T4 - Lunatic Café (Lunatic Cafe)

- Ce qui agace : le mot " Ni** " toujours pas éradiqué, quelques réflexions éculées - les mêmes au mot près - des scènes déjà vues et manquant de logique (des méchants demandent à voir Anita pour lui confier une tâche, laquelle est vite oubliée parce que ça tourne vite fait à la baston pour cause de crétinisme fini et d'instincts pas du tout contrôlés. On peut se demander aussi si ce n'est pas une excuse / pirouette bien pratique pour l'auteure...).

- Côté informations : des précisions supplémentaires sur les vampires, une foison de trucs concernant les loups-garous (qui, hélas, apparaissent presque comme des " vampires bis " : sadiques, dépravés & co quoi), mais aussi sur les métamorphes (cygne, panthère...), et quelques détails sur les sorciers, les gargouilles, les dragons, les trolls majeurs et mineurs, les faëries (anciens sidhes Daoine), et les nagas. Beaucoup sont mentionnés " en passant ", et comme ça fait beaucoup de nouveaux venus, leur insertion dans l'univers d'Anita est un brin bancale et fragilise quelque peu la cohérence de l'ensemble. Ces passages ont cependant le mérite de parler un peu de l'étranger, dont la France (cocorico !!!).

- Passons aux relations Anita - Richard - Jean - Claude : pour la défense de Richard, je dirais que le personnage manque de crédibilité. Idéaliste, gentil et loyal, no problem. Mais de là à trouver réaliste le fait qu'il croit dur comme fer que tout le monde peut être ainsi, en allant par exemple jusqu'à se dire ami avec une ordure aussi évidente qu'Alfred, c'est comme soutenir qu'il suffirait d'un mot gentil pour transformer un criminel de guerre endurci en altruiste d'élite. Sachant que par la suite Anita finit avec Jean-Claude, je soupçonne Hamilton d'avoir créé Richard pour servir, au moins en partie, de faire-valoir au maître de Saint-Louis. Parce que question gentillesse, je crois m'y connaître, et à la place de Richard, je ne pense pas que j'aurais éprouvé la moindre sympathie à l'égard d'Alfred, de Raina ou de Marcus (un méchant qui n'a pas les moyens de ses ambitions d'ailleurs : quand on voit comment il " tient " " sa " meute... pathétique !).

- Concernant Anita, mes sentiments ont toujours été plus ou moins partagés : autant elle est marrante avec son sens de la répartie (toujours présent dans ce tome mais quelque peu appauvri dirait-on), autant certaines de ses attitudes me la rendent moins sympathique : déjà, à la base, pour le meilleur et pour le pire, elle a un sale caractère. Mais là, elle en fait des tonnes dans le genre " la nana qui ne sait pas ce qu'elle veut " (Richard a bien du mérite de s'accrocher et de faire des efforts par ailleurs reconnus par Anita elle-même ! A sa place je serais déjà allé voir ailleurs). Ensuite, ça cause mariage alors qu'ils ne sortent ensemble que depuis deux mois, et ce sans avoir jamais couché - un peu court et " light " pour apprendre à se connaître et à se dire oui pour la vie non ? - Et Anita tient des propos " bien comme il faut " tout en fantasmant un maximum quand Richard et Jean-Claude se retrouvent avec elle dans la même pièce... bref, tout ça sent l'hypocrisie (typiquement américaine ???)...

- Sur le plan de l'intrigue, j'ai ressenti la même vague impression d'inachevé que dans le tome 3. Impression qui se dissipe - mais jamais totalement - lors d'une deuxième lecture (pas encore effectuée pour ce tome, je le précise). Sentiment d'explications manquantes ou mal amenées, dialogues qui dévient (Jean-Claude est champion dans le genre) ? J'avoue avoir du mal à expliquer cela, mais c'est un fait. Du coup, j'hésite à poursuivre plus loin dans la série.