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 Le loup en détail

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Yellowstone
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Yellowstone


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MessageSujet: Re: Le loup en détail   Le loup en détail - Page 2 EmptyMer 21 Fév 2007, 17:06

Article
" Crâne de Chien - Crâne de Loup "

Philippe ORSINI et Eric FABRE



Le loup en détail - Page 2 Craneloup4402dk0
Fig. 1 : Photo de crânes vus par dessus :
chien (race beauceron,40kg) à gauche et de loup (environ 30kg) à droite.

Photographies : Droits réservés.

INTRODUCTION

Il est peu fréquent de trouver des crânes de mammifères intacts dans la nature ; les crânes de chiens, de chats et de renards figurent parmi ceux qui nous sont le plus souvent rapportés au Muséum, pour détermination. Cela est dû, pour les chiens et les chats, au grand nombre de ces animaux domestiques et au fait que leurs propriétaires se sont débarrassés de leur cadavre, dans les décennies passées, en les enterrant sommairement. En ce qui concerne les renards, il s'agit souvent d'animaux tués à la chasse et qui sont laissés dans la nature, après avoir été parfois amputés de leur queue pour toucher une prime.

Depuis que le loup est revenu en France, on nous pose de plus en plus régulièrement la question au sujet des grands crânes de canidés : Et si c'était un loup ?

Le crâne de renard, de très petite taille (longueur totale : 15 cm), est facile à éliminer, quoique pouvant être confondu avec celui d'un petit chien.

En ce qui concerne les plus grandes races de chien ayant un crâne parfois plus massif que celui d'un loup, la détermination est souvent délicate en raison de la grande variabilité dans la taille et dans la morphologie chez le chien.

Nous nous sommes donc efforcés de réunir le plus grand nombre possible de crânes de loups, originaires du Sud de la France (collections anciennes des Muséums et loups récemment arrivés d'Italie, Canis lupus italicus) et nous les avons comparés aux crânes des plus grands chiens. Les longueurs des crânes des premiers loups étudiés varient de 210 à 260 mm (moyenne 237 mm) alors que ceux des chiens varient de 215 à 252 mm (moyenne de 235 mm). Il s'agit d'une étude en cours qui consiste en l'analyse de tous les crânes de loups trouvés morts que nous récupérons systématiquement ; elle donnera lieu à un article de synthèse (E. FABRE et PH. ORSINI, en préparation).

Sur chacun des crânes étudiés nous effectuons 30 mesures et analysons 8 caractères morphologiques. Les caractères morphologiques sont complexes à interpréter, du fait de leur très forte variabilité chez les chiens. Par contre, sur les 30 mesures effectuées, au moins quatre permettent déjà de séparer assez nettement, c'est-à-dire avec peu de recouvrements, le chien du loup.

RESULTATS

L'existence du phénomène de recouvrement entre les mensurations de deux espèces proches est assez général en biologie, il convient donc de ne pas effectuer une seule mesure mais si possible les quatre mesures proposées ci-dessous et surtout de les comparer avec les mensurations moyennes, qui elles, donnent une meilleure idée de la réalité en atténuant les extrêmes (VOIR TABLEAU Fig. 2).

Le loup en détail - Page 2 Tableauvz7
Fig. 2

En fait, le crâne du loup se différencie surtout du crâne du chien par :
La taille des carnassières supérieures et inférieures qui sont entre 15 et 20 % plus grandes que celles du chien. Cela est vital pour un animal qui doit broyer des os de fort diamètre.

