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| Les Chroniques de Vampire City | |
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Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Les Chroniques de Vampire City Sam 30 Avr 2005, 17:59 | |
| Je vous souhaite une bonne lecture ! En espérant que je réussirai à en faire sourire au moins un... .
LA QUETE DE SELRAK, CHAPITRE 1
Quelque part en Europe, entourée de montagne et de forêts, inconnue des humains, se cache la mystérieuse et fascinante ville de Vampire City. La principale caractéristique de cette petite, mais ô combien animée cité, est sa population : hormis quelques humains (exclusivement des sorciers), celle-ci se compose avant tout de vampires et de loups-garous. Et un loup-garou, en voilà un. Perché sur une hauteur, il contemple le spectacle qu'offre la ville à la nuit tombée : quelques lumières passant à travers les fenêtres, la fumée s'échappant des cheminées, et tout autour, le fantastique tableau des étoiles et de la pleine Lune. Le loup-garou se décide à descendre vers la ville, à la vitesse stupéfiante dont seule est capable une telle créature. Malheureusement, au premier pas, il se prend une branche qui traînait vicieusement par là, et se casse la figure dix mètres plus bas. Le loup-garou se relève, indemne mais furieux. Une voix gutturale retentit :
Moi : ah, fait chier !
Je réfléchis (car le loup-garou dont il question, c’est moi-même : Selrak) ensuite quelques instants.
Moi : bon...mon entrée en scène a merdé...est-ce que je la refais ? La lectrice / le lecteur : non, non, continue ! Tu ne vas pas te mettre à nous faire des longueurs ! Moi (bougonnant) : bon, bon, d'accord. Je me rattraperai plus tard... .
Cette nuit était spéciale pour moi : en effet, j’allais être admis officiellement au sein de la meute des lycans de la ville. Comme j’étais en avance sur l'horaire prévu, je résolu de faire un crochet au Sanguinarium (la taverne de la ville), histoire de saluer quelques connaissances et d'entendre les dernières nouvelles du coin. Lorsque j’arrivai, l'établissement était désert ; mais dans la salle arrière, je trouvai Dame Aleera, primogène Toréador et gérante du lieu, en train de contempler sa dernière acquisition. Il me sembla que l'objet en question, un tableau, ne m’était pas inconnu. Pour autant que je pouvais en juger, l'oeuvre datait de la Renaissance, et représente (j’en étais certain) une scène de la mythologie grecque.
Moi : je vous salue, Dame Aleera. Dame Aleera (s'arrachant à sa contemplation) : oh ! Excusez-moi, mon cher, je ne vous avait pas entendu entrer ! Puis-je vous servir quelque chose ? Moi : rien, merci. Je ne fais que passer. (Montrant le tableau). Votre dernier "coup de coeur", je suppose ? Dame Aleera : en effet. Comment le trouvez-vous ? Moi : il me rappelle vaguement quelque chose... . Dame Aleera : il peut ! Il s'agit de "Vénus, satyre et Cupidon", de Antonio Allegri, plus connu sous le nom de Le Correge. Moi (soudain soupçonneux) : et c'est...euh...l'original ? Je veux dire...il est censé être au Louvre ! Dame Aleera (riant avec élégance) : voyons, mon cher ami ! Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais me satisfaire d'une vulgaire copie ! Moi : quoi ?! Vous voulez dire que... . Dame Aleera : allons ! Le tort n'est pas bien grand ! La copie que j'ai fait placer au Louvre a trompé les meilleurs experts. Alors, vous pensez bien que de vulgaires touristes ne feront pas la différence. Ils regardent à peine, de toute manière... .
La conversation est soudainement interrompue par l'entrée tonitruante d'un vampire passablement émêché, en l'occurence Inomine le malkavian.
Inomine : burp...CHAlut la compagnie ! Vous m'en mettez CHinq comme d'hab' ! Dame Aleera (indignée) : monsieur Inomine ! Je croyais vous avoir déjà dit de faire preuve d'un peu de tenue ! C'est un établissement respectable ! Inomine (apercevant le tableau) : Euhhh ? CHé quoi c'te croute ? Dame Aleera (outrée) : QUOI ? Un Le Correge ??? Une croute ???? Inomine : parfaitement, une croute...elle manque de rouge, d'ailleurs...j'vais arranger ça... Il faut savoir que quand un malkavian s'imagine un truc, n'importe quel truc, et bien, ce truc devient réalité. Si un malkavian imagine qu'un train l'écrase, que vous allez vous téléporter sur la planète Mars ou que le président Bush est intelligent, la chose, aussi improbable qu'elle soit, se produira.
Et en ce moment Inomine imaginait qu'un bon gros bidon de peinture rouge était vidé sur un certain tableau à 1000000000000000000 €. Le temps sembla se figer. Sans pouvoir esquisser le moindre geste, Dame Aleera et moi-même voyions avec horreur la traînée de peinture se rapprocher dangereusement de l'oeuvre. Soudain, au moment où l'irréparable allait se produire, peinture et bidon disparurent dans un grand flash de lumière dorée. Quelques "grains" lumineux partirent dans tout les sens avant de disparaître, comme pour un feu d'artifice. Les têtes se tournèrent vers l'entrée de la taverne, où se tenait l'auteur du sortilège, qui n'était autre qu'Anga, primogène Tremere.
Anga : on dirait que j'arrive à point nommé... . Dame Aleera (retrouvant son sang-froid) : un grand merci à vous, ma chère ! Vous avez sauvé la situation !
Dame Aleera se tourne ensuite vers Inomine (qui, à travers les brumes de l'alcool, sent confusément qu'il a failli faire une grosse connerie) et le fusille du regard.
Dame Aleera : quant à vous, mon jeune ami...une petite corvée vous fera le plus grand bien !
L’heure de mon rendez-vous s’approchant, je pris congé sans plus attendre et me dirigeai vers le territoire des loups-garous, pendant qu'Inomine, sous l'étroite surveillance de Dame Aleera, se retrouvait obligé de nettoyer le sol de la taverne, avec une brosse à dents pour seul instrument... .
Pendant ce temps...sur la plus haute tour de la ville, assise sur son trône majestueux, Slash, chef suprême de Vampire City, commençait à s'emmerder ferme. Elle mettait un point d'honneur à respecter sa devise : "de la plus haute de notre capitale...je vous observe". Grâce à un puissant sortilège qui développait sa perception, elle pouvait percevoir toutes les pensées, tous les actes, toutes les paroles de chacun des habitants. On ressentait une sensation de puissance : voir tout, entendre tout, régner sur tout.
Le problème était que ces temps-ci le sortilège lui filait une sacrée migraine, sans doute à cause de la proportion actuellement élevée de citoyens s'essayant au mélange Blue Lime Ghost. Slash se contentait donc de ses yeux. Mais tout ce qu'elle avait observé durant ces deux dernières heures, c'était Guilty Boy remontant la rue avec son balai après avoir nettoyé l'arène, puis Udho aidant Dame Aleera à sortir les poubelles du Sanguinarium. Et voilà qu'elle venait d'apprendre que la toiture devait être réparée. En effet, un pigeon venait d'entrer par une voie non autorisée, et avait proprement chié sur la royale tête. Slash avait promptement réagi, et d'un geste de la main, avait transformé l'insolent volatile en torche vivante. Ledit volatile avait cependant eu sa revanche post mortem puisque sa carcasse avait rebondi sur la tête de Slash avant de s'étaler copieusement sur le tapis XII eme siècle (un des nombreux objets sans prix que comptait la salle du trône). Slash, poussant un soupir, fit un autre geste de la main. Merde, viande carbonisée et plumes ayant miraculeusement survécu au feu disparurent. Puis la maîtresse des lieux décida qu'elle avait passé assez de temps à rester plantée sur son trône. Elle descendit quelques étages, histoire de voir de plus près ce que fabriquait ses "administrés".
Slash (réfléchissant tout en poursuivant son chemin) : et si je prenais un arrêté municipal pour les obliger à se réunir une fois par jour pour s'incliner devant moi ? Hum...non. Certains en profiteraient pour foutre le bordel... .
Dans une des nombreuses grandes salles que comptaient le château, Slash tomba sur un groupe de vampires entraîné dans une partie du dernier jeu de rôle à la mode : "Humain, la comédie". Tess, comme d'habitude, était le maître de jeu. Autour de lui, se trouvaient le comte ORLOV, Keno, Lord_Duck, Sophi@ et selene-666.
Tess (à Keno) : bon, tu te retrouves sur le toit de l'immeuble, et les malfrats sont à tes trousses. Que fais-tu ? Keno (enthousiaste) : ha ! Ha ! Les pauvres mortels ! Je saute du toit ! Ils peuvent toujours essayer de me rattraper, ces pauvres couillons ! Tess : heu...tu es sûr de vouloir faire ça ? Je te rappelle que tu joues un humain. Lord_Duck (chuchote perfidement) : ha. Ha. Le boulet. Keno (légèrement confus) : ah oui, c'est vrai, excuse-moi. Je n'ai pas encore l'habitude. Bon...je cherche des yeux un moyen de m'enfuir. Tess : (voilà qui est mieux). Juste devant toi, se trouve une plate-forme utilisée par les laveurs de vitres. Keno : chic ! Mon ticket de sortie ! Je me précipite sur la plate-forme et j'actionne la commande de descente. Tess (avec délectation) : au moment où tu presse le bouton adéquat, la plate-forme explose. Malheureusement pour toi, tes poursuivants avaient prévu une fuite par cette voie, et l'ont donc piégée. Keno (dépité) : bordel... . Sophi@ : dis donc, Tess, on ne t'avait pas dit un truc lors de la dernière partie ? Un truc du genre "la prochaine fois, vas-y mollo sur le sadisme ?" Tess : très juste. Mais passons à toi, maintenant. (Ton mielleux) On t'avait laissée où ? Sophi@ (soudain inquiète) : heu...coincée dans un cuve se remplissant de flotte avec un piranha pour compagnie, pourquoi ?
Dernière édition par le Mer 18 Jan 2006, 17:26, édité 5 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Sam 30 Avr 2005, 18:04 | |
| La longueur des messages étant maintenant limitée, j'ai effectué un découpage.
(Suite du chapitre 1)
Au même moment, je parcourai les derniers mètres qui me séparaient du village des loups-garous. Ce dernier, situé dans la forêt, à l'extérieur de la ville, se composait de quelques huttes (suspendues ou non) groupées dans une clairière, ainsi que d'une tanière : une immense caverne aux multiples salles et couloirs. Lorsque j’arrivai sur la place du village, un feu flambait joyeusement. Autour de ce dernier étaient réunis quelques loups-garous qui devisaient allègrement.
Moi : salut la compagnie ! (Le groupe : salut Selrak !) Dites, vous savez où est darkstar ? dianembule (montrant du doigt la caverne) : en principe, il doit toujours être dans sa chambre. Moi : ok, merci.
Tout en cheminant dans les couloirs, je croisai d'autres congénères ; d'abord Yellowstone, Lougaria, Lysisca et luna, engagées dans une discussion portant sur le dernier rapport du WWF, puis, assise à une table située dans une salle un peu plus loin, Louve Noire, la femelle alpha de la meute. Celle-ci, un crayon à la main, fixait d'air ennuyé un bloc de feuilles rigoureusement vierges.
Moi : salut, Louve Noire. Si je ne m'abuse, l'angoisse de la page blanche a fait une nouvelle victime... . Louve-Noire (relevant la tête) : mouais...j'ai beau faire, ça n'arrive pas à sortir. Il faut pourtant que j'écrive ce bouquin ! Sa portée est phénoménale ! Moi : heu...je n'en doute pas...je ne te dérange pas plus longtemps.
En fait, je connaissais déjà l'oeuvre que Louve Noire se projetait de réaliser ; elle pensait l'intituler "De l'influence punk chez les loups-garous". Le problème était que Louve Noire manquait cruellement de matière, le seul témoignage dont elle disposait pour le moment étant le sien. En outre, je doutais quelque peu de l'intérêt que pouvait présenter un tel ouvrage, mais je préférais se taire, de peur de contrarier la louve alpha.
En arrivant devant la "chambre" de darkstar (la salle du "couple en chef"), je s'assurai que sa fourrure était propre, puis frappai poliment à la porte en chêne massif. En règle générale, les loups-garous ne s'encombrent pas de chichis ou de paroles hypocrites lors d'un évènement officiel, mais j’ignorai si darkstar procéderait à certaines formalités ou non. Mes coups à la porte n'ayant obtenu aucune réponse, je marquai une pause de quelques secondes avant de frapper à nouveau. Toujours aucune réponse. "Il doit être en train de méditer" me dis-je. Au bout de cinq minutes (délai que j’estimai suffisamment respectueux envers le chef), j’ouvris la porte, pénétrai dans la pièce...et… m’arrêtai net.
Tables, chaises et autres trônes avaient été rangés contre un mur, pour laisser place à une pile de magasines, une chaîne stéréo qui diffusait une musique d'ambiance "vacances" et un hamac suffisamment résistant pour supporter 300 kilos de loup-garou. Dans ledit hamac, se prélassait tranquillement darkstar, un magasine dans une main et une bouteille d'Orangina dans l'autre.
Moi : heu... salut chef. darkstar : hummm ?
darkstar leva négligement un oeil sur ma personne. Puis, soudainement, son regard changea. D'indifférent, il devint paniqué. Je sentis des mouvements d'air provoqués par quelqu'un qui se déplace à grande vitesse. L'instant d'après, la salle avait changé d'atmosphère. On n'y entendait nulle musique. Les meubles étaient sagement rangés à leur place. L'endroit respirait maintenant l'ordre et la majesté, sans pour autant être prétentieux. Assis sur son trône, darkstar, qui s'efforcait d'adopter l'attitude du "dirigeant-sage-que-l'on-vient-juste-de-tirer-de-ses-pensées-nobles-et-profondes", me fixait avec un intérêt poli.
darkstar : ah...Selrak. Je t'attendais.
En vérité, darkstar ne m'attendait pas du tout. Il avait complètement oublié cette nouvelle admission au sein de la meute. Le groupe avait voté sans difficulté mon intégration, mais, de son côté, darkstar avait pensé ajouter plus de solennité à ce genre d'évènement officiel, histoire de donner du poids à son rang de chef. Cependant l'idée lui était totalement sortie de la tête.
darkstar : donc...cette soirée est celle de ton intégration au sein de notre meute.
darkstar réfléchissait à toute vitesse : "si Selrak fait courir le bruit que je m'y prend comme un manche, ma réputation va en prendre un coup ! Les autres vont penser que je ne suis pas capable de faire face à mes responsabilités de chef... . Et les prochaines élections sont pour bientôt ! Viiitttteee, une idée..... . " Coup de bol pour darkstar, sa mémoire lui signala un certain évènement.
darkstar : ...mais...pour confirmer ladite intégration, tu dois passer une épreuve de mon choix. Moi (un peu étonné) : ah ? darkstar (retrouvant son assurance, maintenant qu'il se sentait sur un terrain solide) : Oui. Comme tu le sais peut-être, un combat entre Inomine et darkraven va avoir lieu demain soir ; j'ai parié gros sur darkraven. Moi (voyant où darkstar veut en venir) : et heu...vous voulez être sûr qu'il gagne, c'est cela ? darkstar : voilà. Tu m'as compris. Débrouille-toi pour qu'Inomine perde, et tu seras des nôtres. Moi (dubitatif) : truquer le combat ? Ce n'est pas très honnête.... Et puis, faire perdre un Malkavian...c'est plutôt hasardeux.
Un vent de référence cinématographique souffla soudain à travers la salle.
darkstar (d'une voix pleine de sagesse) : confiance en la Force, avoir tu dois, jeune padawan. Moi (voix de jeune homme impressionné) : bon, très bien. Je vais essayer. darkstar : Non. N'essaye pas. Fais-le. Ou ne le fais pas. Il n'y a pas d'essai.
Le vent de référence cinématographique quitta la pièce.
Nous nous regardâmes avec étonnement quelques instants, chacun cherchant à retrouver sa dernière réplique, histoire de voir où en était le dialogue. Ce fut darkstar qui y arriva le premier.
darkstar : encore là, Selrak ? Tu connaîs pourtant la tâche que je t'ai confiée, il me semble. Va ! Et fais diligence ! Moi : heu... oui chef ! Tout de suite chef !
Pendant que je filai sans plus attendre, darkstar songea aux conséquences de sa petite improvisation.
darkstar (haussant les épaules) : bon...ce ne sera pas la cérémonie que j'avais souhaitée, mais au moins, ma réputation est saine et sauve, et s'il réussit sa mission, j'empocherai un bon petit magot !
FIN DU CHAPITRE 1
Note aux lecteurs : si vous voulez participer à l'écriture des prochains chapitres (entre autres pour vous venger d'un portrait que vous estimez peu flatteur), n'hésitez pas et contactez-moi par MP !
Dernière édition par le Sam 22 Oct 2005, 13:27, édité 5 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Mar 03 Mai 2005, 15:39 | |
| LA QUETE DE SELRAK, CHAPITRE 2
Après avoir pris congé de darkstar, je me retirai dans ma chambre, où je passai la nuit à réfléchir, sans trouver de solution. Le lendemain, en début d’après-midi, installé à une table située dans un angle du Sanguinarium, je contemplai d’un œil morne mon verre de Contrex (hé oui. Ce n’est pas parce qu’on bénéficie d’un corps éternellement jeune, 100 % protégé contre les ravages pouvant résulter de la consommation d’alcool ou de drogue, qu’on ne peut pas être sobre). La seule chose dont j’étais sûr, c’est que je ne pouvais bénéficier d’aucune aide ; il fallait que le trucage reste parfaitement secret ; aussi le recours à un ou plusieurs complice(s), aussi fiable(s) soi(en)t-il(s), était exclu. Je décidais d’aller consulter la bibliothèque municipale ; qui sait ? L’imposante bâtisse renfermait nombre d’informations en tout genre, et ma connaissance des Malkavians, sans être sommaire, était sûrement incomplète. Une fois à l’intérieur, je constatais que la seule personne présente, à part moi, était fedrest, une tremere qui méritait qu’on invente l’expression « vampire de bibliothèque », tellement son goût pour la lecture était grand. Ses recherches avaient été à l’origine de nombres de découvertes et de redécouvertes, choses qui ne risquaient pas de s’arrêter de sitôt, vu les trésors que comportait la bibliothèque. Par curiosité (et profitant d’un moment où fedrest était partie dans les rayons), je m’approchai de sa table, afin de prendre connaissance de ses dernières lectures. Hormis un stylo plume et un tas de feuilles rempli de diverses notes, deux ouvrages étaient présents. Le premier, flambant neuf, avait pour titre « Le Nécronomicon, édition de luxe 2005 ». Le dos de la couverture indiquait « Comprend les analyses et commentaires les plus récents des plus éminents spécialistes !!». Le second, beaucoup plus ancien, s’intitulait « Le Secret De La Pierre Phylososphale, Ou Comment Vous Restrouver Pesté De Thunes », par Alébart Toissalcon (édition de 1232). Ceci fait, je me mis à la tâche sans plus attendre. Mais il fut vite évident que je n’apprendrai rien de nouveau ici : tous les livres que je consultai répétaient la même chose : la folie était à la fois la force et la faiblesse des malkavians, fait dont j’avais connaissance depuis fort longtemps. Un manuel consacré à l’histoire de la ville m’apprit juste que l’arène était équipée d’un dispositif empêchant tout spectateur souhaitant favoriser l’un des adversaires en lice de faire usage de magie. Je soupçonnais l’existence d’un tel dispositif, mais je m’étais raccroché à l’espoir (maintenant bien vain) de recourir à un sortilège contre Inomine. Par ailleurs, je ne pus m’empêcher de dévorer un ouvrage sans rapport avec ma mission actuelle : « L’échec critique du jet de compétence « maniement de la tapette à mouche » : bien plus qu’une simple règle optionnelle », par Tess le malkavian.
Le combat avait lieu le soir même, et l’après-midi était bien avancée lorsque je quittai la bibliothèque. Je me résolus à chercher l’inspiration en allant me promener sur les hauteurs entourant la cité. Le hasard fit que j’y rencontrai un groupe d’humains (encore que l’expression « horde de fanatiques religieux » était beaucoup plus appropriée) :
Le meneur (hystérique, l’écume aux lèvres, montre d’un doigt accusateur la ville) : voyez frères ! Le Très Haut nous a guidé jusqu’à ce lieu maudit ! (M’apercevant) Voyez cet infâme rejeton de Satan ! La peur se lit dans son visage de pécheur, car il sait que nous sommes la justice, et que nous frapperons sans pitié ! La justice de Notre Seigneur l’exige ! Moi (aussi calmement et poliment que me le permet ma voix gutturale) : je crains que vous n’alliez un peu trop vite en besogne, cher monsieur. Qui êtes-vous pour me juger ? D’ailleurs, je vous fais remarquer que je n’ai rien à voir avec Satan, Cthulhu ou tout ce que vous voudrez, vu que je suis athée. Le meneur (encore plus hystérique) : SILENCE, HERETIQUE ! Tes viles bravades et tes sacrilèges vont prendre fin ici ! Frappez, mes frères !!!
Les autres prêtres, s’exécutant aussitôt, m’envoient une énorme vague d’eau bénite. Aucun effet. Je me secoue tranquillement.
Moi : écoutez, soyez raisonnables. Vous perdez votre temps et…
BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM ! BLAM !
Sans se décourager le moins du monde, les prêtres ont ouvert un feu nourri : je suis transpercé par une bonne dizaine de balles d’argent. Mais ce que ces messieurs ignorent, c’est que ce type de projectile n’est pas plus mortel pour un loup-garou qu’une balle ordinaire (qui a dit que les ecclésiastiques ne sont pas victimes des mensonges diffusés par le cinéma ?). Cependant, le tir m’a fait un peu mal, et je commence sérieusement à me mettre en colère. Pas question pour moi d’attendre qu’ils passent au lance-flammes (auquel cas la situation commencerait à devenir dangereuse pour moi).
Moi (me rappelant que je suis actuellement sans arme) : (Dommage. J’aurais bien aimé évaluer les effets de mon dernier entraînement à l’épée. Va falloir tout faire à la main.)
Je me relève tandis que mes blessures se referment et, avant que les intrus ne tirent une autre salve, je bondis et…………..
(Note au lecteur ou à la lectrice : à partir de ce passage, vous pouvez passer n’importe quelle musique s’accordant avec une grosse baston de type « seul contre tous ». Une suggestion : le morceau de la musique du Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau, lorsque Aragorn fait face à une horde d’Ourouks Haïs. Autres possibilités : Kill Bill, Le Cinquième Elément, Troie, Le Dernier des Mohicans, etc. etc.)
