BD sur les loups et les lycans

Luuna, Keramidas

Tome 1 : La nuit des totems



"Dans les légendes indiennes, la tribu mythique des Paumanoks était le lien entre le monde des dieux, celui de la nature et le monde des hommes. Luuna, la fille du grand Sachem des Paumanoks, est heureuse: cette nuit, elle va enfin rencontrer son totem. L'initiation peut commencer. Malheureusement la nuit a été bien mal choisie puisque c’est en fait celle d’Unkui, l’âme noire de la terre. De sa confrontation avec l’esprit du mal, Luuna héritera d’un double totem, un loup blanc et un loup noir. Désormais, toutes les nuits de pleine lune, elle tombera sous l’emprise du loup noir donc du mal, alors que son loup blanc la guide le reste du temps. Consciente du danger que représente son coté obscur pour ses semblables, la jeune fille décide de quitter sa tribu et, accompagnée de ses totems et de trois Pipintus, esprits espiègles de la forêt, elle part en quête de celui qui pourrait lever la malédiction."

Tome 2 : Le crépuscule du Lynx



"Au cours de cette quête, elle croise le vieux conteur Lynx invisible. Son totem l’a quitté la nuit où il ne s’en est pas montré digne. Luuna, accepte de retrouver l’animal totem et de réconcilier le vieil homme avec lui-même. "

Tome 3 : Dans les traces d'Oh-Mah-Ah



"Luuna a deux totems : un loup blanc et un loup noir. Une malédiction pour la jeune indienne qui, toutes les nuits de pleine lune, cède à l’influence néfaste du prédateur noir. C’était justement le cas la nuit dernière. Les Shinakas, des esprits de la forêt, exigent que Luuna répare les dégâts qu’elle a causés avant de la laisser reprendre sa route vers le Sud, là où elle pense que des magiciens pourront briser son maléfice."

Keramidas a fait ses classes chez Disney, et cela se voit dans le dessin (la première fois que j’ai ouvert la BD, je me suis dit : « Tiens, ce truc semble tout droit sorti d’un dessin animé de Disney »…Ceci explique cela. Je parle bien entendu des derniers Disney, pas de La Belle au boit dormant ou Arielle la petite sirène).
Luuna est emblématique d’une BD populaire de qualité, qui peut se lire de 10 à 70 ans. De l’aventure, des rebondissements, une héroïne attachante, un brin de merveilleux, un soupçon d’écologie… Et surtout des dessins qui possèdent les charmes des dessins animés. Le graphisme de Keramidas est à la fois rond et dynamique, au trait en pleins et déliés d’une grande élégance. Il est rehaussé de couleurs, parfois un peu envahissantes, mais parfaitement en accord avec l’ambiance de l’histoire : on est dans un univers indien de conte, cela se voit, cela se sent. Dommage que la Lunua ait des tics de bouche disneyens pas de la meilleure époque.

Le premier tome avait fait preuve d’une belle vigueur dans la mise en place de la série. La présentation des héros, le traitement magistral de la nuit de la malédiction et les désopilantes facéties des Pipintus faisaient un très bon album.

Le second tome s’enlise un peu dans l’anecdotique. Le récit est moins ramassé et ne présente qu’une péripétie secondaire de la quête de l’héroïne. La dualité de Luuna qui est une idée forte de la série est trop vite ébauchée, à peine exploitée. Les Pipintus sont moins drôles. Après l’ampleur des enjeux et de l’action du tome 1, on a l’impression que cet album joue un ton en dessous. A vrai dire, je trouve même qu’on aurait pu s’en passer, ou à la limite faire deux albums en un avec le troisième tome.

Le troisième tome remonte le niveau de la série. La fin surtout est particulièrement intéressante. La suite peut se révéler passionnante, si le scénariste a le bon goût de ne pas tirer le récit en longueur (c’est à dire ne pas faire de l’anecdotique). Le quatrième tome devrait sortir d’ici très peu de temps.

Tome 4 : Pok-Ta-Pok



« Blanc est mort et son âme se réfugie dans Wombat, l’un des trois Pipintus qui accompagnent Luuna. Privé d’un de ses totems, il devient plus qu’urgent pour Luuna de traverser les Mers de Sable. Mais sans guide comment y parvenir ? Ce guide, ils le trouveront à condition de participer à un match de Pok-Ta-Pok, un redoutable jeu de balle… »

Avis des lecteurs

Si le premier tiers de l’album est aussi bon et intéressant que la fin du tome précédent, le soufflé retombe rapidement dès que le jeu du Pok-Ta-Pok entre en scène et prend le dessus sur la véritable histoire, à savoir le destin de Luuna. Une fois de plus, Crisse s’éparpille et oublie la trame originelle de la série pour s’attarder sur un fait inutile, un match entre deux villages ennemis détaillé sur une quinzaine de pages. La conclusion, très confuse et dont on ne retiendra qu’un évènement lié aux Pipintus, annonce la reprise du voyage au-delà des mers du Sud.. Bref rien de très enthousiasmant hormis l’importance croissante que prennent les surprenants Pipintus et l’arrivée d’un énième personnage.
L’intérêt de la série réside encore et toujours dans le graphisme de Nicolas Kéramidas. Son trait, toujours aussi cartoonesque, gagnerait sans doute à se débarrasser de certaines proportions approximatives qui gâchent certaines cases. Il est vraiment dommage que le plus grand nombre de défauts graphiques concernent toujours l'héroïne après 4 tomes. Heureusement, tout ce qui n’est pas humain est parfaitement maîtrisé à l’instar des irrésistibles esprits de la forêt. Les couleurs de Bruno Garcia constituent également l’un des atouts majeurs de la série. En symbiose totale avec le dessin, le résultat est aussi enthousiasmant que peut l'être la couverture.
Luuna déçoit donc une fois de plus et son histoire traîne en longueur. Il nous reste à espérer que l’ultime tome de ce premier cycle saura surprendre…

Ce quatrième tome commence de manière assez rigolote, puisque à la mort de Blanc (OK, ça, c’est pas trop drôle), son âme va se réfugier dans le corps de Wombat, ce qui a pour conséquence inattendue d’assagir quelque peu notre turbulent Pipintus… sans pour autant le rendre moins drôle !
Le principal intérêt de cette quatrième aventure de Luuna réside une fois de plus dans le coup de crayon de Nicolas Keramidas : quel talent. Il trouve un juste équilibre entre dessin « pour minots » et dessin « adulte ». Cela est particulièrement remarquable sur les visages qui peuvent être graves, sévères et d’autres (comme les Pipintus ou Oh-Mah-ah) sont plus fantaisistes.
Les couleurs de Bruno Garcia ne font que renforcer cette sensation de plaisir. Que ce soit en scènes de jour ou de nuit, les nuances de couleurs sont réussies.
En revanche, côté scénario, c’est un peu moins bon, comparé aux trois premiers tomes. A cela, deux raisons (pour moi) :
D’abords, Luuna a un rôle un peu moins central. Le récit est plus une aventure de « Luuna et ses amis » que de Luuna, ce qui, à mes yeux, a marqué une réelle différence dans la manière de lire et d’avancer dans l’histoire. On est moins « attaché » à Luuna, si on peut dire.
Ensuite, la trame du récit elle-même est moins passionnante : ce drôle de jeu, le Pok-Ta-Pok, n’est qu’une épreuve dont je n’ai pas vraiment capté l’intérêt. On n’y apprend rien sur Luuna et sa malédiction, cette malédiction-même qui est retrait dans ce tome. Ceci dit, je concède qu’il fait un bon tome de transition vers le tome 5 qui marquera la fin du premier cycle. Disons que mon grief concerne essentiellement le manque de souffle de cet épisode.
Au final, la lecture fut donc plaisant mais sans être véritablement passionnante. Indispensable cependant pour suivre les aventures de Luuna : arrivera-t-elle à vaincre la malédiction d’Unkui ??

