise son odorat comme moi dans la vie.

« Vous embauchez un remplaçant pour Tad ? »

Je me suis retournée et j’ai vu Tony entrer par la baie vitrée où il s’était apparemment caché et nous avait observé le garçon et moi. Tony était bon pour ça – c’était son travail.

Aujourd’hui ses cheveux noirs ont été lissés en arrière et attaché en une courte queue de cheval et il était rasé de près. Son oreille droite, remarquais-je avait été percée quatre fois, il avait 3 anneau et un diamant. Il en avait deux nouveaux depuis la dernière fois que je l’avais vu. La chemise à capuche dont la fermeture éclaire ouverte laissait voir un mince t-shirt qui laissait deviner ses heures de travail à la salle de gym, il ressemblait à une affiche publicitaire pour un gang hispanique.

« Nous sommes en pourparlers, » dis-je. « Juste de façon provisoire. Tu travail ? »

« Non. Ils m’ont donné un jour de congé pour bonne conduite. » Il était toujours concentré sur mon nouveau salarié, peut-être parce qu’il m’avait dit « Je l’ai vu rôder par ici ces derniers jours. Il me semble net – un fugitif peut-être » d’accords, pas de drogue, ni de violence, ça me rassure.

Quand j’ai commencé à travailler au garage il y a environ neuf ans, Tony tenait un petit magasin de près sur gage à l’angle. Comme il possédait le distributeur de boisson le plus proche, je le voyais assez souvent. Après un moment le magasin a changé de direction. Je n’ai pas beaucoup pensé à lui jusqu’à ce que je le sente de l’autre coté de la rue et il m’a dit avec un signe de la main « je travaillerai dans l’alimentation ».


J’ai dit sentis, parce qu’il semblait guetter un truc et ne ressemblait plus à l’homme normal, d’âge moyen qui avait tenu un magasin de prêt sur gage. Effrayée, je l’ai salué par le nom par lequel je l’avais connu. Il m’a juste regardé comme si j’étais folle, mais le lendemain Tony attendait à mon magasin. C’est alors il m’a dit ce qu’il faisait comme métier – je ne savais même pas que la ville des « trois-citées » avait des flics secrets.

Il avait commencé par réduire son magasin au début. Et lui donnait un aspect différent à chaque fois. Les « trois-citées » ne sont grandes et mon garage est au bord du secteur Kennewick – la zone de crime. C’était donc possible qu’il ait été juste de passage lorsqu’il a été assigné ici, mais je crois que la vraie raison c’est que ça l’ai dérangé que je l’ai reconnu. Je pouvais quand même pas lui dire que je l’avais senti, je pourrai ?

Sa mère était italienne et son père Vénézuélien et le mélange des deux avait donné des caractéristiques et une teinte de peau qui lui permettait de passer du mexicain au noir américain. Il pouvait aussi se faire passer pour quelqu’un de dix-huit ans quand il en avait besoin bien qu’il ait quelques années de plus que moi – trente trois ans environ. Il parlait espagnol couramment et savait imiter une demi-douzaine d’accents différents.

Toutes ces caractéristiques l’avaient mené au travail secret, mais il était doué pour les imitations corporelles. Il pouvait marcher à la façon des beaux jeunes mâles hispaniques, où de façon nerveuse tel un drogué.


Après un moment, il a accepté de me faire voir ses déguisements qui ont trompé son patron et, il a réclamé, sa propre mère, mais après ça nous sommes devenus amis. Il a continué à passer boire une tasse de café où de chocolat chaud et à bavarder amicalement autour de ça. Il n’a pas fait beaucoup de travail secret par ici après, car trop de personnes connaissaient son visage et donc ses visites se sont faites plus rares.

« Tu fais jeune et macho, » ais-je dit. « Est-ce que les boucles d’oreille sont nouveaux chez KPD ? La police de Pasco en a deux et les flics du Kennewick quatre il me semble ? »

Il m’a souri et l’a joué aussi vieux que innocent. « J’ai travaillé à Seattle ces derniers mois, » a-t-il répondu. « J’ai un nouveau tatouage, aussi. Heureusement pour moi, il est à un endroit que ma mère ne verra jamais. »

Jimmy a avoué vivre dans la terreur de sa mère. Je ne l’avais jamais vu moi-même, mais il sentait la joie et non la crainte quand il parlait d’elle, donc je savais qu’elle ne pouvait être la harpie qu’il décrivait.

« Qu’est-ce qui t’amène par chez moi ? » ais-je demandé.