Passons les quelques minutes suivantes, d’une part pour vous éviter la description fastidieuse des redoutables techniques de combat et autres exploits acrobatiques employés par un(e) lycan, et d’autre part pour protéger les chères têtes blondes et autres âmes sensibles. Sachez seulement qu’au cours de ce laps de temps, il fut question d’arts martiaux, de décapitation et autres ablations de membres non désirées, de tripes et de cris de douleur ; en deux mots, de violence extrême.
Lorsque le dernier prêtre n’a plus de réclamations à faire, je me retrouve couvert de sang et tripes, avec un morceau de bras dans la gueule. Tout autour de moi, c’est (sans surprise) le carnage, avec des morceaux d’inquisiteurs traînant ici ou là.
Moi (au lecteur / à la lectrice) : alors, qu’est-ce que vous dites de ça ? Pas mal, hein ? Le lecteur / la lectrice : pff …quel frimeur ! Si tu crois que je n’ai pas vu que c’était chorégraphié ! Un des cadavres (relevant la tête) : vraiment ? Prend ma place, tu verras si c’est du chiqué et… [Bruit répugnant que produit une tête écrasée brutalement par une patte de loup-garou, en l’occurrence la mienne].
Je recrache le bras. Je pourrais nettoyer cela tout seul, mais comme je suis un peu pressé, je demande de l’aide et lance ainsi un appel :
Moi : AAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUU
En outre, je me dois d’informer mes concitoyens de l’incident. Vampire City doit demeurer un secret bien gardé. Quelques instants plus tard, je vois arriver trois de mes congénères : Bahamut, styx et Errtu. Je leur explique rapidement la situation, et peu après, il ne subsiste aucune trace du combat, pas même la plus petite goûte de sang. Avec Bahamut et styx, j’emporte les corps pour les incinérer, avant de redescendre vers la ville, tandis qu’Errtu file prévenir Slash.
Dernière édition par le Sam 22 Oct 2005, 13:28, édité 4 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Ven 13 Mai 2005, 12:55 | |
| J’offre cette fin de chronique à Slash, qui fête son anniversaire le 15 ! Happy birthday, your Majesty !
Quelques minutes plus tard… Slash (vampire toréador et, est-il besoin de le rappeler, dirigeante de la ville), informée de l’intrusion, avait pris les mesures nécessaires (consistant, entre autres, à « neutraliser » toutes les sources d’informations ayant permis aux intrus de parvenir jusqu’à la cité) ; ce genre d’incident, bien que se produisant assez rarement, faisait pour ainsi dire partie de la routine. En outre, Slash avait pour le moment une affaire plus urgente à traiter.
Ladite affaire concernait dame Aleera, qui, convoquée par Slash, se hâtait actuellement en direction du château, non sans avoir laissé à lilah, Athanaël, Lilith et Bloddy tears le soin de finir d’organiser le buffet qui devait être mis à la disposition des spectateurs lors du combat Inomine / darkraven. Lorsque elle arriva dans la salle du trône, elle trouva Slash qui, assise, affichait une mine sévère qui n’annonçait rien de bon.
Slash : ah. Aleera. J’ai failli attendre. Aleera (s’inclinant) : votre majesté… . Slash : sais-tu pourquoi je t’ai convoqué ? Aleera : franchement, je n’en ai pas la moindre idée. A moins que vous n’ayez quelque reproche à me faire quant à la gestion de la taverne. Slash : certainement pas. Par contre… (Slash sortit de sa robe un journal qu’elle déplia avant de le tendre à Aleera)…j’aimerais que tu me fournisses une petite explication à propos de ceci.
Le journal en question était le numéro du jour du quotidien Le Monde, dont la première page annonçait : « L’affaire du vol de la tapisserie de Bayeux : un rebondissement inattendu ». Un sous-titre proclamait : « le faussaire arrêté par la police prétend avoir été payé par un vampire ». Etait également incluse une caricature du dessinateur Plantu, qu’Aleera trouva insultante. La gérante du Sangunarium détacha ses yeux de l’article pour regarder Slash.
Slash (froidement) : alors ? Aleera (confuse) : heu…hé bien…hum…je ne comprend pas…
Sa voix mourut sous le regard courroucé de la maîtresse de Vampire City.
Slash quitta son trône et se mit à faire des allers et retours rapides devant Aleera.
Slash : comprenons-nous bien. Qu’une bande d’illuminés arrive jusqu’à la ville pour y foutre le feu, passe encore. Ce sont des choses qui arrivent. Mais voler des œuvres d’art mondialement connues en faisant preuve d’aussi peu de discrétion, c’est inadmissible ! Tu vas donc me faire le plaisir de me remettre cette tapisserie ainsi que toutes les autres pièces en ta possession dans les plus brefs délais afin que j’arrange les choses, et de ne plus d’aviser de faire des combines de ce genre ! Ai-je été claire ? Aleera (petite voix) : limpide. Slash : fort bien ! Tu peux te retirer, à présent. Je passerai sans doute en cours de soirée pour voir ce que donne le match…et pour m’assurer que tout a été transféré ici !
Pendant qu’Aleera filait sans demander son reste, Slash s’empara à nouveau du journal et le contempla, un sourire satisfait au visage.
Slash (toute gaie) : merveilleux ! Elle n’y a vu que du feu…pourtant ce faux n’était pas excellent…ah…qu’est-ce que je n’aurais pas fait pour avoir la tapisserie de Bayeux !
…
Tandis que la nuit tombait sur la cité, chacun s’occupait des derniers préparatifs : ainsi Snake Plissken achevait-il l’installation de ses caméras (il comptait réaliser un bel enregistrement du combat sous tous les angles possibles, et, lors du montage, il souhaitait expérimenter un savant mélange : une couche de Kurosawa, un rien de Fellini, une dose de Georges Lucas, un soupçon de Woody Allen, mais avant tout une généreuse portion de John Carpenter, « le plus grand réalisateur de tous les temps », de l’avis de Snake).
Udho, de son côté, avait obtenu le poste de commentateur. Il avait revêtu pour l’occasion un costume « argenté » brillant de mille feux, qui aurait pu le faire passer pour Claude François si une perruque blonde était venue compléter la panoplie. Lorsque tout le monde fut installé, udho, chaussé de ses rollers, bondit dans l’arène, où il effectua un superbe dérapage contrôlé qui fit néanmoins grincer quelques dents (certains spectateurs ayant les oreilles sensibles).
Udho (ton chaleureux) : chers amis, bonsoir ! J’espère que vous êtes en forme, car j’attends de vous de vigoureux encouragements pour les candidats de ce soir, que nous allons accueillir sans plus attendre ! A ma gauche…il est le plus élégant et le plus snob de tous les vampires de cette cité…voici…darkraven !!!!!!!!!!!
Un tonnerre d’applaudissements retentit alors que darkraven pénétrait d’une démarche hautaine dans l’arène. Ce dernier jeta à peine un regard à la foule.
darkraven (méprisant) : populace… .
Udho (même ton) : et à ma droite, le roi des dingues, plus casse-cou que James Bond et Indiana Jones réunis…voici…Inomine !!!!!!!!
Inomine entra à son tour, affichant l’air du type se trouvant là par hasard, pour qui les applaudissements s’adressaient à quelqu’un d’autre. A le voir, on n’était même pas certain qu’il sache qu’il était l’adversaire de darkraven. Ce doute se dissipa pourtant lorsque udho donna le signal du début du match. De mon côté, j’avais pris place dans les premiers rangs, où je me faisais le plus discret possible. Non loin de moi se trouvait Tess, qui jouant du D20, du D6 ou encore du D4, soliloquait à propos du match ; ainsi, lorsque darkraven décocha un puissant crochet du droit à Inomine, je l’entendis murmurer « coup critique…je l’avais prédit ». Pour parler franchement, je me sentais dans la merde jusqu’au cou et même au-delà. Je n’avais trouvé qu’un seul moyen pour faire pencher la balance en faveur de darkraven, et ledit moyen, pour peu qu’il eut un effet, me semblait parfaitement minable. Mais je devais tenter le coup, sans quoi je ne donnais pas cher de ma fourrure (une expression de loup-garou, vous l’aurez compris). J’attendis le moment propice pour agir, ce qui était plutôt délicat, car il fallait qu’à l’exception d’Inomine, personne ne me regarde. Heureusement, ce moment vint assez rapidement, lorsque les deux adversaires s’éloignèrent l’un de l’autre après un assaut acharné. Je la tête d’Inomine tourner dans ma direction, alors que personne ne faisait attention à moi. D’un geste vif, je mis devant moi une pancarte proclamant : « Inomine, tu VAS perdre !!! ». J’avais choisi un style d’écriture aussi « impérieux » que possible, en espérant qu’Inomine prenne cette phrase pour un ordre. Inomine n’avait jeté qu’un bref regard de mon côté, mais j’étais sûr qu’il avait pu lire mon panneau. Cependant, en dissimulant rapidement celui-ci, mon instinct m’avertit que quelqu’un avait aperçu mon petit manège : darkstar. Ce dernier, assis en hauteur, me jeta un regard qui signifiait clairement : « triple buse !!! C'est tout ce que tu as trouvé pour le faire perdre ?? ». Je me fis tout petit, mais presque aussitôt, mon (pathétique) stratagème produit un effet :
Inomine : hi, hi, hi…ça me fait penser aux élections !
Bien sûr, à part darkstar et moi, personne ne comprit ce qu’il entendait par là, mais personne non plus ne fut étonné : les malkavians sont imprévisibles… . D’ailleurs, à peine Inomine eut-il prononcé ces mots qu’il projeta près de lui une décharge d’énergie magique produisant une épaisse fumée. Lorsque celle-ci se dissipa, elle laissa apparaître Jean-Pierre Raffarin (pour ceux qui se fichent de la politique, sachez que ce monsieur occupe, paraît-il, le poste de Premier ministre en France). Ce dernier, tenant à la main un papier, affichait un air béât. Ledit papier contenait les résultats d’un sondage qui semblait indiquer que monsieur Raffarin bénéficiait d’une côte de popularité de 90 %.
Enfin…semblait avant tout, puisque le Premier ministre le tenait à l’envers.
En outre, ledit ministre était en train de parler à des interlocuteurs invisibles.
Jean-Pierre Raffarin : et celle-là : « la route est courte, mais la pente est savonneuse », elle n’est pas mal, hein ?
Jean-Pierre Raffarin jeta un regard autour de lui, de toute évidence nullement étonné de se retrouver dans une arène, entouré par des loups-garous et des vampires. Après quelques instants, son regard s’éclaira :
Jean-Pierre Raffarin (toujours béât) : la canine est pointue, mais la gorge est dure ! Inomine : bon, ça suffit pour celui-là, je change de disque… .
Nouvelle décharge d’énergie. Nouvelle fumée. Cette fois, ce fut Nicolas Sarkosy qui apparut, tournant furieusement en rond comme un lion en cage (pour ceux qui échappent à la propagande, sachez que Nicolas Sarkosy est un des innombrables apprentis maître du monde ; plus spécifiquement, sa future première étape / conquête est censée être la France).
Nicolas Sarkosy : je veux devenir calife à la place du calife, je veux devenir calife à la place du calife, je veux devenir calife à la place du calife !!!
Ce dernier interrompit son manège lorsque il se rendit compte où il était. Il prit un air étonné, mais cela ne dura que quelques secondes, le temps que l’instinct du politique ambitieux (presque un pléonasme) reprenne le dessus.
Nicolas Sarkosy (à lui même) : des jeunes qui se déguisent en vampires et en loups-garous ? Bah, après tout, un électeur potentiel reste un électeur potentiel… .
« Sarko » avisa alors darkraven (qui n’avait pas bougé durant tout ce temps), et ayant ainsi détecté une proie, se jeta sur lui, main tendue et sourire Teraxyl fraîcheur menthe aux lèvres :
Nicolas Sarkosy (avec un débit de mitrailleuse) : ahmoncheramij’aimebeaucoupcequevousfaitesquelsbeauxhabitsvousavezlàetcescaninesc’et d’unchicmaisvousdevotrecôtévousappréciezaussitoutcequejefaispourvousalorsvousvoterezpourmoin’est-cepas ? Darkraven (ton hautain, sans serrer la main qu’on lui tend) : qui Donc êtes-Vous, Manant, pour Oser m'Adresser la parole ?
« Sarko », un instant dérouté, devient rouge et se prépare à riposter, quand soudain, une clameur s’éleva parmi les spectateurs : Slash, parée de ses plus beaux atours, fit majestueusement son entrée.
Slash (ton royal) : alors, que se passe-t-il donc ici ?
Le radar de « Sarko » indique à ce dernier qu’il se trouve en présence de la maîtresse des lieux ; aussi, effaçant darkraven de son univers immédiat, il se précipite sur elle.
Nicolas Sarkosy (avec un débit de mitrailleuse) : ahmachèreamiej’aimebeaucoupcequevousfaites… Slash (nullement impressionnée) : hum, vous voudrez bien m’excuser, mortel, mais je souhaiterais accéder à ma place.
Cette fois, « Sarko » est super outré ; comment peut-on le traiter de la sorte, Lui, le Grand Nicolas Sarkosy ?? Il fulmine, tempête :
Nicolas Sarkosy (hurlant) : COMMENT OSEZ VOUS ?? SAVEZ VOUS QUI JE SUIS, BANDE DE PETITS CONS COSTUMES ?? JE SUIS…
Il n’a cependant pas le temps de finir sa tirade, car Slash, qui n’apprécie que modérément qu’on lui hurle à la figure, fait un petit geste de la main ; « Sarko » poussant une petit cri, disparaît instantanément dans un nuage de fumée, en ayant tout juste le temps de se dire que les « petits cons » n’étaient peut-être pas aussi « costumés » qu’ils en avaient l’air… .
Crocblanc21 (commentant la prestation des deux « invités ») : tabernacle ! Vous en avez des cas, en France !
L’incident étant clos, et Slash ayant gagné place (un trône situé en hauteur, bénéficiant d’une excellente vue), le combat put reprendre son cours normal. Quant à moi, je sombrai dans le désespoir, planqué sous mon banc. C’est alors qu’un petit bruit attira mon attention : celui-ci était produit par les dés que Tess avait recommencé à jeter. Une idée germa dans mon esprit : Inomine était sensible aux suggestions…le dispositif de l’arène protégeait les combattants…mais était-ce le cas des spectateurs ? Ou des objets ? Instinctivement, je m’emparai du livre de règles que Tess avait posé à côté de lui, puis je cherchai la section « fin du combat ». Une fois ceci fait, j’attendis que darkraven passe à l’attaque, et au moment où Tess lança ses dés, je fis appel à la sphère élémentaire de l’air… .
Darkraven attaqua…les dés roulèrent…
Tess : hein ? Un super coup fatal ? Mais ça ne sort qu’une fois sur un million !
Juste à ce moment, darkraven toucha Inomine. Le coup fut d’une force qui surprit jusqu’à son auteur. Inomine fut projeté sur une dizaine de mètres et s’écrasa contre un des murs en bois entourant l’arène.
Udho : aïe ! Aïe ! Aïe ! Inomine va avoir du mal à s’en remettre ! A moins qu’il ne nous prépare une des surprises dont il a le secret ?
Mais ce n’était pas le cas. Inomine gisait dans une pile de débris, complètement hors de combat. Il avant entendu l’exclamation de Tess au moment de l’attaque, et avait ainsi cru voir un camion de cinq tonnes lui foncer dessus à vive allure.
Udho : attention, je compte ! Un, deux, trois…
Malgré les encouragements de ses supporters, Inomine ne revint à lui que bien après qu’udho ait annoncé le dix fatal. Darkraven fut donc proclamé vainqueur par K.O., à mon grand soulagement. Je n’ajouterais rien à propos de ces événements, si ce n’est que darkstar, comptant joyeusement ses gains, ne fit pas de difficultés pour confirmer mon intégration … .
FIN ! | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Jeu 03 Nov 2005, 13:00 | |
| LES DEBOIRES DE CROCBLANC21
Par une belle nuit d’avril à Vampire City, un petit groupe de loups-garous et de vampires pénétra dans le superbe hôtel de ville ; la raison de cet événement provenait du fait que Slash, qui gérait habituellement les affaires de la cité depuis le château, tenait à convoquer de temps en temps une réunion des citoyens les plus en vue de la cité, réunion qui tenait lieu de « conseil municipal ».
Convoqué à titre d’intervenant, mais également en tant que secrétaire, je pris place à côté de La Reine, tandis que les autres participants s’asseyaient autour de la table de réunion dans un raclement de chaises général.
On commença par s’assurer que l’effectif était au complet ; étaient présent Tess (le « conseiller municipal d’opposition », comme il aimait se faire appeler en cette occasion), Crocblanc21 (responsable de la sécurité), Guilty Boy (videur de la taverne et responsable de l’arène), Yellowstone (section environnement) et moi-même. Une fois ceci fait, Slash déclara la séance ouverte ; la parole fut d’abord à Tess.
Tess : chers amis, laissez-moi vous faire part…
Suivit un état des lieux catastrophique quant à la gestion de la cité ; on ne pouvait que douter de l’objectivité du Grand Prince ; son discours ressemblait plus à un réquisitoire plus ou moins voilé, à l’encontre de La Reine ; il était de notoriété publique que Tess s’imaginait régulièrement l’arrière-train confortablement installé sur le trône de la ville.
Il finit néanmoins par abandonner sous le regard mi-amusé, mi-désolé de ses auditeurs ; il faut dire que certains de ses arguments semblaient pour le moins… curieux. Ainsi, par exemple, il avait laissé entendre que Slash s’était rendue coupable de détournements de fonds… alors que l’essentiel du budget municipal était alimenté par la fortune de cette dernière… .
On passa donc à l’intervenant suivant, à savoir Yellowstone, fraîchement (et facilement) élue nouvelle louve alpha de la meute, darkstar ayant démissionné ; un vampire, nouvellement arrivé en ville, avait d’ailleurs fait à ce propos une plaisanterie douteuse en déclarant que l’ancien alpha était tout bonnement « parti avec la caisse de la meute ».
Résultat, l’insolent avait fini à l’infirmerie de l’arène, canines arrachées et bras en écharpe. Aucun vampire ne devait s’aviser de mettre en doute l’honnêteté d’un loup-garou.
Louve Noire, compagne de darkstar, gardait un rôle d’assistante en tant que louve Oméga, mais cette dernière n’avait rien d’autre en tête que l’approvisionnement en fraises ; de plus, les malheureux mâles qui s’aventuraient à lui formuler une quelconque demande administrative étaient forcés de lui réciter un poème de son cru, plutôt grossier, qui donnait à peu près ceci :
Quand je voie ton [CENSURE] se balancer, tu me fais [CENSURE] ! Quand je pense à tes [CENSURE], aussitôt je me met à me [CENSURE] ! A côté de toi, les autres louves ne sont que des [CENSURE] !
…
Revenons à nos moutons… . La ville ne rencontrait pas de gros problèmes d’environnement ou d’urbanisme (ses citoyens faisaient en général preuve de civisme, sauf à la taverne après avoir bu quelques verres de trop), mais Yellowstone avait néanmoins donné une nouvelle impulsion à ce secteur : le tri des déchets avait été amélioré, le PLU revu et corrigé, les ICPE contrôlées et re-contrôlées, sans oublier les SCOT, les DTA, les PADD, les PAU, les ZA, les ZU, les ZN, les ZAC, les SUP, les PIG… .
Hein ? Quoi ? Vous voulez de l’arsenic, un pistolet, une corde, un couteau et une bonbonne de gaz ?
Attendez voir… heu non, j’ai pas ça.
De l’aspirine alors ? Ah, ça j’ai. Tenez… ça va mieux, chers lecteurs ? Bien. Poursuivons.
Yellowstone : je dois faire part au conseil de plaintes graves et répétées visant le vampire Voïvode Vykost, arrivé récemment chez nous… .
Guilty Boy, Crocblanc21 et moi-même, qui avions également commencés à traiter l’affaire, approuvâmes vigoureusement de la tête lorsque La Reine se tourna vers nous.
Ce vampire, en tant que Tzimisce, avait parfois un sens de l’humour pour le moins singulier : parfois, il cachait des cadavres dans les poubelles ; ou bien, lorsque il vous serrait la main, la sienne vous restait entre les doigts, puisque c’en était une « fausse », à ceci près qu’elle provenait d’un décédé pas toujours récent… . Il avait même organisé à la taverne de la Lune d’Argent un grand banquet où il avait officié en tant que cuisinier ; tout le monde avait trouvé les mets délicieux jusqu’à ce que Vykost en révèle les ingrédients et en détaille méticuleusement le mode de préparation : « laissez bouillir dans de l’eau d’égout l’humain dix-sept minutes et trente secondes exactement, non sans lui avoir au préalable tranché les mains avec un couteau rouillé depuis quinze ans et écorché la peau millimètre par millimètre avec un scalpel délivrant des décharges électriques toutes les cinq secondes… ».
Même les vampires les plus psychopathes et les plus imaginatifs s’étaient sentis mal.
Mais le plus gros problème provenait de son château ; celui-ci avait été bâti juste à la sortie de la ville, sans permis de construire… et avec de la chair humaine comme matériau. La grande majorité de la population s’accordait pour dire que, outre le goût douteux de l’ouvrage pris isolément, il jurait totalement avec le style architectural de la cité (faite de gothique médiéval et de quelques touches d’époque victorienne).
Slash, après avoir entendu le rapport de Yellowstone, décida qu’elle convoquerait le vampire fautif, en vue de juger personnellement l’affaire. Puis l’assemblée se prépara à aborder le dernier (et en principe rapide) point de la réunion, consacré à la sécurité (Guilty Boy ayant brièvement signifié qu’il n’avait actuellement aucun problème ou litige à déplorer à propos de la sécurité de la taverne et de la gestion de l’arène), lorsque la séance fut soudain perturbée par l’entrée de la vampiresse Athanaël, qui se trouvait un état qu’on nomme poliment éthylisme… .
…
Bon, d’accord… .
Pour parler franchement, elle était complètement bourrée, la pochtronne.
Athanaël (euphorique) : « c’est le gai Paris… !!!! HIC ! »
Aussitôt La Reine, d’un vague geste de la main, renvoya brusquement la perturbatrice hors du bâtiment, pour la faire plonger la tête la première (quelques centaines de mètres plus loin) dans la baignoire remplie d’eau froide que Dame Aleera avait mise en place à la taverne et baptisée pudiquement « cellule de dégrisement ».
Plouf.
Slash (pour elle-même, légèrement contrariée) : il commence à y avoir trop d’ivrognes dans cette ville… seraient-ils au courant du point faible de mon sortilège d’espionnage ? (Aux autres) Hum. L’incident étant clos, je suggère que nous poursuivions.