Tome 5 : Le cercle des miroirs



« Après un long périple, elle parvient à cette fabuleuse tribu des hommes du sud. Et le sorcier lui apprend que pour se libérer de cette malédiction elle devra affronter le dieu jaguar et consentir un sacrifice. Lors de cet affrontement, elle parviendra à détruire son moi obscur mais le sacrifice sera énorme. Mais pire, de retour dans sa tribu, elle va se rendre compte qu'il va falloir consentir un sacrifice encore plus grand... »

Avis des lecteurs

Que dire à la lecture de ce tome ? Il achève ce premier cycle des aventures de Luuna et à ce titre on aurait pu craindre une fausse conclusion. Non car la fin de ce cycle est tout bonnement incroyable et stupéfiante. Jusqu'à présent, Luuna était un récit au ton léger et drôle, mais avec ce cinquième tome on navigue entre rebondissements et émotions surtout dans la tristesse et la mélancolie. Il faut reconnaître aussi que l'on est un peu frustré par le retour de Luuna chez les siens...car elle retourne, sans jeu de mots, à son point de départ.
Cette ambiguité se retouve aussi au niveau du dessin, car les personnages sont si attachants que l'on est triste pour eux quand on les voit en larmes. Ces personnages sont très expressifs et attachants et on retrouve la patte des dessins provenant des studios Disney. On a ainsi des personnages qui sont à la fois charismatiques, émouvants et drôles, que ce soient les personnages principaux comme Luuna ou les personnages secondaires comme les Pipintus.
Ainsi, ce cinquième tome annonce certes la fin des aventures de Luuna pour un temps, mais il augure surtout de nouvelles péripéties vraiment trépidentes. Jusqu'à présent Luuna avait plus ou moins pris soin de ne pas sombrer dans le mal, dans les prochains tomes il sera intéressant de voir quel impact aura sa douloureuse prise de décision.

La conclusion de ce tome est plus « adulte » et amène à se poser la question des suites des aventures de Luuna : comment va-t-elle se comporter face à ces « envahisseurs venus du grand fleuve » ? Au passage, on trouve une origine amusante des Loups-Garous :o))
Ce tome conclut donc admirablement la série, tant par sa qualité scénaristique que graphique. J’attends donc la suite des aventures de notre petite indienne avec impatience, car moultes questions de posent : retrouvera-t-elle ses pouvoirs ? Unkui la poursuivra-t-il encore ? Que vont devenir les Pipintus ? Ah cruelle attente…

Lune d'argent sur Providence - Les enfants de l'abîme, Hérenguel



« Rhode Island, période western. Cathy Gatling arrive à Providence pour réaliser l’inventaire des biens de Spencer le charpentier qui vient de décéder. D’ailleurs depuis quelques temps, on passe facilement l’arme à gauche dans cette bourgade où le port de l’artillerie, de rigueur à l’époque, est pourtant prohibé. Et en général, le trépas laisse alentours des traces rouge vif. La menace rôde, mais quel nom lui donner ? »

Cette BD associe des péquenots riches en couleurs et des premiers rôles aux attributs bien marqués. Ces derniers gardent d’ailleurs une part de mystère bienvenue quant à leurs motivations réelles. Mais, comme on dit au cinéma, tous ont de vraies « gueules ». Certains personnages sont tourt à tourt attachants puis exécrables.
L’alternance de scènes démonstratives jouant sur le registre de la terreur et de passages à la tonalité plus légères est tout à fait bien maîtrisée. Car sans être ridicules, il faut bien avouer que ces personnages ont des traits de caractères on ne peut plus marqués : le shérif force de la nature un rien benêt, la belle intrigante (seule remarque : quand les dessinateurs mâles arriveront-ils enfin à nous présenter une héroïne qui soit mignonne sans qu’elle est besoin de faire de 100 E ? Avez vous remarqué avec quelle constance ils persistent à nous représenter des femmes toujours pourvues d’une poitrine on ne peut plus ample ?), l’indien maréchal-ferrant-shaman, le redresseur de tort providentiel à la conduite seigneuriale, ou encore les hommes d’église se frottant à l’ésotérisme de la Kabbale. Leurs relations donnent souvent lieu à des scènes teintées de comédie, parfois empreintes d’une certaine dérision qui évite de tomber dans les stéréotypes.
Le récit prend son temps oubliant les raccourcis pénibles qu’on nous impose trop souvent, et la mise en forme est tout aussi soignée. Bien sûr on peut chipoter sur deux ou trois points. Comme par exemple cette apparente difficulté à offrir à l’héroïne une bouche fermée en début d’album. Ou certains rouges qui détonnent parfois alors que la mise en couleur est par ailleurs tout à fait réussie avec ses teintes de campagne automnale. Les couleurs sont extraordinaire.
Quoi qu’il en soit cette première BD est riche de promesses et les interrogations en suspens une fois la lecture achevée ne manquent pas.
Quel est le rapport avec les lycans ? A vrai dire, il est assez mince. Mais dans la BD se balade une créature assez affreuse (assez proche des monstres de « Garous », pour donner une idée) qui pourrait être associée à une sorte de loup-garou maléfique à moitié décomposé. Qu’est ce donc ? On ne le sait pas vraiment, il faut attendre le prochain tome pour découvrir ce mystère. En attendant, je vous conseille malgré tout cette excellente BD.

Tout ce qui suit viens du site http://bab-loup.ibelgique.com/loup-bd.htm (mais comme j'ai pris tout ce qu'il y avait à prendre, tout est ici)

Le loup qui rit - Bob et Bobette, Willy Vandersteen



« Sidonie reçoit une lettre de son cousin d'Amérique. Elle rejoint celui-ci mais ne retrouve que son cercueil. Tout ceci débouche sur une meute de loups qui obéissant à un "spectre" dévaste la région. Bob et Bobette aidés de Lambique vont éclaircir cette histoire ! »


Louve – Thorgal, Rosinski



« Aaricia, la femme de Thorgal, est enceinte. Pour éviter à celle-ci des marches trop importantes, Thorgal décide d'aller chercher au village le plus proche un chariot. Pendant ce temps, on essaie de l'enlever, mais elle parvient à s'échapper et tombe dans un ravin. Elle trouvera asile dans une tanière... »


Le loup de Cuzion - Les aigles décapitées, Pierret



« Pour conserver son titre, Hughes de Crozenc accepte de partir en croisade sous la bannière de son rival de toujours, Lusignan. Nolwenn, qui vient d'épouser Adhémar, compte bien l'empêcher de partir, Un loup qui sème la terreur sur ses terres devrait l'aider à le retenir. Elle n'est pas la seule à se servir de la 'bête' qui anime bien des haines et des convoitises. »


Les Centaures - Le loup à deux têtes, Seron



« Chassés de l'Olympe pour désobéissance, Aurore et Ulysse errent dans le monde des mortels à la recherche d'une porte qui leur permettrait de rejoindre le paradis... Hélas ! Pour eux, les portes sont nombreuses.
Cette porte les conduit en 1346 sur les terres du Comte de Selenvrac, dont les armoiries, craintes de tous, représentent un loup sur fond de gueules... »


Les louves de Barovo - Isabelle Fantouri , Jacques Josselin



« Une aventure d'Isabelle Fantouri et Zastowo Holsteinland, deux médecins de l'OMS, sur l'île russe de Barovo... »