L'angle orbital (VOIR SCHEMA Fig. 3) est beaucoup plus fermé chez le loup que chez le chien (environ 15 à 20 %) cela est dû à la projection vers l'extérieur de l'arcade zygomatique, en relation avec des masses musculaires plus importantes chez le loup. Cette mesure est à utiliser avec précaution car certaines races de chiens ont un angle orbital voisin de celui du loup

Enfin, pour des animaux ayant une même longueur de crâne, le volume crânien du loup est en moyenne plus de 30 % supérieur à celui du chien, dont il est l'ancêtre. La diminution de la taille du cerveau chez l'animal domestique, par rapport à son ancêtre sauvage, est un phénomène assez général (qui avait déjà été remarqué par Darwin) et que l'on retrouve chez le porc, le chat et même chez le canard. Cette réduction, et plus spécialement celle du néocortex, traduit le fait que le cerveau de l'animal domestique n'est plus capable d'intégrer autant d'informations en provenance des organes des sens (vision, ouïe et odorat en particulier). L'animal domestique a une perception amoindrie du milieu qui l'entoure..

Le loup en détail - Page 2 Craneloup440br3
Fig. 3 : Crâne de loup vu de profil et de face.

CONCLUSION

Comme le montre le tableau Fig. 2 le loup diffère du chien par un certain nombre de mesures prises sur les crânes.

Les différences observées sont aisées à comprendre :
Dentition plus forte chez le loup.

Angle orbital plus faible chez le loup en relation avec des masses musculaires plus importantes sur la mâchoire.

Volume crânien plus faible chez le chien, en relation avec le phénomène de domestication.

Tous ces caractères sont cependant également liés à la taille de l'animal (un chien de 60 kg aura des dimensions crâniennes plus fortes qu'une petite louve de 25 kg...) c'est pourquoi ces mesures doivent systématiquement être mises en corrélation avec la longueur du crâne.

Par ailleurs, la prise de mesures est parfois délicate et il est préférable qu'elle soit réalisée par la même personne.

Si vous avez des doutes sur la détermination d'un crâne de grand Canidé (longueur totale supérieure à 21 cm) vous pouvez l'envoyer au Muséum, pour détermination.


(source : Museum Toulon)
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Yellowstone
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MessageSujet: Re: Le loup en détail   Le loup en détail - Page 2 EmptyDim 03 Fév 2008, 20:45

L’abandon de nourriture aux charognards peut-il avoir un impact sur une meute ?

Explication de la publication de Vucetich, JA, RO Peterson, & TA Waite. 2004. Raven scavenging favours group foraging in wolves. Animal Behaviour 67:1117-1126.


L’expérience en elle-même regroupe 33 années de recherche sur l’Isle Royale (se trouvant sur le lac Supérieur, Minnesota) où les ongulés étaient en condition d’abondance de 1971 à 1998, et où les populations étudiées : Canis lupus, Alces alces évoluent selon un système un prédateur/une proie (ce qui facilitait les calculs).

Le protocole explique que les relevés ont été effectués par avion sur 44 circuits prédéterminés en hiver, la neige favorisant le décompte du nombre d’attaques mais pouvant recouvrir parfois les traces faussant le calcul (de 1%) proies tuées en fonction du temps. En revanche, les chercheurs ont réussit à estimer que dans une meute de 5 loups, un individu consommait 0.88 caribous par mois (calcul de la prise alimentaire en fonction de l’âge et du poids de la proie en Kg par loup par jour).

Une meute est habituellement constituée d’adultes, de jeunes adultes de 10 à 54 mois apparentés ou non ainsi que les jeunes de la portée de l’année ( 4 à 5 louveteaux en moyenne, 13 au maximum), le tout encadré par le couple alpha (reproducteur) et par les éléments subalternes. Ce regroupement n’est pas uniquement lié à la sélection de parentèle puisqu’on n’explique pas le rassemblement des louvards ou des individus non apparentés. Malgré l’existence de 90 % d’ espèces carnivores solitaires, on peut se demander pourquoi les loups vivent en groupe ? On en déduit qu’ils doivent en tirer un avantage jusqu’à un certain nombre où les inconvénients et coûts à cette vie en société deviennent supérieurs aux bénéfices.

Dans cette étude les chercheurs ont travaillé sur un fait qui n’avait jamais été pris en compte : l’abandon de nourriture aux charognards ou encore le vol de nourriture par ceux-ci.