Néanmoins la perturbation se prolongea quelque peu… . Guilty Boy, ancien inquisiteur du Vatican devenu congénère des êtres de la nuit qu’il chassait jadis, et depuis ce temps hanté par son conflit interne entre sa foi toujours présente et sa condition de vampire, avait fini par trouver refuge dans la folie ; en d’autres termes, il était devenu un vampire membre du clan malkavian. Ce qui, est-il besoin de le rappeler, donnait lieu, de sa part, à des actes échappant souvent aux lois physiques les plus élémentaires, et aussi cocasses que catastrophiques. En l’occurrence, cette « particularité », désormais composante de sa personnalité, fut « réveillée » par l’intervention d’Athanël : Guilty Boy poussa une sorte de gloussement, et une explosion (accompagnée de fumée) plus tard, il se trouva affublé d’un costume de marin et se mit à entonner d’une voix puissante un refrain sans doute bien connu du capitaine Haddock :
Guilty Boy : WHISKY, WHISKY, JUSQU’AU P’TIT MATIN !! C’EST LE MEILLEUR DES REMEDES, PAS BESOIN DE MEDECIN !!
Sur un nouveau geste (légèrement plus agacé) de La Reine, l’ancien prêtre partit rejoindre Athanaël.
Re-plouf.
Guilty Boy (pataugeant gaiement dans la baignoire et arrachant au plateau de Dame Aleera une des consommations qu’elle s’apprêtait à servir à des clients) : ouéééé !!! Cela me rappelle Lourdes en 1999 avec Jean-Paul ! Quelle descente il avait, le polak !
Ce dernier délire n’alla pourtant pas plus loin, puisque Dame Aleera, poussant un soupir résigné, envoya un sortilège qui frappa Guilty Boy de mutisme.
Mace Windu (à maître K’Kruhk) : tout au long de notre histoire, les jedis ont pris les commandes en période de guerre. Nous faisons ce qui est nécessaire… et cette guerre est une triste nécessité. Jeisel (rejoignant les deux autres) : et combien de morts - de jedis et de non-jedis – seront-ils nécessaires pour que cette guerre s’achève ? K’Kruhk : ah. Maître Jeisel. Vous avez dégagé le chemin du bâtiment principal, comme maître Bulq l’avait demandé ? Où y a-t-il une autre raison pour que vous accueilliez maître Windu avec un sabre-laser activé ? Jeisel (éteignant son sabre-laser) : non. Mace Windu : je suis heureux de l’entendre. Vous avez toujours été une très bonne jedi, Jeisel. Dure au combat, toujours prête pour les missions difficiles. Avez-vous changé ? Jeisel : non. Pas plus que la République. Et c’est ça, le problème, maître Windu ! Comment servir ce qui est corrompu sans nous corrompre nous-mêmes ? Mace Windu : nous servons les principes qui fondent la République, et ils restent valables. Nous conseillons – mais nous ne cherchons pas le pouvoir, c’est pourquoi nous ne cherchons pas à gouverner. C’est ainsi que nous demeurons à la fois au sein et à l’extérieur du gouvernement. Jeisel : pardonnez-moi, maître Windu, mais je ne sais pas si c’est encore possible. Même si la République devait changer, comment savoir si elle ne deviendra pas pire que ce qu’elle est ?
Slash : SELRAK !!!!!!!! Je souhaiterais que nous puissions ENFIN terminer cette réunion !!! Cela implique entre autres un secrétaire ATTENTIF !!!
Penaud, je rangeai précipitamment mon tome 1 de Clone Wars « la défense de Kamino » (oui, vous avez bien vu, c’est de la publicité clandestine) dans mon sac à dos, et repris ma plume.
Slash (se tournant nonchalamment vers Crocblanc21) : bien… nous allons pouvoir entendre le mot de la fin. Côté sécurité, tout va bien, comme d’habitude ?
Silence (Slash haussa un sourcil). Depuis quelques minutes, j’avais remarqué que Crocblanc21 (autant que je pouvais en juger) affichait une mine fort soucieuse, voire malheureuse, ce qui n’était guère dans ses habitudes. Et lorsque Slash posa sa question (dont la réponse devait normalement être négative), le loup-garou demeura coi, ce qui lui ressemblait encore moins.
Slash : et bien quoi ? … Attend un peu… tu ne vas quand même pas me dire que… . Crocblanc21 (piteusement) : si.
A ce stade du récit, il est pertinent d’informer les lecteurs de cette chronique des mesures de sécurité en vigueur à Vampire City : tout d’abord, un service de guet effectuait des patrouilles régulières dans les alentours de la cité ; mais celle-ci disposait surtout de moyens faisant aussi bien appel à la magie (illusions, alarmes…) qu’à la technologie de pointe (caméras, barrières de détection lasers…) ; mais le dispositif le plus impressionnant était, sans nul doute, le système de « brouillage » conçu par Crocblanc21, destiné à protéger la ville des satellites espions ; ainsi, ces derniers, lorsque ils balayaient la zone géographique où se situait la ville, n’enregistraient que des images de terrains vierges ne présentant absolument aucun intérêt.
Crocblanc21 (se décidant courageusement à préciser son propos) : le système a connu une légère défaillance… je l’ai réparé, mais… hum… heu… durant cette période, un satellite de la CIA est passé au-dessus de notre territoire… .
Slash (calmement) : je vois, je vois… .
Ce qu’elle voyait, c’était une montagne d’emmerdes à l’horizon, exclusivement destinées à sa royale personne : elle savait que faire disparaître toute trace de l’enregistrement allait signifier une dépense conséquente de temps et d’argent.
C’était dans ces moments-là que La Reine regrettait de ne pouvoir user de moyens alliant rapidité, fiabilité et simplicité (en l’espèce, la solution aurait été tout bonnement de faire sauter le quartier général de l’agence américaine). Hélas, ces derniers souffraient d’un manque évident de discrétion, élément absolument indispensable pour tous les immortels ne souhaitant en aucun cas que les humains aient vent de leur existence.
Slash poussa un léger soupir, sans pour autant laisser paraître le moindre signe de contrariété. Son visage restait inexpressif ; elle se contenta de déclarer qu’elle s’occuperait de régler le problème, et déclara que la réunion était terminée.
Je m’apprêtais à partir comme les autres, mais Slash me fit signe de rester. Elle prit plume et parchemin, écrivit avec célérité quelques lignes, plia la lettre, la scella, et me la tendit.
Slash : si tu veux bien apporter ceci à Crocblanc21… . Moi (prenant la lettre) : aucun problème.
Dernière édition par le Ven 25 Aoû 2006, 17:28, édité 2 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
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| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Jeu 03 Nov 2005, 13:01 | |
| Je pris congé et me mit aussitôt en quête de mon congénère ; le connaissant, et en tenant compte de l’heure, j’estimai pouvoir le trouver à l’extérieur de la cité ; arrivé au portes, j’aperçu le vampire Raziel qui venait en sens inverse, depuis le sentier montagneux qui descendait de l’immense forêt environnante et débouchait sur la ville. Bien qu’arrivé depuis peu dans la cité, Raziel jouissait d’une bonne réputation ; on l’appréciait pour ses très bonnes manières et sa discrétion. Personnage raffiné, élégant, coquet même, il appréciait particulièrement les tenues qui étaient à la mode au dix-neuvième siècle. Fin mélomane, il maîtrisait à la perfection moult instruments, et pouvait se décrire sans mentir comme un compositeur extrêmement prolifique. En ce moment, il était vêtu d’une redingote et d’un haut-de-forme noirs flambants neufs, et tenait à la main sa canne-épée préférée. Ses mains étaient couvertes par des gants de soie d’un blanc immaculé. Me voyant venir à sa rencontre, il me salua aimablement, et je fis de même.
Moi (appréciateur) : hum ! Je voie que vous avez dû encore faire la bonne fortune de certains tailleurs parisiens ! Raziel (souriant) : parisiens… et londoniens cette fois-ci pour être exhaustif, mon cher ami ! Moi : il faut dire que après ce qu’Udho a fait à votre précédent couvre-chef, vous aviez bien besoin d’effectuer quelques emplettes ! Raziel (légèrement courroucé) : oh, ne me parlez plus de ce fat ! Oser confondre un si beau chapeau avec de la nourriture ! Sans compter que le Procureur Guilty (qui pourtant est un malkavian, comme Udho) a eu toutes les peines du monde pour lui faire comprendre qu’il devait me rembourser les dégâts qu’il avait commis ! (Souriant à nouveau) Enfin, le passé est le passé, et aujourd’hui je me réjouis grandement de mes nouvelles acquisitions, qui…
Udho (surgissant soudainement de la montagne, chaussé de rollers à réaction) : GERONIMO !!!!!!!!!
J’esquivai à temps le projectile humain, et Raziel m’imita ; malheureusement pour lui, il posa le pied sur une flaque de boue (il avait plu l’après-midi même) particulièrement susceptible qui décréta sur le champ une vendetta à son encontre en le faisant sournoisement glisser… .
Le vampire s’étala de ton son long dans la terre humide. Quand il se releva, ses effets inévitablement souillés, il écumait de rage, mais sa bonne éducation la transforma en une indignation certes importante, mais avant tout policée et de bon aloi.
Raziel : oh, le… malotru !!! Attendez seulement que je lui mette la main au collet !
Moi (compatissant) : vous jouez décidément de malchance, mon pauvre ami ! Je ne vais pas vous retenir plus longtemps… oh ! J’allais oublier de vous demander… vous n’auriez pas vu Crocblanc21, par hasard ?
Raziel (un instant détourné de l’objet de son ire) : hein ? C’est un de vos congénères, non ? Un individu imposant, un peu… frustre, c’est bien ça ? Je crois l’avoir aperçu de ce côté (Raziel me montre la direction avec sa canne). Moi : hum, oui, c’est un de ses coins favoris. Merci et… bonne chasse ! Raziel (regardant vers la ville d’un air résolu, et tirant sa canne-épée hors du fourreau) : oh… vous pouvez même dire « bon massacre »… .
Je repris mon chemin, non sans songer à la correction qu’allait prendre Udho… .
Quelques instants plus tard, je pénétrai dans la forêt. Mais à peine avais-je parcouru quelques mètres qu’une petite forme (qui s’était dissimulée derrière un gros rocher, en bordure du sentier) se jeta sur moi. Nous roulâmes tous deux joyeusement par terre ; je n’avais rien à craindre, mon « assaillant » n’étant autre que Cryana, fille de Louve Noire et de darkstar, et également ma filleule.
Cryana (se relevant avec moi, toute contente comme à son habitude) : alors parrain, tu as vu comment j’arrive à bondir maintenant ? Moi (la prenant affectueusement dans mes bras) : mais oui ! Je te l’ai déjà dit : plus tard, tu feras une bonne chasseresse ! Cryana (ravie) : vi ! Dis parrain, tu veux jouer avec moi ? Je suis toute seule à la maison avec Maman et tata Yelli, et elles m’ont dit qu’elles étaient trop occupées pour le moment… . Moi : d’accord, mais tu peux me laisser cinq minutes ? (Montrant la lettre) Je dois porter ce pli à Crocblanc21.
Ma filleule me fit une petite moue déçue, comme à chaque fois où on lui demandait de faire preuve de patience ; mais je savais que cela ne durait que très peu de temps, surtout si on lui montrait ou donnait quelque chose qui retienne son attention. Je repris donc la parole :
Moi : mais j’y songe… tu n’as jamais vu la maison que je possède en ville, non ? Cryana (intéressée, comme je m’y attendais) : ben non… on va y aller ? Moi (tirant une clé de ma bourse et la donnant à Cryana) : tu peux y aller maintenant, je t’y rejoindrai. (Malicieusement) D’ailleurs, si je ne m’abuse, je dois avoir un bon gâteau au chocolat au frais… . Cryana (grande amatrice de chocolat) : génial !!!
Je décris à ma filleule le chemin menant à ma demeure et celle-ci partit comme une flèche ; je n’avais pas lieu de m’inquiéter ; jusqu’à présent, elle était une enfant sage et assez prudente, malgré l’enthousiasme débordant qu’elle possédait (comme la plupart des enfants). De toute manière, je savais pertinemment que j’arriverai chez moi avant elle, mon grand âge de loup-garou me permettant d’atteindre une vitesse de déplacement peu commune.
Je poursuivis ma route, l’esprit rêveur, songeant avec attendrissement à Cryana, inattention qui fit que je ne vis pas arriver le bâton en travers de ma gueule (j’étais en forme « crinos », comme à mon habitude).
Une voix féminine (appartenant manifestement à une louve-garou) : YIAAAA !!!
Je fis un beau vol plané et me reçu plus ou moins bien sur le sol. Levant la tête, je vis devant moi, également en forme « crinos », Lysisca, la shamanka de la meute. Celle-ci me regardait avec satisfaction, faisant tourner son bâton au-dessus de sa tête avec ses deux mains, d’une manière habile, gracieuse, et somme toute assez sensuelle. Mais j’étais trop occupé à cracher mes crocs (qui fort heureusement se régénéraient déjà) pour apprécier le spectacle.
Moi (crachant) : Beurk ! Mais ça ne va pas d’attaquer les frangins comme ça ?? Lysisca (toute contente) : la belle excuse ! Monsieur fait l’indigné pour éviter de reconnaître que je suis parvenue à le surprendre !
Pour comprendre l’incident, il convient de dire que les combattants se faisaient rares ces derniers temps à l’arène de la ville, situation qui avait eu entre pour conséquence de me faire accéder au « statut » d’adversaire régulier (et favori) de Lysisca. Elle était bien plus jeune que moi, à peine vingt ans, mais elle compensait cet énorme écart d’âge (et donc de force) par des capacités innées remarquables. En moyenne, il y avait eu jusqu’à présent autant de victoires que de défaites de chaque côté, rien d’humiliant pour l’un ou pour l’autre, mais Lysisca n’aimait pas perdre, raison pour laquelle elle me déclara, alors que je me relevai :
Lysisca : allez, maintenant reconnaît que je suis la meilleure !! Moi (un peu agacé, mais calmement) : (soupir)… je t’ai déjà dit cent fois que oui, tu es née puissante, suffisamment pour rivaliser avec moi, et que oui, tu es une excellente combattante…mais bon sang, fait montre de respect pour tes aînés ! Je te rappelle que tu es née à l’époque de la télévision et du métro, tandis que j’existe depuis l’époque des châteaux ! (Une petite pause) Et pour ce qui est d’être LA meilleure, c’est déjà incertain par rapport à moi, surtout depuis ce qui s’est passé lors de notre dernière rencontre, et ça l’est encore plus si on prend en compte les autres habitants de la ville… .
Malheureusement pour moi, mon discours raisonnable ne me fut d’aucune utilité, puisque ce n’était ce que voulait entendre la louve-garou.
Lysisca (avec une monstrueuse mauvaise foi) : GOUJAT !
Je repris un autre coup de bâton dans la figure, avec un nouveau vol plané à la clé. Quand je me remis sur mes pattes, la shamanka était repartie furieuse, en jurant de m’étriper lors de notre prochain match. Je soupirais une nouvelle fois, avant de m’assurer que j’avais toujours la lettre. Puis j’achevai mon ascension, pour arriver à un endroit où mes arbres laissaient place à de l’herbe qui continuait jusqu’au bord d’une corniche, où j’eus tôt fait d’apercevoir Crocblanc21 ; assis, il méditait. Je m’approchai de lui silencieusement, tout en sachant pertinemment qu’il s’était sans nul doute aperçu de ma présence. Malgré mes 835 ans, certains immortels (plus vieux et plus puissants que moi) me faisaient parfois l’impression de n’être qu’un enfant ignorant encore bien des choses de la vie ; dans la ville, Crocblanc21 partageait ce « privilège » avec Slash ; le premier avait presque 1000 ans, et la seconde était sans doute encore plus âgée (par ailleurs, bien peu de gens pouvaient se vanter de connaître sa date de naissance) ; en outre, contrairement à bon nombre de loups-garous qui se laissaient parfois influencer par la « civilisation », Crocblanc21, sorte de Diogène, avait pour principe de vivre uniquement avec ce que la Nature lui offrait : ainsi, par exemple, il refusait d’utiliser une arme autre que ses griffes et ses crocs, que ce soit pour la chasse ou pour le combat.
(Malheureusement, ces propos admiratifs allaient en prendre un sacré coup dans les secondes suivantes…)
Je toussotai doucement et poliment pour attirer son attention :
Moi : hum, hum. Broum, broum.
Mais alors que je m’attendais à voir un Crocblanc21 ouvrir lentement les yeux (sans même se tourner vers moi) pour s’enquérir de l’objet de ma visite, j’eus droit à un énorme hurlement (tellement aigu que s’en était incroyable, les loups-garous ayant une voix fortement gutturale), à un saut en hauteur d’une bonne dizaine de mètres et à crash monumental (environ vingt mètres plus bas) que n’aurait pas renié Coyote après un n-ième échec dans sa chasse au Bip-Bip.
Crocblanc21 (se relevant quelques instants plus tard, sonné mais furieux) : MAIS CA VA PAS LA TETE DE FAIRE MOURIR LES GENS DE PEUR COMME CA??
Moi (complètement surpris) : mais… je croyais que tu… .
A ce moment, Crocblanc21 (qui n’était pas le dernier des crétins ; il faut dire qu’actuellement, ça devient difficile de faire pire que Bush junior…) se rendit compte que la situation n’était guère à son avantage question image, et changea aussitôt d’attitude, dans l’espoir de rattraper le coup.
Crocblanc21 (ton jovial et faussement dégagé) : heu… ha ha ha… tu y as cru, hein ? A mon numéro de trouillard ? Cela fait 3000 ans que je t’ai entendu venir !
Moi : (sans commentaires…) hum, oui, oui. Heu, Slash m’a demandé de te remettre ceci (je lance la lettre et Crocblance21 l’attrape). Bon… je file, Cryana m’attend. A la revoyure !
Crocblanc21 resta sans bouger quelques instants pendant que je prenais congé sans plus de cérémonie. Puis son regard s’abaissât sur la missive, qu’il ouvrit d’un coup de griffe bien ajusté. Il rangea l’enveloppe dans une sacoche qu’il portait à la ceinture, déplia la lettre et entreprit de la lire… . | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Sam 19 Nov 2005, 11:24 | |
| LA FOLIE DES POTIONS, par Voïvode Vykost
[Texte lu et approuvé par le camarade commissaire Selrak]
Tous les primogènes étaient réunis dans la salle du conseil ; l’assemblée était sur le point de commencer, lorsque Guilty entra et se mit à passer entre chacun de nous en relevant son pardessus, nous dévoilant sa réserve d’aspirine.
Il s’approcha tout d’abord de Keno avec une discrétion feinte.
- Hé l’ami, t’en veux ? … j’te fais un prix !! - Dégage le dégénéré, j’suis pas intéressé !
Venant d’essuyer son premier échec, Guilty ne se décourageât pas pour autant ; il garda le sourire et continua son petit tour, arrivant vers Anga.
- Un petit bonus pour vos trémères surmenés ? Ca les remettra d’attaque pour les semaines à venir !
Anga pris un air navré.
« Mon pauvre Guilty réduit à faire de la contrebande. » Elle lui caressa la joue. « Venez nous voir un jour et j’essaierais d’arranger votre esprit malade. » Dit-elle avec une véritable compassion inscrite sur son visage. Guity prit un air bourru et marmonna quelque chose tout en continuant son tour de table ; ce fut au tour de la primogène Gangrel, qui était une naturelle au naturel… voyant Guilty arriver, elle le foudroya du regard ; ce dernier recula devant ces yeux sombres, leva les mains en signe d’apaisement et passa son chemin, se dirigeant vers les primogènes du Sabbat.
Voyant Guilty arriver avec ses gros sabots, le primogène Tzimisce regarda Von Kresbell avec un grand sourire et ce dernier le lui rendit, comprenant la suite. Guilty prit un air joyeux et s’assit sur la table en un petit saut. « Salut les barbares ! » (Il dévoila sa cargaison) « Un petit remontant ? »
Voïvode pris la parole :
- La dernière fois je t’en ai pris un carton et je me suis fait pourchasser… j’ai dû l’abandonner, alors cette fois je veux la livraison avec un rabais de 15 % minimum ! - Non mais ça va pas ? Tu cherches ma perte démon, ou quoi ? Répondit Guilty d’un air indigné. - Excuse-moi mon ami, mais nous ne changerons pas nos conditions, et vu le succès que tu as, je te conseille d’accepter… on t’en prend sept cartons avec une remise de 20 %, répondit le primogène Lasombra avec un sourire sarcastique, entouré de ses ténèbres. - C’est de pire en pire !!! Bon, je prends votre commande, mais je vous fais 10 % les affreux, j’peux pas plus !!
Sans regarder Von car ils étaient sur la même longueur d’onde, Myca (Vykost) répondit :
- Marché conclu videur, mais on ne te paiera que lorsque nous serons livrés.
Ils se serrèrent la main et Guilty reprit son petit tour ; tout content d’avoir fait une vente, il ne fit pas attention vers qui il se dirigeait ; il reprit de façon machinale ; les yeux dans le vague, il dévoila sa marchandise.
« Un petit remon… »
En baissant les yeux, il se rendit compte de son erreur immédiatement, et referma son pardessus à toute vitesse, le visage crispé. Slash le fixa d’un regard noir, tout en tapotant sur la table avec sa main gauche. Sans un mot, elle fit un geste de la main droite, et le primogène Malkavien vola par la fenêtre.
On entendit un « GERONIMO !!! », suivi d’un gros « BOUM ».
« Pouvons nous commencer ? » demanda La Reine. Et sans attendre de réponse, la réunion commença… .
Slash ouvrit la discussion :
- Le sujet du jour est grave… en me baladant dans la rue, j’ai remarqué de plus en plus de créatures de toutes sortes, et de moins en moins de nos compatriotes… quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui ce passe dans cette ville ?
Certains des primogènes, ne pouvant répondre, haussèrent les épaules, pendant que d’autres se faisaient tous petits, car trois des membres de l’assemblée encore présents connaissaient l’origine de ces transformations, et les responsables de ce foutoir. C’est à ce moment que Guilty (le quatrième responsable) repassa le seuil de la porte ; Slash étant dos à la sortie, elle ne le voyait pas, et plusieurs primogènes firent signe à Guilty de se barrer à toutes jambes. Mais n’ayant pas suivi le sujet, il ne comprit pas l’avertissement. Alors que Slash commençait à se retourner en se demandant ce qui ce passait derrière son dos, Athanaël et Voïvode Vykost mimèrent les transformations dues aux potions ; Guilty comprit enfin ce à quoi ils faisaient allusion, et observa prestement Slash au moment où le regard de cette dernière se posa sur lui.
Le visage de Guilty se crispa, affichant un air voulant dire : « AIE, ça va être ma fête ». Slash ne put retenir un sourire, comme si elle venait de lire dans son esprit, et lui fit signe du doigt de se rapprocher. Guilty s’exécuta ; mais alors qu’il avançait, il se transforma en dandy avec des yeux tous ronds qui s’illuminaient comme dans les mangas, puis avec tout autant de délicatesse qu’un enfant venant de faire une bêtise, il s’assit sur les jambes de La Reine, et mit son pouce dans la bouche en clignant des yeux et en balançant ses jambes d’avant en arrière. Slash fut totalement désarçonnée par ce comportement et détournât son regard pour éviter de rire, mais elle tombât sur une assemblée prête à exploser de rire elle aussi, ce qui se produisit lorsque la tête du primogène Tzimisce se transforma en celle d’un furby rose.