Robert et Bertrand - La ferme aux loups, Willy Vandersteen



« Les aventures de Robert et Bertrand se déroulent au XIXè siècle. Ces joyeux lurons sont de sympathiques vagabonds, ennemis jurés de l'injustice, et qui aiment la liberté par dessus tout.
Cette aventure va les conduire chez la Marquise Solange de Rochelure à la Ferme aux loups. Nos deux vagabonds, après l'avoir sauvée des loups, vont élucider le mystère de la mort de Jean et de la disparition du fils de Solange. »


Serge Morand - Le banquet des loups, Duchateau



"Au banquet des loups, personne ne sait s'il est invité à manger"..., proverbe qui reflète la trame sous fond de carnaval de Binche, mais plutôt que de lancer des oranges, on tire des pruneaux. Le dresseur de chiens-loups est-il invincible ? quelles sont ses (leurs) motivations ? Serge Morand, ce privé français va-t-il résoudre cette affaire ? »


Yakari au pays des loups, Derib



« Alors que Yakari, le petit indien, joue dans la neige avec ses amis, il rencontre un loup boiteux. Or le guerrier Loup Tourmenté recherche précisément ce loup qui l'a blessé trois hivers auparavant. Comment Triple-pattes échappera-t-il à sa vengeance ? . »


La peur du loup - Chaminou ,O. Saive



« Le calme règne sur la Zoolande. Depuis l'adoption de la loi anti-gueuleton, les animaux ne mangent plus leurs semblables ! Pourtant, des carnassiers complotent afin de restaurer l'ordre ancien. À leur tête: Crunchblott le loup. Seul Chaminou, l'arme absolue de la Police secrète du Roi, peut vaincre ce loup aussi cruel qu'intelligent ! »


La nuit des Ravageons, J.G. Imbar, J.L. Hubert



« Le Renard s'allie au Loup pour déjouer un nouveau groupe nazi qui détient une nouvelle arme, les Ravageons (mi-rat, mi-pigeon). Un polar animalier. »

Rufus le loup, Morinière



« Irial est une petite fille espiègle qui vit dans une ville entourée par une forêt enchantée, la forêt de nos contes d'enfants. Ses principales préoccupations sont de jouer et d'embêter son petit frère Louis. Sa curiosité naturelle va la faire croiser entre autre le destin du petit Chaperon Rouge et de Rufus le Loup peureux, nouvelle vision inversée du conte de Charles Perrault. Car le Chaperon Rouge cherche désespérément un vétérinaire pour son loup, Rufus, victime d'une mauvaise indigestion. »

Dans ce tome on en apprend un peu plus sur Rufus le Loup domestique du petit Chaperon rouge, véritable bourreau et tortionnaire qui fait peur jusqu'à l'Ogre lui-même ! Et on apprend que celà est dû à son enfance malheureuse auprès de sa mère-grand !

Les histoires contées par Tarek sont douces et drôles et clairement orientées jeunesse (collection Soleil Kids) mais elles feront également sourire et rêver les adultes qui ont gardés une âme d'enfant. En effet de nombreuses références sont un lien vers des souvenirs comme : Monsieur Matou le vétérinaire, le nom des explorateurs lunaires ou les nombreuses références aux contes qui ne sont plus beaucoup racontées à "chères nos têtes blondes" de nos jours. Les scénarios sont servis par les magnifiques dessins d'Aurélien Morinière avec une mise en couleur chaleureuse.

Perrette et le grand méchant louloup, Delinx Mic



Un classique de la bande dessinée animalière humoristique. Au début des années 70, Christian Godard, le scénariste, et Mic Delinx, le dessinateur, ont créé un monde qu'il est impossible de trouver sur une carte, mais dont les principaux habitants, de Joe le tigre à Gros Rino, nous ressemblent beaucoup.



Pierre et le loup, Prado Miguelanxo



« Au-delà de la maison du grand-père, un loup " grand comme un ouragan " rôde dans la forêt... Pierre échappé du jardin. Le loup a surgi de la forêt, poursuivi par les chasseurs... »

Le célèbre conte musical de Prokofiev à raconter aux petits ou à lire tout seul. Les dessins sont magnifiques, ils ont lancé Prado Miguelanxo dans la BD pour enfants.

Une faim de loup – Sylvain et Sylvette



« Deux enfants frère et soeur vivent dans une chaumière au milieu de la forêt, entouré de toute une troupe d'animaux (rat, ane, chèvre, agneau, poule, lapin,...) qui ont chacun leur caractère et parlent entre eux.

Leurs ennemis, les 4 compères, pourraient rappeler les daltons en raison de leur niveau d'efficacité : un ours colèrique et gourmand, un renard roublard, un sanglier pas très malin, et un loup souvent souffre douleur – surtout du Renard. »

C’est une des BD très populaires du temps de nos mamans (la mienne en tout cas était fan). Il y a eu plusieurs illustrateurs au cours du temps, mais l’esprit général du dessin est resté le même, ce qui est très heureux car ainsi le style ne change pas trop. Les histoires sont bon enfant, et se terminent toujours bien. Pour Sylvain et Sylvette et leur animaux bien entendu, pas pour les compères bien entendu. Mais leurs débandades sont toujours minimes et ils se retrouvent au mieux avec plaies et bosses. Vous avez compris, c’est surtout une série pour enfants. Mais elle garde malgré tout un charme désuet et rafraichissant.

Dans l’ombre de la bête - Mort de trouille, Mauricet



« Quoi de plus paisible qu'un petit village champêtre ? C'est du moins ce que croient Max et Robin en débarquant chez Mamy Cécile. Mais à Saint-Tournon, la vie ne s'écoule pas comme un long fleuve tranquille. Les villageois vivent dans la crainte : agneaux et brebis meurent en nombre, égorgés avec la plus grande sauvagerie. « L'oeuvre de la Bête ! », affirme le curé de la paroisse. Le Malin rôde et menace tous ceux qui se sont détournés du chemin de Dieu. Pour preuve, une silhouette mi-humaine mi-animale a été aperçue...Le curé du village est particulièrement sinistre et impressionnant avec son discours satanique. Seule Madame Porcherot, une vieille dame, lui tient tête et le considère comme dangereux. Mais tout cela n'explique pas qui est cette créature velue aux oreilles de loup qui traverse la nuit pluvieuse et se cache le jour... Et qui se cache dans les souterrains de l'église ? Et pourquoi ? »

La série présente les aventures étranges qui arrivent à deux amis adolescents, Robin et Maxime (dit Max). Tous les thèmes "classiques" du fantastique sont visités: sorcellerie, fées, loups-garous, fantômes... Le dessin est moyen.

La Bestia, Turek

Entre des cônes volcaniques couverts de pins noirs, au milieu de landes grises ou vertes, un vent souffle sa froidure, sa violence sur une herbe folle. Vous respirez une odeur d’éternité, une pureté venue du fond du ciel.

Enivré par tant d’air vif, un cri d’épouvante vous surprend. Est-ce un écho d’hier ou le fruit de votre imagination ? Nulle part ailleurs, le passé est aussi proche et le futur impossible.

Vous êtes en Gévaudan, au pays de la bête !

