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 Surnatéum

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Vladkergan
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyLun 12 Déc 2011, 16:54

Dans les traditions slaves, le vampire ne peut sortir de sa tombe le samedi. C'est aussi pour cette raison que l'on cherche les tombes vampiriques le samedi, parfois accompagné d'un vampirovitch ou un dhampire. Quelqu'un né un samedi possède aussi la propriété de repérer le vampire très tôt dans sa "transformation". Quand on ouvre la tombe, en dehors des indices habituels (corps non décomposé, rempli de sang...) il y a aussi l'apparition d'un papillon de nuit, première forme que prend le vampire, qui s'échappe du cercueil. Il est impératif, dès lors, d'attraper le papillon et de l'aplatir.

Surnatéum - Page 2 Surnatarchiew
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 05 Fév 2013, 09:12

Le Surnatéum vient d'acquérir un très intéressant chapelet d'exorcisme composé de châtaignes d'eau (vers 1890/1910)
Ces fruits furent importés d'Asie vers l'Europe vers 1880; leur forme qui ressemble à une chauve-souris (bat nut), un buffle (Buffalo nut) ou un Diable à deux visages (Devil Pod) , en font une protection apotropaïque (Réf: Magie Blanche, Magie Noire - Catalogue de l'exposition CGER en 1995 à Bruxelles - semences corniformes, p.80)
Leur forme en chauve-souris, les rend donc très efficaces contre les vampires.

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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 05 Fév 2013, 09:45

Edition de 1769 (3ème) de Buffon: la première apparition du mot vampire, en français (1761), pour désigner une chauve-souris buveuse de sang d'Amérique Centrale.
Linné avait donné le nom de vampirus à une chauve-souris fruitière d'Asie, l'année précédente, et Buffon le contredit.

Surnatéum - Page 2 Vampire02web
Surnatéum - Page 2 Vampire01web

Mars 1732: une revue anglaise diffuse les résultats de l'enquête de Glaser et Flückinger. Le début de l'hystérie vampyrique du XVIIIème siècle commence.

Surnatéum - Page 2 Surnavampyr2web

Fac-simile ancien des rapports de Glaser et Flückinger, et autres documents originaux d'époque.

Surnatéum - Page 2 Surnatvampyr1web
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senhal
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 05 Fév 2013, 16:31

Félicitations !
Et de très belles photos, en plus.
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyDim 17 Fév 2013, 15:36

Pour les curieux: le Billet de Banque Vampire.
Ce billet de 10000 Reichsmarks fut créé en 1922 par une Allemagne exsangue, due aux montants des dommages de guerre à payer à la France après la défaite de 1918.
Le personnage illustrant le billet est un jeune homme dessiné par Dürer. Mais le dessin a été légèrement modifié pour lui donner un visage plus grave, et quand on le tourne de 90°, on voit un vampire (la France) occupé à sucer le sang de l'Allemagne.


Surnatéum - Page 2 Vampirebanknoteaweb
Surnatéum - Page 2 Vampirebanknoteabweb

Un lien en anglais ici:

http://www.banknoteden.com/TMFOM%20Germany%2010000.htm

Il existe également une pièce française "Napoléon III - le Misérable - Vampire de la France, créée après la défaite de 1870/71.

http://uprjura.files.wordpress.com/2012/10/35-mc3a9daille-napoleon-iii-le-misc3a9rable.png

Ilexiste plusieurs variantes de la pièce.
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyLun 14 Oct 2013, 20:09

Ce mois-ci le Surnatéum dévoile ses collections vampiriques au visiteur. Pour l'occasion, la Bibliothèque vient de s'enrichir de quelques ouvrages intéressants:

- Vampires and Vampirism de Dudley Wright (1914)

- Vampires, Burial and Death de Paul Barber

- the Vampyre de John Stagg (l'édition originale de 1810) La seconde mention du vampire dans un poème, roman ou nouvelle en anglais.

-Thalaba the Destroyer de Robert Southey (originalement publiée en 1801, il s'agit toutefois de l'édition de 1814; 2 vol.) La première mention du Vampire dans un roman , poème ou nouvelle anglaise.