Malheureusement, malgré le fou rire général, Slash reprit très vite ses esprits, et ce fut au tour de Voïvode de valdinguer à travers la salle. Guilty en profita ; il se releva d’un bon et se précipita vers la sortie, disparaissant du champ de vision de La Reine.
Slash commença à voir rouge ; « Mais qu’est que j’ai fait pour mériter ça ! » Pensa-t-elle à haute voix.
A ce moment là, le Prince, Tess, tout aussi frappé du cerveau, pénétra dans la pièce avec un plateau de dés ; il s’assit à coté de la Reine et se mit à lancer les dés. Lorsque ces derniers donnèrent leur résultat, on entendit au-dehors un éléphant pousser un cri, puis des gémissements retentirent. Les yeux du prince s’illuminèrent et on entendit un « YES » plein de jubilation. Tess releva les yeux, remplis de larme de joie.
- Avec mon Tétra-Mammouth, je viens d’anéantir les 7 nains… . Magnifique !!!!!
« Merci Voïvode, Guilty, Ambrosia, Errtu ! » Dit-il en comptant sur ces doigts pour vérifier qu’il n’oubliait personne. « Ces potions, ça marche du tonnerre de dieu ! Vous aviez raison : rien de tel pour une petite partie ! » Ajouta-t-il, le regard perdu dans le vague. Slash devint rouge écarlate, bouillonnant intérieurement. Tous les regards se tournèrent vers le seul coupable encore présent dans la pièce, affalé contre le mur ou il avait laissé son empreinte.
« Et merde ! » Furent les seuls mots prononcés par le primogène du Sabbat.
Des éclairs crépitèrent autour de Slash, et sans que personne n’ai eu le temps de comprendre, le malheureux était devenu une souris verte… . Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Slash. « Ca t’apprendra à vouloir jouer aux apprentis sorciers !!!! » Elle reprit ses couleurs et eu l’air tout à coup soulagée. Son regard se dirigea vers la primogène des Gangrels et sur la dirigeante des loups-garous. « Je les veux dans mon bureau dans la seconde ! » Et dans un flash de lumière, La Reine quitta l’assemblée. Tous les membres restants se tournèrent vers la petite souris en se léchant les babines. Tess reprit ses dés de façon frénétique, le visage irradiant de bonheur, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « C’est reparti pour un tour !!!! » Fit-il. Keno eu aussi un large sourire : « La chasse est ouverte les gars ! Le premier qui la chope, je lui paye une pinte !!!! » Tous se jetèrent sur le rongeur comme des bêtes assoiffées de sang ; la pauvre souris émit un petit cri aigu et se précipita vers un petit trou dans le mur. « Pas de chance. » Tess releva la tête en faisant la moue… les dés n’annonçaient que des échecs critiques ; les primogènes sautèrent les uns sur les autres pour essayer d’atteindre ce satané trou de souris. Le prince regarda l’assemblée, pensant le conseil fini vu la situation. Il reprit son plateau et sortit de la pièce.
Pendant ce temps, Slash se trouvait assise sur son trône. La seconde était largement passée, et alors que la moutarde commençait à lui monter au nez, elle se dit que son autorité n’était plus ce qu’elle était et qu’il faudrait y remédier ; mais pour le moment ce n’était pas son problème le plus urgent. Tout d’un coup, elle eu une idée… la taverne… Guilty en était le videur et les deux autres devaient s’y trouver, car ils y passaient la majeure partie de leur temps. Ne voulant pas se fatiguer, elle vola jusqu’à l’établissement. Lorsqu’elle s’approcha de l’entrée, elle put entendre tout un tas de murmures, comparable à ceux que feraient des comploteurs. Elle ouvrit la porte ; la taverne était pleine comme d’habitude, mais un silence pesant apparu lorsque La Reine des damnés fit son entrée. Celle-ci scruta la salle. Plus personne ne bougeait. Le temps aurait pu aussi bien s’arrêter ; même les flammes des bougies se vacillaient plus. C’est alors que sans un mot, Slash leva sa main droite… puis leva son index et le rabaissa d’un coup. Un Guilty-Dandy s’écrasa par terre, quittant son habituel place au plafond. Puis, par autre geste, tout aussi infime, Ambrosia fut éjectée de derrière le comptoir et se ramassa aux pieds de la Reine, qui dans un dernier mouvement fit remonter un Errtu de la cave, en lui faisant se taper toutes les marches sur le postérieur. Une fois devant la Reine, une seule parole sortit à l’unisson des trois créatures à terre, comme si leurs vies en dépendaient. « Elyséum », dirent-ils l’air suppliant. Guilty était en bagnard avec un boulet au pied, les yeux plein de fausses larmes. Slash fut légèrement prise de court : « Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? » Dit-elle interdite devant cette scène qui lui parut si dérisoire. Ce fut Athanaël qui lui répondit.
- Elyséum, Slash… pas de bagarre… pas de violence. Résuma-t-elle en haussant les épaules.
Slash leva un sourcil. « Ah oui, c’est vrai… . Hum, ok... pas de problème. » Et d’un autre mouvement les trois pauvres malheureux furent projetés dehors. Slash regarda Athanaël :
- C’est bon, là ?
Athanaël fit un simple hochement de tête résigné, pour répondre que oui, ça suffisait. Cette dernière regarda Ambrosia qui lui faisait non de la tête avec un air paniqué ; Athanaël lui fit un au revoir de la main comme seul signe de compassion. La doyenne de la cité se retourna et vit deux des trois loustics en train d’essayer de courir… en vain car ils étaient à dix centimètres au-dessus du sol. La porte se referma derrière Slash et on entendit des cris pendant un long moment. Puis ladite porte se rouvrit pour dévoiler une Peggy la cochonne, un simplet, et un raton laveur, la tête baissée et la queue entre les jambes (façon de parler bien sûr). Un fou rire retentit dans la taverne pendant au moins une demi-heure, avec tout plein de remarques qui firent rougir les trois nouvelle victimes de la fureur de Slash. Mais alors que cette euphorie s’estompait, la porte se rouvrit et une belle au bois dormant-non-dormante vexée rentra et se jeta sur le simplet qui se mit à courir à travers toute la taverne plus vite qu’un lévrier. Les rires se fit encore plus tonitruants, surplombés de la voix d’un simplet qui criait :
« On l’a eu ! Elle l’a bu !»
Et alors toutes les précédentes victimes des potions ou de Slash reprirent ensembles :
« ELLE EST DES NOTREEEEEES, ELLE A BU SON VERRE COMME LES AUUUTRES !!! C’EST UNE IVROGNEEEEEE, CA SE VOIT RIEN QU’A SA TROGNEEEEEE!!!!!! »
FIN !
Dernière édition par le Lun 30 Jan 2006, 10:39, édité 3 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Sam 26 Nov 2005, 15:12 | |
| LE MYSTERE DE LA MAIN NOIRE
Vampire City, une nuit d’été.
Le silence régnait dans le château de la ville. La Reine des Damnées, assise sur son trône, était seule.
Elle croisa les jambes, se pencha un peu à sa droite, plaça son coude droit sur l’accoudoir approprié, ferma sa main droite et la colla sur sa joue. Elle ferma également sa main gauche, qu’elle posa sur sa hanche (gauche, bien sûr). Posture numéro 32 du dirigeant : « j’écoute attentivement le rapport d’un conseiller ou le discours d’un ambassadeur ».
Non, ce n’était pas ça.
Elle décroisa les jambes, se remit bien droite tout en se penchant légèrement en arrière, et posa ses mains sur les accoudoirs de son trône. Posture numéro 9 : « je fixe sévèrement du regard un criminel dont on me lit l’acte d’accusation, avant que je ne décide de son sort ».
Non, ça ne convenait pas non plus.
Elle reprit une attitude proche de la posture 32, à ceci près que sa main droite (collée au visage) était ouverte et non plus fermée, et que son regard (mélancolique) allait sur sa droite, vers le plafond.
Ca, ça ferait l’affaire. Elle pouvait parler à présent.
Slash : je m’ennuie.
Silence.
Slash : oui, je m’ennuie.
Nouveau silence.
Slash : dites-moi, mon cher Prince, ne seriez-vous pas en train de préparer quelque complot ingénieux contre ma personne, par hasard ? J’aurais besoin de quelque chose de ce genre… quelque chose qui m’arrache à cette monotonie ambiante.
Le prince Tess sortit en-dessous du trône (en se cognant la tête), où il était occupé à installer une charge de C4 (reliée à un gros bidon de napalm).
Tess : heu… non, Votre Majesté. Je… je suis désolé… . Slash : mais bon sang, mon cher, ne pourriez vous faire preuve d’imagination, ne serait-ce qu’une fois ? Vous pouvez vous retirer ; ne revenez que lorsque vous aurez quelque chose d’intéressant à me soumettre.
Le prince quitta la salle du trône en maugréant.
Tess : grrr… je l’aurais ! Je deviendrai calife à la place du calife ! Je deviendrai…
La voix du prince eu tôt fait de s’évanouir, au fur et à mesure qu’il s’éloignait. La Reine entendit encore quelque instants le bruit de ses pas, puis le silence se fit à nouveau.
Oui, la Reine s’ennuyait. Oui, elle aurait bien voulu que quelque chose se passe.
Ce qu’elle ignorait, c’est que son souhait était tout juste en train de se réaliser.
***
En effet, au même moment, dans une des maisons de la ville, une étrange réunion se tenait… .
Une dizaine de personnes, vêtues de robes noires, étaient assises en cercle, au centre duquel on avait dessiné un pentacle contenant une grande main noire. Des chandelles brûlaient autour. Les capuches des robes cachaient les visages des participants.
L’un d’eux (probablement le chef) se mit debout et leva les bras au ciel. Ce mouvement apprit aux observateurs les plus attentifs qu’il portait une armure de plates.
L’inconnu : frères, le grand moment est venu ! Ce soir, Vampire City connaîtra la puissance de la MAIN NOOOIIIIIIIRRRREEEE !!!!
Silence.
Temps mort.
L’inconnu, les bras toujours levés, tourna rageusement la tête vers une des fenêtres (gothiques) de la pièce.
Et aussitôt, un coup de tonnerre éclata, une violente averse se déclencha, et on entendit une musique qui fit ressortir tout le côté dramatique de la scène.
« La classe ! » Pensa l’inconnu. « Rien que pour cet instant, ça en vaut le coup ! »
Il jugea inutile d’y ajouter un rire démoniaque. C’était un truc trop éculé.
Les autres participants se levèrent à leur tour. Chacun retira sa robe (laissant apparaître des citoyens vampires).
Keno (car le « chef », c’est lui) : vous connaissez tous vos objectifs ? Bien ! Alors, mettons-nous à l’ouvrage sans plus tarder !
Le groupe de conspirateurs quitta la demeure et se dispersa dans la ville.
Keno, pour sa part, se dirigea vers la forêt montagneuse.
- La meute des loups-garous ! Fit-il avec satisfaction. La pièce de choix !
Quelques instants plus tard, il arriva dans la clairière qui bordait l’importante caverne abritant la tanière du clan. Keno n’eut pas besoin de chercher ; pratiquement tout le monde se trouvait là, chacun vaquant à ses occupations, tous profitant de la douceur de la nuit (il ne pleuvait plus).
Keno commença par aviser Crocblanc21, mais il l’élimina aussitôt ; le vénérable Grand loup était d’une loyauté à toute épreuve envers les siens, et son caractère quelque peu… « direct » pouvait l’amener à étriper quiconque lui proposerait quelque chose qu’il n’apprécierait sans doute pas.
Il vit alors Louve Noire, qui se prélassait tranquillement dans l’herbe. Hum, elle pouvait constituer un bon début.
Keno : salut, Louve. Louve Noire : hum ? Oh, salut, Keno. Keno (enjôleur) : dis-moi, tu ne t’ennuies pas un brin par ici ? Que dirais-tu de voir d’autres horizons ? De fréquenter d’autres gens ? Louve Noire (s’étire de façon sensuelle) : pour quoi faire ? Les plus beaux mmmâââââllleees sont ici… .
« J’aurais dû m’en douter. » se dit Keno, légèrement dépité. Tant pis, ce n’était pas grave. Il se dirigea vers Lysisca, qui était en train de préparer une des potions dont elle avait le secret.
Keno : bonsoir, ô shamanka. Lysisca (amusée) : bonsoir, Keno. Que signifie cette pompe inhabituelle ? Tu attends quelque chose de moi, non ? Keno (flatteur) : on ne peut rien vous cacher, ô gardienne de la forêt. Je suis venue vous faire une proposition qui, j’en suis sûr, retiendra tout votre intérêt. Voyez-vous, la meute, c’est très bien, mais ce genre de groupe est indigne de votre personne, qui mérite mieux que… . Lysisca (toujours souriante) : quitter la meute ? Alors là, je t’arrête ! Elle m’est devenue indispensable depuis le jour où ses membres m’ont aidé à me débarrasser de mon complexe refoulé depuis l’enfance ! Grâce à leur psychanalyse, je peux maintenant pleinement assumer mon état : être belge, et ne pas aimer les frites !
« Crotte ! » Se dit Keno. Mais le primogène Brujah ne se découragea pas pour autant ; la chance allait tourner, il en était sûr.
Errtu, le compagnon de Lysisca se tenait légèrement à l’écart. Assis parmi les arbres, yeux fermés, il méditait. En bushi accompli, il avait légèrement écarté ses genoux, et posé son katana devant lui… .
« Parfait ! » Songea Keno. « Il est dans une bonne disposition ! Zen et tout le tralala ! Tout à fait ouvert aux opportunités qui se présentent ! ».
Keno : bonsoir à vous, mon cher Errtu. Que la compassion de Bouddha soit avec vous ! Telle la brise du matin apportant les promesses d’une belle journée, je vous amène une chance unique ! La possibilité de faire partie de ceux qui écriront les prochaines lignes de l’Histoire de la cité ! Errtu (toujours aussi calme, les yeux toujours aussi fermés, ne bougeant que ses lèvres) : invitez-moi encore une fois à quitter la meute, Keno-san, et je me verrai contraint, à mon grand regret, de vous éventrer honorablement… .
Keno ne put retenir un léger « gloups ! » et prit congé sans insister davantage.
Puis le Brujah m’aperçut ; j’étais en train de discuter avec Ombre de Lune et Luna.
« Ces trois-là devraient faire l’affaire. Des discrets à qui on ne propose jamais rien. Mon offre ne pourra que les séduire… ».
Keno : bonsoir, chers amis ! Ombre de Lune, Luna et moi : bonsoir… . Keno (innocence feinte) : je me posais une question… vous sentez-vous à votre aise dans votre clan ? Ombre de Lune (innocence feinte aussi) : et toi, tu te sens à l’aise dans ton clan ? Keno (déconcerté) : ben… heu… à vrai dire… .
Il s’interrompit, son instinct lui hurlant sauvagement à l’oreille que ses interlocuteurs percevaient clairement ses intentions, et que Ombre de Lune, sans en avoir l’air, venait de se payer royalement de sa fiole. Il prit maladroitement congé et se mit en quête d’autres cibles potentielles.
Yellowstone entra dans son champ de vision. Elle lisait un rapport intitulé « la connerie humaine, novembre 2005. Inventaire des dernières tentatives des anti-loup ».
« Ha ! Ha ! La louve alpha ! Une intello qui ne pourra qu’être réceptive à une subtile rhétorique ! Let’s go ! » Pensa Keno.
Keno : bonsoir, ma chè… . Yellowstone (l’interrompant, sans quitter sa lecture) : je t’ai entendu parler avec les autres. Tu nous proposes d’intégrer un nouveau clan, c’est bien cela ? Keno (ravi) : en effet, je… . Yellowstone (le coupant de nouveau) : ce clan ferait-il preuve d’une conscience écologique plus élevée que celle de la meute ? Keno (faisant un lapsus révélateur) : non ! Heu… non, en fait, je veux dire… . Yellowstone (même jeu) : alors ça ne m’intéresse pas.
Keno s’apprêta à une tentative de reprise du dialogue, lorsque il vit Alazarus sortir d’un pas vif de la tanière, son sac à dos en cuir à la main.
« A mon tour de prendre quelqu’un au dépourvu ! », songea aussitôt le vampire. « Banzaï ! »
Et il fondit sur le loup-garou.
Keno : bons… . Alazarus (souriant) : salut, Keno. Heu, tu m’excuses, mais j’ai encore un voyage sur le feu… (Il s’éloigne avant que Keno ne puisse le retenir).
« Flûte ! » Pensa Keno.
Bien que perdant patience, il se résolut à une ultime tentative, visant Dianembule et Six Blue.
Malheureusement ces derniers, tout à leur joie de jeunes parents, ne lui permirent pas d’en placer une, à l’exception de quelques répliques convenues (« Toutes mes félicitations ! » ; « Celui-là a les yeux de sa mère ! ») absolument impropres à orienter habilement la discussion vers le sujet qui le motivait. Sans compter que certaines paroles prononcées par le couple laissaient deviner leur fidélité à la meute.
« Gniiii !!!! » Fit Keno. « Enfer et damnation ! » Ajouta-t-il pour faire bonne mesure.
S’en était trop pour lui. Il ne pouvait qu’admettre, à contrecoeur, que la solidarité entre loups-garous n’avait rien d’un mythe. Une et indivisible, la meute restait imperméable aux tentatives de recrutement extérieures. Inutile d’espérer de nouveaux adeptes de ce côté-là. Le clan de la Main Noire de Keno ne comporterait donc que des vampires… .
« Tout n’est pas perdu », se dit le Brujah. « Mes serviteurs auront sans doute fait une meilleure récolte… ».
Mais de retour en ville, il constata que ses complices n’avaient pas eu plus de succès, et qu’en outre, l’enthousiasme de ces derniers avait considérablement souffert… .
***
Quelques nuits plus tard, dans la maison où s’est déroulée la réunion… une dizaine de personnes vêtues de robes noires sont à nouveau réunies en cercle, autour du même dessin. Le seul encapuchonné du groupe à être debout harangue les autres.
L’orateur : oui, frères, je l’admet… les choses se sont avérées plus difficiles que prévues… mais j’admet surtout le fait que ceci n’est qu’un léger contretemps… persévérez, mes frères, et bientôt (il lève les bras) cette ville sera le royaume de la MAIN NOOOIIIIIIIRRRREEEE !!!!
Silence. La voix de l’orateur se perdit dans le vide.
Ce dernier resta sans bouger quelques instants.
Puis Keno enleva sa capuche, poussa un soupir et cogna mollement son auditeur le plus proche, lequel tomba à la renverse puisque ce n’était qu’un mannequin en bois.
Comme tous les autres auditeurs, d’ailleurs.
Keno (résigné) : pfff… ça n’a pas fait long feu… bah, après tout, je reste le primogène Brujah du patelin… .
Il rangea les mannequins et les chandelles, effaça le dessin et le pentacle, et quitta la pièce.
Les jours qui suivirent, le château fut rempli par le rire de La Reine.
FIN ! | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Mer 18 Jan 2006, 18:56 | |
| LES DEBOIRES DE CROCBLANC21, SUITE ET FIN
[AVERTISSEMENT : SUITE A UN INCIDENT TECHNIQUE, LA QUALITE DE CETTE FIN DE CHRONIQUE A ETE AMOINDRIE. NOUS PRIONS NOS AIMAIBLES LECTEURS DE VOULOIR NOUS EN EXCUSER. ]
… Moins d’une minute plus tard, striga et sephi_cronwell, qui se promenaient en bordure de la cité, eurent la surprise de voir Crocblanc21 descendre de la montagne à vive allure, l’air totalement bouleversé.
Crocblanc21 : c’estpasvraic’estpasvraic’estpasvraic’estpaspossible !!!!!!
Il remonta la rue principale au pas de course, sous les yeux ahuris de tous les citoyens présents, puis s’engouffra dans le château, monta quatre à quatre les nombreux escaliers, passa dans les innombrables couloirs de la forteresse avant de déboucher finalement dans la salle du trône, où se trouvait Slash, occupée à tranquillement mettre de l’ordre dans sa paperasse, à rédiger des actes et à en signer d’autres.
Slash (ton serein) : ah. Crocblanc21. Je m’attendais à te voir.
Crocblanc21 (brandissant nerveusement la lettre, allant droit au but) : comment peux-tu me faire ça ? Hein ? Tu sais pourtant bien que je suis prêt à te rendre n’importe quel service !!! SAUF celui-ci !!!
Slash (toujours aussi calme) : allons, allons… ne me dit pas que tu as peur… . Et puis, ce n’est pas un service… c’est plutôt… une pénitence. Nuance… .
Crocblanc21 : … et en plus, pourquoi ne pas me l’avoir dit tout de suite ?
Slash : tu aurais commencé par casser quelque chose, et, l’inconvénient d’une vieille ville comme la nôtre, est de comporter de nombreux bâtiments et autres objets aussi rares et anciens que précieux, et l’hôtel de ville n’échappe pas à cette règle.
Crocblanc21 rendit les armes, sans insister davantage ; il était de notoriété publique que la plupart des gens qui essayaient de débattre avec La Reine finissaient par sortir vaincus de la discussion. Slash maîtrisait parfaitement l’art de la rhétorique.
Le loup-garou sortit pesamment du château et erra tristement dans les rues. Il convient maintenant d’informer les lecteurs (qui dépensent des fortunes dans l’achat de mes chroniques) et les lectrices (rêvant de m’offrir leur… hum, je m’égare) de la nature de la fameuse mission que Crocblanc21 devait accomplir pour le compte de Slash, mission qui semblait tant le désespérer, lui qui pourtant en avait vu d’autres au cours de ses presque mille ans d’existence.
La Reine lui demandait de garnir le frigidaire d’un des hôtels particuliers qu’elle possédait à Paris, en prévision de sa prochaine venue dans la capitale.
Dit comme cela, la chose n’avait rien d’effrayant, mais elle impliquait, pour Crocblanc21, l’obligation de côtoyer des humains (Slash avait exigé qu’il effectue ses achats à un endroit précis). Or, s’il y avait bien une chose que le vieux (seulement « en chiffre », hein !) loup-garou ne supportait pas, c’était bien le genre humain. Il était si dégoûté de la race humaine qu’il restait en permanence sous forme de loup-garou ; personne, à Vampire City, ne pouvait se targuer de l’avoir vu en tant qu’humain ; le nombre de fois où il devait avoir eu recours à cette apparence durant sa vie se comptait à peine sur les doigts d’une main (par ailleurs privée de certaines de ses extrémités), et se situait sans nul doute dans les toutes premières années de son existence, le temps de se faire l’opinion que l’on sait à propos de l’homo sapiens sapiens.