On peut effectivement supposer que si les charognards (ici Corvus corax ) sont nombreux, il pourrait s’exercer une forte pression sur les groupes de petite taille ou les individus solitaires, conférant donc à la capacité à former des meutes un avantage sélectif (augmentation du taux de réussite lors de la chasse, plus de nourriture par individus, plus de protection contre les charognards …).
Les corbeaux sont surtout présents sur les cadavres de grosses proies (type caribou coucou), ce qui semble logique car les restes sur une souris après le passage d’un loup ne sont pas importants.

Les individus de la meute contrôlent les arrivées et les départs de celle-ci en fonction des ressources disponibles et du degré de parenté entre les membres du clan afin d’éviter la consanguinité. Face à ce comportement, les chercheurs se sont posés deux questions :

Pourquoi les théories prévoient une taille des meutes très inférieure aux résultats observés ?
La corrélation avec les abandons aux corbeaux peut elle réduire cette différence ?


Ceci prouverait donc que l’économie de l’exploration du milieu en groupe favoriserait bien la formation de meutes importantes chez les loups.

Interactions entre loups et corbeaux :

En Amérique du Nord, les corbeaux sont toujours présents sur les proies de grande taille prédatées par les loups, on dénombre ainsi 6 à 25 voir plus de 100 Corvus corax par carcasse. Ils prélèvent tout de même 0,5 à 2kg de viande par corbeaux sur des carcasses de grandes proies, ce qui peut représenter jusqu’à 50% de la viande sur un caribou de 300kg. De plus, les interactions sont tellement fortes que les meutes sont suivies même en l’absence de proies. Par conséquent, lors de leurs repas, les loups doivent manger vite ou rester à proximité de la carcasse pour la défendre des charognards car il est coûteux d’un point de vue énergétique de les repousser, donc la prise alimentaire d’un loup sur un caribou avoisine la limite métabolique compte tenu de l’effort fourni pendant la chasse. Il faut noter que 20 à 30% des loups meurent par an de façon naturelle, ceci étant du surtout à la famine où a des issues de combats contre des intrus pour protéger la nourriture. Les chercheurs ont estimés qu’ en présence de corbeaux, les loups sont obligés de chasser 2 fois plus, le but de cette publication est donc de prouver que ces pertes sont diminuées lors de la vie en groupe.

Discussion :

Les calculs mettent en jeu l’influence des corbeaux sur le taux de prédation des meutes de loups. Ils prennent en compte le nombre de loups puis la perte aux charognards estimée en poids brut et l’influence qu’ont ceci sur le taux de consommation journalière nécessaire pour contrebalancer les coûts de ce mode de vie. Ils en déduisent que si cette perte est importante (20 kg de prélevés par les charognards), le ^G augmente beaucoup et peut expliquer pourquoi on trouve des meutes de loup de taille importante. En effet, la perte en kg/jour/loup pendant la vie en société est contrebalancée par la défense des carcasses contre les charognards qui est alors plus efficace quand les loups sont plus nombreux. Les loups maximiseraient effectivement leur succès à la chasse en évoluant en meutes importantes car la nourriture préservée des charognards est en quantité suffisante pour contrebalancer les coûts de la vie en société. Les corbeaux ont la même distribution géographique que les loups, ces observations permettent d’expliquer pourquoi la prédation des loups est 3 fois plus importante dans des régions où les proies sont grosses (10kg de plus/loup/jour ) car le surplus est sûrement perdu aux charognards. Le corbeau est alors considéré comme un cleptoparasite. Chez les autres espèces carnivores, on observe le partage avec les membres du groupe plutôt que céder ses prises aux cleptoparasites, comme le Lycaon où l’exemple serait le plus flagrant.
Pour les espèces solitaires, les petits carnivores mangeant de petites proies ne laisseraient pas assez de nourriture aux charognards pour les intéresser et les grands carnivores comme le guépard, cachent leur nourriture pour éviter le pillage par des charognards.