Ces ouvrages s'ajoutent au Giaour de Byron (1813), à l'édition de 1751 en deux volumes de l'ouvrage de Don Calmet, au Dracula de Bram Stoker (seconde édition américaine de 1904 chez Doubleday avec une lettre manuscrite de Bram Stoker, signée par Irving dont il était le secrétaire), à l'ouvrage d'hématologie Du sang et de ses altérations anatomiques dédicacée au Professeur Blomberg (l'inventeur des Vampire Killing Kits), des éditions originales des livres de Montague Summers (the Vampire, his kith and Kin et the Vampire in Europe), à l'édition de 1769 des ouvrages de Buffon contenant la première mention en français du nom de vampire pour la chauve-souris buveuse de sang), l'exemplaire de 1732 du Gentleman's magazine (la première publication du mot vampire en anglais), les magnifiques exemplaires des documents de Glaser et de Flückinger (1732) à l'origine de l'hystérie vampirique du XVIIIe siècle, etc.
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Lysisca
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 15 Oct 2013, 07:06

Où déniches-tu tous ces ouvrages? Chez des antiquaires, dans des ventes aux enchères?
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 15 Oct 2013, 09:28

La plupart du temps chez des libraires spécialisés à Bruxelles, Londres et sur internet.
Les objets, par contre, c'est plus aléatoire, mais les marchés aux puces sont de véritables mines. Il faut également bien connaitre son sujet pour repérer l'objet rare.
 
J'ai quelques ouvrages en français assez inattendus: Un exemplaire superbement illustré des Contes d'Hoffmann avec 'la Femme Vampire', l'édition 1825/26 (et celle de 1845) du Dictionnaire Infernal de Collin de Plancy (Il y a trois pages sur le vampire), un Dictionnaire Occulte de 1857 avec quelques pages sur le même sujet, Histoire des Démons et des Spectres Malfaisants de Gabrielle de P. (1819 - Collin de Plancy à nouveau), deux éditions (l'originale et la suivante) de la Jeune Vampire de Rosny Ainé, quelques ouvrages de Paul Féval, dont un contient la première illustration connue (à mon avis) d'un empalement de vampire par un pieu, une édition ancienne du Horla de Maupassant...

Bon, il me manque la première édition du Vampyre de Polidori, mais j'accepte les dons. bebe 
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMer 30 Oct 2013, 11:00

Voilà, pour le Vampyre de Polidori, la question est réglée. Première édition américaine (1819) dans le magazine Atheneum. L'intérêt de cette publication est que le texte est attribué à Byron, et non à Polidori.

Surnatéum - Page 2 Kpzx

J'en ai également profité pour acquérir WERWOLVES de O'Donnell (1912) qui accompagnera agréablement The Book Of Werewolves de Sabine Baring-Gould (1865) et The Werewolf de Montague Summers (1933).

Surnatéum - Page 2 6qbc
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyLun 04 Nov 2013, 18:11

Et ce weekend, une autre belle trouvaille: le Dictionnaire historique et critique de la Bible (4 vol. - seconde édition de 1730), de Don Augustin Calmet, avec un magnifique portrait de l'auteur en frontispice. Qui a dit qu'on ne trouvait rien dans les brocantes?

Calmet est l'auteur du Traité sur les apparitions... (le premier livre en français à traiter des revenans (sic) en corps - les vampires), et de quelques très intéressants articles sur la démonologie. Il est vrai que c'est un peu la spécialité des bénédictins.

Surnatéum - Page 2 Dw39
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyJeu 30 Jan 2014, 10:59

Surnatéum - Page 2 8oss

Dernière acquisition vampirique, une édition (probablement 1790 ou avant) du tome XII du Dictionnaire Philosophique de Voltaire, avec son commentaire sur les vampires.


Citation :
Quoi ! C’est dans notre XVIIIe siècle qu’il y a eu des vampires ! c’est après le règne des Locke, des Shaftesbury, des Trenchard, des Collins ; c’est sous le règne des d’Alembert, des Diderot, des Saint-Lambert, des Duclos, qu’on a cru aux vampires, et que le R. P. dom Augustin Calmet, prêtre bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hidulphe, abbé de Sénones, abbaye de cent mille livres de rentes, voisine de deux autres abbayes du même revenu, a imprimé et réimprimé l’histoire des vampires avec l’approbation de la Sorbonne, signée Marcilli !

