La Minute nécessaire de Bridget Kyoto

Je vous présente, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, la personne de meilleur conseil qui soit, pour passer agréablement la fin du monde, Bridget Kyoto :

N'empêche, c'est dit sur le ton humoristique mais il y a des gens qui apprennent effectivement à leurs enfants à survivre en pleine nature et à tirer avec des armes à feu dans la perspective de la fin du monde qui doit avoir lieu en décembre de cette année.
Vous me direz que les partisans de l'apocalypse maya sont un peu cinglés, mais là n'est pas le problème. Le problème selon moi c'est plutôt cette mentalité qui veut que, si une catastrophe devait survenir, il faut absolument être en mesure d'éradiquer ses semblables pour pouvoir garder jalousement et égoïstement ses maigres ressources. C'est vrai que dans une situation pareille, la solidarité ne semble pas avoir de sens...



Ps: merci Senhal, je ne connaissait pas la dame

Oui, il y a eu des docu fiction en cas de fin du pétrole et ça ressemblait à ça. Et les férus de 2012, bien sûr, mais bon. Pauv gosses.

Sinon, à propos de Bridget Kyoto : sa maman, c'est Laure Noualhat. Journaliste à Libé, elle y traite des sujets environnementaux depuis presque 10 ans. A travers son personnage Bridget Kyoto, elle met en scène une humanité qui sait qu'elle détruit la planète et par là ses chances de survie, mais qui s'en fout.

Une autre pour la route :

le problème c'est qu'il faut être très naïf pour croire que les gens seront "gentil" en cas d’effondrement du système pénal

au contraire il vont évacuer tout ce qu'ils ont gardé au fond et même si certains auront des idéaux et resterons relativement "bon" la plus grande majorité va profiter de sa nouvelle liberté et tampi si ça fait des morts

faut pas oublier que l'humain est en général assez égoïste


Edit : OO mais depuis quand tu réfléchit ?!

Ca me rappelle un passage du livre "le philosophe et le loup" ce que tu dis croc.

En substance Mark Rowlands dit que si nous avons des lois, ce n'est pas parce que nous sommes les animaux les plus vertueux mais bien parce que nous sommes les pires, sinon nous n'en aurions pas besoin !

En gros si on a des lois, c'est parce qu'on est tous prêts à se bouffer les uns les autres (ce qui est déjà le cas dans la limite de la légalité bien entendu) pour avoir ce que les autres possèdent et pas nous.

Il existe quelques peuples qui sont pacifiques et vivent en harmonie avec leur milieu (des "tribus primitives"). Même ceux-ci possèdent des traditions et des coutumes qui font office de "lois". Je pense que c'est la vie en groupe qui veut ça. Chez n'importe quelle espèce, il existe des comportements qui sont prohibés pour une question de survie du groupe. Ceux qui ne les respectent pas sont rejetés, ce qui équivaut à peu près à une condamnation à mort car les espèces grégaires ne sont généralement pas adaptées à survivre seul.

Je pense qu'il ne faudrait pas confondre le mythe du bon sauvage, le mode de vie de certains peuples sans police ni Etat (Inuits, Tivs...), les colonies libertaires, les écovillages, avec l'état dans lequel on se retrouverait en cas d'effondrement du système, ce n'est pas du tout la même chose et en aucun cas ça ne définit l'homme comme "bon" ou "mauvais".

La liberté, ça s'apprend. Nous sommes dans une configuration sociétale qui nous mène à tout, sauf à la liberté et à l'autonomie.

Personnellement, je salue les installations d'infrastructures autonomes comme la distribution d'eau et d'électricité dans certaines communes, je trouve le néo-survivalisme intéressant, etc.

Lectures dans l'air du temps :
- The Walking Dead
- Emergency de Neil Strauss

* Entrée en scène du loup-garou vaguement chroniqueur et surtout blasé *

Ah, bien vu ces tites vidéos.

Je dis souvent que la bonne nouvelle (ou le drame, suivant le point de vue), c'est que notre espèce peut faire autrement...

Des choses comme la production décentralisée, autonome d'électricité mentionnée par senhal constituent selon moi l'avenir (dans le bon sens du terme), ou du moins un (vague) espoir dans un contexte incontestablement pas folichon.

Excellent ! C'est justement une des raisons pour lesquelles je ne suis pas chaud pour participer au processus de reproduction de l'espèce...

Selrak a écrit:

Excellent ! C'est justement une des raisons pour lesquelles je ne suis pas chaud pour participer au processus de reproduction de l'espèce...