Conclusion :

La défense du territoire de la meute pousserait donc les loups à vivre en groupe, cependant, pendant la durée de l’expérience, le meilleur territoire (ratio alimentaire/superficie) était occupé par une meute de seulement deux loups, ce qui nous fait penser que cette explication n’est pas valable, au moins pour Isle Royal. Les chercheurs ont estimés que les distances parcourues par jour pour le fourragement augmentent avec la taille de la meute. Donc comme une grande meute se déplace plus, il est probable qu’elle tue plus.Or, le taux de rencontre lui ne bouge pas : dans des groupes de cette taille (10 à 16 loups), il faut 17,9 chasses pour la mise à mort d’un caribou. Enfin, pour répondre à la question, on peut dire que l’influence des charognards semble participer à la cohésion des grandes meutes (selon les calculs, n>2 loups). Cependant la vie en meute ne s’explique pas seulement sur ce point.

En ce qui concerne la publication, les explications sur la quantification des attaques de loup, de leur nombre,… sont très nombreuses, les informations sur les corbeaux sont toutes des suppositions alors que les observations ont durées 30 ans. De plus, sont pris en compte des meutes de moins de 18 loups alors que des regroupements de 42 loups ont déjà été observés, les impacts impliquant alors la mise à mort de plusieurs proies par attaque. Pour finir il n’y a pas d’étude lors de la période de gestation de la femelle alpha, or nous savons que le comportement de celle-ci y compris de la meute change (surtout les besoins alimentaires) et donc la mise en forme de la chasse.

(source : loup.org)
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MessageSujet: Re: Le loup en détail   Le loup en détail - Page 2 EmptyMer 11 Fév 2009, 14:01

Les loups noirs ont du chien

Le loup en détail - Page 2 Black%20Wolf

Si certains loups ont le pelage noir, ce serait grâce aux chiens, selon une nouvelle étude génétique.

Dans les contes enfantins le (...) loup est souvent représenté avec le poil noir, plus effrayant, pourtant dans la nature cet animal a le plus souvent une robe claire, surtout dans les grands espaces enneigées de la toundra. La couleur foncée des loups serait en fait un ‘cadeau’ des chiens, cousins domestiqués par l’homme il y a au moins 15.000 ans en Asie, selon une étude publiée aujourd’hui par la revue Science.

Intrigués par l’abondance de loups noirs dans les forêts d‘Amérique du Nord, des généticiens américains ont cherché dans le patrimoine génétique de ces animaux sauvages la mutation liée à la fourrure foncée. Greg Barsh (Stanford University, Californie) et ses collègues ont collecté des échantillons d’ADN de 41 loups gris et blancs du grand Nord canadien, ainsi que de 224 loups gris et noirs du parc de Yellowstone. Ils les ont comparés avec l’ADN de chiens domestiques et de coyotes.

Chez le chien domestique, la mutation génétique responsable de la couleur noire du poil est située sur un gène lié à l’immunité, qui permet la fabrication d’une protéine (défensine beta) connue pour son rôle antimicrobien. Les chercheurs ont retrouvé chez les loups et les coyotes noirs cette même mutation, absente chez les loups au pelage clair. Très répandue chez les loups des forêts, cette mutation procure sans doute un avantage aux animaux, estiment les chercheurs. Avantage qui ne serait pas directement lié à la couleur mais peut-être au système immunitaire. De futures recherches devraient répondre à cette question.

Il n’est pas totalement exclu que la mutation liée à la couleur noire soit d’abord apparue chez les loups il y a plusieurs dizaines de milliers d’années, qu’elle ait ainsi été transmise aux chiens domestiqués par l’homme avant de s’éteindre dans la population sauvage. Quoi qu’il en soit, les loups noirs étant peu nombreux hors du continent nord-américain, les chercheurs supposent que la mutation a été introduite dans la population sauvage du Nouveau Monde par des chiens venus avec les premiers habitants du continent, il y a plus de 10.000 ans. Les loups d’Amérique devraient donc à leur croisement avec des chiens un gène qui leur procure un avantage sélectif.

(Sources : FERUS)
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