La bête,Chabouté



« La nuit. Le froid. Les loups. Dans cet univers banal, un corps est retrouvé terriblement mutilé dans la forêt. Les habitants ne tardent pas à accuser la meute de loups que des bureaucrates européens ont décidé d'introduire dans les campagnes.
Un inspecteur de police, plus raté que compétent, est envoyé en renfort. La gendarmerie locale est en effet quelque peu dépassée par ce sanglant événement. Ayant bien du mal à se faire accepter par la population, méfiante et inquiète, le policier va se retrouver face à une affaire plus sérieuse que prévue : les meurtres vont se multiplier sans que personne ne comprenne ce qui se passe.
D'autant plus que les loups ne peuvent être incriminés : les corps retrouvés sont en effet tailladés par de gigantesques griffes qui ne sauraient être les leurs… »

Chabouté (dessinateur de Purgatoire) aime dépeindre le monde des petites gens, quitte à accentuer le trait et tomber dans la caricature. Son dessin noir et blanc a toujours cette précision extrême qui en fait l’un des plus habiles spécialistes. Une maîtrise parfaite de la mise en scène, du trait mordant, de l’ambiance lourde, puissante. Il reprend dans son nouvel opus, La bête, ce thème de l’intolérance de l’inconnu, de l’incompréhensible. Qui débouche sur un défi à un rationalisme vinassé, perclus d’obséqui-euses références éléphantesques. Ou à ce Dieu dont le nom est gaspillé par des batraciennes de bénitiers ivres de bénédictions mortifiantes. Tout est plus simple…
Trop simple parfois. Car Chabouté, s’il maîtrise le trait, peine souvent avec le scénario (qui est loin d’être mauvais, faut-il quand même préciser), mais celui-ci manque souvent d’épaisseur et n’arrive pas à la hauteur de son génial dessin. A mi-chemin, on connaît l’assassin et l’intrigue se dégonfle. Reste l’atmosphère…
Chabouté est un grand, il lui manque un bon scénariste pour devenir un géant du 9e art. Alors promenons-nous malgré tout dans les bois. Car si le loup y est, il n’est pas forcément celui qu’on croit…

Loup Noir-Tome 1 - Le rendez-vous de Shorty, Kline



« Accompagné de Petit Nuage, un jeune Sioux, et de son loup To Pee, et monté sur Shinook son fidèle coursier, Loup Noir, fils d'un Sioux et d'une Apache, galope d'aventure en aventure dans les grandes plaines de l'Ouest sauvage. Son chemin croise souvent celui de son ami trappeur Shorty. »

Cet album regroupe 4 histoires de 10 pages:

- Loup Noir se retrouve accusé d'un massacre et condamné à mort.
- Petit Nuage est tombé gravement malade...
- Loup Noir assiste à l'enlèvement d'une jeune indienne par des cavaliers pawnees.
- Loup Noir va aider une diligence en péril.
La série "Loup Noir" est apparue dans le magazine Pif Gadget (prolongation de Vaillant) numéro 2 en Mars 1969 et va durer jusqu'en 1982.

Jean Ollivier, également scénariste de "Docteur Justice" par exemple, était après Roger Lécureux, le scénariste pillier du journal. Son style, plus littéraire que celui de Lécureux, n'en était pas moins humaniste. "Loup Noir" transmettra également, au travers la nature qu'il traverse, des valeurs écologistes.

Cette série western, magnifiquement dessinée par le Kline (Roger Chevallier) à qui l'on doit les précédentes séries : "Davy Crockett" (dans Vaillant, de 1961 à 1969), ou encore "Roland, Prince des bois" scénarisé par Marijac, connait donc enfin, de part la renaissance miraculeuse en Juillet 2004 de Pif Gadget et la reprépublication de ce fond prestigieux, d'une publication en album, et ce réhaussé de magnifiques couleurs par Sylvie Bonino. Bravo donc à cette excellente initiative qui permettra, je le souhaite, à beaucoup de (re)découvrir ce western "pro"-indiens de très bonne facture, et l'immense talent de Kline.

Kran - Tome 3 - Gare aux Garous, Herenguel



“Le garou de Krän a été enlevé par Bilto et sa bande pour le tuer et récupérer sa peau quand il se sera transformé pendant la nuit de pleine lune. Krän, accompagné de Kunu et de Jimmy Poetiks et sa femme rencontré en chemin partent à sa recherche, Et quand il le retrouve, il se rend compte que son garou n’a pas le moral. Il l’emmène voir Naikicoul le devin, qui lui explique que son garou a besoin d’une garoutte. Ils partent donc à la recherche d’une garoutte ainsi que Bilto et sa bande qui ont écouté la conversation. Bilto va monter une embuscade après avoir acheter une garoutte à Imel et pointKom. Une embuscade ou va tomber Krän et son garou. »

Les aventures de Krän sont de pire en pire, cela en devient encore meilleur. L’histoire devient de plus en plus un prétexte à tous les jeux de mots et situations débiles. Les parodies de chanson avec Jimmy Poetiks (un Jimmy Hendrix nain) ou la rencontre avec Charles Ingalls et sa petite maison dans la prairie Ouest.
Si vous avez aimé les deux premiers tomes, celui ci vous plaira aussi.

Mortepierre. 3, La mangeuse de lune, Aouamri



"Le Monastère de Saint-Ondine est une inquiétante bâtisse. Mais les eaux mortes qui l'entourent sont bien plus effrayantes encore. Tels des démons nés de la vase, des êtres abjects s'y tiennent embusqués, prêts à fondre sur une proie.

Désireuse de savoir ce qu'il est advenu de sa soeur Bérengère, Florie pénètre en compagnie du Bohémien Jean-Mie-de-Pain dans le monastère. Elle y découvre une communauté de pieuses femmes étranges, un sévère monde clos que n'épargnent pas les plus épouvantables maléfices. Tandis que Jean n'a de cesse d'utiliser la ruse pour parvenir à s'approprier le corps embaumé de Sainte-Ondine dont il compte faire des reliques, Florie erre dans les couloirs humides avec l'espoir de retrouver enfin Bérengère.

Une nuit, réveillée par un loup mystérieux qui hurle dans le marécage, Florie n'hésite pas à s'aventurer au-delà des murailles du cloître. Elle ne tarde pas à découvrir qu'elle poursuit un garou, une créature mi-homme, mi-bête... "

Mortepierre. 4, Le sceau de l'Ogre



« Suite du tome 3. Florie et ses compagnons continuent d'errer dans un immense marécage. Sa soeur Bérengère, enfin retrouvée, doit toutefois porter la nuit une muselière pour se prévenir de ses transformations en louve. Les aventures et les rencontres continuent alors que la présence des ogres de la tour de l'Effroi constitue une menace de mort. »

Le dynamisme et la virtuosité du dessin font de cette série médiévale fantastique un spectacle haut en couleurs.

La bête du Gévaudan, Pesch



« Jean-Louis Pesch s'est sérieusement intéressé et documenté sur l'histoire de la bête (un loup) qui sema la terreur dans le sud de l'Auvergne et le nord de la Lozère au XVIIIe siècle. Sa bande dessinée restitue non seulement cette histoire-là et les décors naturels et architecturaux de la région mais aussi celle des paysans de l'époque, au fil des saisons. »

L'auteur de "Sylvain et Sylvette" retrouve la veine historique qu'il avait habilement exploitée dans sa série médiévale "Bec-en-Fer". Derrière un dessin enfantin se cache un récit riche et documenté de 88 planches qui intéressera un large public.

Croc-Blanc. 1, Croc-Blanc, Sonk

Adaptation du célèbre roman de Jack London. Ce premier tome évoque comment le fils de Kiche et du loup borgne entra dans le monde des Blancs du Grand Nord canadien.

La meute, Wendling

Au centre de l'album : les loups et des meneurs de loups, des loups dans un contexte moyenâgeux et monastique. L'auteur, très inspiré des dessins de Claire Wendling, assure là un récit en noir et blanc, style "Le Nom de la rose", qui intéressera les amateurs de moyen âge mystérieux.