Ces vampires étaient des morts qui sortaient la nuit de leurs cimetières pour venir sucer le sang des vivants, soit à la gorge ou au ventre, après quoi ils allaient se remettre dans leurs fosses. Les vivants sucés maigrissaient, palissaient, tombaient en consomption ; et les morts suceurs engraissaient, prenaient des couleurs vermeilles, étaient tout a fait appétissants. C’était en Pologne, en Hongrie, en Silésie, en Moravie, en Autriche, en Lorraine, que les morts faisaient cette bonne chère. On n’entendait point parler de vampires à Londres, ni même à Paris. J’avoue que dans ces deux villes il y eut des agioteurs, des traitants, des gens d’affaires, qui sucèrent en plein jour le sang du peuple ; mais ils n’étaient point morts, quoique corrompus. Ces suceurs véritables ne demeuraient pas dans des cimetières, mais dans des palais fort agréables.

Qui croirait que la mode des vampires nous vint de la Grèce ? Ce n’est pas de la Grèce d’Alexandre, d’Aristote, de Platon, d’Épicure, de Démosthène, mais de la Grèce chrétienne, malheureusement schismatique.

Depuis longtemps les chrétiens du rite grec s’imaginent que les corps des chrétiens du rite latin, enterrés en Grèce, ne pourrissent point, parce qu’ils sont excommuniés. C’est précisément le contraire de nous autres chrétiens du rite latin. Nous croyons que les corps qui ne se corrompent point sont marqués du sceau de la béatitude éternelle. Et dès qu’on a payé cent mille écus à Rome pour leur faire donner un brevet de saints, nous les adorons de l’adoration de Dulie.

Les Grecs sont persuadés que ces morts sont sorciers ; ils les appellent broucolacas ou vroucolacas, selon qu’ils prononcent la seconde lettre de l’alphabet. Ces morts grecs vont dans les maisons sucer le sang des petits enfants, manger le souper des pères et mères, boire leur vin, et casser tous les meubles. On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le coeur, que l’on brûle à part.

Le célèbre Tournefort, envoyé dans le Levant par Louis XIV, ainsi que tant d’autres virtuoses, fut témoin de tous les tours attribués à un de ces broucolacas, et de cette cérémonie. Après la médisance, rien ne se communique plus promptement que la superstition, le fanatisme, le sortilège et les contes des revenants. Il y eut des broucolacas en Valachie, en Moldavie, et bientôt chez les Polonais, lesquels sont du rite romain. Cette superstition leur manquait ; elle alla dans tout l’orient de l’Allemagne. On n’entendit plus parler que de vampires depuis 1730 jusqu’en 1735 : on les guetta, on leur arracha le cœur, et on les brilla : ils ressemblaient aux anciens martyrs ; plus on en brûlait, plus il s’en trouvait.

Calmet enfin devint leur historiographe, et traita les vampires comme il avait traité l’ancien et le nouveau Testament, en rapportant fidèlement tout ce qui avait été dit avant lui.

C’est une chose, à mon gré, très curieuse, que les procès-verbaux faits juridiquement concernant tous les morts qui étaient sortis de leurs tombeaux pour venir sucer les petits garçons et les petites filles de leur voisinage. Calmet rapporte qu’en Hongrie deux officiers délégués par l’empereur Charles VI, assistés du bailli et du bourreau, allèrent faire enquête d’un vampire, mort depuis six semaines, qui suçait tout le voisinage. On le trouva dans sa bière, frais, gaillard, les yeux ouverts, et demandant à manger. Le bailli rendit sa sentence. Le bourreau arracha le coeur au vampire, et le brûla ; après quoi le vampire ne mangea plus.

Qu’on ose douter après cela des morts ressuscités, dont nos anciennes légendes sont remplies, et de tous les miracles rapportés par Bollandus et par le sincère et révérend dom Ruinart !

Vous trouvez des histoires de vampires jusque dans les Lettres juives de ce d’Argens, que les jésuites auteurs du Journal de Trévoux, ont accusé de ne rien croire. Il faut voir comme ils triomphèrent de l’histoire du vampire de Hongrie ; comme ils remerciaient Dieu et la Vierge d’avoir enfin converti ce pauvre d’Argens, chambellan d’un roi qui ne croyait point aux vampires.