Ça, c'est de la prise de conscience personnelle, comme tu dis, mais quid de l'idée de "mesures de planning familial" ?

car l'homme est égoïste de nature, même les gens qui donne plus qu'ils ne reçoivent, ils font ça car cela leur fait plaisir. du coup ils ne donne que car ils en tire du plaisir, pas forcément pour faire plaisir a l'autre (=égoïsme)

tant que l'humain sera égoïste il ne pourra pas vivre sans lois en société

Pour donner une note quand même un peu positive, image transmise sur FaceBook :



C'est ce qu'on appelle, il me semble, une prise de conscience (pas encore générale, certes).

Selrak a écrit:

Pour donner une note quand même un peu positive, image transmise sur FaceBook :



C'est ce qu'on appelle, il me semble, une prise de conscience (pas encore générale, certes).

Oui, c'est très beau, mais je me demande comment chaque personne imagine le monde représenté par le cercle... Je crois bien que les esprits de la plupart de nos contemporains sont des triangles avec un sommet particulièrement obtus. Bien sûr, ce n'est pas de notre faute. Il doit y avoir une espèce d'intelligence collective, civilisationnelle, et nous ne sommes pas encore prêts à changer de paradigme.

ben y a bien une solution mais on va encore dire que je suis extrêmiste

(je ne suis plus sérieux hein ? )

Ce que j'aime beaucoup dans l'image de Selrak, c'est la position de la femme dans la pyramide: juste inférieure à l'homme, au niveau des mammifères dit "intelligents"...

Of course.

Cette semaine, à l'occasion de l'anniversaire de Fukushima, Bridget nous propose un petit melting pot.

Happy birthday Foukou

Et vous, que vous inspire le fait de payer dans le produit surtout la marque, c'est-à-dire la publicité ? Et quel rapport avec l'environnement ?

Ben... " berk " ?

EDIT : je ne sais pas si on devrait en profiter pour parler de l'influence de la pub'... Ainsi par exemple je vois 3000 fois des pub' automobiles, qui m'énervent plus qu'autre chose et qui ne me donnent pas l'impression d'ébranler mes convictions à ce sujet... Tandis qu'après avoir regardé les prix d'un produit sur Price Minister, le site me bombarde de pub' à son sujet en certains endroits, comme VDN : quel intérêt quand on sait que mon choix est déjà presque arrêté, qu'il est " initialement " probable que tôt ou tard, j'effectuerai cet achat ?

je ne prend pas de marque si je peux l'éviter

je vois pas ce que la marque a de plus a part son logo parfois très moche alors je vois pas pourquoi je payerait le double du prix pour un même produit

Comme les 2 zozos, la marque ne m'influence quasi pas. J'achète en fonction du prix, de la qualité du produit ou du fait que ce produit pollue moins qu'un autre.

Les pubs ont généralement l'effet inverse de celui escompté: il y en a que je déteste ou qui m'agacent et du coup je boycotte le produit. La seule pub qui est susceptible de m'intéresser est la pub informative, et encore. Maintenant le fait qu'acheter un produit, c'est surtout payer la pub pour la marque je pense que c'est inévitable étant donné notre système. Je trouve personnellement que c'est tout à fait inutile et que c'est vraiment de l'argent balancé par les fenêtres car la pub me laisse de glace lorsqu'elle ne m'énerve pas, mais ce n'est que mon avis.

Je me suis toujours posé une question à ce sujet: est-ce que la pub permet vraiment] d'augmenter les ventes de manière significative, surtout quand on voit de quelle manière on est inondés de pub en toute occasion? Les gens sont-ils vraiment influencés par la pub (autre que les enfants et les ados, qui sont des catégories hyper-influençables)? Ou n'est que le système qui veut ça, les agences de pub qui poussent le bouchon à fond et les marques qui suivent "au cas où"?

Oui, la publicité marche, même si elle n'est plus ce qu'elle était auparavant. Elle fait désormais partie de la culture populaire et nous sommes tous des sortes de "spécialistes" de la publicité. Cette dimension doit donc être prise en compte dans l'élaboration d'un clip de réclame, par exemple. Aujourd'hui entre en jeu la capacité d'introduire dans la pub sa propre ironie. Rendre ainsi le spectateur complice est très difficile mais payant (pensez à l'aspect viral de telles pubs).

La publicité fonctionne quand elle est intégrée dans une réflexion plus large et juste de l'image de la marque, émane d'une volonté de gagnant-gagnant avec le client-cible, incluant une expérience utilisateur qui répond réellement aux promesses.

Bien entendu, on ne sait jamais vraiment si ça va marcher à l'avance. Mais on sait qu'aujourd'hui, ce qui est important, c'est la fidélité, la confiance et donc la qualité du produit, des services et de l'échange.

Des tas de marques n'ont pas encore intégré ces changements, comme on s'en rend compte. Ce sont des marques qui commandent des publicités à des cabinets de comm' mais n'acceptent pas vraiment les idées neuves et ne laissent pas "créer".

Bridget Kyoto vous parle de la pratique du flaring.