Hector le castor. 1, La menace de Zénon, Lax

Hector est le gardien de la réserve des 13 lacs menacé par une horde de loups. Heureusement Hector sait voler et a des amis dont Diogène, le seul loup qui vit dans la réserve. Mais celui-ci est enlevé par les autres loups menés par le terrible Zénon...

Professeur Stratus. 3, Les démons de Roquebrou, Counhaye



Stratus s'est installé dans son château en Auvergne quand, dans le village voisin de Roquebrou, on s'inquiète de la présence d'un meneur de loups mystérieux. Quelques meurtres finissent de terroriser la population. Malgré l'atmosphère crédule de ces campagnes de la fin du 19e siècle, le professeur Stratus continue de se promener dans les forêts, de chasser malgré la neige, malgré les loups... tout en menant l'enquête.



Chats. 4, Le village immortel, Convard



« Suite de l'histoire de ce nouveau monde où les chats et les loups ont remplacé les hommes. Tous les hommes ? Non. Deux chats, un robot et Eve trouvent ainsi refuge dans un village enneigé où survit une poignée de rescapés. Ceux-là s'allient avec les chats pour lutter contre les loups enragés. »

Convard a su construire un monde d'après la fin du monde dont les racines ne sont pas tout à fait coupées. Ce monde-là vit d'espoir.


Bohémond de Saint-Gilles. 3, Duel en Sicile, Juillard



Suite et fin du tome 2. Baudoin et Lusignac, aidés de Turcs mercenaires, poursuivent en mer Bohémond et son précieux parchemin. En Sicile, le manuscrit disparaît. Etienne est arrêté et Bohémond participe au "Jugement de Dieu" pour le sauver. C'est à nouveau la traversée vers Marseille. Dans "Les Loups", Bohémond alors en Provence découvre un enfant meneur de loups.

Mens Magna. 1, Les loups de Kiev, Sorel



« Le scénario s'emploie à expliquer les grands drames du siècle (et notamment la Seconde Guerre Mondiale) comme résultant de l'opposition entre occultisme blanc et magie noire. En compagnie du grand maître de la lumière, le lecteur découvre peu à peu que la magie dirige le monde entier. Ce tome décrit la façon dont le régime nazi s'est servi de la magie noire afin de créer une race de loups-garous quasi invincible, ainsi que la façon dont ils se sont défaits du joug des SS. »

Harry Dickson. 7, Les loups de Darkhenge, Roman



« Grande-Bretagne. Sherlock va enquêter dans le Wildshire sur deux morts terribles, celle d'un chien et d'une femme... A la clé, mégalithes de Darkhenge, loups-garous, nazis... »

L'inspiration est convenue et le dessin très classique.


Le chien Blanco. 1, Taniguchi



« Blanco est un chien blanc, rusé comme un loup, doué d'une rapidité et d'une force surnaturelles. Sans que l'on sache pourquoi, des militaires, des policiers et des chasseurs le poursuivent à travers l'immensité glacée de l'Alaska. Blanco, qui semble programmer pour se battre et tuer, déjoue tous les pièges. Un premier épisode qui se termine en laissant le mystère de ce super-chien intact. »

Le dessin est très appliqué et très européen.


Dernière frontière. 2, La vallée perdue, Bourgne



"Dernière frontière" est le nouveau titre pour la série déjà publiée chez Dargaud sous le titre "Etre libre".Deux adolescents, Andy et Flo, vivent des aventures très classiques en Alaska, entre glace et loups.

Le dernier livre de la jungle, Reculé

Tome 1, L'homme



« Un vieil homme quitte New Delhi et revient dans la région où il a vécu son enfance, une enfance très particulière puisqu'il l'a vécue au milieu des animaux. Mowgli, le héros du Livre de la Jungle de Kipling, se remémore ainsi ses journées passées dans la jungle indienne parmi les loups et médite sur l'enfance, la nature, le progrès... La panthère Bagheera, l'ours Baloo l'aident à grandir et à se méfier du tigre Shere Khan. Suite dans le tome 2. »

Les auteurs ont décidé d'imaginer ce qu'a vécu Mowgli devenu adulte. L'intérêt de la série devrait se manifester davantage dans les 4 autres tomes prévus pour la série, ce premier volet se "contentant" de placer le personnage central et de rappeler les moments clés du récit de Kipling, ce que feront aussi semble-t-il les tomes 2 et 3. Les deux derniers tomes seront en revanche des oeuvres totalement originales, Desberg ayant l'intention d'aborder la réalité du colonialisme britannique. Il faut préciser que les auteurs veulent respecter les personnages de l'oeuvre littéraire plus que ne le faisait le dessin animé de Disney. Graphiquement, le travail est non moins étonnant puisqu'un dessinateur réaliste assure le découpage et les crayonnés et qu'un dessinateur plus caricatural, Johan De Moor, encre et colore. Le résultat n'a pas la fougue des créations de De Moor pour sa série "La Vache" mais reste séduisant.

Tome 2 - La promesse



« Mowgli (que l’on retrouve comme on l’a vu dans le tome 1, sous les traits de la personne âgée qu’il est devenu) revient encore sur son passé.

Après la légende qui explique comment le tigre a gagné ses rayures et comment il s’est mis au ban de la société animale en devenant un chasseur solitaire redouté, le vieil homme raconte à Vijay, un petit garçon toute ouïe, comment il a tenu, jadis, la promesse qu’il avait faite au clan des loups, sa tribu adoptive, en leur apportant la dépouille du seigneur tigre : Shere-Khan... »

Ce second opus commence par un épisode totalement animalier qui n’est pas sans rappeler les "Histoires comme ça", une autre œuvre de l’écrivain Rudyard Kipling. Ce prologue nous remet bien dans le bain et dit d’entrée à ceux qui découvriraient la série par cet album qu’ils ont affaire là à une série qui se veut délibérément entre conte et réalité.

La suite du "Livre de la Jungle", qu’on ne présente plus. D’ailleurs le titre original est « Le second Livre de la Jungle ». On voit que Desberg a choisi de ne pas faire entrer d’un coup Mowgli dans le monde des hommes, qu’il lui a fait faire des allers et des retours entre les différentes communautés, respectant ainsi la chronologie du livre (qui semble parfois assez décousue car les histoires ne sont justement pas racontées dans l’ordre chronologique). Ainsi il développe la personnalité de son héros et peut présenter les choses autant du côté humain que du côté animal.

Depuis le tome 1, c’est un trio d’auteurs qui réalise cette série. Là aussi, c’est une approche originale puisque parmi les deux graphistes, l’un découpe et crayonne quand l’autre passe après pour encrer et coloriser. Ce dessin à 4 mains a pu en rebuter certains, mais je trouve pour ma part que le résultat est d’une certaine qualité et qu’il a un caractère unique. Même si je n’aime pas trop, parfois, les expressions des animaux (est-ce parce qu’ils sont un peu humanisés, ou qu’ils ont parfois l’air un peu raides ? Je ne saurais pas le définir exactement...) et que j’ai trouvé la couverture du premier tome plus chouette.

Si les teintes en général sont toujours assez franches, j’apprécie tout particulièrement une chose dans la mise en couleurs : de nombreux premiers plans sont très noirs et, de fait, les couleurs des arrières-plans en ressortent encore plus vives. Elles ne sont pas toujours très très réalistes, mais je n’oublie pas qu’il faut compter avec la part de légende voulue par les auteurs. Et ça donne assurément un charme au tout, que les lecteurs, les grands comme les plus jeunes, aussi, peuvent tous apprécier à leur niveau.

