Réintroduction de loups en Écosse

La réintroduction du loup
bénéfique à
l'environnement?

Agence France-Presse
Londres

La réintroduction de loups en Écosse, dont la dernière présence remonte à 200 ans, serait bénéfique à l'environnement mais aussi en termes économiques, selon un étude rendue publique mercredi.

Une équipe de scientifiques dirigés par Erlend Nilsen, de l'Université d'Oslo, dont l'étude est publiée par la Royal Society, l'académie des sciences britannique, affirme que la présence de loups permettrait de maîtriser la population de cerfs, qui doivent être actuellement abattus en raison des dégâts qu'ils infligent à l'environnement.

Évaluant l'impact de l'introduction de trois meutes dans les Highlands écossais, elle estime que la population de cerfs diminuerait rapidement tandis que celle des loups augmenterait de manière proportionnelle. Puis les deux populations se stabiliseraient et après un délai d'une soixantaine d'années, les deux espèces vivraient en équilibre, à condition que le nombre de biches tuées n'exède pas 5 % de leur total.

Et que pensent les écossais? C'est pas plein de moutons là bas?

Non, mais c'est le problème des réintroductions, c'est impossible de prendre en compte tous les paramètres (surtout quand l'homme s'y mêle...). En revanche, utilser des prédateurs naturels pour re équilibrer une surpopulation à la place de moyens artificiels restent une initiative tout à fait louable. Pour ce qui est des dommages collatéraux, un tel projet mérite bien un effort de chacun (y compris l'état ), pas d'accord ?

FERUS a écrit:

Ecosse : la réintroduction du loup serait bénéfique à l’environnement La réintroduction de loups en Ecosse, dont la dernière présence remonte à 200 ans, serait bénéfique à l’environnement mais aussi en termes économiques, selon un étude rendue publique mercredi.

Une équipe de scientifiques dirigés par Erlend Nilsen, de l’université d’Oslo, dont l’étude est publiée par la Royal Society, l’académie des sciences britannique, affirme que la présence de loups permettrait de maîtriser la population de cerfs, qui doivent être actuellement abattus en raison des dégâts qu’ils infligent à l’environnement.

Evaluant l’impact de l’introduction de trois meutes dans les Highlands écossais, elle estime que la population de cerfs diminuerait rapidement tandis que celle des loups augmenterait de manière proportionnelle. Puis les deux populations se stabiliseraient et après un délai d’une soixantaine d’années, les deux espèces vivraient en équilibre, à condition que le nombre de biches tuées n’exède pas 5% de leur total.

Les forêts et les populations d’oiseaux en tireraient également les bénéfices, ainsi que les propriétaires de cerfs, dont les troupeaux de cerfs rapportent environ 550 livres (850 euros) par kilomètre carré, notamment grâce à la chasse.

Mais avec à la présence des loups, ce montant passerait à 800 livres (1.230 euros), notamment en raison des économies réalisées car il ne serait quasiment plus nécessaire d’abattre des cerfs. L’étude précise que ce montant ne tient pas compte des bénéfices additionnels que rapporterait le tourisme lié à la présence des loups.

Toutefois, elle reconnaît que les troupeaux de moutons seraient la cible des loups, mais affirme que les fermiers - qui dans les Highlands sont subventionnés pour l’élevage de moutons et pourraient être dédommagés pour les pertes subies - ne sont pas particulièrement préoccupés par l’éventuelle réintroduction du loup.

De même, le public en général est favorable à la réintroduction du loup en Ecosse, affirme-t-elle.

Les populations de loups sont en augmentation en Europe centrale et orientale, et l’animal a fait sa réapparition en France, en Allemagne et en Suisse au cours des dernières années, au grand dam parfois des propriétaires d’ovins.

J'ai quand même quelques apréhensions. Que les éleveurs n'y voient aucun inconvénients m'enchantent.
Par contre, ça va demander un travail de gestion énorme.
L'Ecosse c'est petit et c'est sur une île. Les loups ne pourront pas migrer où s'installer ailleurs comme au Yellowstone où en Italie (-> France). Je me demande ce que prévoient les autorités par rapport à ça

Les loups se réguleront tout seuls mais le problème c'est :sur quoi? Les cerfs ou les moutons?
Les éleveurs, qui n'ont rien contre pour le moment, pourraient changer d'avis. Cependant, quand je vois les hurlements qu'ont poussé les éleveurs français dès qu'ils ont su qu'on loup avait mis une griffe sur le territoire national, je me dis qu'il y a de l'espoir.

Encore qu'en Ecosse ils sont prévenus et comme ailleurs les autorités prévoient des subventions en cas de perte.

Mais les loups ne sont pas censés savoir que le territoire est petit. Je veux dire, ils vont s'auto-réguler en aillant de faibles portées et en se partageant tout le territoire mais y'aura quand même un nombre limite qui sera atteint dans quelques années.

Pour le choix des proies, un mouton est beaucoup plus facile à capturer et demande moins d'énergie, c'est une choix de roi pour un loup, même un loup solitaire peut en attraper un alors qu'en général la survie des solitaires ne tien qu'à un fil.

Les loups ont disparu d’Écosse depuis longtemps. Le dernier a été vu, il y a plus de 240 années. Ils ont été chassés par les éleveurs de moutons et les fermiers venus coloniser les Highlands. Il est maintenant temps, disent les écologistes, de les réintroduire.

Le retour de cet animal mythique, permettrait d’améliorer l’environnement des Highlands, recréant une chaîne de forêts riches dans ses vallons et ses montagnes.

Les loups, selon les auteurs de l’étude, mettraient un terme à l’explosion démographique des chevreuils en Écosse. Certains biologistes estiment que plus de 500,000 chevreuils parcourent et ravagent actuellement les Highlands. Si 500 loups y étaient relâchés, ce qui équivaut à un ratio de 25 loups pour un territoire de 1000 kilomètres carrés, le nombre de chevreuils chuterait, d’ici 50 à 60 ans, au quart de sa population actuelle. Le déclin du nombre de chevreuils permettrait la croissance d’une plus grande biodiversité de plantes, une forêt en meilleure santé et le retour d’une grande variété d’oiseaux.

Aucun plan de réintroduction du loup n’est prévu pour l’instant. Mieux vaut attendre que le public soit prêt à accepter le retour de cet animal auparavant, estiment les scientifiques.