Crocblanc21 continuait à ruminer de tristes pensées quand il arriva par hasard au niveau de la cathédrale de la ville (à côté duquel se trouvait le cimetière) ; un tel bâtiment n’avait rien d’incongru dans une ville peuplée de gens que l’Inquisition s’était jurée de détruire ; de nombreux vampires étaient fascinés par l’ambiance de tels lieux ; ils raffolaient tout particulièrement de leur architecture massive et avant tout gothique.
C’est alors que Crocblanc21 entendit une petite musique à la fois macabre et envoûtante, une personne qui chantait, ainsi que des bruits de pieds tapant sur la pierre.
La voix : une, droite, gauche, croche, cloche, la mort et sa fauche même pas cap' de claquer ma caboche... MOUAHAHAHAHAHAHAHA [rire hystérique] !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Crocblanc21 leva la tête et aperçu Inomine, un des vampires malkavian de la ville, en train de danser d’une façon à la fois acrobatique et chaotique sur les toits de la cathédrale, tout en fredonnant et en jouant d’un petit violon.
Le loup-garou observa en silence la scène, mi-amusé, mi-agacé, attendant calmement l’évènement qui ne manquerait pas de se produire.
Inomine (toujours chantant et bondissant) : une, droite, gauche, croche, cloche, la mort et sa fauche même pas cap' de… [Dérape sur une ardoise traîtresse] YYYEEEEAAAAAAAAAHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Crocblanc21 (pour lui-même) : si on m’avait donné dix euros à chaque fois que j’ai vu un crash de malkavian, je serais riche… .
Cependant, ce crash-ci fut quelque peu… original, puisque Inomine eu le bon goût de s’emplâtrer en beauté sur une tombe d’une grande valeur, tombe qui se trouvait par ailleurs entourée d’autres tombes qui, elles, étaient pour ainsi dire totalement dénuées d’intérêt.
Crocblanc21, qui contemplait avec (tristesse) l’ampleur des dégâts, eut soudain une idée : pourquoi ne pas faire chanter Inomine avec cette histoire pour l’obliger à l’aider (mais pas à le remplacer… Crocblanc21 était honnête ; il ne voulait pas se soustraire totalement à la mission que lui avait assignée La Reine) ? Cela lui permettrait d’effectuer plus rapidement ces fichues courses… . Après tout, Slash ne lui avait donné aucune consigne concernait l’aide qu’il pouvait obtenir. « Un oubli regrettable dont je compte bien profiter… », pensa le loup-garou.
Il n’eut aucune difficulté à convaincre Inomine ; de toute manière ce dernier sembla accepter sur un coup de tête… chose qui n’avait rien d’étonnante, venant d’un malkavian.
Au cours du voyage jusqu’à Paris, Crocblanc21 usa avec succès de mille ruses pour passer inaperçu… .
Une fois arrivé dans la capitale française, le groupe se dirigea prestement vers la grande surface indiquée par La Reine ; Crocblanc21 eut néanmoins une grosse frayeur lorsque Inomine, avisant un passant muni d’un grand parapluie noir, et prenant en compte le temps pluvieux se mit en tête de refaire le film « Chantons sous la pluie ». Il se rua sur le passant et lui arracha sans ménagement son bien, avant d’entamer une petite danse sur le trottoir.
Il y eut un « changement de décor malkavian » : certaines maisons prirent un aspect américain.
Inomine (dansant et chantant) : I’m singing in the rain… .
Crocblanc21 ne perdit pas une seconde ; un type avec de grandes dents, un regard fou et ayant de surcroît agressé… .
Comme tous les immortels (loups-garous et vampires) qui avaient dépassé le stade d’une vie humaine (en d’autres termes, qui avaient fêté plus d’une centaine d’anniversaires), il bénéficiait d’une vitesse de mouvement proprement hallucinante (pour préciser le propos, disons que ce don est un dû à un changement (« psychologique ») de la perception du temps qu’à l’immortel, au moment où l’accumulation des années lui fait pleinement prendre conscience de son état). Aussi, il tomba à bras raccourcis sur le vampire, lui fila une bonne taloche pour lui remettre les pendules à l’heure, lui arracha le parapluie des mains pour le restituer instantanément à son propriétaire, propriétaire qu’il remit sur pied et épousseta, avant de se saisir à nouveau d’Inomine pour disparaître dans une rue voisine. Quant aux maisons, elles avaient retrouvé leur aspect normal.
Le quidam au parapluie cligna des yeux et regarda autour de lui. Les lieux étaient actuellement déserts ; il se demanda s’il avait rêvé ; toutefois une légère douleur à la tête l’amena à la conclusion qu’il avait fait une mauvaise chute ; il se tâta les poches, par sécurité ; non, personne ne l’avait volé. Après quelques regards autour de lui, il finit par hausser les épaules, et reprit son chemin sans plus se soucier de l’incident, à la satisfaction de Crocblanc21 qui, par prudence, l’avait espionné caché à l’angle de la rue, tout en tenant Inomine plaqué contre un mur, son énorme patte lui serrant méchamment le coup. Le loup-garou se tourna aussitôt vers le vampire, collant presque sa truffe contre le nez du malkavian.
Crocblanc21 (lentement et durement) : ne-me-refait-jamais-un-coup-pareil-vu ? Inomine (suffoquant quelque peu) : supégrenn’ (comprenez : super green) !
…
Pendant ce temps, à Vera Cruz…heu, je veux dire à Vampire City… .
Raziel (à Udho) : dis-moi, Tuco, tu aimes ça la musique ? Udho : la musique ? Oh oui ! Surtout après un bon déjeuner !
S’ensuivit un passage à tabac en règle, beaucoup plus violent que ce que Sergio Leone avait prévu dans son script original… .
Quelques instants plus tard, Raziel, se tenant bien droit, parcourait un sentier de la forêt d’un pas vif, en agitant sa canne à gauche et à droite, attitude du digne gentleman qui vient d’infliger à un malandrin une correction méritée.
Cela faisait longtemps qu’il avait pour projet de donner un concert en plein air ; l’atmosphère envoûtante de la vallée, la nuit venue, s’y prêtait merveilleusement. Restait à choisir l’endroit adéquat… et les choix ne manquaient pas… .
Il atteignit ainsi une clairière où j’avais provisoirement élu domicile ; plume à la main, je recopiai l’extrait d’un vieux livre d’histoire dans mon carnet de notes.
Se trouvait également sur les lieux une curieuse forme noire, poilue, entourée par un buisson. On aurait dit un bout de fourrure (apparemment soyeuse). A côté se trouvait une pancarte désignant d’une flèche ladite forme, et portant l’inscription :
« MESSIEURS, VEUILLEZ DONNER UNE TAPE ICI. »
Raziel s’arrêta, intrigué. Il regarda autour de lui et m’aperçut.
Raziel : excusez-moi, mon cher… mais qu’est-ce que ceci ?
Je jetai à peine un coup d’œil, avant de me replonger dans mon travail de copiste.
Moi (indifférent) : si vous voulez laisser parler le côté macho de votre être, vous n’avez qu’à essayer.
Le gentleman vampire afficha un air surpris, ce qui était normal vu ma réponse quelque peu énigmatique. Il reporta son attention sur l’objet. Puis la curiosité fut plus forte que la prudence, et Raziel effectua le geste demandé.
Main de Raziel : CLAC ! Louve Noire : mmmmhhhh oui !!!
Le visage du vampire vira instantanément du blanc, teint naturel de son espèce, au rouge écrevisse, ce qui était un exploit en soi.
Raziel (cramoisi) : mais ce sont des fes… shocking ! Moi (toujours aussi indifférent) : pas grave… je me suis aussi fait avoir l’autre jour.
Retour à Paris… .
Le duo arriva devant un bâtiment dont Crocblanc21 jugea l’allure particulièrement menaçante ; dans l’esprit du loup-garou, il évoquait une sombre forteresse qui aurait abrité nombre d’horreurs du type seigneur tortionnaire, savant psychopathe et autres joyeusetés.
La façade du « lieu maudit » proclamait : BIENVENUE CHEZ VOTRE SUPERMARCHE CHAMPION, CHEZ NOUS, UN CLIENT C’EST SACRE !
Crocblanc21 fut obligé de se déguiser à ce stade, pour ne pas se transformer en humain. Le loup-garou ne put s’empêcher d’éprouver un certain étonnement dans le choix de la boutique ; La Reine était riche comme crésus ; s’approvisionner dans une grande surface des plus banales constituait un manque de classe inhabituel chez elle ; mais, après tout, peu importait.
Crocblanc21 (tendant une partie de la liste à Inomine) : bon, tu t’occupes de tout ça. Rendez-vous à la caisse. Et pas de connerie, vu ? Inomine (euphorique) : ça roule, mon pote !
Le vampire parti de son côté, Crocblanc21 se mit en quête des articles qu’il s’était assigné. Traversant les rangées au pas de course et s’attardant le moins possible sur ce qui l’entourait, il rafla le tout en moins de trois minutes, puis se rua sur une caisse ne comportant pas de file d’attente.
Ladite caisse était tenue par une employée d’une cinquantaine d’année, prénommée Monique. Celle-ci haussa un sourcil, légèrement étonnée par la taille inhabituellement grande et la curieuse allure du client qui se présentait actuellement à son poste (avec son imperméable et son grand chapeau lui cachant entièrement la tête, Crocblanc21 était un véritable modèle de caricature), mais son trouble ne dura qu’un instant. En vingt-sept ans de supermarché, la brave femme avait vu défiler toutes sortes d’individus. Elle accomplit sa tâche avec célérité et professionnalisme, au grand soulagement de Crocblanc21. Malheureusement pour le loup-garou (qui n’avait eu besoin que d’émettre un vague grognement suffisamment poli pour passer pour un « bonsoir »), elle lui posa la question de trop :
Monique la caissière (aimablement) : avez-vous la carte fidélité ?
Crocblanc21 sentit son sang froid l’abandonner et il dût lutter pour ne pas noyer son interlocutrice sous des vociférations du type : ET PUIS QUOI ENCORE ?? VOUS NE FIGUREZ TOUT DE MEME PAS, MISERABLE HUMAINE, QUE JE ME VENDS À VOTRE SOCIETE DE CONSOMMATION POURRIE ??
Il parvint toutefois à se dominer, au prix d’un considérable effort de volonté.
L’ennui, c’est que ledit effort fut réduit à néant par l’intervention d’une tierce personne.
Inomine : J’ARRRIIVVVEEE !!!!!!!!!!!!!
Crocblanc21 eut le temps de voir arriver à toute vitesse le vampire, transportant les articles qu’il devait effectivement rapporter, à ceci près qu’il n’avait rien trouvé de mieux à faire que de voler une tondeuse à gazon et tout un rayon de la section bricolage pour se confectionner une sorte de « segway à réaction ».
C’est du moins l’expression qui vint à l’esprit du vénérable loup-garou avant que vampire, tondeuse et articles ne viennent percuter la caisse de plein fouet.
Il convient d’abréger quelque peu la fin du récit, les événements suivants étant tellement invraisemblables qu’ils sont extrêmement difficiles à décrire, et en plus, pratiquement impossibles à croire. Disons juste qu’après avoir surmonté les épreuves que constituèrent les 43578 conneries suivantes d’Inomine, Crocblanc21 parvint à remplir sa mission ; il fit néanmoins savoir à Slash qu’il n’était pas question pour lui de recommencer un truc pareil.
FIN (miteuse, je sais…) !
Quoi ? Il vous faut une morale à cette pathétique histoire ?
« Faire les courses, mine de rien, c’est parfois très dangereux. »
Voilà. Bonsoir les sœurs et les frères ! | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Dim 29 Jan 2006, 16:00 | |
| GUILTY ET SES DROLES DE DAMES
Tout Vampire City s’agitait ce soir-là ; en effet un concert, qui avait l’intérêt de proposer aussi bien de la musique classique (Raziel et son violon) que du Metal (Nekenieh et sa guitare) ou du style expérimental d’avant-garde (Guilty boy et son klaxon italien), allait être donné à l’arène. Dans la foule qui convergeait vers ce lieu, on trouvait aussi bien des citoyens de longue date (comme Lysisca, qui se précipitait toujours quand il se passait quelque chose à l’arène) que des nouveaux venus (comme Failandra, qui était en train de découvrir que picoler n’était pas la seule activité possible à Vampire City).
Dans sa loge, Guilty-Gabriel (un des intervenants du concert, comme nous l’avons déjà dit, et accessoirement responsable de la sécurité de l’arène) répétait avec sa seconde personnalité, Guilty-Dandy :
- C’est moi Gaby, c’est toi Guilty ! - C’est moi le guignol, c’est toi le cul béni !
Pendant ce temps, les spectateurs finissaient de prendre place, et le brouhaha des conversations commença à s’éteindre ; en effet, La Reine venait de gagner sa loge ; une fois qu’elle se serait assise, elle donnerait le signal du départ de la manifestation.
Signal qu’elle ne donna jamais, puisque à ce moment même, une tarte à la crème, lancée d’on ne sait où, l’atteignit en pleine tête.
Il y eu un silence de mort tandis que la crème dégoulinait lentement sur la robe de La Reine, laquelle était comme paralysée.
Dix minutes plus tard… .
Tandis que les spectateurs rentraient chez eux, en proie à une vive agitation, et que toute la presse de la ville préparait ses éditions spéciales, avec « ATTENTAT CONTRE LA REINE !!! » en « une », une réunion se tenait au château.
Où l’ambiance n’était pas à la fête… .
Les conseillers restaient muets alors que La Reine hurlait sur Guilty Boy, lequel tripotait nerveusement son chapelet, complètement désemparé. Il crevait d’envie de faire un sort à un flan au caramel, histoire de se détendre, mais l’attitude de Slash ne l’y autorisait pas vraiment. Il essayait désespérément de bredouiller de vagues explications, malgré les cris qui pleuvaient sur lui :
Guilty boy : je… je vous assure, Votre Majesté… je ne comprends pas comment une telle chose a pu se produire… nous avons les meilleures systèmes de sécurité qui soient !!!… Le ou les coupable(s) ont dû bénéficier de complicités… .
La seule personne qui semblait se réjouir de la situation était sans surprise le Prince Tess, qui était en train de jouer distraitement avec un dé à vingt faces. Mais les soupçons s’étaient rapidement détournés de lui. C’était un coupable trop évident.
Cependant, Slash marqua une pause dans son réquisitoire, le temps de reprendre son souffle. Guilty en profita pour reprendre l’initiative ; une annonce radicale était indispensable… .
Guilty boy (avec ferveur) : mais je vous garantis que ceux qui ont commis cette infamie ne rirons pas longtemps ! Je mets sans tarder mes meilleurs éléments sur l’affaire !
Slash afficha un air surpris. Guilty avait bien sûr du personnel à son service, que ce soit à l’arène ou à l’asile, mais elle ignorait qu’il disposait d’enquêteurs. Les autres conseillers tendirent également l’oreille. Le vampire Malkavien sourit intérieurement. Il avait éveillé l’intérêt de tous, y compris de La Reine qui avait abandonné son attitude colérique.
Slash (après un instant de silence) : et ces éléments sont… ?
Guilty Boy, satisfait de son petit effet, se tourna légèrement sur sa chaise et déclara d’un ton théâtral :
- Mesdames, si vous voulez bien vous donner la peine-hum-d’entrer… .
[Note technique aux lecteurs : pour cette scène, vont être utilisés une musique du film Kill Bill, des gros textes rouges d’un style agressif, ainsi que ce que je nommerais des “zooms-flash” de la caméra, ou encore des « zooms stroboscopiques », pour chacun des cinq nouveaux venus]
[PIN ! PIN ! PIN !]
Une des portes dérobées de la salle de réunion s’ouvrit et une jeune fille, d’environ quatorze ans, entra ; elle portait des vêtements masculins à la mode victorienne, un bandage au bras droit, un haut de forme noir, ainsi que des lunettes de soleil qu’elle baissa légèrement en faisant un clin d’œil, laissant apparaître un regard étrange, brillant d’une lueur folle. Elle tenait également à la main droite une seringue, contenant probablement de la cocaïne.
[PIN ! PIN ! PIN !]
[Zoom-flash-zoom-flash-zoom-flash]
>>>> NHOSTYLE >>>>
Un courant d’air signala à l’assemblée qu’une fenêtre de la salle s’était ouverte et qu’une autre personne venait d’entrer : une jeune femme au teint très pâle (comme tous les vampires), au beau visage, avec de superbes cheveux châtains, longs et bouclés ; elle était vêtu de vêtements de voyages simples (comprenant une cape et de fines bottes), solides et élégants. Son regard, légèrement rêveur, semblait tout droit sorti d’une légende celte ; elle tenait à la main une lyre dont elle tira une note unique mais absolument parfaite.
[PIN ! PIN ! PIN !]
[Zoom-flash-zoom-flash-zoom-flash]
>>>> MELWEEN DE SENRAC >>>>
Puis un rideau d’un rouge impérial, qui cachait une alcôve, s’écarta, laissant apparaître deux autres jeunes « vampiresses », vêtues de robes, qui entrechoquèrent les verres de bière qu’elles tenaient toutes deux à la main.
[PIN ! PIN ! PIN !]
[Zoom-flash-zoom-flash-zoom-flash]
>>>> NONAMESSS>>>>
>>>> ATHANAEL >>>>
Enfin, sans un bruit, un petit nuage de fumée noire se forma dans un coin de la salle, puis se dissipa, pour laisser apparaître une dernière jeune « vampiresse » aux cheveux d’un châtain foncé, et entièrement vêtue de cuir noir.
[PIN ! PIN ! PIN !]
[Zoom-flash-zoom-flash-zoom-flash]
>>>> STRIGA >>>>
Guilty Boy (satisfait) : je suppose que vous avez entendu ce qui s’est dit ici, n’est-ce pas, mes chéries ? Les cinq « vampiresses » : oui, Guilty. Guilty Boy : vous connaissez donc votre mission, mettez-vous donc à l’ouvrage sans tarder ! La Reine (Guilty jeta un coup d’œil à Slash, qui était visiblement assez impressionnée) veut des résultats rapides !
…
Pendant ce temps, quelque part dans la cité… (Plus précisément dans une grande maison).
Une voix jubilante de vampire : ha ! Ha ! Mon plan a parfaitement fonctionné ! Cette pathétique Reine a été incapable de prévoir ce coup-là !!! Pourtant, je ne suis pas satisfait… je suis même FURIEUX !! Une autre voix de vampire (servile celle-là) : heu… et pourquoi, Maître ?
Le premier vampire s’avança… la lumière des torches présentes dans la salle où les deux individus se trouvaient éclaira ainsi le visage implacable de l’unique, redoutable et malfaisant docteur Keno !!!
Le docteur Keno : PARCE QUE LA REINE EST ENCORE EN PLACE, INCAPABLE !!! ET AUSSI PARCE QUE J’AI UNE PUTAIN DE CRISE D’HEMORROÏDES QUI ME REND ENCORE PLUS MECHANT QUE D’HABITUDE !!! Le second vampire : mais, c’est normal si je suis un incapable doublé d’un lâche… c’est mon poste de numéro deux qui veut ça… .
Ledit second vampire / numéro deux n’était autre que le comte Orlov, qui secondait Keno dans sa direction du clan Brujah. Le comte n’était en vérité ni un incapable, ni un lâche, mais il prenait son rôle très à cœur.
Le docteur Keno : aux grands maux, les grands remèdes ! Je vais devoir mettre en œuvre le plan 4 B, et… .
A cet instant, une des immenses fenêtres que comptait la salle vola en éclat, laissant entrer, au ralenti, LES DROLES DE DAMES DE GUILTY !!!
Dans une synchronisation parfaite, elles atterrirent simultanément et avec grâce sur le sol dallé.
Le docteur Keno : enfer et damnation ! Les drôles de dames de Guilty !!! Mais comment ont-elles pu… .
Nhostyle : oh, c’est dramatiquement simple, mon cher Keno… Melween de Senrac : … vous figuriez sur notre liste des suspects depuis le complot de la Main Noire… Nonamesss : … sans compter que choisir la maison de votre clan comme base n’était pas très discret… Athanaël : … et que vous hurliez ce que j’appellerais des aveux à tue-tête… Striga : … alors même que nous passions dans la rue.
Il y eu un instant de silence pendant lequel on entendit une mouche voler. Sans surprise, le docteur Keno se sentit idiot et carrément ridicule ; mais il se ressaisit vite ; il s’agissait de sauver la face.
Le docteur Keno (se retournant tout en montrant du doigt les intruses) : SAISISSEZ-VOUS D’ELLES !!!
Et soudain apparurent, par les différentes portes et couloirs menant à la salle, une bonne centaine d’hommes de main… .
…
INTERMEDE : pendant ce temps, dans une clairière proche de la tanière des loups-garous… .
Louve Noire : tu es sûre de vouloir le faire par devant ? C’est mieux par derrière, à mon avis ! Moi : devant, c’est archi-classique, je te l’accorde… mais cela reste agréable ! Louve Noire : tout de même, j’ai des doutes sur ton engin… je peux vérifier ? Moi : je t’en prie… . Louve Noire : (tâte, tâte)… hum... long et dur… comme j’aime. Moi : bien, il n’y a donc aucun problème, non ? Je pense que nous pouvons commencer… . Louve Noire : d’accord, c’est parti !
Lysisca (apparaissant derrière un buisson) : alors, comment se déroule la séance de dessin ?
Moi (souriant) : et bien, apparemment Louve préfère les poses de dos… en tout cas c’est une vrai pro qui a le coup d’œil : elle a tenu a s’assurer que j’avais un bon crayon !
[FIN DE L’INTERMEDE… et retour à l’instant dramatique !]
Le docteur Keno (se retournant tout en montrant du doigt les intruses) : SAISISSEZ-VOUS D’ELLES !!!
Et soudain apparurent, par les différentes portes et couloirs menant à la salle, une bonne centaine d’hommes de main… .
Nhostyle : Allez ! CHICHON POUR TOUT LE MONDE !!!
Cette dernière jeta sur les assaillants une sorte de grenade qui explosa en diffusant une fumée tellement chargée en drogues que tous les gardes s’écroulèrent instantanément, complètement assommés.
Le docteur Keno (brûlant de rage devant la déroute de son armée) : ARRRHHH !!! Vous n’avez pas encore gagné !!!
Le docteur se rua alors vers un mur sur lequel se trouvait un énorme bouton rouge au-dessus duquel était écrit « AUTODESTRUCTION ». Mais avant qu’il ait pu l’atteindre, il mit le pied sur une canette de bière habilement lancée par Athanaël, et s’écroula lamentablement par terre.
Striga, Melween et Nonamesss se jetèrent aussitôt sur lui et le ligotèrent.
Athanaël (levant le pouce) : mission accomplie, les filles !
