Les sports de traîneau
I – PrésentationIl est important de savoir que les sports de traîneau regroupent un grand nombre de disciplines qui peuvent être scindées en deux grands pôles : La neige (le plus connu du grand public) et la terre (moins connu mais indispensable). De plus, que se soit lors des compétitions sur terre ou sur neige, il existe plusieurs catégories définies en fonction de l’âge du musher et du nombre de chiens. Il existe aussi trois sortes de courses qui sont définies en fonction de la distance à parcourir : les courses de sprint (en général 5 à 7 km par manche), les courses de mi-distances ( environ 25 km par manche) et les courses longues distances telles que l’Iditarod, la Yukon Quest (environ 1600 km) ou plus proche de chez nous, en France la Grande Odyssée (1000 km).
II – L’attelageL’attelage se décompose en trois parties : les chiens, le véhicule et le musher. Le musher qui vient du mot « mush » (qui veut dire « marche » en anglais) est la personne qui conduit l’attelage : il se fait obéir à la voix uniquement. Le véhicule est un kart, une patinette ou un vélo sur terre et un traîneau sur neige. Les chiens quant à eux tirent le véhicule et obéissent aux ordres du musher. Chaque chien, en fonction de sa place dans l’attelage, a une fonction définie : le chien de tête est celui qui écoute les ordres du musher et qui impose les directions à tout l’attelage, les chiens de barres (wheel) sont généralement les plus puissants car se sont eux qui ont le dur travail de « décoller la charge » et d’écarter au maximum dans les virages en prenant l’extérieur du virage.
Faire du traîneau est un sport très physique, il ne suffit pas de monter sur les patins et d’attendre que cela se passe, il faut aider les chiens, être toujours attentif à ce qu’ils font, à comment ils vont. En bref, il faut être en osmose avec les chiens, partager leur travail pour qu’ils sentent que vous êtes là, que vous les soutenez et que vous êtes fier de leur travail. La récompense du chien est avant tout de sentir la satisfaction de son musher, même si les friandises sont toujours les bienvenues.
III – La neige La première image qui vient à l’esprit quand on parle des chiens de traîneau, c’est justement le traîneau, mais il existe deux autres disciplines sur neige : la pulka et le ski-jöring.
Le ski-jöring se pratique avec un ou deux chiens. Le musher est relié au(x) chien(s) par une ligne de trait tendue entre sa ceinture ventrale et le harnais du chien. Cette discipline demande une très grande connivence entre le(s) chien(s) et le musher car ils doivent accorder leurs rythmes.
La pulka est basée sur le même principe mais entre le musher et le(s) chien(s), il y a une pulka. C’est une sorte de petit traîneau qui est lestée avant chaque course ou qui sert à transporter du matériel lors des randonnées. Ce matériel doit être bien adapté afin d’assurer un maximum de confort et ne pas risquer de blesser le musher ou le(s) chien(s).
Le traîneau est la discipline la plus connue. Il existe plusieurs sortes de traîneaux selon les régions, le conducteur et surtout l’usage. Ils sont longs à fond plat et plein pour les randonnées, très légers pour les courses de sprint, ils peuvent être en bois ou construits dans les nouveaux matériaux (fibre de carbone par exemple).Il faut au minimum deux chiens pour pouvoir faire du traîneau mais il n’y a pas de maximum. En générale les attelages sont composés de 4 à 12 chiens.
Pour faire du traîneau, du ski-jöring ou de la pulka, il faut aimer la nature, les grands espaces mais surtout…….. la neige et le froid !
IV – La terreCette partie « terre » de notre discipline est moins connue du grand public et pourtant c’est une facette indispensable de notre sport. En effet, la neige n’est pas présente dans toutes les régions et tout au long de l’année, or les chiens, en tant que sportifs, ont besoin d’un entraînement régulier. Ainsi on retrouve sur terre les mêmes catégiories que sur la neige. Mais pour la santé des chiens, il y a un facteur limitant : on ne peut pas les faire courir au dessus d’une certaine température (18 °C) car ils risquent un coup de chaleur pouvant parfois entraîner la mort.
Le cani-cross est l’équivalent du ski-jöring : le musher est relié à son chien par une ligne de trait tendue entre sa ceinture ventrale et le harnais du chien. Ils doivent donc courir de concert et cela nécessite de la part du musher un bon entraînement à la course à pied.
La pulka verte est une catégorie qui existe que dans certaines Fédérations et Pays. C’est en fait la même chose que la pulka sur neige sauf que le « traîneau » est sur roulette et que le musher court.
Le VTT 1 chien est une catégorie qui existe que dans certaines Fédérations et Pays. Comme son nom l’indique, en VTT avec un chien. Le chien est relié au vélo par la ligne de trait et le musher pédale tout en encourageant son chien.