" Voilà donc, disaient-ils, ce fameux incrédule qui a osé jeter des doutes sur l’apparition de l’ange à la sainte Vierge, sur l’étoile qui conduisit les mages, sur la guérison des possédés, sur la submersion de deux mille cochons dans un lac, sur une éclipse de soleil en pleine lune, sur la résurrection des morts qui se promenèrent dans Jérusalem : son cœur s’est amolli, son esprit s’est éclairé ; il croit aux vampires ! "

Il ne fut plus question alors que d’examiner si tous ces morts étaient ressuscités par leur propre vertu, ou par la puissance de Dieu, ou par celle du diable. Plusieurs grands théologiens de Lorraine, de Moravie et de Hongrie, étalèrent leurs opinions et leur science. On rapporta tout ce que saint Augustin, saint Ambroise, et tant d’autres saint, avaient dit de plus inintelligible sur les vivants et sur les morts. On rapporta tous les miracles de saint Étienne qu’on trouve au septième livre des œuvres de saint Augustin ; voici un des plus curieux. Un jeune homme fut écrasé, dans la ville d’Aubzal en Afrique, sous les ruines d’une muraille ; la veuve alla sur-le-champ invoquer saint Étienne, à qui elle était très dévote : saint Étienne le ressuscita. On lui demanda ce qu’il avait vu dans l’autre monde. " Messieurs, dit-il, quand mon âme eut quitté mon corps, elle rencontra une infinité d’âmes qui lui faisaient plus de questions sur ce monde-ci que vous ne m’en faites sur l’autre. J’allais je ne sais où, lorsque j’ai rencontré saint Étienne qui m’a dit : " Rendez ce que vous avez reçu. " Je lui ai répondu : " Que voulez-vous que je vous rende ? vous ne m’avez jamais rien donné. " Il m’a répété trois fois : " Rendez ce que vous avez reçu. " Alors j’ai compris qu’il voulait parler du Credo. Je lui ai récité mon Credo, et soudain il m’a ressuscité. "

On cita surtout les histoires rapportées par Sulpice Sévère dans la vie de saint Martin. On prouva que saint Martin avait, entre autres, ressuscité un damné.

Mais toutes ces histoires, quelque vraies qu’elles puissent être, n’avaient rien de commun avec les vampires qui allaient sucer le sang de leurs voisins, et venaient ensuite se placer dans leurs bières. On chercha si on ne trouverait pas dans l’ancien Testament ou dans la mythologie quelque vampire qu’on pût donner pour exemple ; on n’en trouva point. Mais il fut prouvé que les morts buvaient et mangeaient, puisque chez tant de nations anciennes on mettait des vivres sur leurs tombeaux.

La difficulté était de savoir si c’était l’âme ou le corps du mort qui mangeait. Il fut décidé que c’était l’un et l’autre. Les mets délicats et peu substantiels, comme les meringues, la crème fouettée, et les fruits fondants, étaient pour l’âme ; les roast-beefs étaient pour le corps.

Les rois de Prusse furent, dit-on, les premiers qui se firent servir à manger après leur mort. Presque tous les rois d’aujourd’hui les imitent ; mais ce sont les moines qui mangent leur dîner et leur souper, et qui boivent le vin. Ainsi les rois ne sont pas, à proprement parler, des vampires. Les vrais vampires sont les moines qui mangent aux dépens des rois et des peuples.

Il est bien vrai que saint Stanislas, qui avait acheté une terre considérable d’un gentilhomme polonais, et qui ne l’avait point payée, étant poursuivi devant le roi Boleslas par les héritiers, ressuscita le gentilhomme ; mais ce fut uniquement pour se faire donner quittance. Et il n’est point dit qu’il ait donné seulement un pot de vin au vendeur, lequel s’en retourna dans l’autre monde sans avoir ni bu ni mangé.

On agite souvent la grande question si l’on peut absoudre un vampire qui est mort excommunié. Cela va plus au fait.

Je ne suis pas assez profond dans la théologie pour dire mon avis sur cet article ; mais je serais volontiers pour l’absolution, parce que dans toutes les affaires douteuses il faut toujours prendre le parti le plus doux : Odia restringenda, favores ampliandi.

Le résultat de tout ceci est qu’une grande partie de l’Europe a été infestée de vampires pendant cinq ou six ans, et qu’il n’y en a plus ; que nous avons eu des convulsionnaires en France pendant plus de vingt ans, et qu’il n’y en a plus ; que nous avons eu des possédés pendant dix-sept cents ans, et qu’il n’y en a plus ; qu’on a toujours ressuscité des morts depuis Hippolyte, et qu’on n’en ressuscite plus ; que nous avons eu des jésuites en Espagne, en Portugal, en France, dans les Deux-Siciles, et que nous n’en avons plus.
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MessageSujet: Re: Surnatéum   Surnatéum - Page 2 EmptyMar 08 Juil 2014, 11:14

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Surnatéum - Page 2 Vampire-tournefort3web_zpsd6a179df

Manquait le Pitton de Tournefort, voila c'est fait.
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