Le récit commence comme une confidence, on se sent lié au narrateur et forcément on a pitié de lui, on a envie de le suivre là où il va même si c'est pas le meilleur endroit ni le meilleur acte. Cette mise en confiance est progressive sans que le lecteur en prenne conscience. On se sent concerner par le récit comme si c'était finalement nous qu'il concernait. J'ai envie de dire que le récit nous mène dans l'esprit du loup-garou mais ça n'est pas vraiment le cas. On est juste au contact, on va connaître les raisons de son actes mais pas totalement. L'auteur ne nous révèle qu'une partie de l'intrigue et c'est tant mieux.
On est guidé au cours du récit. Le narrateur nous conte son histoire par bride, c'est un esprit desoeuvré auquel nous avons affaire. Certes nous ne sommes pas beaucoup touché, parce qu'on ne resent qu'une parcelle de sa douleur et que d'une certaine façon elle nous ai étrangère. Mais au vu de la taille du récit, cela est largement suffisant. On comprend les raisons qui vont pousser le narrateur à cet acte, on suit parfaitement l'enchaînement de son esprit, sa logique bien que ça ne soit pas notre logique. Et finalement on a pitié de cet héros, car s'en ai un dans la mesure où il se sacrifie pour nous, pour ne pas nous blesser, nous les humains, les non-contaminés.
Ce récit est intrigant et charmant. Il y a une certaine légèreté parce que l'auteur ne nous révèle qu'une partie de la douleur du héros. On ressens cependant cet douleur. Je ne pourrais pas dire que j'ai pleurer, ou même que j'ai eu envie d'aider le héros mais je me suis senti touché et c'est le principal. Le récit est dans un style correct, très agréable à lire. Je n'y trouve aucun défaut. Bref c'est un des petits plaisirs qu'on se reserve durant quelques minutes, c'est frais, douleureux mais exotique dans la mesure où c'est original.