Tome 3 : Le Printemps



« Mowgli ne pouvait pas supporter que cet imposteur, Buldeo, mette tout le monde à ses pieds avec ses histoires de chasseur émérite. Alors qu’un mariage allait être célébré entre lui et la jolie Vedra, Mowgli vint le défier, le sommant de dire la vérité sur ses racontars. Le chasseur mythomane ne demanda pas son reste et le mariage n’eut pas lieu. Vedra fut reconnaissante envers Mowgli et l’invita à découvrir la ville, le monde des Hommes. Le jeune homme se vit tout juste donner un emploi mais il lui fut interdit de revoir Vedra de qui il était tombé amoureux.

En ces temps où les Anglais colonisaient les Indes, ils n’étaient pas appréciés de tous et étaient même à l’occasion victimes d’attentats. Un officier anglais promit à Mowgli qu’il pourrait être son intermédiaire auprès de Vedra s’il l’aidait en échange à s’occuper de quelques affaires...»

Avis des lecteurs

Dans ce troisième tome sur les quatre que comportera cette jolie variation sur l’oeuvre de Kipling, Mowgli se souvient du printemps de sa vie, qui vit le roi de la jungle atteint par un mal terrible : "Ma force m’a abandonné, et je n’ai pourtant pas été empoisonné. Je m’allonge mais je ne trouve aucun repos". C’est que le jeune homme a croisé un prédateur bien plus terrible que bien des fauves : les yeux de la belle Vedra qu’il a sauvée d’un mariage forcé avec un fâcheux. Pour elle, il prend la décision la plus importante de sa jeune vie : quitter les siens et rejoindre la ville des hommes. Il lui restait à découvrir qu’il est des jungles qui, si elles ne disent pas leur nom, n’en sont pas moins impitoyables ! Stephen Desberg et Henri Reculé poursuivent leur exploration du chef -d’oeuvre de Ruydard Kipling en suivant leurs chemins de traverse. Animé par un graphisme épuré aux couleurs chatoyantes, ce "Dernier Livre de la Jungle" nous propose une belle réflexion sur le temps qui passe et la folie des hommes, ces prédateurs dont le sourire cache parfois les crocs les plus meurtriers.

Tome 4 : le retour



« Parce que l’officier britannique à qui il rend service lui fait miroiter l’argent qui lui permettra de payer son mariage avec Vedra, Mowgli continue de travailler pour lui.
Un jour, une occasion (encadrée) se présente aux jeunes amoureux qui peuvent alors se retrouver après bien des jours sans s’être vus à cause de leur appartenance à des castes différentes. Malheureusement pour eux, la rencontre va tourner au drame et Mowgli apprendra que même parmi les hommes se cachent des « tigres » en qui il ne faut jamais avoir confiance.
En portant la main sur l’officier qui leur a fait du tort, Mowgli va signer son statut de personne traquée et c’est dans la jungle qu’il va aller trouver refuge, après des années sans y être retourné...C ette jungle qui ne quitte jamais vraiment ses enfants et qu'on ne quitte jamais vraiment ici-bas, tant les tigres sont partout... »

Avis des lecteurs

Très vite, Mowgli jeune homme qu’on pensait appelé à un bel avenir parmi ses pairs va goûter à l’amère désillusion. En quelques vignettes, et pour l’amour d’une femme, sa part animale va reprendre le dessus. Mais qui donc, de lui ou de l’officier anglais, est vraiment l’animal ?

Combat entre maître et esclave, face à face entre colonisateur et colonisé, abus de pouvoir de l’un sur l’autre... Pour le sentiment d’impunité et de supériorité d’un humain sur un autre, le monde peut basculer dans l’horreur. Et cette horreur inacceptable qui va frapper Mowgli fera du vieil homme qu’il va devenir quelqu’un d’encore plus fort, intelligent et sage à nos yeux. Quelle leçon d’amour ! Quelles leçons d’amitié et de sagesse !
Le petit Vijay est à bonne école et nous, lecteurs, en profitons bien aussi. Le dernier livre de la jungle sera resté jusqu’au bout une très belle et très sensible libre adaptation de l’œuvre de Kipling. Bravo !
Côté dessin, j’ai trouvé qu’il était d’un niveau un peu en dessous de ce qu’il fut dans les tomes précédents. Le visage de Mowgli jeune homme, peut-être ? Le corps parfois légèrement disproportionné de Vijay ? Mais bon... Je fais la fine bouche. Au fond de moi, je sais bien que la véritable tristesse, c’est que ce magnifique conte prend fin avec cet album

Gon. 3, Tanaka



« Gon est un animal bizarre, une sorte de petit tyrannosaure, qui se déplace dans une nature non-préhistorique. Il ne rencontre pas d'hommes, uniquement d'autres animaux avec qui il sympathise ou qu'il affronte. Dans cet épisode, il rencontre les poissons du fleuve Amazone comme le piranha, il protège des marsupiaux comme le kangourou ou le koala, il découvre les effets hallucinogènes de certains champignons et protége une portée de jeunes loups. »

"Gon" est une série de BD très originale sans aucun dialogue. Le dessin en noir et blanc de Tanaka est d'une précision remarquable que ce soit pour les différents paysages rencontrés ou dans la qualité de la représentation remarquable et très réaliste des différents animaux – pas du tout dessiné en style manga – à part Gon lui-même. Chaque album nous présente quelques aventures de ce petit dinosaure qui nous permettent de pénétrer dans le monde animalier par ce biais inattendu.

Les princes de la nature. 5, Le loup, Paccalet



Vie et moeurs des loups : un loup de Sibérie évoque son milieu de vie naturel et les dangers de la vie sauvage. Reproduction, alimentation, langage, prédateurs, écologie sont les thèmes de cet ouvrage.

Il s’agit plutôt ici d’une BD instructive type documentaire à l’usage des enfants, et non d’une histoire de loups. On suit la vie d’un louveteau et de sa meute, jusqu’à ce qu’il devienne adulte. Au passage, présentation d’autres animaux vivant dans le même milieu (tigre, zibeline, etc). Les dessins sont assez nuls mais pour présenter aux enfants le loup sous un angle plus réaliste, ça peut passer.

Les 3 petits cochons, Morinière



« Dans une forêt pas comme les autres, "la forêt des contes", arrivent deux loups pacifiques Shalom et Salam : l'un est hébreu, l'autre arabe. Un "comité de jeunes lecteurs" les a choisis pour aller vivre des exploits dans un conte et affronter… les célèbres trois petits cochons ! Guidés par un magicien cachottier et manipulés par un scénariste qui se joue d'eux, les deux loups seront bien embarrassés quand ils devront manger les jolis porcs car la religion le leur interdit ! »

Avec humour et beaucoup de finesse, Tarek a concocté pour ce premier volume de la nouvelle collection Jeunesse des éditions EP une fable délicieuse où le second degré est roi : expressions animalières à doubles sens, jeux avec les personnages, références à d'autre contes, clins d'œil contemporains (la sorcière Bebeh !)… Quant au dessinateur Morinière, son travail est tout simplement d'une belle efficacité. Comme l'indique le slogan de la collection : "Des récits d'aventures classiques à lire au premier ou au second degré" ! Pari réussi : cette fable sur la différence et la tolérance est à la fois sérieuse par son sujet et pleine d'humour par son traitement ! Voir aussi "Les Chaussettes trouées" du même scénariste, sorti en même temps dans la même collection.