Une fois encore, LES DROLES DE DAMES DE GUILTY avaient fait triompher la justice !!!
FIN !
Dernière édition par le Ven 03 Nov 2006, 22:59, édité 3 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
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| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Jeu 16 Fév 2006, 13:47 | |
| VAMPIRES, LOUPS-GAROUS ET POULETS
(Merci à Guilty Boy pour m’avoir aidé à trouver le titre. En plus ça ne m’a pas coûté un rond !)
Vampire City, un soir de février...
Pardon ?
Cette histoire ne se passe pas à Vampire City mais à Paris ?
...
Rassurez-moi : il y aura des citoyens de Vampire City quand même ? Et ce sera une histoire très conne, comme d’habitude ?
Oui ? Bon, dans ce cas, ça me va... recommençons...
Paris, un soir de février... et plus précisément dans une salle située à proximité du pont de Levallois… plusieurs citoyens de Vampire City se souhaitaient mutuellement la bienvenue… .
La raison de cette réunion était fort simple ; La Reine souhaitait faire la démonstration de la « vitalité » de sa municipalité auprès de certaines personnalités vampiriques parisiennes, en particulier auprès d’un certain Sire Cédric. Dans ce but, Slash avait constitué un petit groupe représentatif, composé aussi bien de citoyens de longue date (Tess, Keno, SELIP, sorento, Nonamesss, Ambrosia, le comte ORLOV, Guilty boy, Angel, Harkont, Louve Noire, et moi-même) que de nouveaux venus (louna_loumini, beastofgaia).
Fait curieux, une humaine, invitée par la Reine, se trouvait également sur les lieux. Cette jeune femme ne semblait pas se rendre compte qu’elle était entourée d’immortels, bien que certains détails retenaient son attention, entre autres la pâleur anormale de la plupart des convives (à l’exception des loups-garous, bien sûr) ou le comportement bizarre de ce… prêtre (que pouvait-il bien faire ici ?), qui ne cessait de se lamenter, avec forces mouvements de canne, à propos de l’absence de flanc au caramel. Cependant, tout le monde se comportait de manière irréprochable avec elle, et l’ambiance était résolument conviviale. La mortelle se contentait de l’explication qu’il devait s’agir de maquillage… ou bien que les jeux des lumières faussaient ce qu’elle voyait… quant au prêtre… il s’agissait sans doute d’une blague quelconque faite à l’intention de certains membres, voilà tout… ou c’était juste un excentrique.
Personnellement, je me devais d’assurer, sur ordre de Slash (j’avais vainement tenté de la convaincre que j’avais un rendez-vous urgent avec mon oreiller) la couverture médiatique de l’événement. La première partie de la soirée se passa sans problème, à une exception : beastofgaia, voulant prouver sa force au Sire Cédric, revint des toilettes en forme « crinos »… et l’humaine ne manqua pas de déclarer que le « costume » était TRES réaliste… sur intervention de La Reine, le loup-garou consentit à retourner aux toilettes pour reprendre son apparence humaine, non sans avoir toutefois défié Sire Cédric au bras de fer (l’épreuve s’était achevée sur un match nul).
Un peu plus tard, ledit Sire Cédric, apparemment heureux de la rencontre, déclara qu’il prenait congé. Beastofgaia, louna_domini, ainsi que La Reine (et son amie humaine) et quelques autres l’imitèrent bientôt ; Slash avait tout lieu d’être satisfaite ; son opération de « relations publiques » était un succès incontestable ; elle se retira donc joyeusement, en laissant le soin au Prince Tess de superviser la fin de la soirée. Ce qui n’était pas pour déplaire audit Prince, qui pouvait enfin tester la sensation qu’on éprouvait lorsque on se retrouvait « seul maître à bord »… .
Cependant, Guilty Boy me prit à part :
- Dis-moi, l’ami, te souviens-tu de notre petite conversation à propos des objets sacrés ? - Oui. Et je te signale que n’ai pas changé d’avis à ce sujet. Je te répète que j’en ai fait l’expérience plusieurs fois… . - Certes ! Mais jamais sous mes yeux ! - Et alors ? Tu voudrais faire un test maintenant, c’est bien cela ? - En effet… nous allons procéder scientifiquement… voici un authentique flacon d’eau bénite (Guilty sortit ledit flacon de sa poche)… et… il me faut une substance-témoin… . - Que penses-tu de ceci ? Fis-je en lui tendant un bouteille d’eau minérale Contrex. - Oui, ça fera l’affaire… - Tiens, tiens… la dernière fois, tu m’avais pourtant soutenu que n’importe quelle eau était dangereuse pour les immortels… . Fis-je sur un ton sarcastique. - D’accord, d’accord… grommela l’ancien prêtre… j’avais un peu exagéré… . - C’est quand tu veux. Dis-je en croisant les bras.
Le malkavien commença par m’asperger d’eau minérale. Aucun effet, évidemment.
- Bien, fit ce dernier. Maintenant, attention… .
Je reçu alors une bonne giclée d’eau bénite.
Aucun effet.
Rien.
Que dalle.
Nada.
Pas même un « pfuit ! ».
- Convaincu, maintenant ? Fis-je en m’essuyant. - Ok, ok… je m’avoue vaincu, fit le vampire sur un ton dépité.
Soudain, une lueur de malice apparut dans ces yeux… .
- Mais… j’y songe… il y a autre chose… .
Je pressentai ce que Guilty avait en tête mais il ne me laissa pas le temps de faire un commentaire. Vif comme l’éclair, il sortit un pistolet « Desert Eagle » calibre 44 de son imperméable, et me tira dessus quasiment à bout portant. La balle en argent m’atteignit à la poitrine et me traversa de part en part, avant de pulvériser une chauve-souris en plastique accrochée au plafond.
Résultat : un pull et un T-shirt bons pour le rapiéçage.
- GUILTY !!! Fis-je en me relevant tandis que ma blessure se refermait. Je t’ai aussi dit et redit que l’argent n’avait AUCUN effet sur nous !!! Et tu sais bien que je ne suis pas un menteur !!!
Le malkavien me regarda d’un air terriblement déçu. Il avait presque l’impression de fondre en larmes d’une seconde à l’autre. L’incident aurait pu focaliser sur nous l’attention de l’ensemble des convives, mais s’était sans compter la conversation qui s’était tenu presque simultanément à l’autre bout de la pièce. Deux vampires, Keno et SELIP, observaient une porte de secours sur laquelle était inscrit en gros « ATTENTION : ISSUE PROTEGEE PAR UNE ALARME RELIEE AU POSTE DE LA POLICE MUNICIPALE ; ESSAYEZ SEULEMENT DE L’EFFLEURER, BANDE DE PETITS SAUVAGEONS, ET ON VOUS BUTE SANS SOMMATION !!! »
- Pour moi, c’est du bluff, fit SELIP. - D’accord avec toi, répondit Keno. - On essaye ? - Et comment !
Dernière édition par le Ven 03 Nov 2006, 22:58, édité 2 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Jeu 16 Fév 2006, 13:48 | |
| (VAMPIRES, LOUPS-GAROUS ET POULETS, suite et fin, après une page de publicité)
La détonation de l’arme de Guilty, puis mes protestations, furent alors réduites à un vague bruit de fond tellement minable qu’il était pour ainsi dire inexistant.
PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU ! PIOU !
Le prince Tess fit alors volte-face :
- Quel est le couillon qui… .
Le coupable fut sans surprise vite démasqué (« j’aurais dû m’en douter », se dit le Prince). Restait que c’était à lui de gérer les conséquences de cet acte. Le Prince songea que la situation avait au moins un bon côté : il pourrait ainsi démontrer qu’il avait la carrure d’un chef ; de quelqu’un parfaitement capable de faire face à une situation de crise.
- Bien. Que tout le monde garde son calme, fit-il sur un ton serein. Nous allons tranquillement attendre les agents. Entre gens bien éduqués, on… .
Le prince vampire ne put achever sa phrase. Les vitres de la salle volèrent en éclats, pulvérisées par un tir nourri d’armes à feu automatiques. Loups-garous et vampires plongèrent aussitôt à terre, grâce à leurs réflexes surhumains, et renversèrent les tables pour en faire des abris de fortunes. Les convives n’avaient rien à craindre des balles, mais elles n’en restaient pas moins douloureuses. La fusillade s’arrêta aussi brusquement qu’elle avait commencée ; descendant en rappel (un hélicoptère restait en vol stationnaire juste au-dessus du bâtiment, à côté d’un des murs), quatre représentants de la police municipale (cocorico !) pénétrèrent dans la salle, le doigt sur la gâchette. Le Prince estima que le temps était largement venu de calmer le jeu ; il aurait pu utiliser ses pouvoirs de vampire, mais il estima qu’en l’espèce, il était plus prudent de passer pour quelqu’un d’aussi « ordinaire » que possible. Il reprit donc l’initiative en agitant lentement au-dessus de la table derrière laquelle il s’était caché un petit drapeau blanc fabriqué avec une fourchette et un mouchoir.
- Heu… bonsoir, messieurs de la maréchaussée. Je crains qu’il n’y ait comme un petit quiproquo entre nous… . Fit-il d’un ton aussi aimable et diplomate que possible.
Le Prince se redressa lentement (encourageant ses concitoyens à faire de même) tandis que les agents (trois hommes et une femme) approchaient. Le policier qui se trouvait légèrement en avant par rapport à ses collègues avait un air tellement patibulaire (contrairement aux trois autres qui, la surprise passée, se montraient relativement détendus et prêts à discuter) que le Prince le surnomma mentalement et sans attendre « Robocop ». Nom de baptême qui convenait à merveille puisque, entendant les paroles de Tess, il sembla consulter mentalement un fichier informatique du style :
Cette jeune racaille (*) vient de me dire quelque chose ; s’agit-il de :
1) « Je t’emm[CENSURE], poulet !!! » 2) « Va te faire enc[CENSURE], tarlou[CENSURE] !!! 3) « Vous ne m’aurez pas vivant !!! » 4) « Ne tirez pas ! Je me rends ! »
(*) : Tout ce qui ne porte pas un costume-cravate et un attaché-case est un délinquant potentiel, selon la logique du programme.
Après ce qui sembla être un intense effort de réflexion, « Robocop », se décida, sans grand enthousiasme, pour la quatrième option. Il y eu une nouvelle consultation de données :
Que dois-je faire dans une telle situation :
1) Le buter avec une bastos entre les deux yeux. 2) Lui exploser la tronche avec ma matraque. 3) Pratiquer une fouille, avec un bon toucher rectal à la clé. 4) Procéder à un contrôle d’identité, même si je n’en ai pas le droit (mais je m’en fous).
Avec encore moins d’enthousiasme (et à cause des suggestions de ses collègues), « Robocop » choisit de nouveau la quatrième option :
- Carte d’identité, dit-il sur un ton monocorde et métallique.
Le Prince Tess lui tendit sa carte ; il savait que l’agent n’en avait pas le droit, mais ce n’était pas le moment de compliquer la situation ; ce type pouvait à tout moment repasser en mode « répression active puissance Sarko (puissance maximum, en d’autres termes) ». Il fallait cependant noter un point important : ladite carte comportait la véritable date de naissance du vampire (qui avait, en tant que membre éminent de Vampire City, un nombre confortable de siècles de vol au compteur) ; il s’agissait en fait d’une blague « ironique » que les immortels d'un certain âge se plaisaient à faire aux mortels, qui consistait à dire la vérité, en laissant échapper ce détail constituant un indice sur leur vraie nature... généralement les humains prenaient ça pour une erreur... le Prince attendait donc avec intérêt la réaction de « Robocop ». Celui-ci sembla effectivement tiquer en lisant ce qui suivait les mots « né le » sur le papier ; il sembla réfléchir avec difficulté ; apparemment les rares neurones qu’il possédait avaient du mal à appréhender cette situation nouvelle pour eux. Finalement, il sembla opter pour la suite normale de la procédure ; on le payait pour ça, après tout.
- Vous habitez toujours dans le coin ? - Oui, monsieur l’agent, répondit poliment Tess (derrière cette façade, le Prince se roulait « intérieurement » par terre en se tordant de rire. Ce qui était également les cas des autres convives) - C’est vous le responsable ?
Tess faillit répondre par l’affirmative mais se dit qu’il pouvait peut-être en profiter pour éjecter la Reine du circuit avec un petit scandale à la clé. Il téléphona donc à cette dernière et la passa au « représentant de la loi » (Tess se dit que « judge Dreed » était un autre surnom qui lui allait comme un gant). Cependant, comme à son habitude, Slash sut débrouiller la situation en un rien de temps (« ça ne coûtait rien d’essayer » pensa le Prince). Les policiers durent donc admettre que l’infraction n’était qu’un « malheureux incident ». Néanmoins, avant de partir, « Robocop » recopia à la main, et avec grand soin, l’intégrale de la carte d’identité du Prince. Il fallait toutefois noter que, les talents en dessin de « Robocop » étant ce qu’ils étaient, la copie de la photo pouvait s’intituler « Monsieur Patate ». En outre, « Robocop » crut bon de se fendre d’un petit sermon parfait pour un enfant de cinq ans (même ses collègues en furent gênés).
Ce qui, sans surprise, déplut grandement au Prince. Ce dernier regarda donc tranquillement les agents descendre les escaliers, « Robocop » fermant la marche. Avec une lenteur parfaitement calculée, le Prince, d’un geste élégant, tira un dé à vingt faces et le fit rouler sur le sol.
- Test de descente d’escalier, murmura Tess.
Ledit dé s’arrêta, faisant un « 1 ».
- Oh... mon pauvre ami... fit Tess d’une voix douceureuse... échec critique !
A ces mots, on entendit « Robocop » pousser un juron. Les convives se penchèrent au-dessus de la rembarde pour voir ce dernier exécuter plusieurs tonneaux dans les escaliers dans un bruit de ferraille. Puis, au mépris des plus élémentaires lois de la physique, il rebondit, manqua de terminer sa course dans la Seine, en rebondissant (à nouveau) sur le toit d’une préniche, et alla s’écraser quelques rues plus loin.
***
Le point d’impact, quelques secondes avant l’explosion. Une demeure gardée par un car entier de CRS qui tapaient du pied pour se réchauffer.
Nicolas Sarkosy (en train de se coucher) : parfaitement, ma chérie. Si, grâce à moi, tous les français ne dorment pas en ce moment sur leurs deux oreilles, je veux bien que le ciel me tombe sur la...
CRRRRRRRRRRRASSSSSSSSSSSSSSSSSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!
Dans un éclair d’intelligence, « Robocop » eut le temps de se dire « ma prochaine promotion risque de se faire attendre... . »
*** Pendant ce temps, Keno et son comparse SELIP avaient décidé de relancer l’ambience en se livrant à un concours de « Rodriguez », activité hautement spirituelle qui consistait à sauter, pantalon baissé, par-dessus les immeubles... . Tess, pour on ne sait quelle raison, décida de se joindre à eux. Voyant la tournure que prenaient les événements, je me tournai vers Louve Noire, seul membre de la meute encore présent, en-dehors de moi-même :
- Je crois qu’il serait sage de nous retirer pour la nuit... un peu à l’écart. - Je suis bien d’accord.
Suivis de Guilty Boy, sorento et Nonamesss (qui eux aussi, tenaient à leur dignité), nous installâmes un campement de fortune sous un pont. Nos divers talents permirent de nous constituer un abri chaud et relativement confortable. Malheureusement notre courte nuit fut gâchée par les explosions et les cris (« RODRIGUEZ !!! ») qui retentirent jusqu’au petit matin. A ce moment, nous levâmes le camp (les vampires présents prirent évidemment bien soin de se préserver de la lumière), pour contempler le spectacle... des bâtiments fumaient, des humains couraient partout... et, dans un coin, ignorés de tous, les trois vampires roupillaient, fatigués par leur prestation magistrale. Je jetai un coup d’oeil à mes compagnons. Aucun d’entre eux n’avait l’air très vaillant, et je ne l’étais pas non plus ; nous décidâmes de quitter les lieux, tout en imaginant les titres de la presse humaine après cette soirée, du style « Après les banlieues... les beaux quartiers !!! » ou « Les riches se rebiffent !!! ».
Quelques jours plus tard, au château de Vampire City... .
Voldenfer : Votre Majesté ? Le Prince Tess, Keno et SELIP sont arrivés... . Slash : bien. Fais-les entrer, je te pris.
Pendant que le vampire ex-chevalier quittait la pièce pour aller chercher ses trois congénères, La Reine se tourna vers une grande armoire qu’elle ouvrit entièrement.
Le meuble contenait une bonne dizaine de battes de base-ball impeccablement nettoyées et rangées par ordre croissant de grandeur. On remarquait des étiquettes du type « petit blâme », « blâme moyen » ou « méga blâme ».
- Voyons, fit la Reine sur un ton chantant, laquelle vais-je prendre... ??
Elle se décida pour la plus grosse.
FIN !
Dernière édition par Selrak le Dim 09 Nov 2008, 22:24, édité 2 fois | |
| | | Slash Reine des Damnés
Nombre de messages : 4419 Age : 51 Localisation : Sur la plus haute tour de la Capitale, je vous observe.... Famille : Date d'inscription : 21/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Jeu 16 Fév 2006, 20:13 | |
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| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Ven 25 Aoû 2006, 17:48 | |
| 0069 Chères lectrices et chers lecteurs, la chronique que nous vous proposons ce soir est absolument unique en son genre ; c’est en effet une œuvre inestimable à qui nous devons la naissance d’un nouveau type d’histoire : le récit d’espionnage à grand spectacle. Genre qui fut honteusement repris par la suite au cinéma par une série de films médiocres aujourd’hui oubliés, avec un personnage récurrent, une certain James Bond, nom de code 007. Sans transition, il est nécessaire de signaler que les événements de cette chronique se déroulent lors de la coupe du monde de football de 2006. Cela aura une importance au cours de l’action. Et maintenant, bonne lecture ! TIN TIN TIN ! TIN TIN TIN ! TIN TIN TIN TIN TIN ! Vue de l’intérieur d’un canon d’un revolver Smith & Wesson. On voit apparaître un homme entièrement vêtu de noir.
Soudain, l’homme se met de face, pistolet au poing, et tire !
La vue se couvre de sang et commence à se balancer à droite et de gauche. C’est alors que l’homme s’avance, une lueur affamée dans le regard. Sa bouche grande ouverte révèle les canines d’un vampire !