« Je suis passé pour que tu jette un coup d’œil sur la voiture d’une amie. » a-t-il dit.

« Une Vee-Dub ? »

« Une Buick. »

Mes sourcils ont exprimé la surprise. « Je jetterai un coup d’œil, mais je ne suis pas douée pour les voitures américaines – je n’ai pas d’ordinateurs. Il devrait la laisser dans un endroit où ils connaissent les Buicks. »

« Elle y a placé trois mécanique différente ; remplacé le capteur d’oxygène, des bougies et dieu sait quoi d’autre. Ce n’est pas vraiment ça. Le dernier type qui lui a dit qu’elle avait besoin d’un nouveau moteur lui aurai fait pour deux fois le prix de la voiture. Elle n’a pas beaucoup d’argent, mais elle a besoin de la voiture. »

« Je ne facturerai pas la main d’œuvre et si je ne peux pas la réparer, je le lui dirais. » J’ai alors pensé à un truc, révélé par le thon de colère qui était dans sa voix lorsqu’il parlait de ses problèmes. « Est-ce ta copine ? »

« Ce n’est pas ma copine, » a-t-il protesté de façon peu convaincante.

Pendant les trois années passées, il avait un œil pour une de ses collègues dans la police, une veuve avec des enfants. Il n’avait jamais rien tenté car il aimait son travail – et son travail, avait-il dit mélancoliquement, n’aide pas aux rencontres, au mariage et aux enfants.

« Dis-lui de l’apporter ici. Si elle peut la laisser pendant un jour ou deux, je verrai quand Zee passera et y jettera un coup d’œil. » Zee, mon ancien patron, s’était retiré lorsqu’il m’avait vendu l’endroit, mais il passait de temps en temps pour « garder le coup de main ». Il connaissait plus de voitures et il avait dirigé une équipe d’ingénieurs à Détroit.

« Merci, Mercy. Tu es une as. » Il a vérifié sa montre. « Je dois y aller. »

Je lui ai fais un signe de la main et me suis tournée vers la transmission. La voiture a coopéré, comme elles le font rarement, donc ça ne m’a pas pris longtemps. Au moment où ma nouvelle aide est apparue propre et habillé de la vieille combinaison de Tad, je mettais la voiture à l’arrière avec les autres. Même si la combinaison n’était pas assez chaude pour l’extérieur, ici avec le chauffage d’appoint, il devrait être à son aise.

Il était rapide et efficace – il n’avait passé que quelques heures sous le capot d’une voiture. Il n’a pas pris le temps d’observer, il a remis des parties que je n’avais pas encore demandées, jouant avec les outils comme s’il en avait l’habitude. Il était naturellement réticent ou avait appris à se taire, mais, nous avons travaillé ensemble pendant pratiquement deux heures sans dire un mot. Nous avions fini la première voiture et allions en attaquer une autre lorsque je me décidai enfin à le faire parler.

« Je suis Mercedes. » Dis-je, en desserrant un boulon de l’alternateur. « Comment dois-je vous appeler ? »

Ses yeux se sont éclairés pendant une minute. « Mercedes, comme la Volkswagen ? » Puis sont visage s’est rapidement fermé et il a marmonné, « Désolé. Je pari que vous avez du l’entendre souvent. »

« Appelez-moi Mac » a-t-il dit après une pause.

C’était plutôt inhabituel, j’étais sûr que ça faisait parti de son nom, au début ou à la fin. La pause est un temps mort dont il ne semble pas avoir l’habitude, cependant. Enfin pour l’instant.

« Bien, alors Mac. » Dis-je. « Donneriez-vous un coup de téléphone au propriétaire de la Jetta pour lui dire que sa voiture est prête ? » J’ai incliné la tête vers la voiture que nous venions de finir. « Il y a une facture dans l’imprimante. Son numéro est sur la facture avec le total pour le changement de la transmission. Quand j’aurai fini de changer cette ceinture, je vous prendrai le déjeuner – c’est compté dans le salaire. »

« Ca va. » A-t-il dit l’air un peu perdu. Il a commencé par se dirigé vers la porte des douches, mais je l’ai stoppé. Par-là c’était la blanchisserie et la douche, le bureau c’était de l’autre côté du garage, à côté du parking des clients.

« Le bureau c’est la porte grise. » Lui ai-je dit. « Il y a un tissu à côté du téléphone que vous pouvez utiliser pour tenir le combiné pour pas qu’il soit recouvert de graisse.