Les Papooses. 7, Un froid de loup, Catel



« Depuis deux lunes, il neige, les loups rôdent et le chef Tanaka a interdit à Petit Coyote, Lune Rouge et Bison Dodu, enfants indiens tchipiwas, de sortir du tipi. Ils parviennent néanmoins à s'échapper mais ils se perdent dans la forêt et trouvent refuge dans une grotte. Heureusement se raconter une légende de loup salvateur peut aider à passer la nuit. Le lendemain, lors du retour, Bison Dodu tombe et ne peut plus marcher. Ce sont des loups qui le ramèneront au village... »


Tom Carbone. 1, En bonne compagnie, Cromheecke



« L'oncle Tom raconte des histoires farfelues dans lesquelles les lapins pilotent des motos, les loups ne mangent pas de viande, les ours chassent des papillons, les poules sont de vraies dindes, les vaches des baleines… »


Wendigo. 2, Faux soleil, Andréaé



« Suite et fin de Wendigo, une histoire étrange qui du récit aventurier (les trappeurs du Grand Nord canadien) glisse vers les légendes et les croyances indiennes. Dans les solitudes blanches et bleues, les loups rôdent comme la mort tandis que plane l'image d'un "homme qui marche sans laisser de trace"... »

L'atmosphère de magie et de fantômes plaira aux amateurs du genre mais l'oeuvre n'a pourtant pas la force de "Mangecoeur", l'oeuvre précédente des deux auteurs.


Hugues le Loup, Loac



« Adaptation du conte d'Erchmann-Chatrian. Le médecin Fritz et son ami Sperver tentent de comprendre la mystérieuse maladie du Comte Nideck (légendairement, le comte se serait un jour accouplé à une louve et tous les 100 ans naîtrait un bébé mâle qui hurlerait comme un loup à sa naissance. Autre version : les descendants sont des loups-garous, des créatures maudites). A la clé, la sorcière La Peste Noire, des loups et un meurtre ancestral... En annexe, 2 pages sur les auteurs Erckmann et Chatrian. »

Malgré un lettrage malhabile, cette transposition permet de s'intéresser à un roman, publié actuellement en collection Librio, qui évoque la légende de Nideck située au coeur des forêts vosgiennes.


Marion Duval. 12, Gare au loup !, Masson



« L'album recueille plusieurs enquêtes ayant pour thèmes les manifestations contre les loups (la sauvegarde des moutons), une compétition de ski dans les Alpes, un âne perdu dans Paris, un grillon et un groupe de rap et un gorfou du pôle sud qui risque de finir dans un zoo du Finistère. »

Chevalier Ardent 4 – les loups garous, Craenhals



"Les aventures d'un jeune "chien fou" qui va devenir Chevalier aux temps du roi Arthus. Il aime en secret Gwendoline. Ardent de Walburge est un jeune chevalier au service du Roi Arthus. Il est amoureux de la fille d'Arthus, la belle princesse Gwendoline.
Leur amour est contrarié par Arthus qui ne veut pas d'Ardent comme gendre. Il vise de meilleurs partis pour sa fille. Mais Ardent et Gwendoline finiront par vivre pleinement leur amour particulièrement dans "le passage" où ils concevront un enfant qu'Ardent découvrira dans "Retour à Rougecogne". Son fils, nommé Eleuthère comme le père d'Ardent, promet déjà d'avoir le même caractère emporté qu'Ardent le bien nommé.
Mais Gwendoline, sous des dehors doux et aimable, possède elle aussi un caractère bien trempé comme on le voit dans certains albums, surtout quand elle doit défendre Ardent ou afficher sa jalousie envers lui."

Plublié en 1969 comme édition spéciale, cette BD est comme toutes celles de l'époque: les héros héroiques, les femmes de caractère, la mise en couleur nulle et les dessins de qualité discutable

Les Diaboliques tome 1 : première époque, Servais



Hélène en mars, Angélique en octobre, Félicien en décembre... Douze prénoms d'hommes et de femmes et autant d'histoires courtes égrenées au fil des mois de l'année, au plus près du rythme des saisons, avec en guise de fil rouge la légende du "caillou magique", l'un de ces sorts campagnards que l'on croirait tout droit sortis d'un folklore paysan séculaire. Chaque récit ou presque est teinté d'un paganisme aux racines très anciennes, et du vieil esprit sorcier que l'on sent encore parfois affleurer ici et là dans nos campagnes. Comme pour « La Tachalette », un autre recueil d’histoires de Servais déjà présenté avant, le thème central n’est pas le loup mais on y trouve tout de même une histoire de loup-garou, mari d’une femme infidèle…Peut-être pas si infidèle que cela en fin de compte.

De cape et de croc, Masbou

Tome 1 : Le secret du janissaire



« Armando (un renard) et Don Lope (un loup), deux mousquetaires errant à la recherche d'aventure et de gloire, rencontrent à Venise une âme en peine. En bons gentilshommes, ils se proposent d'aider le malheureux Cénile Spilocio. Mais l'aventure est de taille pour nos deux héros : son fils, Andreo, est prisonnier d'une chébêque turc amarrée sur les quais de Venise. Mais que diable est il donc allé faire dans cette galère !

En allant sur cette chébêque porter secours à Andreo, nos deux mousquetaires découvrent une vieille carte de pirate de grande valeur : en effet, elle semble bien mener à un trésor!!
Mais aucun signe d'Andreo. De retour chez le seigneur Spilocio, ils apprennent qu'Andreo lui à fait une mauvaise blague pour lui soutirer de l'argent Mais la carte semble bien intéresser le cupide et retors Spilocio...Ainsi que Raïs Kader à qui ils l’ont volé. »

Tome 2 : Pavillon noir !



« Après avoir pris par la force le commandement de la galère dans laquelle ils avaient été envoyés par Spilocio, nos braves compagnons, Armando et Don Lope, accompagnés d’un nouvel allié, Eusèbe (un lapin), repartent à l'aventure pour récupérer la carte au trésor que l’armateur sans scrupules leur a dérobé !

Pour remettre la main sur ce précieux objet, nos héros accostent sur l'île de Malte pour attraper ce mécréant d'Andreo Spilocia et reprendre leur dû.

Mais bien entendu, tous ne se passe pas comme prévu et nos compagnons vont encore se retrouver dans des situations rocambolesques et hilarantes. De plus, de nouveaux acteurs arrivent dans la chasse au trésor comme les pirates, le terrifiant commandant Mendoza, capitaine de la galère dont ils se sont échappés (et au courant de l’existence de la carte) et le Raïs Kader qui veut récupérer son précieux document. Ainsi que la superbe Hermine qui est tombée sous le charme de Don Lope.»

Tome 3 : L'Archipel du danger



« A bord du Hollandais Volant, notre valeureux équipage est toujours en route pour le trésor qui selon toute vraisemblance se trouverait sur les îles Tangerines. Ils en sont d'ailleurs sûrs puisque, sur ce Hollandais Volant, ils ont trouvés une carte du même type que la leur, mais rédigée en une autre langue.

Ils n'y a donc pas qu'eux au courant de ce fabuleux trésor! Sans parler des pirates et du commandant Mendoza – toujours accompagné de Spilocia et sa délicieuse fille - qui sont chacun à la poursuite du trésor à bord de leurs vaisseaux. La course est ouverte ! »

Tome 4 : Le mystère de l'île étrange



« Voila que nos héros sont arrivés sur le îles Tangerines, mais avec quelques embûches.
Ils ont tout d'abord été séparés. Eusèbe le lapin et Raïs Kader ont été avalés par un monstre marin! Quand à Don Lope, Armand et le savant Bombastus Johannes Theophrastus Almagestus Weinker Von Lilm ( ouf ), ils ont rencontés une terrible tribu locale.