La vue se réduit soudainement à un petit cercle blanc, puis s’agrandit de nouveau. On découvre alors une vue de Vampire City, une nuit d’hiver… Le commune des immortels se trouve alors en proie à une vive agitation : on chuchote que quelqu’un aurait trouvé ce à quoi La Reine tient le plus après son trône ! L’heure d’un bouleversement politique aurait-il sonné ? Cependant, quelqu’un entre dans la salle principale du bâtiment du clan Brujah… ses chaussures sont noires, son pantalon est noir, son col roulé est noir, ses cheveux et ses yeux sont noirs… Hein, quoi ? Son slip ? Non, c’est un caleçon… Et il est rose à petits pois verts… mais n’interrompez pas la narration, je vous prie. … son ego est surdimensionné, ses conquêtes féminines innombrables… An gel : my name is gel… An gel (ou 0069. Pour les intimes.) ! Et aussitôt, une dizaine de vampiresses en fine robe de soie blanche apparaissent et se mettent à danser autour du primogène Brujah, gémissant et tournant dans tous les sens. (Note aux lecteurs : ceux qui ont le film ‘Van Helsing’ seront avantagés dans la visualisation de la scène : imaginez les trois épouses de Dracula en pensant qu’elles sont dix et exagérez leurs mimiques). An gel : il court d’étranges bruits sur un objet qui permettrait de renverser Slash… et je compte bien mettre mon nez (que j’ai fort beau au demeurant) dans cette affaire ! Sur ces fortes paroles, le primogène / agent secret d’élite sortit d’un pas décidé, se dirigeant vers le parking réservé à son clan. Où l’attendait une superbe Ferrari F 430 noire. An gel tenta d’abord de s’installer à la place du conducteur d’un bond souple et gracieux, à la manière de Bob Saint-Clar. Il échoua lamentablement et douloureusement, car le véhicule était pourvu d’un toit. L’agent vampire d’élite se décida donc à procéder de manière moins spectaculaire en ouvrant la porte à l’aide de sa télécommande. Une fois installé, il se rendit compte qu’il était sans doute inutile d’utiliser sa voiture pour le fort court trajet qu’il comptait effectuer. Sans compter que le terrain, accidenté, risquerait de mettre ladite voiture (et sa peinture toute neuve) en piteux état. En outre, quelqu’un (Keno, pour ne pas le citer) avait trouvé subtil de mettre du sucre dans le réservoir et de la sciure dans la boîte de vitesse. Le primogène sortit donc de son véhicule et pressa distraitement sa télécommande pour le verrouiller. Hélas, il pressa le bouton d’auto destruction à la place de celui commandant la fermeture des portes. Inutile de dire que la Ferrari partit en fumée dans une SUPERBE explosion (on ne lésine pas sur les effets spéciaux dans un An gel !). Cependant, l’agent 0069 s’était promptement écarté et contempla la carcasse fumante d’un œil serein. L’agent 0069 avait des réflexes d’aciers. L’agent 0069 savait être flegmatique. - Peu importe, fit celui-ci. J’en ai 89 autres en parfait état. L’agent 0069 avait les moyens. (Sinon, le récit ferait minable) Sur ces sages paroles, il se mit en route, se déplaçant avec célérité et discrétion. Direction la montagne et sa forêt. L’objectif de An gel était d’aller à la pêche aux renseignements chez la meute des loups-garous. Les vampires étant des comploteurs-nés, il était impossible de se fier aux indics de la ville, avec une affaire de cette importance. La place de La Reine était très convoitée. Les loups-garous étaient un choix bien plus judicieux. Ils appréciaient la Reine et ne convoitaient pas son pouvoir, car ce n’était pas des ambitieux mégalomanes. De plus, bien que capables de subtilités, ils avaient un fort sens de l’honneur ; quand ils accordaient leur confiance, c’était en toute connaissance de cause, et pas pour vous trahir ensuite à la première occasion. An gel estimait qu’il s’entendait suffisamment bien avec eux pour obtenir des informations ; les loups-garous étaient à la fois discrets et attentifs. Ce plan aurait eu des chances de fonctionner. Si An gel était arrivé dix minutes plus tôt. En effet, alors qu’il était encore en route, les membres de la meute vaquaient paisiblement à leurs occupations. Yellowstone, Luna et Darkstar rentraient d’une chasse fructueuse. Lysisca et Viviane préparaient un bon chocolat chaud pour les petits avec lesquels je venais d’achever un cours de français (mais les petits chérubins attendaient avec plus d’impatience le cours que je devais leur donner demain : il s’agissait de leur apprendre à fourbir des armes). Dianembule passait un coup de balai. Le reste de la meute effectuait un inventaire des provisions dans la grotte du clan. Une fois tout ce petit monde réuni, chacun se mit à causer joyeusement de choses et d’autres. Jusqu’au moment où dianembule aborda le sujet de la coupe du monde de football : Dianembule : c’est bientôt la finale ! Qu’est-ce que je suis impatiente ! Yellowstone : hein ? Comment peux-tu aimer cette idiotie humaine qui ne sert qu’à faire du pognon ? Errtu : ah non ! Le foot, c’est bien ! Lysisca (qui se trouvait à côté de lui) : c’est de la merde ! Moi : une véritable connerie ! Crocblanc21 : ouais ! Darkstar : bien parlé ! Luna : vous n’y comprenez rien ! Le foot, c’est tout simplement génial ! Alazarus : je dirais même plus : c’est cool ! Viviane : ce n’est pas nul du tout ! Beastofgaïa : au contraire, c’est à chier ! La meute se trouva ainsi divisée en deux factions à peu près égales, et totalement opposées. Les anti-foot : C’EST NUL !!! Les pro-foot : C’EST PAS NUL !!! Une seconde plus tard, la première chaussure vola ; lancée par Lysisca, elle atteignit Errtu en pleine tête. Celui-ci riposta, et ce fut mon tour d’être sonné. Les deux clans se ruèrent l’un sur l’autre dans un hurlement sauvage. Aussi, lorsque An gel arriva à destination, ce fut pour être témoin d’une mêlée aussi confuse que furieuse, et aussi folle que joyeuse. Afin d’épargner aux lecteurs une description on ne peut plus fastidieuse de la présente scène, et comme un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, l’image suivante vous donnera une assez bonne idée de ce que le redoutable agent 0069 put apercevoir à ce moment-là (en remplaçant toutefois les poissons par de vieilles chaussures) : An gel tenta diplomatiquement d’attirer l’attention des combattants, mais son « hum-hum » de bon aloi fut stoppé net par un projectile perdu qui le toucha sans surprise à la tête et l’envoya plonger dans la rivière située en contrebas, où la bagarre ne tarda pas à se déplacer (une tradition installée par la shamanka de la meute). L’agent 0069 sortit rapidement des flots et voulu, dans un geste plein de dignité, rajuster une cravate qu’il ne portait pas. S’apercevant de sa méprise, il décida sagement de s’éloigner de l’agitation ambiante. Regagnant le sentier forestier qui aboutissait à la tanière, l’agent vampire réfléchissait avec gravité à un moyen de relancer ses investigations, lorsque ses instincts inégalés lui crièrent sauvagement à l’oreille de se jeter à terre, là, maintenant, tout de suite. Bien lui en pris, car à peine toucha-t-il le sol qu’une rafale de balles incendiaires passa à l’endroit où sa tête se trouvait une seconde plus tôt. L’agent 0069 sourit de toutes ses canines tandis qu’il se mit à couvert derrière un rocher. Le voilà, le moyen de relancer son enquête ! S’il attrapait au moins un de ses agresseurs (car au vu du déluge de feu qu’il essuyait, il était évident qu’il avait affaire à plusieurs adversaires), il avait une chance de remonter jusqu’à leur patron, lequel devait être sans nul doute le détenteur de l’objet qui pouvait pousser La Reine à abdiquer. … Pardon ? Vous trouvez que c’est un rebondissement facile et plus qu’éculé ? Mais, bon sang de bonsoir, on est dans un An gel ! Ce qui compte, ce n’est pas la subtilité du scénario ! C’est l’action ! Les ennemis de l’agent 0069, embusqués en hauteur, l’encerclaient. Cependant l’habile An gel parvint à contourner l’un d’eux et à se saisir de son arme après lui avoir brisé la nuque. Puis il commença à riposter aux tirs. Au bout d’à peine deux minutes de fusillade, An gel avait fait un carnage parmi ses assaillants. Ceux-ci, mis en déroute, décidèrent de fuir. Les oreilles exercées d’An gel reconnurent le bruit caractéristique que font des scooters des neiges. Il fallait impérativement capturer au moins un des tueurs. An gel se précipita en direction du bruit, sauta prestement sur un scooter abandonné (son propriétaire faisant partie des malandrins que l’agent 0069 venait de descendre), et lança à la poursuite des chasseurs devenus des proies. Zigzaguant avec adresse entre les arbres, évitant moult obstacles là ou tant d’autres se seraient lamentablement écrasés, l’agent An gel repéra l’un de ses attaquants et le prit aussitôt en chasse. Sa proie avait beau faire des merveilles en pilotage, An gel se rapprochait inéluctablement de lui. Lorsque poursuivi et poursuivant arrivèrent à la même hauteur, il y eu un classique échange de « je te rentre dedans-tu me rentre dedans », jusqu’à ce que An gel, d’un bond audacieux, saute sur son adversaire et l’entraîne avec lui hors de son véhicule. Les deux individus roulèrent dans la neige tandis que les deux scooters s’écrasèrent contre une souche, explosant avec fracas (toujours les effets spéciaux qui en mettent plein la vue). L’adversaire d’An gel, qui était un humain, ne lui résista pas longtemps, et l’agent apprit bien vite l’identité du commanditaire. Après ces révélations, l’humain avala une pastille de cyanure. Pour la forme. An gel se redressa, parfaitement propre et même pas décoiffé (ne cherchez pas la logique, nous sommes dans un An gel, je vous le rappelle), et regarda d’un air résolu en direction de la ville. Le but était proche ! L’agent 0069 se retrouva rapidement face au bâtiment qui abritait, si l’humain lui avait dit la vérité (ce qui était sans nul doute le cas. On ne pouvait se jouer aisément de l’agent 0069), l’objet qui faisait tant de bruit au sein de la communauté de Vampire City. Ainsi que le mystérieux personnage qui le détenait. Cependant, ledit bâtiment explosa presque aussitôt ; simultanément, cinq silhouettes féminines en surgirent, en sautant du toit (lequel se trouvait à une bonne centaine de mètres du sol). Celles-ci effectuèrent chacune une gracieuse pirouette, et, en parfaite synchronisation, atterrirent avec grâce devant un An gel ahuri. - Les… les… les DROLES DE DAMES de Guilty ?? Mais… mais… mais qu’est-ce que vous fabriquez ici !? C’est MON RECIT ! C’est MOI la vedette !!! - Que nenni, mon pauvre An gel…, fit Melween de Senrac. - … comment auriez-vous pu être la telle vedette d’une telle histoire… ajouta striga. - … alors qu’il est de notoriété publique… continua Nhostyle. - … qu’un macho de votre genre… poursuit Nonamesss. - … ne songerait qu’à utiliser à son profit l’objet que nous venons de récupérer pour Slash, acheva Athanaël. A ces mots, An gel perdit toute contenance, et se roula par terre en hurlant et en tapant furieusement le sol de ses poings : - AAAAARGGGGGGG !!!!!!!!!!! Ma virilité vient d’être humiliée !!!!!!!!!!!! Cependant, l’agent 0069 n’était pas le seul vampire à être en proie à une crise de nerfs… au milieu des ruines de son Q. G., l’ancien mystérieux possesseur de « l’objet » -pas si mystérieux que ça, vu que c’était tout bonnement le Prince Tess, le comploteur le plus acharné de tout Vampire City-, criait sa rage à qui voulait l’entendre : - AAAAAAAAAAAHHHHHH !!!!!!!!! Ce n’est pas possible !!!! Ca ne pouvait pas échouer !!!!! Je suis un malkavien !!!! JE DETIENS LA VERITE !!!! ET J’AI VU QUE JE DEVIENDRAI CALIFE À LA PLACE DU CALIFE !!!!!!!!!!!! C’est dans ses moments-là qu’il eut été sage de rappeler au prince que son statut de prophète était fort mis à mal par le fait qu’il n’avait jamais pu prédire avec exactitude quoi que ce soit. Pas même le temps qu’il allait faire demain. Mais personne, à ce jour, n’avait osé lui en faire la remarque. FIN ! … Quoi ? Pardon ? Vous voudriez bien savoir ce qu’était ce fameux objet ? Et s’il en existe d’autres exemplaires ? Et bien oui, je sais ce qu’est cet objet. Et je connais également la réponse, pour ce qui est des exemplaires. Mais vous ne vous figurez tout de même pas que vais partager un tel atout ?? Et inutile de protester, cette chronique abracadabrantesque est FINIEEEEEEEEEEEE !!!!
Dernière édition par le Jeu 08 Mar 2007, 15:10, édité 1 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Dim 29 Oct 2006, 11:44 | |
| VOIR PARIS ET S’ENFUIR (le titre est de Yelli ^^)
Un jour ensoleillé de juillet 2006, à Paris, et plus précisément à la gare Montparnasse… un TGV en provenance du Mans arrive à destination… .
J’ajustai mon sac à dos, vérifiai la petite sacoche renfermant un appareil photo numérique, et descendis sur le quai.
Il s’agissait maintenant de se mettre en quête des autres.
Suivant les autres voyageurs, je remontai le quai jusqu’au cœur de la gare. Quelques centaines de mètres plus loin, j’aperçus sur ma droite un groupe de quatre personnes qui, de toute évidence, attendaient quelqu’un.
Au sein dudit groupe se trouvait une jeune femme de petite taille, mince, vêtue de noir, et possédant de magnifiques cheveux blonds et longs. Quand elle tourna la tête vers moi, je lui souris, et elle fit de même. Nul besoin de mots. Même sous forme humaine, un loup-garou reconnaît immédiatement un congénère.
C’était la première fois que la meute se rencontrait hors de Vampire City, et sous forme humaine qui plus est. Il avait été décidé de faire un tour dans la capitale française, que nous connaissions assez peu, voire pas.
Je détaillai les autres membres du groupe : Alazarus dominait tout le monde avec son un mètre quatre-vingt cinq ; et Apasdeloup, ô surprise, avait amené une amie humaine, une petite brune du nom de Sylvia, qui paraissait plus âgée qu’elle ne l’était réellement (en fait, elle était la plus jeune du groupe), et à qui Apasdeloup avait révélé notre vraie nature ; ce qui n’était pas gênant, dans le sens où Sylvia savait tenir un secret (mais par contre, elle ne pouvait cesser de parler ^^).
Après les chaleureuses salutations d’usage, nous nous mîmes aussitôt en route : le plan était le suivant : 1) aller chercher nos billets au Louvre 2) déposer nos sacs à l’auberge de jeunesse où Yellowstone avait réservé 3) manger un morceau, avant d’aller chercher Luna, qui arrivait en début d’après-midi et 4) flâner du côté de la Tour Eiffel, où devait nous rejoindre le dernier membre de notre équipe : notre shamanka, la flamboyante, belliqueuse et agitée Lysisca.
L’atmosphère parisienne commença cependant à se montrer peu plaisante à notre égard ; en effet, même sous forme humaine, l’odorat d’un loup-garou reste plus fin que celui d’un humain ; de ce fait, nos nez étaient agressés par divers polluants… impression désagréable qui s’accentua dans le métro. Evidemment, c’était une chose dont nous étions depuis longtemps au fait, et il s’agissait de ne pas s’arrêter à cela ; nous étions venus pour l’Art et l’Histoire.
Nous fîmes une première fois le « parcours » (Marcher-marcher-marcher. Métro-métro-métro. Marcher-marcher-marcher) que nous allions être amenés à pratiquer bien trop à notre goût. Ceci, associé à la manie parisienne consistant à courir partout en permanence, amena plus tard Yellowstone à sortir l’insulte adéquate (« bande de pressés ! »).
Bien que la foule ne manqua pas, l’achat des billets se fit assez rapidement, et, moyennant un passage dans une sandwicherie, nous pûmes dévorer des jambons-crudités fort acceptables à l’intérieur de la Cour Carrée du Louvre, où la place ne manquait pas (et où Sylvia déclara vouloir manger un pigeon. Elle fut étonnée d’entendre les chasseurs que nous étions dire qu’il n’en était pas question, entre autres parce que les pigeons parisiens étaient protégés). Nous déposâmes ensuite, comme prévu, nos sacs à l’auberge. Puis, l’heure avançant, nous nous mîmes en route pour la gare du Nord.
(« Parcours », deuxième service : marcher-marcher-marcher. Métro-métro-métro. Marcher-marcher-marcher. Gare du Nord-terminus-tout-le-monde-descend)
La petite louve-garou belge, aux cheveux longs et bouclés, répondant au nom de Luna, arriva à l’heure dite. En comparant nos deux tailles humaines, elle renonça aussitôt à son projet de m’envoyer dans la première fontaine venue.
Avant de nous rendre à la Tour Eiffel, Luna (et quelques autres) souhaitèrent acheter un peu de nourriture (Luna fit ainsi connaissance des prix outrageusement élevés de la capitale).
C’est là qu’eut lieu le premier moment délicat de la visite.
Luna : bonjour madame. Je voudrais une tablette de chocolat, s’il-vous-plaît. La vendeuse : ah, je suis désolée, mais notre stock est épuisé. Luna (affolée) : quoi ? Ce n’est pas poss… (Apercevant une tablette de chocolat, posée en retrait) attendez ! Il y en a là ! La vendeuse : ah, malheureusement, celle-là est pour moi… .
Le ton de ladite vendeuse donnait à penser qu’elle ne céderait pas la précieuse tablette. De toute évidence, c’était une grande amatrice de chocolat, à l’instar de Luna.
Cette dernière se mit à faire les gros yeux à la vendeuse.
Aux yeux d’un humain, elle passait alors comme « une petite fille qui boude parce qu’on lui a refusé ce qu’elle voulait ».
A nos yeux de loups-garous, on la décrivait systématiquement comme « la petite Luna pas contente du tout qui va vous faire part de sa contrariété de manière douloureuse ».
Comme un seul loup, le reste de la meute agrippa Luna, bredouilla de vagues politesses (« Ca ne fait rien, merci beaucoup »), et s’éloigna rapidement. Quelques secondes d’hésitations aurait permis à la louve-garou du hurlement de sauter à la gorge de la vendeuse, ou pire, de lui lancer un sortilège.
Malheureusement, Luna avait bien la ferme attention de se faire remarquer. Au cours de la marche dans les couloirs du métro, il apparut qu’elle avait la fâcheuse habitude de s’éloigner en diagonale du groupe, au risque de se perdre. Alazarus et moi-même dûmes la rattraper plusieurs fois.
Cependant, notre vigilance finit par être prise en défaut. Une fois arrivé au quai, nous supposâmes que nos rappels à l’ordre et nos avertissements répétés suffiraient à ce que Luna se tienne tranquille. Mais, hélas, celle-ci décida de se bien se pencher du côté de la voie pour admirer l’arrivée de la rame.
Rame qu’elle put admirer dans les moindres détails, puisque celle-ci la percuta de plein de fouet (en termes plus poétiques, la rame vint lui faire une *vigoureuse* bise).
Le conducteur arrêta brutalement son engin, et un silence de mort s’installa.
Puis Luna réapparut. Son jean était à peu près intact, contrairement à son T-shirt qui était en lambeaux. Quant à ses blessures, qu’il s’agisse de plaies, de fractures ou autres, elles commençaient déjà à disparaître.
Luna : et ben quoi ? Je suis pas mourru !
Comme les autres, je fixai Luna d’un air désapprobateur, en tapotant du pied, ce qui signifiait que, « petit a », on disait « je ne suis pas morte », et pas « je suis pas mourru », et que, « petit b », elle venait de porter un sérieux coup à la réputation de discrétion des loups-garous en général, et à la discrétion tout court de notre groupe en particulier.
Fort heureusement, Yellowstone, en tant qu’alpha prévoyante, avait récemment pris soin de commander à Lysisca un petit lot de potions contenant un gaz qui infligeait une amnésie partielle à tous les humains qui le respiraient (y compris Sylvia ; il aurait été cruel de lui laisser dans la tête une scène aussi traumatisante… même si elle avait fini par tourner au comique).
Aussi, pendant que Luna remontait sur le quai et changeait de T-shirt, Yellowstone ouvrit une de ces fioles. Nous utilisâmes la magie de l’air afin de nous assurer que tous les témoins humains respirent bien la substance. Quelques instants plus tard, l’activité de l’arrêt reprit son cours, comme rien ne s’était passé.
« Tu vas nous faire le plaisir d’éviter ce genre de pitrerie à l’avenir », chuchotai-je à Luna, « sans quoi je t’attache avec une laisse rouge… avec des petits nonos dessinés dessus ! »
« J’adore ce motif ! » Fit une Luna nullement effrayée.
« Et on te privera de chocolat ! » Ajouta Yellowstone.
Cette menace-ci fut prise au sérieuse par Luna, et elle se résolut à être sage. Nous reprîmes donc notre voyage vers la Tour Eiffel (Marcher-marcher-marcher. Métro-métro-métro. Marcher-marcher-marcher).
Enfin, nous arrivâmes en vue de la fameuse tour… sans surprise, la foule ne manquait pas, mais on pouvait se déplacer sans problèmes. Nous commençâmes donc par inspecter les environs, au cas où Lysisca nous aurait devancés. Ne trouvant nulle trace d’elle, nous patientâmes (j’en profitai pour apprendre à Luna comment utiliser une poubelle, car contre toute vraisemblance, elle semblait ignorer l’utilité d’un tel objet)… .
Pendant ce temps, à l’intérieur d’une maison belge… .
BZZZZZZZZZZZZZZZ…
Une voix féminine (et manifestement furieuse) : ARRRGGGGGGGGG !!!!! UN JACK !!!!!! JE LES HAIS, JE LES HAIS, JE LES HAIS !!!!!!!!!! TU VAS MOURIR, JACK !!!!!!!!
Ladite voix appartient à une jeune femme brune qui pourchasse un moustique en agitant dans tous les sens une chaussure. L’énergie déployée et les bonds, roulades et autres sauts périlleux spectaculaires effectués dans cette traque indiquent à l’œil exercé que ladite jeune femme est une louve-garou sous forme humaine.
Une voix masculine : heu… Lysisca, ma chérie… je sais bien que cet insecte te contrarie, mais tu sembles oublier que tu as rendez-vous à Paris, et ton train part bient…
Le jeune homme (garou lui aussi) ne put achever sa phrase : le moustique se posa soudain sur son nez, et aussitôt un soulier habilement lancé le percuta de plein fouet à la tête, l’assommant net… .
Cependant, juste en-dessous de la Tour Eiffel, notre groupe s’impatientait… l’énervement se mêlait à l’inquiétude… la shamanka avait-elle eu un empêchement ? Ou pire, un accident ??
Nous finîmes néanmoins par convenir que ce n’était pas un accident de voiture, un attentat terroriste, ou la Terre-Mère savait quoi encore qui allaient arrêter notre louve-garou de choc… ce qui voulait dire qu’elle avait soit oublié le rendez-vous, soit qu’elle avait délibérément refusé de venir.
Dans un cas comme dans l’autre, elle avait manqué à sa parole. Un crime grave chez les loups-garous.
Nous imaginâmes donc les pires châtiments à l’encontre de Lysisca :
- On va lui renvoyer ses chaussures ! Fit Yellowstone. - Ouais (approbation générale) ! - On va refuser d’acheter ses potions !! Renchérit Apasdeloup. - OUAIS (approbation générale vigoureuse !) ! - On lui mettra des plumes dans les cheveux !!! Hurla Luna. - OUAIS (approbation générale délirante !!) !!!
Il nous fallait quelque chose pour nous défouler. Un mime idiot qui se trouvait à proximité allait faire l’affaire. Nous l’attirâmes dans un coin discret, avant de débarrasser à grands coups de poing le monde d’un pantin qui était bien le seul à se croire drôle.
Cependant, l’heure était maintenant trop avancée pour une visite du Louvre ; il fut donc convenu de nous retirer à l’auberge de jeunesse, où nous étions censés partager la même chambre.
(Marcher-marcher-marcher. Métro-métro-métro. Marcher-marcher-marcher)
Mais, arrivés à destination, nous fûmes confrontés à une réceptionniste qui, apparemment alarmée par l’apparente minorité de Luna (ça fait toujours plaisir quand on vous donne 15 ans quand vous en avez 99), mais surtout par notre allure extrêmement inquiétante (tout le monde sait que des gens vêtus de jeans et de T-shirt sont des psychopathes de première), semblait penser que nous étions venus ici uniquement pour organiser une orgie / partouze agrémentée de sacrifices humains et autres joyeuses dépravations (autant dire qu’elle nous prenait carrément pour des vampires du Sabbat).
En conséquence, elle nous refusa l’accès de l’auberge.
Yellowstone eut beau mettre sur la table un accord parental (en appelant Crocblanc21) et faire passer Luna pour sa sœur (ce qui d’ailleurs, était vrai, dans un certain sens), rien n’y fit.
Finalement la discussion, de plus en plus animée, se tint entre la réceptionniste bornée et un Apasdeloup qui, en tant que jeune loup (sans jeux de mots ^^), n’était pas en reste quand il s’agissait de défendre avec vigueur ses opinions.
Un sommet fut atteint lorsque la stupide humaine déclara à Apasdeloup sur un ton suffisant « Nous savons ce que nous faisons ! Nous existons depuis plus de soixante ans ! ».
Je vis Apasdeloup se retenir avec peine de répliquer que, parmi les gens qui se tenaient devant elle et qu’elle traitait avec une telle hauteur, s’en trouvaient certains qui avaient largement dépassé ce chiffre en terme d’existence, et que tous pouvaient lui briser les os uns par uns s’ils le voulaient.
Je restai pour ma part presque totalement silencieux, convaincu qu’aucune parole ne ferait changer d’avis cette idiote. Et il était hors de question d’avoir recours à la force ou à la magie (« l’exploit » de Luna dans le métro et l’épisode du mime avaient suffisamment entamé notre capital de discrétion comme cela).
Nous renonçâmes donc, et partîmes après avoir récupéré nos sacs et l’argent que nous avions déjà versé, et non sans avoir fait clairement savoir que nous ferions une publicité particulièrement « flatteuse » à cet établissement.
(Marcher-marcher-marcher. Métro-métro-métro. Marcher-marcher-marcher. RER. Marcher - marcher-marcher)
Nous passâmes donc la nuit à Sarcelles, bénéficiant de l’hospitalité de Sylvia (Yellowstone, en alpha avisée, trouva un autre hôtel, en prévision de notre seconde nuit).
Dernière édition par le Jeu 03 Jan 2008, 21:43, édité 2 fois | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Dim 29 Oct 2006, 11:44 | |
| Le lendemain matin, nous prîmes congé de Sylvia et nous préparâmes à réellement commencer notre petite visite. Au moment d’entrer dans le RER, nous faillîmes être bousculés par un fraudeur qui eut l’ingénieuse idée d’oublier d’emporter avec lui ses commissions, qui contenaient du poisson, de bons légumes, et accessoirement tous ses papiers d’identité (ce qui, curieusement, déclencha l’hilarité des contrôleurs).