Le roller, patinette ou encore appelé catégorie « 2 chiens », se pratique avec 1 ou 2 chien(s) : il s’agit d’une sorte de patinette sur laquelle se tient le musher ou bien d’un vélo dont le pédalier a été bloqué ou la chaîne enlevée. Les chiens sont reliés à cet engin (souvent de fabrication artisanale) par une ligne de trait. Le musher peut soit rester sur son engin, encourager et diriger les chiens à la voix, soit en descendre et/ou patiner afin de les aider.
Le kart est utilisé à partir de deux chiens. Il existe deux types de karts : les karts à trois roues et ceux à quatre roues. Ils sont pour la plupart de fabrication artisanale et leur conception dépend de l’usage que l’on en fait. Les grandes roues étroites assurent le confort alors que les petites et larges assurent une certaine stabilité. Les quatre roues sont bien souvent plus stable que les trois roues mais sont plus lourds et ont un angle de braquage moins important. Certains musher utilisent également des quads a la place des karts, voir des voitures sans permis pour l’entraînement.
Nous ne pourrions pas pratiquer ce sport sans nos compagnons, qui sont d’abord le centre de notre passion et notre principal intérêt est tourné vers eux. Ce sont eux qui nous ont conduits au traîneau (ou au kart sur terre) car, pour leur équilibre, ils ont besoin d’activité. En quelque sorte, une passion en entraîne une autre ! Pour nous, le principal est de faire plaisir à nos chiens car c’est pour et par eux que nous vivons cette passion. Nous sommes responsables d’eux et nous devons les aimer et les respecter tout au long de leur vie et quelques soient les circonstances : vieillesse, maladie, baisse de performances… Avoir des chiens de traîneau, c’est aimer la nature, les grands espaces et les grandes ballades. Partir en traîneau ou en kart, c’est se confondre avec la nature, retrouver un moyen de locomotion en dehors de la civilisation, dans le respect de l’environnement.
V - Les chiensIl existe deux types de fédération, les fédérations dites "ouvertes" qui autorisent tous les chiens a courir et les fédérations dites fermées, qui autorisent uniquement a courir les chiens appartenants aux quatre races nordiques reconnues comme étant des chiens de traineau.
Le Husky : Les Chukchis, tribu nomade du nord-est de la Sibérie, l'utilisaient comme chien de trait, pour la chasse et comme compagnon de jeu des enfants. En 1909, un négociant revint de Sibérie avec le 1er attelage de huskies. Léonard Seppala lui donna ses lettres de noblesse en l'utilisant dans les premières courses de chiens en 1910.
C'est le plus connu et le plus répandu des chiens de traîneau. C'est un chien sympathique, doux mais aussi vif, énergétique et fugueur. Il est réservé et assez indépendant mais son penchant naturel pour le travail et son caractère enthousiaste en font un compagnon agréable qui travaille avec plaisir. C'est un chien fait pour tirer une charge légère à une certaine vitesse sur de grandes distances.
Le Malamute : Les Mallemuts, tribu nomade originaire du golfe de Kotzebue au nord-ouest de l'Alaska, utilisaient les malamutes pour leurs déplacements ainsi que pour la chasse et la pèche.
C'est un chien de meute, assez indépendant et déterminé nécéssitant une certaine dose de caractère. C'est le chien de traîneau le plus puissant et le plus endurant mais aussi le moins rapide. On le surnomme d'ailleurs "la locomotive des neiges". C'est un chien fait pour la randonnée (longue distances et lourdes charges), il est peu présent pour ces raisons sur les courses.
Le Samoyède : Les Samoyèdes, tribu vivant au nord de la Sibérie, utilisaient ce chien comme gardien des troupeaux ainsi que la chasse à l'ours. Contrairement à ses cousins nordiques, il aboit. Et il est même connu pour être un des plus gros aboyeur.
C'est un chien doux et affectueux n'ayant qu'assez peu l'instinct de meute. Il peut etre un excellent chien de compagnie. Pourtant c'est un excellent trotteur bien qu'il soit peu représenté sur les courses.
Le Groenlandais : Provenant des peuples Inuit du Groenland, c'est le plus robuste, le plus résistant et le plus rustique des chiens de traîneau. Ce sont les premiers chiens de traîneau introduit en France : Paul-Emile Victor a ramené les chiens qu'il utilisait lors de ses expéditions polaires dans les années 30.
C'est un véritable chien de meute qui a une réputation de bagarreur en raison de son fort caractère : à ne pas mettre en toutes les mains. En règle général, seuls les musher professionnels utilisent ces chiens car se sont eux qui ont le meilleur rapport puissance-vitesse : Ils peuvent tirer autant de poids qu'un malamute mais avec un vitesse proche de celle du husky. Pour moi le chien de traîneau par excelence.
(source : http://traineaux.free.fr/)
Club Pyrénées des Sports de traineaux à chiens : http://membres.multimania.fr/cpstc/
Qui en pratique? Des conseils? Des techniques?