Après quelques explications et péripéties ils ont trouvés quelqu'un qui parlait leur langue. Les voila bien prêt du but mais les pirates ont pris beaucoup d'avance, Mendoza ne devrait pas tarder et quelqu'un n'arrête pas d'envoyer des bouteilles à la mer contenant l'emplacement de leur trésor! »

Tome5 : Jean Sans Lune



« ..Où l'on verra nos inséparables gentilhommes, Messieurs de Maupertuis et Villalobos, percer enfin le secret des îles Tangerines et de ses hôtes très mystérieux ;
ou bien affronter le fort lunatique prince Jean ;
et encore élaborer d'improbables machines avec l'aide du savant Bombastus ;
et aussi retrouver l'ombrageux Raïs Kader, l'infâme Mendoza, le fourbe Cenile, la belle Séléné, le fougueux Eusèbe, les très bêtes pirates et la magnifique Hermine avant d'embarquer, croyez-le, pour un fabuleux voyage... »

Tome6 : Luna incognita



“Don lope, Dona Hermine, Séléné, Armand, Eusébé et Raïs Kader sont enfin réunies. Nos amis s'envolent doucement vers la lune à la recherche d'Andreo qui est retenu prisonnier par Monsieur.
Les protagonistes vont braver bien des dangers, ils risquent tout d'abord de s'écraser en atterrissant à cause de l'attraction lunaire et vont vers l'inconnu à la recherche des autochtones afin de savoir où se cache cet infâme Monsieur.
De son côté Mendoza oblige le scientifique à l'emmener sur la lune où or, rubis, et argent poussent en abondances sur les arbres. »

Tome 7 : Chasseurs de Chimères



« Récemment arrivés sur la Lune, messires Armand, Don Lope et Eusèbe se sont vu confiés la mission de retrouver le Maître d'Armes, seul capable de prévenir le royaume d'un coup d'Etat du prince Jean. Sur leurs traces, au service du prince félon, le mystérieux marquis des Trois Cratères. Alors qu'ils désespèrent de trouver un équipage qui oserait les accompagner vers la face cachée de la Lune, la providence sourit à nos héros et les conduit auprès d'une vieille connaissance : le capitaine Boone.
Guidés par le captain Boone et ses pirates vers les confins du monde connu, sinistre région où règnent d’inquiétantes créatures, les chimères ! »

Avis des lecteurs

C'est toujours avec un beaucoup d'enthousiasme que l'on aborde un nouvel album de De Cape et de Crocs. C'est d'autant plus vrai ici, la couverture de ce septième épisode étant certainement la plus belle que Jean-Luc Masbou ait réalisé à ce jour. Et pour ne rien changer aux bonnes habitudes, les dessins de ce dernier sont toujours aussi fins et expressifs, appuyés par une mise en couleur parfaite, spécialement lors de la traversée de "l'océan des tempêtes". On appréciera en particulier le retour des pirates avec leurs trognes inimitables, ainsi que l'apparition de chimères qui offrent à l'auteur l'occasion de s'exprimer dans un registre inhabituel. Un reproche tout de même, celui que les décors sont en fin de compte trop "terrestre" et qu'on aurait préféré être plus dépaysé.
Alain Ayroles continue quant à lui de nous servir un récit à la fois épique, poétique et drolatique. Il mêle à merveille les genres, multiplie les références, impressionne par la qualité de ses textes calqués sur le langage du XVIIème siècle. Les jeux de mots et autres joutes verbales sont toujours aussi exquis, et les lecteurs les plus exigeants ne rougiront pas d'avoir besoin de temps à autre d'un dictionnaire pour apprécier pleinement les nombreuses tirades. En revanche, si Luna incognita était riche en nouveautés et donnait un souffle nouveau à la série, celui-ci est clairement un chapitre de transition, de ce fait nettement moins palpitant : plusieurs histoires nous sont contées en parallèle, sans qu'aucune d'entre elles ne se traduise par une réelle progression de l'intrigue. On peut juste espérer que cette attente sera récompensée dès le tome suivant qui promet d'être plus animé.
Est-il encore besoin de répéter que De Cape et de Crocs est une série atypique qui se détache singulièrement du reste de la production et qu'il faut absolument lire et relire ? Certainement moins après maintenant sept tomes, mais on ne le dira jamais assez.

Tome 8 : Le Maître d’armes



« Le pauvre Eusèbe est en fâcheuse posture mais Don Lope et Armand volent à son secours. Les voilà affrontant l'un après l'autre un bien étrange personnage. Ce duelliste, maniant tout aussi adroitement l'alexandrin que l'épée, s'avère être aussi philosophe, savant ... et surtout le Maître d'Armes qu'ils recherchent !!! Sans trop attendre ils lui exposent leur requête et la guerre qui semble inévitable sur l'astre lunaire. Hélas, le Maître d'Armes refuse tout d'abord de se mêler à ce conflit dont il s'estime en partie responsable.
Don Lope et Armand s'en retournent donc seuls vers le roi, mais le Maître d'Armes les rejoint bientôt, ayant changé d'avis. Il réunit les Cadets de la Lune, mais malgré la vaillance de toute cette équipe, le combat s'annonce rude et inégal ... »

Avis des lecteurs

Ce huitième opus commence très fort avec un magnifique duel double : un joli jeu d'épée et un vocabulaire riche et recherché (j'en connais plus d'un qui va devoir sortir le dictionnaire). Après une telle ouverture, difficile de rester à la hauteur et pourtant bien entendu nos deux auteurs s'en sortent à merveille. Entre les références verbales d'Ayrolles et les clins d'oeil graphiques de Masbou, l'intrigue avance vers la confrontation « finale » en alternant différentes scènes avec différents protagonistes, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Et ce tome s'achève sur un suspense insoutenable au sujet de l'un de nos héros, mais bien entendu je ne vous dévoilerai rien !!!
D'habitude je n'aime pas les séries qui « traînent en longueur », en ayant peur que l'intrigue ne s'enlise. Rien de tel ici, Ayrolles ménage le suspense en nous donnant à chaque fois de quoi vibrer, et les planches de Masbou sont toujours un réel plaisir pour les yeux. La finesse et la souplesse de son trait, l'expressivité des personnages animaux contribuent au succès mérité de cette série.
Cependant j'ai été surprise, pour ne pas dire gênée, par les couleurs de certaines scènes, par exemple dans le « face à face » Mademoiselle/Sélène ou lors de la bataille. Elles tranchent avec le reste de l'album et de la série. Il va me falloir sans doute un peu de temps pour les digérer.

Le Livre de Jack, Boiscommun (2t)

Tome 1 : Le livre de Jack



« Jack est un jeune garçon de 15 ans. Il doit prouver son courage à ses camarades pour faire partie de ''la bande''.
Son épreuve : pénétrer dans une maison qu'on dit hantée ...
Il en reviendra avec un livre étrange qui raconte sa vie au fur et à mesure qu'il la vit ! Pris de panique devant cette découverte, il décide de remettre le livre à sa place quand il s'aperçoit que ce dernier a disparu ! ... Et une étrange métamorphose opère. Il faut maintenant retrouver ce livre à tout prix et rompre le sort monstrueux. »

Tome 2 : Le livre de Sam



« Sous le regard des étranges créatures de pierre, Sam et Jack pénètrent dans le vieux manoir. Ils veulent remettre le Livre dans la bibliothèque où il a été découvert. Ils découvrent un étrange monde souterrain, où se croisent loups-garous et créatures de pierre. »

Filippi et Boiscommun ont tous les deux une passion déclarée pour les contes et légendes de tous poils. Cette BD revisite de façon généreuse et insolite le mythe du loup-garou.
Je ne l’ai pas lue mais si les loups-garous ressemblent à ceux de la couverture de l’édition spéciale, effectivement c’est assez insolite comme vision de la créature : une grosse bête rousse à queue de lion, crinière, museau et pattes de je ne sais quoi…Mais bon, c’est Boiscommun qui dessine alors ça ne peut pas être complètement mauvais ^^