(RER-marcher-Métro-etc. Vous connaissez la musique maintenant)
Cette seconde journée fut l’occasion de visite une petite partie du Louvre (peintures et antiquités égyptiennes à gogo) et du Père Lachaise (la navigation fut délicate, la carte fournie sur le site étant fort mal conçue ; nous y croisâmes quelques individus bizarres, mais aucun vampire… ce qui était normal : c’était l’heure de la sieste pour eux) ; Apasdeloup nous quitta après.
Lorsque la nuit commença à tomber, et nous nous mîmes en quête du restaurant japonais où nous devions dîner en compagnie de certains citoyens vampires de Vampire City. Nous n’étions plus très loin du but, lorsque le téléphone portable de Yellowstone sonna. C’était Nonamesss, la primogène Ravnos de Vampire City ; c’était elle qui nous avait recommandé le restaurant.
Nonamesss : bonsoir, Yellowstone. Alors, où en êtes-vous ? Yellowstone : ben, on est plus très loin du restaurant… où es-tu ? Nonamesss : quelle question ! Je suis chez moi… . Yellowstone (surprise) : comment ? Mais tu as dit que tu venais dîner avec nous ! Nonamesss (joyeuse) : oh, oui. Je l’ai dit. Mais j’ai menti. Je suis une Ravnos, voyons… HA HA HA !!!
Et, sans autre explication que son rire, Nonamesss raccrocha.
Yellowstone : sympa… (Approbation générale des membres de la meute).
(Conseil aux forumeurs : ne faites JAMAIS confiance à Nona ^^)
Moi : tant pis… et puis, de tout manière, Guilty a dit qu’il venait… on s’amuse toujours, en sa compagnie !
Justement, le portable de Yellowstone sonna de nouveau ; c’était un appel de Guilty.
Guilty boy : salutations, Yellowstone ! La meute est-elle prête à engloutir des tonnes de bons flans au caramel ? Yellowstone (amusée) : heu… tu sais, c’est de la cuisine japonaise… je doute que… Guilty boy (scandalisé) : QUOI ?? PAS DE FLAN ?? MAIS C’EST INFAME !!! PUISQUE C’EST AINSI, VOUS VOUS PASSEREZ DE MOI !!!
Et sur ces paroles indignées, le primogène malkavien raccrocha brutalement.
Yellowstone : re-sympa… (Nouvelle approbation générale).
Après quelques recherches supplémentaires, nous parvînmes au restaurant. Malgré une attente supplémentaire, aucun convive vampire ne vint (encore une preuve que malgré leur goût pour les vêtements raffinés, les arts et les réceptions mondaines, les vampires peuvent manquer de savoir-vivre ^^). Nous dînâmes donc seuls, mais le repas ne fut pas gâché pour autant.
Puis, rassasiés, nous fîmes un petit tour du côté de Notre Dame, avant de retourner à notre nouvel hôtel (où cette fois-ci, le réceptionniste eut l’intelligence de ne pas faire de difficultés).
La deuxième nuit à Paris, fut assez calme, si l’on excepte le tintamarre des automobiles et le fait qu’il fallut aider des touristes anglais à rentrer dans l’hôtel, ces derniers étant arrivés après l’heure de fermeture (bizarrement les parisiens ignorent apparemment ce que l’expression « veilleur / réceptionniste de nuit » veut dire - j’en ai moi-même fait l’expérience-).
Le lendemain était celui du départ, et fort heureusement, aucun incident notable ne se produisit alors ; chacun put regagner sa tanière.
De ces péripéties, Yellowstone tira la devise suivante :
Voir les louloups et adorer, Voir Paris et s’enfuir !
FIN ! | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Les chroniques (sérieuses ^^ !) de Vampire City Ven 03 Nov 2006, 22:37 | |
| NAISSANCE D’UNE CITE
Note préalable : par souci de clarté, aucun pseudonyme, aussi décalé par rapport au récit soit-il, n’a été changé.
Dans un village situé dans la montagne, quelque part au fin fond de la Transylvanie, une nuit de l’hiver 1153.
Il était près de minuit. Les alentours étaient recouverts par la neige, mais celle-ci tombait actuellement en petite quantité. On apercevait une lueur provenant d’une fenêtre de la taverne, seul signe de vie alors apparent dans la localité. A l’intérieur du bâtiment, plus précisément dans la salle commune du rez-de-chaussée, le tavernier, un homme proche de la soixantaine, regardait tranquillement le feu décliner lentement dans la cheminée.
Il appréciait particulièrement ce petit moment de calme en fin de soirée, où, bien au chaud dans son établissement, une pinte à la main, il contemplait les belles couleurs que prenaient les braises pendant une dizaine de minutes, avant de monter se coucher.
Enfin, il l’appréciait moins depuis quelque temps… mais il ne préférait pas songer à la raison de cette inquiétude, raison qu’il ne connaissait que trop bien.
Il fut tiré de sa rêverie par la voix de sa femme, qui lui parvint de l’étage.
- Viktor, dit-elle, je crois que je distingue quelque chose… on dirait que quelqu’un vient.
Le tavernier haussa les sourcils, légèrement surpris.
- A cette heure-ci ?
Il rejoignit son épouse qui scrutait la nuit depuis la fenêtre de leur chambre et constata qu’elle avait raison : on distinguait, avec de plus en plus de facilité au fur et à mesure qu’elles approchaient, deux silhouettes. Deux cavaliers de toute évidence. La femme du tavernier frissonna :
- Grand Dieu, Viktor, et si c’était… .
Son mari garda le silence quelques minutes, continuant d’observer les inconnus. Ceux-ci se dirigeaient vers leur établissement. Il n’avait aucun doute là-dessus. Lorsque il parla à nouveau, ce fut d’une voix calme, bien que teintée de prudence.
- Non… je ne crois pas, Eliza. Si c’était lui, son arrivée aurait été plus… brutale. Et il est toujours venu seul, jusqu’à présent.
Ils entendirent frapper à la porte. Le tavernier descendit, une bougie à la main, suivi par son épouse. Celle-ci s’était munie d’un couteau et d’un crucifix. Une fois en bas, l’homme passa derrière le comptoir et s’empara de la massue de chêne qu’il gardait en cas de danger. Puis le couple se planta devant la porte. On frappa de nouveau. Le tavernier mit toute l’assurance qu’il put dans sa voix et parla :
- Qu’est-ce que c’est ?
Une voix féminine, ayant un très léger accent étranger, lui répondit :
- Deux voyageurs qui cherchent un toit pour la nuit.
Ces paroles avaient été prononcées avec calme et assurance. Viktor hésita encore quelque instants, puis se décida à enlever la solide planche qui barrait la porte. Puis il ouvrit.
Entrèrent alors deux personnes, toutes deux vêtues de robustes capes de voyages, munies d’un capuchon qui leur cachait le visage.
Lorsque les voyageurs retirèrent leurs capes, Viktor et sa femme purent voir qu’il s’agissait de deux femmes, ayant apparemment la trentaine ; la première avait les cheveux bruns (légèrement bouclés) tout comme ses yeux. Par son regard, sa stature et son maintien, on devinait chez elle la force tranquille, une aptitude naturelle au commandement. Cette femme, pensa l’aubergiste, devait avoir l’habitude de donner des ordres et de les voir exécutés.
La deuxième, d’apparence moins intimidante, avait des cheveux bruns et frisés, et les yeux bleus. Cependant, tout comme sa compagne de route, elle semblait ne pas manquer d’assurance.
Leurs vêtements indiquaient un statut social plutôt aisé. Un grand sac de cuir semblait être leur seul bagage.
Les époux remarquèrent que les étrangères semblaient avoir un teint très pâle ; mais il était difficile de l’affirmer avec pour seules sources de lumière le feu mourant et la bougie. Le tavernier rompit le silence, son étonnement l’emportant sur sa méfiance.
- Pardonnez-moi, mais comment deux dames telles que vous peuvent voyager seules, par un temps pareil ? La région n’est pas sûre !
La première femme (c’était elle qui avait parlé de l’autre côté de la porte) fit un petit sourire, et lui répondit aimablement, en remuant à peine les lèvres :
- Oh, ne vous tracassez point pour cela, tavernier. Nous… (la femme avait d’abord eu l’intention de dire autre chose, mais les époux ne s’en aperçurent pas) avons voyagé toute la journée avec un groupe de pèlerins. Nous ne les avons quitté que peu de temps avant d’arriver à votre village. Nous comptons repartir dès demain matin.
Les propriétaires de la taverne se détendirent quelque peu ; Viktor reprit la parole :
- Nous avons des chambres très confortables…. Il vous en coûtera cinq deniers par personne et par nuit, repas du matin compris. - Nous allons vous payer maintenant (la première femme ouvrit une bourse qu’elle portait à la ceinture et remit à Viktor la somme demandée, soit dix pièces d’argent). - Je vous remercie ! Je vais m’occuper de vos montures pendant que mon épouse va vous conduire à votre couche sans plus tarder… à moins que vous ne souhaitiez vous restaurer quelque peu ?
Cette fois, ce fut la deuxième femme qui répondit, elle aussi en remuant à peine les lèvres :
- Ce ne sera pas la peine ; nous sommes plus fatiguées qu’affamées. Dormir est actuellement notre vœu le plus cher. - Dans ce cas… .
Eliza conduisit les nouvelles clientes dans une chambre située à l’étage (pourvue d’une fenêtre, celle-ci contenait un coffre, un lit propre et confortable, assez grand pour accueillir quatre personnes, et un sceau d’eau), alors que son mari allait installer les chevaux à l’étable. Lorsque ce dernier revint, il retrouva son épouse dans leur chambre.
- Elles sont couchées ? Tu leur as bien dit de barricader leur porte et leur fenêtre ? - Bien sûr. - Bien… je suppose qu’il ne nous reste plus qu’à les imiter.
Quelques minutes plus tard, le couple s’était assoupi. Au même moment, dans la chambre nouvellement occupée, la première femme contemplait le paysage à travers la fenêtre (fermée mais non barricadée), tandis que sa compagne de voyage, assise sur le lit, semblait regarder fixement une partie précise du mur qui lui faisait face.
- Ils dorment, fit finalement la première femme. - Je sais, fit la deuxième femme. Que dirais-tu d’aller explorer les lieux ? Qui sait ? Peut-être que nos hôtes ont une ravissante jeune fille… fit-elle avec une lueur amusée dans le regard. - Comme tu l’as dit toi-même, répondit la première femme en se retournant, ce sont nos hôtes. Il serait malséant d’abuser de leur confiance… d’autant plus qu’ils semblent déjà avoir de gros soucis sur les bras. - En effet… crois-tu que cela a un rapport avec ce que nous cherchons ? - Probablement. Mais nous ne nous ferons rien ce soir. Contentons-nous de dormir, comme nous l’avons déclaré. - Entendu. Mais je souhaiterais d’abord prendre un petit quelque chose avant de me coucher. - Moi de même.
La première femme se saisit du sac qu’elles avaient apporté, et en sortit deux fioles en argent. A la vue de ces deux objets, sa compagne esquissa un grand sourire qui en aurait certainement interpellé plus d’un.
Toutes deux burent en silence. Une fois ceci fait, la deuxième femme déclara :
- Ca ne te fait pas drôle de procéder ainsi ?
Son amie réfléchit quelques instants à la question.
- Disons que cela rend la chose plus… anodine, finit elle par répondre. - Hum… oui, on peut le dire comme cela. Bon, je pense qu’il est temps que prendre du repos. J’ai grande hâte d’être à demain… .
La première femme acquiesça. Quelques instants plus tard, plus personne, dans tout le village, n’était éveillé. | |
| | | Selrak Loup-garou chroniqueur
Nombre de messages : 1776 Age : 43 Localisation : Le Mans Famille : Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Les Chroniques de Vampire City Ven 03 Nov 2006, 22:37 | |
| Le lendemain matin, alors que le soleil venait à peine de se lever, et que le village était encore endormi, les deux mystérieuses femmes (dont les capuchons cachaient à nouveau leurs visages) se trouvaient devant la taverne, prêtes à partir. Leurs hôtes étaient également debout, et venaient de leur apporter leurs montures. La neige avait cessé de tomber. - Vous avez de la chance, déclara Eliza. Si le temps se maintient, vous devriez pouvoir cheminer sans trop de difficulté. - A ce propos, puis-je vous poser une question ? Fit son mari. - Allez y, fit la première femme. - Où compter vous aller ? - De ce côté-ci. La première femme indiqua une certaine direction, d’une manière laissant entendre que la chose n’avait que peu d’importance pour elle. Pourtant, à cette réponse, le couple tressaillit, visiblement effrayé (réaction qui ne sembla aucunement surprendre les deux voyageuses). - Par ici ? Je vous le déconseille vivement ! Vous vous dirigeriez vers un endroit que toute âme chrétienne se doit d’éviter ! S’exclama le vieil homme. - Détournez-vous de cette voie ! Renchérit sa femme. Vous n’y trouverez que la mort ! - Que voulez-vous dire ? Demanda la deuxième femme. Les interlocuteurs des deux femmes se turent un moment, comme s’ils craignaient d’en avoir déjà trop dit. Néanmoins, le tavernier se décida à préciser ses propos, ce qu’il fit à voix basse : - Dans cette direction, vit un être qui a fait des environs son royaume ! Il ne tolère pas qu’on pénètre sur ses terres ! Il est partout ! Il frappe où il le veut, quand il le veut ! Des fois, ce sont des gens qui disparaissent ! D’autres fois, ce sont des maisons qui sont attaquées et pillées, frappées par la foudre et le feu ! Ce serait pure folie de ne pas renoncer à votre dessein ! Leurs capuchons dissimulant en grande partie leurs traits, le tavernier et sa femme ne pouvaient observer avec exactitude l’expression des deux femmes ; cependant, il semblait évident que ces dernières n’étaient nullement impressionnées. - Ne vous en faites pas pour cela, fit simplement la première femme, avant de monter sur son cheval, aussitôt imitée par son amie. Eliza et Viktor n’insistèrent pas ; ils pensaient, non sans raison, avoir honnêtement averti les cavalières du danger qu’elles couraient. En outre, quelque chose, chez celles-ci, donnaient aux époux l’impression bizarre que leur mise en garde sonnait creux. - Comme vous voudrez… fit Viktor. Allez, et… que Dieu vous garde, ajouta-t-il. - Que Dieu vous garde, fit également son épouse. La première femme esquissa un petit sourire assez étrange, comme si ses anciens hôtes venaient de lui dire quelque chose de particulièrement amusant. - Vous aussi, se contenta-t-elle de répondre. Puis les deux cavalières se mirent en route sans un mot de plus. Le tavernier et sa femme les regardèrent s’éloigner, en proie à des sentiments contradictoires. D’un côté, ils s’inquiétaient fortement pour l’avenir proche des deux femmes. De l’autre, ils se sentaient soulagés de les voir partir. Comme si elles étaient loin d’être inoffensives. Ils avaient par ailleurs tous deux remarqué que le chien et le chat qu’ils possédaient s’étaient montrés étrangement nerveux pendant durant le court séjour que les deux dames avaient effectuées dans leur demeure. Mais ils étaient encore loin de se douter qu’ils avaient hébergé deux vampires. *** Les deux femmes chevauchèrent côte à côte en silence pendant un moment, suivant un sentier tortueux à demi recouvert par la neige. Puis la deuxième femme, prénommée Simmu, s’adressa joyeusement à son amie : - Tu as vu leurs têtes ? Ils sentaient quelque chose de particulier chez nous, mais ils n’arrivaient pas à mettre le doigt dessus. Slash (car c’est ainsi que s’appelait la première femme) sourit et acquiesça silencieusement. On ne pouvait pas dire qu’elle redoutait les humains. Ni qu’elle les haïssait ou les méprisait (après tout, l’inverse était logique ; c’était elle la prédatrice, dans l’histoire !). En fait, elles les trouvait plutôt… amusants. La chose lui rappela, une fois de plus, sa condition. Si seulement le tavernier et sa femme avaient su… quelle ironie ! Trois éléments majeurs de son être. Trois crimes impardonnables aux yeux du monde d’humains qui l’avait vu naître. Trois motifs indiscutables pour finir exécutée sous un flot d’injures et de malédictions proférées par une populace en furie. Vampire, athée, et… Simmu la tira de ses pensées : - Tu dois avoir raison ; si nous trouvons celui qui terrorise la population locale, nous mettrons la main sur ce que nous cherchons. - J’en suis même parfaitement sûre ; pour lui, le choix ne devait pas être difficile ; surtout si tout ce que raconte le grimoire est exact. - Et nous n’avons aucun doute là-dessus. - En effet. D’ailleurs…. (Slash prit un livre d’aspect ancien qui était attaché à sa monture) si nous nous référons à celui-ci, nous devrions arriver à destination dans la soirée sans nous presser. - De toute manière, nous avons tout notre temps, n’est-ce pas ? Je trouve plutôt excitant le fait d’aller tranquillement mais inexorablement vers quelque chose d’aussi prometteur… . Cette dernière réplique de Simmu replongea Slash dans ses réflexions. Le temps… une des choses dont les humains étaient perpétuellement esclaves, et il n’y avait aucune raison pour que cela s’arrange. Tantôt ils en avaient trop, tantôt pas assez. Pour leur part, Slash et Simmu avait toujours eu le temps qu’il leur fallait, puisque en tant que vampires, elles bénéficiaient d’une chose que bien des gens auraient voulu obtenir à n’importe quel prix : l’immortalité. Bien sûr, il existait des moyens de les tuer ; le feu était d’ailleurs le plus connu et le plus simple. Mais ni l’âge, ni la maladie, ni le poison ou l’acier ne pouvait les atteindre. Alors que les deux cavalières arrivaient à un virage, elles aperçurent cinq silhouettes masculines sur le bord de la route. Le groupe semblait les attendre. Slash esquissa un bref sourire : - Ah. Voici nos amis. Tandis que Slash et Simmu s’approchaient, deux membres du groupe (dont l’un avait un aspect androgyne) se détachèrent de leurs compagnons et vinrent tranquillement à leur rencontre. Tous les quatre se saluèrent en souriant. Tous les quatre se connaissaient. Et tous, y compris les trois individus restés en arrière, étaient des vampires. - Chers Prince Ruppert et William Wilson… fit Slash. Etes-vous prêts à assister à l’événement ? - Et comment ! Répondit Prince Ruppert, le vampire androgyne. J’ai même pris la liberté d’amener avec moi trois amis qui, j’en suis sûr, vous assisterons efficacement dans les travaux que vous aurez à entreprendre. Prince Ruppert demanda aux trois vampires restés en retrait de s’avancer, puis il effectua les présentations : - Vöd-K… Un vampire à la barbe pointue et à l’air concupiscent salua les deux femmes, tout en cherchant à les déshabiller du regard. De toute évidence, il semblait obsédé par la gent féminine. - Robin… Le deuxième vampire salua brièvement, avant de se pencher à nouveau sur un parchemin qu’il griffonnait dans tous les sens ; le dessin d’une cathédrale, entourée de commentaires et de calculs, y figurait. - Et Grey. La dernière créature de la nuit, d’aspect fort angélique, salua bien bas Slash et Simmu. Mais quelque chose dans son regard révélait aux plus perspicaces que son physique fort plaisant et son air innocent n’étaient qu’une façade derrière laquelle se cachait un être démoniaque. Mais évidemment, aucun des vampires présents ne s’en souciait. Les sept vampires se remirent en route ensemble sans plus attendre. Pendant tout le reste de la journée, ils traversèrent un décor montagneux blanc, coupé ici et là par les tâches sombres que formaient les forêts. La nuit était tombée lorsque ils arrivèrent à destination. Perchés sur une hauteur, ils contemplèrent une vallée traversée par un fleuve. Et juste au milieu de cette vallée, coupée en deux par ledit fleuve, se trouvait une ville en ruine, totalement déserte. Des maisons, parfois en pierre, souvent à colombages, s’écroulaient lentement. Les pavés des rues étaient en grande majorité défoncés, cassés ou dispersés. Les remparts qui entouraient la cité présentaient de nombreuses brèches. Juste à l’extérieur, quelques moulins agonisaient. Les champs étaient en friche depuis longtemps. Aucun détail n’échappait à la nyctalopie des vampires. - Magnifique, murmura Slash. Un peu en hauteur par rapport à la ville, se trouvait un château, également en ruine. Ce dernier bâtiment attira plus particulièrement l’attention des arrivants, car une lumière, visible même pour un humain, émanait de l’une de ses fenêtres. Au moment même où le regard des sept voyageurs se porta sur ce point, l’ensemble de la forteresse vira au rouge. Il y eu une explosion, juste devant le groupe, suivie d’un énorme panache de fumée blanche. Lorsque celle-ci se dissipa, le château avait retrouvé sa couleur normale, et la lumière avait disparu. Tandis qu’à l’endroit de l’explosion, se tenait un homme. Il portait une robe sombre plutôt usagée. Les ongles de ses mains ridées ressemblaient à des griffes. Il portait une barbe noire, taillée en pointe. Mais l’aspect principal de l’individu était son regard, qui disait tout de lui. Terrifiant. Bestial. Sadique. Fou. Ivre de pouvoir. Lorsque il parla sa voix était dans le même registre. - Misérables cloportes… vous croyiez peut-être pénétrer impunément dans mon royaume ?? A peine eu-t-il prononcé ces paroles qu’il fit pleuvoir un déluge de feu sur les vampires, qui ne bougèrent pas. Il y eu une nouvelle explosion. Lorsque le brasier se dissipa, le sorcier dément constata avec stupeur que ses victimes étaient indemnes. Slash, qui s’était légèrement avancée (à une vitesse telle que l’attaquant ne pouvait voir ses mouvements), avait bloqué le sortilège. - Pas mal, pour un mortel, fit celle-ci sur le ton de la conversation. Mais insuffisant face à nous. Je me demande où tu as pu te procurer un tel pouvoir… mais cela importe peu. Tu n’es déjà plus qu’un souvenir à nos yeux. Et, sans ajouter d’autre mot, Slash projeta un jet de flammes sur le sorcier, qui se consuma presque instantanément. Il n’eut pas le temps de faire le moindre geste de défense. Il n’eut même pas le temps de crier. - « Bien », fit Slash en se détournant calmement du petit tas de cendres fumantes qui constituait les seuls restes de leur agresseur, « cette formalité remplie, nous allons pouvoir œuvrer ; c’est une grande nuit pour nous… celle qui va voir naître la cité des vampires ! » - Ainsi soit-il ! S’écrièrent solennellement ses compagnons. *** De cette nuit, nul humain de la région n’entendit plus jamais parler de l’être qui avait tant terrifié la population, ni des deux femmes qui s’étaient aventurées en direction de son antre. Les quelques curieux qui furent assez téméraires pour tenter une expédition revinrent bredouilles. Et Eliza et Viktor ne surent jamais si ils avaient accueillis sous leur toit des anges ou des démons. FIN | |
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